dimanche 29 mai 2016

La fille au 22

4e de couverture: Léa s’ennuie. Son existence terne ne lui apporte ni bonheur, ni désir. Mariée trop jeune, elle s’étiole dans une vie de couple médiocre. Sa seule évasion, cette fille de mafieux la trouve dans la lecture. Une vraie boulimie. Un livre en entraîne un autre. Puis survient une rencontre. C’est le déclic qui la fait basculer. Léa se transforme physiquement et moralement. Elle commence à tuer…

La fille au 22: un titre intriguant qui m'a fait me poser des questions sur son sens (bon, c'était avant de voir la couverture, car ce bandeau rose avec cette femme tenant un flingue, il n'y a plus de doute à avoir: mais avant, je me demandais si ce n°22 était celui d'un appartement, d'un étage...). 

Après lecture, je peux dire que c'est un roman étrange, mais captivant par certains côtés: il parle de l'ennui, du lien étroit ente le rêve et la réalité, où comment l'ennui peut nous amener à vouloir autre chose et à pimenter sa vie. Voilà comment Léa, libraire et amatrice de polars, à voulu être, à son tour, une héroïne de polar. 

Il y a une dualité en elle, comme une part de schizophrénie, que l'auteur rend très bien. J'ai eu du mal à cerner le personnage, mais, en même temps, j'ai été fasciné par elle. 
J'ai été également perdu par l'auteur, qui alterne dans son récit (et ce dans le même chapitre), une narration en "je" (quand elle fait parler Léa) et une narration classique, avec le "il" ou "elle". Mais, c'est ce qui est intriguant et qui fait qu'on continue la lecture. 

Avec un style percutant, où les phrases courtes sont comme des balles que le lecteur se prendrait en pleine face, Anna-Véronique El Baze construit un récit bien mené où le jeu du chat et de la souris s'opère quand, entre dans l'équation, Patrick Revel, rencontre d'un soir de Léa, qui s'avère être flic. C'est à ce moment là que le lecteur commence, à son corps défendant, à trembler pour Léa...

Seul bémol: la fin. J'ai été désarçonné et déçu par cette fin ouverte...qui m'a fait penser que ce petit roman n'était que la première partie d'un roman plus long. En fait, ma "déception" vient du fait que j'avais imaginé une autre fin pour Léa. 

Au final, un petit polar percutant, qui brasse, beaucoup de thèmes (le lien ténu entre la fiction et la réalité, l'ennui, qui nous amène à faire des choses impensables, la dualité entre le bien et le mal qui se confondent), avec une héroïne imprévisible, qu'on se surprend à "aimer" (du moins, à vouloir qu'elle s'en sorte). De plus, j'aime les romans policiers qui prend pour "héros" les meurtriers...et quand celui ci est une femme, c'est encore plus "jouissif". En tout cas, la plume d'Anna-Véronique El Baze, est à découvrir, et même si la fin m'a déçue car elle n'était pas celle que j'attendais, voilà un petit roman avec lequel débuter votre été. 

Merci à Eric et aux Editions du Cherche Midi pour cette découverte étrange et percutante. 

Anna-Véronique El Baze: La fille au 22, Cherche Midi, 183 pages, 2016


Slow Qui Tue #280: Europa

Le slow qui tue de la semaine nous joue une musique très "europa-enne".

Santana: Europa



Bonne écoute!


jeudi 26 mai 2016

la ballade de Baby

4e de couverture: Baby est une môme qui traîne à Montréal avec son père Jules, junky immature et imprudent. A chaque rechute, ils déménagent et explorent les coins les plus sombres et hostiles de la ville. Entre-temps, dans son propre univers, Baby essaie de se réinventer son enfance ratée. Mais garder son innocence peut être plus dur que ce qu'il paraît... La Ballade de Baby est une méditation sensible sur le royaume de l'imagination, le pouvoir de l'esprit et l'espoir que chacun porte en soi.

Quel roman déprimant et plombant, que cette Ballade. 
Je ne peux pas dire que j'ai détesté, sinon, je ne serai pas allé au bout. Mais le destin de Baby n'est pas des plus réjouissant et, même si j'étais curieux de savoir où son histoire allait l'emmener, je n'avais pas trop envie d'y revenir. Je n'étais que contradiction avec ce livre. 

C'est bien simple: l'histoire de Baby, c'est la descente aux enfers d'une gamine de 12 ans: ballotté d'hôtel en appart par un père, irresponsable, de par son jeune âge (26 ans), qui "l'élève" seul depuis la mort de la mère ded Baby. Plus on avance dans le roman, plus Baby fait de mauvaises rencontres: Alphonse, proxénète et dealer qui va la séduire, pour faire d'elle une pute et une droguée. Elle va être abandonnée par son père, elle va connaître les foyers pour délinquants. N'en jetez plus, la coupe est pleine...et justement, ce trop plein a été dur à avaler. J'avais du mal à respirer et je me disais même que tant de misère, était too much. 

La plume d'Heathr O'Neil est cash et ne s'embarrasse pas de sentiments: c'est brut, c'est sale, parfois abject devant tant de misère. Mais cette plume ne met pas en avant une enfant de douze ans, justement. Il est vrai que devant les adversités de sa vie, Baby grandit (trop) vite, mais j’avais parfois l'impression d'entendre une adulte. Cela m'a quelque peu dérangé. 
Surtout, les personnages sont quasi tous des paumés, sauf Xavier, un jeune garçon, dont Baby va tomber amoureuse, mais le destin va s'acharner encore un peu plus sur cette histoire. 

Vous l'aurez compris, j'ai été déstabilisé par ce roman, qui ne m'a pas emporté là où j'aurai voulu. Un trop plein de misérabilisme et de déchéance, qui a plombé ma lecture et qui a fait qu'il m'a fallu plus d'une semaine pour en venir à bout. Ce n'est pas un mauvais roman, loin de là. Je pense simplement que je n'étais peut être pas dans de bonnes dispositions pour l'apprécier. 

Heather O'Neil: La ballade de Baby (Lullabies for little criminals), 10/18, 378 pages, 2008


mercredi 25 mai 2016

La Discothèque du 20e siècle #168

En 1992, Sophie B Hawkins avait trusté le haut des charts américains avec ce titre.

Sophie B. Hawkins: Damn I wish I was your lover (1992)





Cette fin d'années 90 appartient aux rockeuses: Alanis Morissette, Shirley Manson (du groupe Garbage), Sheryl Crow... Mais on est sans nouvelle de la (très) belle Sophie, une New-yorkaise qui avait classé ce titre en 5e position du Top américain et avait hanté le Top 50. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1992", Polygram Direct)

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dimanche 22 mai 2016

Slow Qui Tue #279: Say it ain't so Joe

Le slow qui tue de la semaine n'en croit pas ses oreilles et voudrait comprendre.

Murray Head: Say it ain't so Joe



Bonne écoute!


mercredi 18 mai 2016

La Discothèque du 20e siècle #167

En 1991, Elmer Food Beat nous chantait une Daniela bien différente des Chaussettes Noires.

Elmer Food Beat: Daniela (1991)



Précédé d'une flatteuse réputation due à d'innombrables concerts, ce groupe de rock grivois réussit à s'imposer dès la sortie de son premier album, judicieusement intitulé 30 centimètres. Daniela-qui n'a strictement rien à voir avec l'antique tube des Chaussettes Noires, celle ci est surtout connue pour ses lèvres accueillantes- est aussitôt adoptée en masse par un public de lycéens hilares. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1991", Polygram Direct)

Bonne écoute!



lundi 16 mai 2016

Appelle moi

4e de couverture: Impasses, fausses pistes et retournements de situation terrifiants, un suspense psychologique redoutable, par l'auteur de Je ne t'oublierai pas.
« Appelle-moi. Besoin de te parler. » C'est le dernier texto que Livy reçoit de Julia, son amie d'enfance. Le lendemain, Julia gît sur son canapé, morte. Des somnifères, un bref mot d'adieu, aucun signe de violence : suicide, conclut la police. Livy, elle, refuse d'y croire.
À force de fouiller le passé de la défunte, Livy fait d'étranges découvertes : des liens avec une agence de call-girls, un amant dont nul ne connaissait l'existence. Plus curieux encore, Julia jouait les apprenties détectives sur une affaire classée vingt ans plus tôt : celle de la mort inexpliquée de Kara, la propre soeur de Livy.
Et si ces deux décès étaient liés ?

Livy enquête. Avant de réaliser que certaines vérités mériteraient de rester à jamais sous silence...

Les auteures anglaises sont les reines du polar. Cet adage (qui circule depuis Agatha Christie) se vérifie encore une fois avec ce thriller psychologique. 

Sophie McKenzie m'a embarqué dans cette histoire dès les premières pages. J'ai suivi Livy dans son enquête, tendu comme un arc, essayant de chercher, moi aussi, à savoir qui a bien pu tuer Julia, et pourquoi cette dernière voulait parler à sa meilleure amie quelques heures avant sa mort. 
Le roman va alors nous donner quelques indices, et nous faire avancer, progressivement, mais doucement, comme tout bon polar psychologique...car, oui, Sophie McKenzie a développé le passé et la psychologie de ses personnages, en nous glissant certains indices, de ci de là...mais sans oublier l'action, pour autant, le roman accélérant sa course dans les cent dernières pages, qui se tournent à une vitesse folle. 

La particularité de ce roman se trouve dans le fait que Sophie MCKenzie parsème son roman de petits extraits d'un journal intime bien spécifique: celui du meurtrier. Ainsi, elle remonte aux prémisses de l'enfance, quand celui-ci a coupé la queue de son chat, petit bout par petit bout, pour faire une "expérience scienttificque", et va jusqu'au meurtre le plus récent. Ces passages là sont glaçants et mettent un peu mal à l'aise, mais c'est notre seul lien avec le tueur pour "essayer de le comprendre". 
Tueur que j'ai cherché à découvrir (pour tout vous dire, j'avais deux suspects en tête, et parmi les deux se trouvaient le tueur). Mais l'auteur nous fait douter à chaque instant, de chaque personne que Livy croise. 

Comme c'est un polar, et que j'ai peur de trop en dire, je vais conclure, en vous disant que c'est un très bon polar, qui dès la première page tournée ne vous lâche plus (il a accompagné mon week-end de pentecôte, c'est vous dire), où la psychologie des personnages est très fouillée et complexe. De plus, il nous fait découvrir le charme de l'angleterre, et de sa campagne, ce qui est un dépaysement total. Je vous le recommande vivement. Sophie McKenzie, une nouvelle reine du crime est née! 

Merci à Diane et aux  Editions Belfond pour la découverte de cette "nouvelle plume sanglante".

Sophie McKenzie: Appelle-moi (Trust in me), Belfond, Collection Belfond Noir, 372 pages, 2016


dimanche 15 mai 2016

Slow Qui Tue #278: D'amour ou d'amitié

Le slow qui tue de la semaine hésite entre l'amour et l'amitié.

Céline Dion: D'amour ou d'amitié




Bonne écoute!


vendredi 13 mai 2016

Haute tension à Palmetto (Belfond Vintage Saison 3, Volume 17)

4e de couverture: « Dans ce gros village assoupi que l'on devine cuit et recuit au soleil, l'été, où les passions alanguies, sans prétexte, longtemps endormies, ont figé les êtres dans leur petite vie maniaque, mesquine, répétitive et exsangue, l'irruption de Vernona, splendide et libre, porte à chaud et à blanc les défauts et les vices de chacun. Les grotesques, les tarés, les innocents, les démunis, presque tous de cette maîtresse d'école rêvent de faire leur maîtresse. Dures, impitoyables, cyniques, douées pour le mal, ainsi se révèlent toutes les femmes du livre. Rusés, roués, butés, incrustés dans leurs frustrations, médiocres, ainsi se donnent à voir les hommes. »

Après Le Bâtard, je continue ma découverte des romans d'Erskine Caldwell avec Haute tension à Palmetto. 

Encore une fois, j'ai été ébahi par la justesse de ton d'Erkine Caldwell, quand il parle des "Pauvres blancs". Il décrit sans concession et avec causticité ces hommes et ces femmes, en faisant d'eux, un portrait pas très glorieux. 
Ce roman pourrait s'apparenter à une pièce de théâtre: l'auteur respecte quasiment les trois unités (de temps, (le roman se déroule sur une semaine du vendredi soir au jeudi soir suivant), de lieu (tout se déroule à Palmetto, entre la salle de classe et la pension où habite Vernona) et d'action (la conquête de Vernona par les hommes de Palmetto, en quelque sorte). Et dans cette "pièce", Vernona, qui tient le rôle principal, est celle "par qui le scandale arrive". 
Jeune institutrice, dont c'est la première rentrée à Palmetto, elle ne veux qu'une chose:pouvoir enseigner une année afin de prouver aux autres qu'elle n'est pas comme sa soeur, qui se fait entretenir par un vieil amiral). Sauf que dans cette petite ville du Sud, l'arrivée d'une jeune femme venant de l'Est, c'est un événement et elle attire tous les regards (des hommes) et la jalousie (des femmes). 

Le lecteur que je suis a toujours pris parti pour elle, trouvant tous ces prétendants, ignares, geignards, orduriers et surtout, ne tenant pas compte de son avis à elle. Ils prennent pour acquis qu'elle va se marier ou bien finir dans leur lit sans lui demander ce qu'elle en pense. De Floyd, élève de 16 ans, qui s'est amouraché de son institutrice,  à Em Gee Sheedwood, fermier, veuf qui cherche de nouveau à se caser, en passant par Jack Cash, le pompiste célibataire, qui vient rendre visite à toutes les institutrices (qui se sont succédées depuis ces 15 dernières années, ces dernières ne restant qu'une année en poste) afin de leur proposer un rendez-vous et voire, même le mariage), aucun n'est à sauver et n'a trouvé grâce à mes yeux. 
Les femmes ne sont pas mieux, jalouse et vindicative, comme la femme de Milledge,  un avocat qui ne croit qu'à la politique et se voit gouverneur, ou même Winnie Mae, la femme du directeur de l'école, Milo Clawson (ancienne institutrice qui a mis le grappin sur le fameux directeur d'école), qui voit d'un très mauvais oeil, l'arrivée de cette belle institutrice (lui rappellerait t'elle quelqu'un par hasard, elle-même, peut -être?) et qui veut tout faire pour la virer. 
Tout est vicié dans cette ville où il ne fait pas bon vivre. 

Plus on avance dans le roman, plus on se doute qu'il va se passer un drame (et le nouveau titre du livre (pour la première édition française du livre, en 1952, le premier traducteur avait traduit le titre original au plus juste puisque celui ci était Episode à Palmetto) traduit bien ce sentiment): Erskine Caldwell maintien cette tension jusqu'à la dernière page, qui m'a laissé sans voix, car, même si j'avais deviné les intentions des personnages, l'auteur réussit à prendre un chemin détourné. 

Encore une fois, j'ai été enthousiasmé par la plume d'Erkine Caldwell. Elle est sans concession et frappe là où ça fait mal. C'est un réell bonheur de découvrir cet auteur, dans une belle édition, qui, propose souvent une préface qui vient éclairer le roman. En revanche, cette préface est à lire après avoir lu le roman, car celle ci, dévoile toute l'intrigue (c'est le seul reproche que je fais aux préfaces, que je lis maintenant, après avoir lu le bouquin, pour ne pas me gâcher le plaisir de lecture) et enlèverait cette tension permanente qui  grandit et qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page. 
Erskine Caldwell, un auteur à découvrir de toute urgence! 

Merci à Brigitte et aux Editions Belfond de m'avoir permis de continuer ma découverte de l'univers si particulier d'Erskine Caldwell. 

Erskine Caldwell: Haute tension à Palmetto, (Episode in Palmetto), Belfond (Collection Belfond [Vintage]); 297 pages, 1950 (pour l'édition américaine), 1952 (pour la première traduction  française à Mondiales éditions), 1979 (pour la nouvelle traduction aux Editions Belfond), 2015 (pour la présente édition)



mercredi 11 mai 2016

La Discothèque du 20e siècle #166

En 1991, le chanteur britannique à la voix de velours, Paul Young montait le marches de charts avec un nouveau succès.

Paul Young: Don't dream it's over  (1991)




Depuis 1983, la voix de Paul Young a charmé des millions de fans à travers le monde: son album No parlez et les tubes Wherever I lay my hat et Come back & stay ont installé sa carrière. Huit ans plus tard, juste après son fabuleux duo avec Zucchero (Senza una donna), Young décide d'interpréter cette chanson magnifique du groupe néo-zélandais Crowded House et atteint le Top 20 en Angleterre. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1991", Polygram Direct)

Bonne écoute!


lundi 9 mai 2016

L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet

4e de couverture: T. S. Spivet est un jeune prodige de douze ans, passionné par la cartographie et les illustrations scientifiques. Un jour, le musée Smithsonian l’appelle : le très prestigieux prix Baird lui a été décerné et il est invité à venir faire un discours. À l'insu de tous, il décide alors de traverser les États-Unis dans un train de marchandises pour rejoindre Washington DC... Mais là-bas personne ne se doute qu'il n'est qu'un enfant. Muni d'un télescope, de quatre compas et des Mémoires de son arrière-arrière-grand-mère, T. S. entreprend un voyage initiatique qui lui permettra peut-être enfin de comprendre comment marche le monde... Notes, cartes et dessins se mêlent au récit avec un humour et une fantaisie irrésistibles.

Un bon concept ou la forme originale d'un récit ne fait pas forcément un roman inoubliable. 
J'ai été attiré par ce livre pour la forme que l'auteur à donné à son histoire. En effet, le carnet de T.S. est très beau et intriguant à regarder. On tourne les pages, fasciné par les schémas et les annotations que le jeune héros laisse dans la marge. 
C'est alors que j'ai commencé ma lecture, en suivant bien les flèches qui renvoyaient dans la marge, pour voir un schéma ou des annotations de T.S. Au début, j'ai trouvé ça amusant, sauf qu'à la longue, j'ai été fatigué par ces aller-retours qui ralentissait le récit principal (j'oubliais même d'en lire parfois), si bien qu'à la fin ,je ne les lisais plus, me concentrant sur le coeur du récit et de l'histoire...

Justement, un autre point noir que cette histoire: en effet, il ne se passe rien d'exceptionnel dans ce roman. C'est simplement l'histoire d'un gamin de 12 ans, petit génie de la cartographie, qui apprend qu'il a gagné un prix et qui doit faire un discours à Washington. Il quitte alors son  Montana natal pour partir à la capitale, en montant dans un train de marchandises. 
Voilà, en quelques mots, ce que raconte le roman. Si encore, T.S. vivait des aventures trépidantes lors de son périple, même pas, on le suit dans le train et l'auteur, en profite alors pour faire lire un carnet à T.S., carnet appartenant à sa mère et qu'il a volé avant son départ, et qui raconte l'histoire d'une de ses ancêtres. L'auteur en profite alors pour retranscrire l'histoire d'Emma, arrière grand-mère de T.S.. 
Alors, moi, je veux bien, mais malheureusement, je n'en avais rien à faire de l'histoire d'Emma, et pendant des pages, j'ai dû me farcir cette histoire et me rendre compte, en avançant, que l'histoire de T.S. Spivet était vraiment peau de chagrin. Il nous parle plus de science et des pensées de T.S. que de rebondissements lors de son voyage. 
Alors, il y a bien un sursaut et l'histoire avance un peu quand T.S. quitte le train, mais cela arrive aux 3/4 du roman...beaucoup trop tard pour moi. 

Au final, un roman, au concept et à la forme originale, mais qui malheureusement souffre d'une histoire très faible, et qui se résume à peau de chagrin (je serai d'ailleurs curieux de savoir comment Jeunet à adapter ce roman). Alors, Stephen King en 4e de couverture, cite Mark Twain et Thomas Pynchon (un auteur qui se complaît à travailler son style à outrance et que je déteste au plus haut point). Il n'a pas tort, il y a un peu de Tom Sawyer chez T.S., la connaissance en plus, mais l'auteur à voulu trop en faire sur la forme, au détriment d'une histoire peu consistante. J'aurai tellement voulu aimer ce livre, mais je suis totalement passé à côté. Dommage. 

Reif Larsen: L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, (The Selected Works of T.S. Spivet); Le Livre de poche, 411 pages, 2010  


dimanche 8 mai 2016

Alfred Hitchcock #10: Le chant du Danube (1934)


Synopsis: A vienne, une belle comtesse encourage Johann Strauss a composer la célèbre valse, le Beau Danube bleu.

Étonnante découverte que ce chant du Danube (qui n'est autre que la célèbre valse que Johann Strauss Jr à composée). 
L'un des premiers films d'Hitchcok, qui s'essaye encore une fois à plusieurs genres (musical et biopic) qui sont bien loin du genre principal qu'il mettra en scène plus tard et qui fera de lui le maître du suspense. 

Ce Chant du Danube est un bon film, qui m'a fait passer un agréable moment. Alors, je ne sais pas où est la vérité et la fiction dans ce film, par rapport à Johann Strauss Jr et à la création du Beau Danube bleu, mais qu'importe. Il m'a emporté dans son sillage. 
L'interprétation des acteurs est convaincante et j'ai surtout aimé les rivalités dans ce film, entre la comtesse et Rani, la jeune pattissière, amoureuse du beau Johann, mais aussi la rivalité entre le père et le fils Strauss. 
Mais surtout, ce qui retient l'attention, c'est la mise en scène d'Hitchcock,encore une fois. Elle est balbutiante, mais elle démontre déjà un certain sens esthétique.

Alors, attention, ce n'est pas une comédie musicale, à proprement parlé, c'est plus un film sur la musique, mais celle ci est entrainante et nous fait entrer dans la danse (surtout que Le beau Danube bleu fait partie de mes musiques classiques préférées). 

Pas grand chose à dire de plus, ce film est un bon moment de cinéma, qui nous dévoile les prémisses d'une réalisation inventive qui explosera dans le film suivant:L'homme qui en savait trop . 


Slow Qui Tue #277: Wonderful Life

Le slow qui tue de la semaine rend hommage à un artiste qui nous a quitté en début d'année.

Black: Wonderful life



Bonne écoute!


mercredi 4 mai 2016

La Discothèque du 20e siècle #165

En 1989, Bobby McFerrin renouvelait l'exploit du chant "à cappella", avec ce tube, tiré la BO du film "Cocktail".

Bobby McFerrin: Don't worry, be happy (1989)




Sorte d'écho tardif à la fameuse rengaine Dans la vie, faut pas s'en faire de Maurice Chevalier, Don't worry, be happy est le seul et unique tube de la riche et longue carrière de ce vocaliste jazz hyperdoué -et quel tube! N°1 aux Etats Unis, n+2 en Angleterre, cette chanson était aussi incluse sur la bande originale du film Cocktail avec Tom Cruise. (Source: Fascicule "La discothèque du 20e siècle: 1989", Polygram Direct)

Bonne écoute!


La tombe buissonnière de Georges Brassens

4e de couverture: Ce livre est un drôle de polar. Tous les ingrédients du genre y sont savamment mélangés: 
Un coupable et une victime, un flic et un détective amateur aidés par des témoins hauts en couleur, le tout sur fond de suspense finement dosé. Sauf que la victime n'en est pas vraiment une, le coupable n'a rien d'un tueur en série, le flic est une "fliquette"-mignonne et intelligente de surcroît- et le détective amateur est bien trop rhumatisant et hypocondriaque pour songer à se prendre pour Rouletabille! Ajoutons à cela que le héros de cette histoire aux multiples rebondissements n'est autre que...Georges Brassens, ou plutôt sa dépouille...On l'aura compris, il coule dans ce roman policier, beaucoup plus d'humour et de poésie que de raisiné! 

Ma surprise a été grande quand j'ai reçu ce livre. J'ai même d'ailleurs eu un peu peur, je l'avoue (tout simplement parce que Brassens et moi, ce n'est pas vraiment le grand amour (En effet, je n'ai jamais vraiment adhéré au répertoire de Brassens (même si certaines chansons me plaisent comme "Histoire de faussaires ou L'orage, par exemple).
Mais j'étais prêt à lire un livre sur Brassens, ma curiosité ayant pris le dessus sur mon "désamour"...sauf que ce n'est pas une biographie de Brassens, mais un roman qui concerne Brassens. Et là, ma curiosité a été grandissante.
C'est alors que j'ai ouvert ce livre, il y a quelques jours et j'ai beaucoup aimé.

C'est une petite récréation que ce livre, au langage chantant et fleuri, tout à fait dans l'esprit de Brassens. L'auteur parsème son histoire (originale pour sûr, puisque voler le cercueil de Brassens pour refaire parler de lui, il fallait y penser) d'extraits de chansons de Brassens (off course) mais aussi de Barbara, Trenet, Ferré...,
Le rythme rapide et les dialogues savoureux donnent même envie de le lire à voix haute, comme si une pièce de théâtre se jouait devant nous.
Le duo Sophie-Arnaud est touchant et savoureux et ne manque pas de piquant: entre l'aristo anar et la fliquette, cela fait des étincelles et leurs échanges sont un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles.

Au final, voilà un petit roman qui ne paye pas de mine, et qui, par une langue savoureuse (et qui rappelle celle de Brassens d'ailleurs), nous invite dans l'univers de Georges Brassens. Une jolie découverte que ce petit roman: un petit moment de récréation bienvenue entre deux lectures, et qui plaira, même à ceux qui ne sont pas fous de Brassens (c'est mon cas!) . Je vous encourage donc à partir faire un petit bout de voyage avec Sophie, Arnaud...et Georges Brassens!

Merci à Camille et aux  Editions du Moment pour cette surprenante ballade.

Jean-Paul Sermonte: La tombe buissonnière de Georges Brassens, Editions du Moment, 177 pages, 2016



dimanche 1 mai 2016

Slow Qui Tue #276: Le Pont Mirabeau

Le slow qui tue de la semaine met en musique un poème d’Apollinaire.

Marc Lavoine: Le Pont Mirabeau


Bonne écoute!