dimanche 13 mars 2011

Courir avec les autres, avec ceux qui comptaient dans sa vie


Résumé: Dix-neuf ans. Etudiant. Pas d'argent. Pour pouvoir remplir son frigo et s'amuser un peu, il n'y a guère de solutions. Travailler dans un fast-food. Surveiller les activités périscolaires. Ou opter pour le baby-sitting C'est ce que choisit Alex, finalement. Mais lorsqu'il dépose son annonce à la boulangerie du coin, il est loin d'imaginer la série de personnages qu'il va rencontrer, et à quel point cet emploi va modifier sa perception du monde. Il ne peut surtout pas se douter combien sa présence va influer sur la vie de ses nouveaux employeurs. Parce que, au fond, ce que l'on confie à un baby-sitter, pour quelques heures, c'est ce que l'on a de plus précieux ses enfants, sa maison, le coeur même de son existence. Un roman sur les liens que l'on tisse et sur ceux que l'on tranche - et sur cette humanité qui tente, bon an mal an, de tenir et d'avancer, en rêvant de courir et de dévaler les pentes.


Mon avis: C'est toujours un réel bonheur pour moi d'ouvrir un roman de Jean-Philippe Blondel. J'aime son univers, sa poésie. Et la nostalgie qui se dégage de ses histoires. J'aime cet auteur. Et je veux le faire connaître autour de moi.
C'est pour cette raison que j'ai proposé ce livre au Club de lecture pour le mois de Mars. Si mon choix s'est porté sur ce Baby-Sitter, c'est qu'il est sorti dernièrement en poche, donc facilement trouvable en librairie. (Ce qui n'est pas le cas de ces autres romans que j'ai toujours des difficultés à trouver dans ma petite ville)

J'ai aimé ce livre mais il ne m'a pas autant transporté qu'un minuscule inventaire ou Juke Box. Alex est très sympathique et je me suis un peu attaché à lui. J'ai simplement trouvé que les parents dont Alex garde les enfants s'épanchent un peu trop rapidement et facilement à un inconnu. Certes, Alex est charmant et bien sous tous rapports mais je pense que vous n'allez pas raconter votre vie au mec où à la fille qui garde vos enfants.
Les situations s'enchainent aussi trop rapidement: on n'a pas le temps de se poser dans une famille qu'on passe déjà à la suivante. Dommage.

Mis a part ça, j'ai beaucoup aimé partager la vie d'Alex pendant cette année. Mélanie, la boulangère est un personnage au caractère fort; Marc, quant à lui cache bien son jeu, et sa dépression m'aura surpris. Les parents d'Alex sont pratiquement absents, juste évoqués et le fait qu'ils se remettent ensemble, un peu trop convenu, pour ma part.

Le chapitre qui m'a beaucoup plus fut le dernier quand chacun des personnages prennent la parole pour raconter leur vie avant, pendant et après Alex: Mélanie, Bastien, M. Luzard, Irina et Marc se confient au lecteur et nous ouvrent enfin leur coeur. J'aime quand jean-Philippe Blondel utilise le je dans un roman: ainsi je me sens plus proche des personnage et cela devient moins impersonnel. J.P. Blondel avait utilisé ce procédé dans Un minuscule inventaire et Juke Box. Il reprend la même configuration dans ce dernier chapitre mais ce fut peut être un peu tard à mon goût.

En disant tout cela, je donne l'impression que je n'ai pas aimé, ce qui est faux. J'ai juste trouvé qu'il était un peu en deçà des romans que j'ai lu. J'ai pris du plaisir à ma lecture (sinon, je ne l'aurai pas lu en deux jours croyez-moi) et je vous le conseille tout de même.
En tout cas, je retrouverai avec plaisir l'écriture de Jean-Philippe Blondel qui reste l'un de mes auteurs favoris.

Jean-Philippe Blondel: Le Baby-sitter, France Loisirs, 318 pages, 2010

5 commentaires:

  1. Apparemment, j'avais plus aimé que toi ce Baby-sitter, même si je garde toujours une tendresse particulière pour Juke-box qui est le premier roman de Blondel que j'aie lu.
    Un minuscule inventaire est toujours dans ma PAL ; je vais bien me décider à l'en sortir un de ces jours.

    RépondreSupprimer
  2. Ce qui est bien avec les romans de Blondel, c'est qu'il nous parlent à nous à un moment ou à un autre. "Le baby-sitter" à su faire écho en toi. Pour moi, ce fut "Juke Box". Mais même s'il m'a moins touché, c'est un bon roman, où le drame est bien présent. Pour montrer qu'on ne vit pas au pays des bisounours.

    RépondreSupprimer
  3. Il est dans ma LAL mais c'est le 2e avis mitigé que je lis. J'ai pourtant adoré "Blog" et surtout "G229".

    RépondreSupprimer
  4. Malgré mon avis, il ne faut pas hésiter un instant. C'est un bon Blondel. Mon avis est mitigé par rapport aux deux autres livres que j'ai lu de lui et qui m'ont plus transporté. Mais c'est à lire quand même.

    RépondreSupprimer
  5. J'ai passé un très bon moment avec ce livre :)

    RépondreSupprimer