mercredi 31 mars 2010

Le slow qui tue

Une nouvelle rubrique sur mon blog: le slow qui tue.
Toutes ces ballades qui font les rencontres entre deux personnes, des rapprochements, des frôlements. Le début d'une histoire d'amour peut être.

Toutes ces chansons sur lesquelles on aime et on s'aime.

Alors tamisez les lumières et laissez vous tenter par un petit slow avec votre partenaire!

Le premier slow: George Michael: Careless whisper.


George Michael - Careless Whisper
envoyé par laetitoumi. - Regardez d'autres vidéos de musique.

dimanche 28 mars 2010

Un après-midi à un vide-grenier


Résumé: Un dimanche en province, lors d'un vide-grenier. Sur le stand 111, des objets changent de main. Et se mettent à raconter l'histoire de celui qui les vend, de ceux qui les prennent-une histoire qui nous ressemble.

Mon avis: J'ai découvert Jean-Philippe Blondel par l'intermédiaire des blogs littéraires. Ce qui veut dire qu'avant l'année dernière, je ne connaissais pas cet auteur. Aujourd'hui, je me dis que pendant longtemps, je suis passé à côté d'un auteur génial.

Ce dimanche pluvieux qui m'a empêché de sortir va rester graver dans ma mémoire pour longtemps. Car en début d'après midi, je suis parti à un vide grenier et j'ai rencontré Antoine, Anne, Mathilde, Léo, Fabrice, Madame Chalavel, Monsieur Leaumes. Et bien d'autres.
Antoine, 42 ans, vient d'être quitté par sa femme. Et un après midi, il décide de faire le vide dans sa maison et dans sa vie. Pour commencer un nouveau départ. Il s'inscrit à un vide grenier où chaque objet va nous raconter la vie passée d'Antoine. Puis ensuite, la vie des personnages qui vont acquérir ces objets (qui étrangement ont un lien direct ou indirect avec Antoine).

Je me suis beaucoup retrouvé dans Antoine. J'ai certes dix ans de moins que lui, mais certaines choses nous rapprochent. Comme les vacances chez les grand-parents qui ne comprennent pas que leur petits fils passent son temps enfermé à lire des livres plutôt que de se dépenser dehors. J'ai entendu les même critiques, moi qui ai toujours eu un livre dans les mains depuis que je sais lire.
J'ai aimé écouté Antoine nous dérouler le fil de sa vie.
Et j'ai eu un peu de mal quand il laisse la paroles aux autres personnages. J'étais déjà en manque de sa voix.

Pour tout vous dire, ce livre va faire partie de mes coups de cœur de cette année. Et j'ai déjà de la peine de le laisser partir.
J'ai beaucoup aimé le style de Jean-Philippe Blondel: avec simplicité, il nous raconte l'histoire de personnes simples, que l'on pourrait rencontrer dans la rue. Antoine pourrait très bien être un voisin. Je me suis senti proche de ces personnages. Jean-Philippe Blondel a une plume touchante, nostalgique, qui lentement nous parle et nous touche au cœur. Il a su faire vivre ses personnages à tel point qu'on a envie de les rencontrer dans la réalité.

Indéniablement, Jean-Philippe Blondel va devenir l'un de mes auteurs préférés et je veux lire tous ses livres.
C'est rare que je sois autant ému par la plume d'un auteur. C'est le cas avec Jean- Philippe Blondel.

Donc, merci à la Blogosphère littéraire de m'avoir fait découvrir cet auteur.
Et merci Monsieur Jean-Philippe Blondel. Vous m'avez fait passer un après midi merveilleux.

Jean-Philippe Blondel: Un minuscule inventaire, Robert Laffont, 295 pages, 2005

C'est si bon de rêver


Résumé: Quand le Lapin sortit une montre de son gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d'un bond car, en un éclair, elle réalisa qu'elle n'avait jamais vu un lapin avec un gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs, et eut juste le temps de le voir s'engouffrer dans un vaste terrier sous la haie. " Pourquoi Alice s'étonnerait-elle alors de rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C'est au pays des merveilles que l'a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver. Un pays que Lewis Carroll met en scène avec une rigueur impeccable dans la loufoquerie. Loin de la mièvrerie du conte enfantin, cette nouvelle traduction restitue au texte anglais toute sa verdeur mathématique.


Mon avis: Quel plaisir ce fut de replonger dans le monde merveilleux d'Alice.
Comme tout le monde j'avais vu le dessin animé de Disney et j'avais déjà lu ce fabuleux rêve. Car oui, c'est un rêve que fait Alice, un après midi d'ennui. Et voilà qu'on se retrouve avec des animaux qui parlent, une reine drôlement cruelle (le fameux "Qu'on lui coupe la tête!" répété à tout va par la Reine de coeur me faisait rire à chaque fois).
En relisant le livre, j'avais l'impression de retrouver mon regard d'enfant. Je me laissais volontiers emporter par cette féérie.
J'ai remarqué également que le livre fait parfois peur, surtout dans le Terrier. La chute vertigineuse d'Alice et le fait de voir ces portes et ces couloirs sans savoir ce qu'il y a derrière n'est pas très rassurant.
Le fameux thé en compagnie du Lièvre, du Loir et du Chapelier fou est très étrange et on sent qu'Alice est un peu décontenancé par tout ça.
Bien que s'adressant à des enfants, Lewis Carroll met en place un univers sombre et mystérieux, que moi adulte j'ai eu plaisir à retrouver. De toute façon, c'est bien connu, les enfants aiment avoir peur.
J'ai pris un réel bonheur en relisant ce livre. Et je vous encourage à parcourir le monde merveilleux d'Alice.

Dans mon édition, il y a également la suite De l'autre côté du miroir que je n'avais pas lu.
Autant j'ai aimé retrouvé Alice au pays des merveilles, autant la suite m'a un peu ennuyé. J'avais du mal à entrer dans l'histoire. Cette partie d'échec géante ne m'a pas emballé. C'est un peu longuet. Cela ressemble beaucoup au premier livre: j'avais l'impression de lire le même parcours que dans Ailce, mais avec des personnages moins intriguant.
Et comme je ne comprend rien aux échecs et que ça ne m'intéresse pas, je n'ai pas pu apprécié ce texte qui n'est qu'une redite du premier, à mon sens.



(le dessin animé que je regardais sur la 3 à l'époque)



(une chanson du dessin animé de Disney)



Et, pour finir, la Bande annonce du film de Burton (qui nous montre un monde merveilleux plus sombre que dans le dessin animé de Disney.)

Lewis Carroll: Alice au pays des merveilles, suivi de: De l'autre côté du miroir (Alice in Wonderland), Folio classique, 371 pages (avec notes), 1961

mercredi 24 mars 2010

Quelques minutes d'amour

Quand j'étais adolescent, j'avais une passion pour l'écriture. Inventer des histoires, écrire des nouvelles, des poèmes. Et puis, j'ai grandi. J'ai quitté ma chambre d'adolescent pour aller habiter dans mon propre appartement. Sauf que mon imagination est resté dans ma chambre d'ado. Où est ce le travail, les responsabilités? En tout cas, je n'ai pratiquement plus écrit depuis cinq ans. A part quelques petits textes dont celui ci que je vais partager avec vous.

Quelques minutes d'amour

Que pouvais je rêver de mieux que te sentir, pleine de désir contre moi?
Depuis le temps que j'en rêvais. Depuis le temps que nous nous connaissions. Depuis le temps que nous nous cherchions. Sans vraiment nous chercher, sans nous trouver vraiment. Pourtant tu étais tout prêt de moi. Mais nous n'avions rien partagé car nous étions trop différent. Nous n'osions nous avouer cet amour, ce désir qui nous consumaient trop.

Que pouvais je rêver de mieux que toucher ta peau douce et blanche entre mes doigts un peu rugueux?
Il est vrai que je ne suis qu'un pauvre étudiant qui ne rêve que de gloire(?). Non, je ne le pense pas. Je ne rêvais que de toi. Toi, dont je dégrafe la robe délicatement pour ne pas trop la froisser. Tenter de ne pas trop laisser de trace de cet amour qui fait de moi un coupable honteux. Je n'ai pas le droit de te désirer. C'est un désir coupable qui me consume et brûle mes mains. Mes mains qui touchent ta peau délicate et fraiche que je brûle de mes doigts.

Que pouvais je rêver de mieux que de te faire l'amour au milieu des livres, notre passion commune?
Surtout ne te sens pas gênée d'être épié par tous ces auteurs que tu as lu plus d'une fois. Ils sont les témoins silencieux de notre amour.

Et voici que le moment suprême de l'amour et du désir mélangé arrive. Je te pénètre doucement, faisant naître chez toi un léger gémissement qui monte crescendo vers un impossible cri orgasmique que tu essaie de contenir pour ne pas alerter les invités qui se trouvent dans la grande salle du bal.

Comment aurai je pu imaginer que ces quelques minutes d'amour allait précipiter ma chute.
Pour ces quelques minutes d'amour, j'ai brûlé ma vie, j'ai chamboulé la tienne.

Nous voici séparés depuis cinq ans, par la guerre et par les tiens. Nous écrivant des lettres que nous ne nous envoyons pas.
Je revois souvent en rêve cette nuit d'amour au milieu des livres.
Je revois le moment de notre séparation: je me souviens des derniers mots que tu as murmuré à mon oreille, dans un sanglot:
"Je t'aime. Reviens. Reviens moi."

Assis sur le sable, je regarde cette ligne d'horizon: quand le ciel et la mer se retrouvent pour une énième rencontre, s'emboitent, se font l'amour.
Je ferme les yeux et je te murmure dans un dernier souffle de vie, ces mots que le vent emportera pour te les dire à l'oreille:
"Je t'aime. Et pour toujours, je te reviens."

"Nous croyons connaître ceux que nous aimons."


Résumé: Pearlie pense vivre un bonheur paisible. En 1949, à San Francisco, elle a retrouvé et épousé Holland Cook, son amour d'adolescence. Holland a survécu à la guerre et refuse d'en parler. Une chose est certaine: il n'est plus le même... Le passé ressurgit le jour où un homme d'affaires, Charles Drumer, s'immisce dans la vie du couple et propose à Pearlie un étrange marché.

Mon avis: Je ne sais que penser de ce roman.
Tout avait pourtant bien commencé, l'histoire était rempli d'un mystère qui ne demandait qu'à être élucidé au fil des pages et de la lecture. Puis, le sentiment de départ a été écorné à la fin de la première partie: l'image que je me faisais de Pearlie, jeune maman blanche qui s'est marié par amour à un garçon qu'elle a toujours aimé et à qui elle a donné un enfant à volé en éclat à cause d'une seule phrase: "Pas pour une femme comme moi. Une femme de couleur.".
Je n'avais pas imaginé que Pearlie fut noire et le plaisir de ma lecture en a été altérée par la suite car je n'arrivais pas à me faire à cette idée qu'on m'avait induit en erreur. Il a fallu que mon imagination efface le visage que j'avais donné à Pearlie. Quand cela fut fait, le plaisir est revenu et je voulais savoir comment cela allait se terminer.

Mais parlons de Pearlie: c'est elle qui raconte son histoire et le moment où sa vie bascule quand elle fait la connaissance de Charles Drumer. Cet homme va faire voler sa vie en éclat et je dois dire que je n'ai pas compris qu'elle ne veuille pas se battre pour y remédier. Elle baisse les bras; pire: elle accepte de comploter avec ce Drumer pour mettre fin à sa vie avec Holland. J'ai été abasourdie, ne comprenant pas ce fatalisme. Certes, elle apprend que sa vie avec Holland a été basée sur un mensonge, qu'il ne l'aimait peut être pas autant qu'elle l'aimait. Mais à aucun moment, elle n'ose demander à son mari ce qu'il veut. D'ailleurs, elle s'en rend compte à la fin du roman. Drumer et elle décident pour Holland de la suite de sa vie, pensant qu'il est incapable de faire un choix.

Andrew Sean Greer a su retranscrire l'esprit de cette époque d'après guerre, où la ségrégation était encore de mise et où l'on cachait sa véritable personnalité. (Je comprend d'ailleurs le choix de Holland quand il demande à Pearlie de l'épouser car il ne fait pas bon d'être noir et homosexuel après la guerre). Mais il nous parle aussi de la guerre, où plutôt des guerres: la 2nde, que Holland a faite, contraint et forcé, malgré les efforts de sa mère et de Pearlie pour le cacher et l'éloigner de cela. C'est d'ailleurs là qu'Holland rencontrera Charles Drumer dont il va tomber amoureux; de la guerre de Corée, qui est sur sa fin au moment du roman; puis, la guerre du Vietnam, évoqué par Pearlie, juste pour nous dire qu'elle a voulu réitérer ce qu'elle a fait pour Holland avec son fils Sonny: l'empêcher de partir à la guerre se faire tuer.

attention, risque de spoilers!
Avec un style sobre, l'auteur couche sur papier les pensées de Pearlie et nous fait entrer dans l'intimité de ce couple que l'on croit en perdition jusqu'à ce qu'arrive la décision finale d'Holland. Et là je dois dire que j'ai été agréablement surpris. Et j'ai été heureux de voir que Charles Drumer,venu reprendre l'homme qu'il aime, quitte pour cela à se servir de la propre femme de ce dernier, en lui promettant monts et merveilles, se retrouve démuni devant la décision que prend Holland.


En conclusion, j'ai apprécié la lecture de ce livre, même si je n'ai pas été totalement conquis. Il se laisse lire et la plume d'Andrew Sean Greer est agréable tout en finesse et sobriété.

Je remercie les éditions Points et Livraddict pour ce partenariat.

Andrew Sean Greer: L'histoire d'un mariage (The Story of a Marriage), Points, 264 pages, 2009

mardi 23 mars 2010

Coup de coeur pour un arnacoeur



Pitch: Votre fille sort avec un sale type ? Votre soeur s'est enlisée dans une relation passionnelle destructrice ? Aujourd'hui, il existe une solution radicale, elle s'appelle Alex. Son métier : briseur de couple professionnel. Sa méthode : la séduction. Sa mission : transformer n'importe quel petit ami en ex. Mais Alex a une éthique, il ne s'attaque qu'aux couples dont la femme est malheureuse.
Alors pourquoi accepter de briser un couple épanoui de riches trentenaires qui se marie dans une semaine ?
(source allocine)

Enfin, une comédie romantique française réussie!
Le premier film de Pascal Chaumeil est une bouffée d'oxygène.
On rit énormément, jusqu'aux éclats.
Les acteurs sont tous sensationnels: Romain Duris est un séducteur auquel on succombe sans problème. Les scènes de cascades sont dignes d'un Belmondo (d'ailleurs Romain a lui même fait les cascades. Voilà ce qui explique la comparaison).
Vanessa Paradis (beacoup trop rare au cinéma) est magnifique. Elle a gardé ce côté femme enfant qui lui va à ravir. J'aime de plus en plus Vanessa Paradis, comme chanteuse bien sûr, mais comme comédienne.
Romain Duris et Vanessa Paradis forment un très beau duo auquel on croit tout de suite. Leur complicité se voit à l'écran et la fameuse scène "Dirty Dancing" en est une preuve. (La scène culte de "Dirty" va l'être deux fois plus avec cette version). Et Romain n'a pas à rougir de sa prestation. Il s'en sort très bien. Tout comme Vanessa, cela va sans dire.
Et la technique des larmes pour séduire une fille me faisait rire à chaque fois. Trop fort cet Alex!

Mais les seconds rôles ne sont pas en reste et le couple Julie Ferrier/François Damiens est à mourir de rire. Ils se complètent parfaitement tous les deux. Je ne connaissais pas François Damiens mais il est à mourir de rire. A chaque fois qu'il apparait à l'écran, on sait qu'on est parti pour une bonne tranche de rigolade. (Ah les scènes du plombier et du pilote de course. J'en ris encore.)

Ce que je retiendrai aussi, c'est la présence en guest d'Helena Noguerra dans le rôle de la meilleure amie nympho de Juliette (Vanessa Paradis). Elle est hallucinante dans le rôle et m'a fait hurler de rire rien qu'avec une réplique et une scène. (La scène du restaurant où elle plante une fourchette dans la cuisse d'Alex (Romain Duris) pour vérifier qu'il n'a plus de sensibilité dans la jambe. Ce qui bien sûr est faux!)
Et l'autre scène: dans la voiture avec Juliette et Alex où elle n'arrête pas de gigoter. Julitte lui demande ce qu'elle a et ce qu'elle répond est tellement énorme qu'on ne peut s'empêcher de rire: "Ça fait trois jours que j'ai pas baisé. J'ai des fourmis dans la chatte.") Quand je vous disais que c'était énorme.

En conclusion, j'ai adoré ce film et je n'ai qu'un seul regret: que le temps soit passé trop vite. Et j'ai bien envie de le voir encore.

Alors si vous aimez les bonnes comédies romantiques, ne boudez pas votre plaisir et allez voir ce film. Et je suis sûr que vous fondrez pour cet arnacoeur!


L'ARNACOEUR - BANDE-ANNONCE Romain Duris et Vanessa Paradis
envoyé par baryla. - Regardez des web séries et des films.

samedi 20 mars 2010

Une enquête so british!

Petite note: J'ai exhumé ce billet qui trainait dans le fond de mon disque dur. C'est un livre lu l'année dernière mais que j'ai tellement aimé que je voulais vous le faire découvrir.



Résumé: Suffragette avant l’ heure, indomptable Charlotte Ellison contrarie les codes et manières victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel du tea o’clock. Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnes interdites des journaux dans lesquelles s’étalent les faits divers les plus sordides. La téméraire Charlotte n’hésite pas à se lancer dans les enquêtes les plus périlleuses pour venir au secours du très séduisant inspecteur Thomas Pitt de Scotland Yard

Mon avis: Voilà déjà un moment que je suis tenté par les livres d’Anne Perry. Mais je n’arrivais jamais à trouver le premier livre d’une de ses séries. (Car oui, j’aime commencer une série par son commencement!) Et miracle, j’ai réussi à trouver les deux premiers tomes de sa série « Pitt ». Et d’occasion en plus. Ni une, ni deux, je les ai mis dans mon panier et je suis sorti avec de la librairie.
J’ai laissé ces livres dans ma PAL quelques semaines et un soir, je me suis dit, vu le temps qu’il faisait (une pluie battante battait au carreau): pourquoi ne pas lire un polar victorien de Lady Perry. Et me voilà plongé dans une histoire qui m’a tenu en haleine pendant quatre petits jours. Et que dire: quel bonheur que cette série! Charlotte est telle que je l’avais imaginé en lisant le résumé et je l’ai adoré. On ne peut pas en dire autant de sa famille: son père, sa grand-mère et même ses sœurs sont horripilantes. J’ai eu plusieurs fois envie de les frapper. Seule sa mère Caroline, sort du lot.

Charlotte et sa famille se retrouvent impliqués bien malgré eux dans une histoire de meurtre: l’affaire de l’étrangleur de Cater Street. Une de leur bonne va être une victime de ce tueur en série. Et voilà qu’arrive l’inspecteur Pitt qui va tomber sous le charme de Charlotte. C’est lui qui mène l’enquête et qui n’hésite pas à mettre son pied dans la fourmilière Ellison, quitte à les faire se soupçonner entre eux.

J’ai aimé l’écriture d’Anne Perry, qui nous délie l’enquête sans temps mort. Et on se surprend à prendre la place de Charlotte et Thomas et à se demander qui est le coupable. Eh bien j’ai réussi à trouver mais en même temps que Charlotte dans les cinq dernières pages du livre. Par déduction.
Anne Perry m’a fait penser à Agatha Christie. Cette entrée dans la bourgeoisie de l’époque victorienne est un retour en arrière très plaisant. J’aime les policiers comme ceux-ci car elle nous permet, nous lecteurs, de participer à l’enquête en essayant de devancer les héros de l’histoire.

Je continuerai à lire la série des « Pitt » et même m'intéresser aux autres séries de Mrs Anne Perry car j’aime son univers. Et j’aime de plus en plus les romans victoriens. Comment ai-je pu passer à côté de cette période? Je me le demande encore.

Anne Perry: L'étrangleur de Cater Street (The Cater Street Hangman), 10/18,382 pages, 1997

vendredi 12 mars 2010

Madame rêve...

Dimanche, cela fera un an qu'Alain Bashung nous as quitté.
J'ai voulu avoir une petite pensée pour cet immense artiste avec l'une de ses plus belles chansons (et qui est l'une de mes préférées).


Alain Bashung - Madame Reve
envoyé par Alain-Bashung.


Monsieur Bashung, on ne vous oublie pas. Et vous nous manquez toujours autant.

jeudi 11 mars 2010

En souvenir de moi


Résumé:C’est en passant devant un kiosque à journaux du boulevard Pierre-Seymard, à Nice, qu’Ondine apprend le suicide de sa mère, la grande écrivaine Zita Chalitzine. On l’a retrouvée dans une voiture enveloppée dans un magnifique manteau de fourrure blanc. Zita, qui avait passé sa vie à faire scandale, ne se départ pas de sa réputation. Et juste avant de disparaître, elle faisait encore parler d’elle : elle n’aurait été qu’un prête-nom aux livres qui ont fait son succès. Ondine ne veut rien savoir de sa génitrice qui n’a été qu’une pâle imitation de ce que devrait être une mère et qui n’a jamais voulu lui dire qui était son père.
Et pourtant, en rangeant les affaires de Zita, après l’enterrement, Ondine découvre le dernier livre de sa mère, non publié, son autobiographie.
Le lecteur entre alors de plein fouet dans la vie extraordinaire de Zita, petite fille pauvre, élevée dans la loge de son énorme mère, Madame Lourdes.
Devenue la protégée de la famille propriétaire de l’immeuble dans lequel elle vit, elle découvre la haute société, la vie facile de ceux qui ont les moyens, la culture, la finesse. Après son bac, elle gagne son indépendance en devenant une des filles de Madame Claude et par la même occasion la maîtresse du grand auteur Romain Kiev. Coqueluche du tout-Paris des années 1970, elle illustre ce temps où tout était possible.
Les fêtes, les drogues, Yves Saint-Laurent, les belles voitures, on suit Zita dans un tourbillon d’avant crise. Mais aussi dans sa chute, dans sa déchéance. Lorsque l’on est monté si haut, on ne peut que redescendre très bas.



Mon avis: J’ai reçu ce livre, lors d’un partenariat entre les éditions Stock et le forum Livraddict

Je viens de finir ce livre et j’en ressort chamboulé.
Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous embarque dans une histoire pleine de mystère dont elle déroule les fils un a un et nous dresse le portrait d’une femme libérée.
Ah Zita! Quelle femme. Une femme qui va construire sa vie comme elle l’entend, traverser une époque, les années 70, que l’on garde en mémoire comme une époque de libération sexuelle. Une libération de la femme, également, dont Zita pourrait être une vision.
La force du roman est cette mise en abime que l’auteur a mis en place: Après l’enterrement, Ondine découvre un manuscrit de sa mère dans son appartement. Elle demande à Pierre, le mari de sa mère de le lire pour savoir ce qu’il renferme (Ondine a toujours eu une aversion pour les livres, car ils l’ont privé de l’amour de sa mère.) Et à partir de ce moment là, il y a une cassure dans le roman Fourrure, avec une page de garde: En souvenir de Moi de Zita Chalitzine. Puis la liste des romans de l’écrivaine.
Et là Adélaïde de Clermont Tonnerre se glisse dans la peau de Zita en lui donnant son propre style. Et je trouve cela admirable de pouvoir changer de style afin de se glisser entièrement dans la peau de son personnage.
Le style de Zita est net, précis, allant à l’essentiel. Zita ne s’embarrasse pas des convenances: elle est cash et a décidé de dire ses quatre vérités. Elle enlève ses fourrures, carapaces dont elle se servait pour cacher ses blessures.

"Si depuis la nuit des temps, nous volons la toison des autres mammifères, c'est parce que nous sommes fragiles et nus comparés à eux. En nous couvrant de leur pelage, nous empruntons leur beauté et leur férocité. Je ne fais pas autre chose avec ce manteau. je le garde pour retrouver mes belles années, un peu de ce pouvoir et de cette indépendance qui m'allaient si bien au teint"., nous dit Zita dans son autobiographie.

On part à la découverte de personnages atypiques comme les quatre hommes de la vie de Zita: son père qui lui a donné le gout des livres et tracé son avenir d’écrivain.
Timothée,( le cousin de Solange, la petite fille de Mme de Vitré, meilleure ennemie de Zita), qui sera son premier véritable amour mais quelle refusera d’épouser pour garder sa liberté. Elle s'en voudra par la suite mais il sera trop tard. Timothée lui laissera un joli cadeau en souvenir de lui: Ondine.
Romain Kiev, qu’elle rencontre par l’intermédiaire de Madame Claude (la Vraie Madame Claude), va déterminer sa vie d’écrivain en devenant une sorte de mentor qui lui fait découvrir le sexe mais aussi le monde littéraire dont il est issue.
D’ailleurs, Adélaïde de Clermont Tonnerre, nous brosse un portrait du monde littéraire très instructif mais peu glorieux, entre les caprices des écrivains (la scène du restaurant avec Kiev qui veut sa table à tout prix alors que celle-ci est déjà occupée est hallucinante. Je n’en revenais pas en lisant cela).
Elle nous dépeint aussi la guerre entre écrivains et critiques, ces derniers réglant leurs compte en écrivant des papiers peu élogieux sur les romans des dits écrivains.
Zita compare même le milieu littéraire à une mafia. C’est très culotté je trouve de sa part de faire cette comparaison mais tellement dans son style que cela ne me surprend pas.

Et il y a enfin Pierre, le dernier homme de sa vie qu’elle va s’empêcher d’aimer totalement parce qu’elle se trouve trop vieille pour cela.

Un personnage qui m’a été désagréable de bout en bout, c’est Solange. Dès l'enterrement je ne l’ai pas aimé. Je l’ai trouvé hypocrite, se cachant sous un masque de moralité alors qu’elle n’est qu’une petite bourgeoise perverse et masochiste (du moins c’est-ce qu’en dit Zita. Aurai-je été influencé par elle dans ce qu’elle raconte. )

Ce que j’ai beaucoup aimé aussi, c’est-ce rapport avec la réalité. L’auteur nous fait rencontrer Madame Claude, (La première rencontre entre Zita et la Générale comme la surnommaient ses filles, est décrite de telle façon, qu’elle m’a semblé surréaliste et pourtant bien réelle; retrouvant dans les attitudes et le parler de Madame Claude, l’image que je me faisais d’elle. ), Françoise Sagan, Jean Edern Hallier et même le président de l’époque (qui n’est pas nommé. On sait juste qu’il a pris le poste après le décès de Pompidou.). Pour inclure encore plus Zita dans cette réalité, l’auteur nous annonce que les ennuis de madame Claude sont arrivée parce que Zita a refusé un rendez-vous avec le Président.

En revanche je n’ai pas pu trop m’attacher aux personnages d’Ondine et Henry car ils sont trop peu présent dans le roman.

En conclusion, ce roman m’a passionné de bout en bout, je tournais les pages pour savoir ce qui était arrivé à Zita, pourquoi elle en était venu à se suicider. J’ai découvert un univers passionnant, un monde parisien des années 70 fait de manipulations, de scandales, matinée de prostitution de luxe, de rencontres, de passions, de déchéance. J’ai fait la connaissance d’une femme libre qui eu un destin magnifique, flamboyant qui a voulu mener sa vie comme elle l’entendait.

Merci aux Editions Stock et à Livraddict pour ce fabuleux roman qui m’a fait découvrir une auteure pleine de talent .

Et j'espère que le prochain roman d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre me charmera autant que Fourrure.

Edit du 29 Mai 2010: Le roman d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre a obtenu le prix Maison de la Presse 2010. Une bonne nouvelle pour ce très bon roman.

Adélaïde de Clermont-Tonnerre: Fourrure, Éditions Stock, 574 pages, 2010

dimanche 7 mars 2010

Peut on tout pardonner?


Résumé: Grand reporter, Nadine n'a jamais reculé devant le danger pour un scoop. Et son récent passage à tabac au Mexique n'a pas entamé sa détermination. Pendant son repos forcé, une information attire son attention : les parents de Jason Irving, un enseignant blanc assassiné par des Noirs du temps de l'apartheid, sont en partance pour l'Afrique du Sud où ils doivent assister aux audiences de la Commission vérité et réconciliation. L'Afrique du Sud… Nadine y a connu et perdu son seul amour. Depuis, elle brûle d'y retourner, autant pour comprendre les blessures de ce pays que pour soigner les siennes. Et cette fois, rien ne pourra la retenir dans sa quête de la rédemption et de l'impossible pardon…

Mon avis: Il y avait un moment que je voulais découvrir les romans d'Amanda Eyre Ward. Je suis tombé par hasard sur ce livre qui était d'occasion. Et justement l'occasion était trop belle pour passer à côté.
Et j'ai bien fait car ce roman est bouleversant, dérangeant par certain côté, dans sa façon de décrire les tortures infligées à toutes ces victimes, mais fascinant et instructif sur l'apartheid et l'Afrique du Sud.
J'ai aimé la structure du roman, qui passe du présent au passé en faisant un petit tour dans le futur avec les extraits d'un journal intime. D'ailleurs, petite parenthèse avec ce journal intime. Nadine, qui revient au Cap, en Afrique du Sud, pour couvrir les audiences de la Commission vérité et réconciliations, reçoit des mains de Krispin Irving, le père de Jason Irving, instituteur blanc, assassiné par des noirs au moment de l'apartheid, le journal de son fils. Et à ce moment là, les extraits du journal apparaissent. Et tout au long de ma lecture de ces extraits de journal, j'ai pensé qu'ils étaient écrit de la main de Jason. Et je me suis aperçu à la fin du roman qu'il n'en était rien. C'était le journal d'un certain Harry, qui n'est pas encore né dans le présent du roman. Fin de la parenthèse.
Pourquoi je parle de ce journal. Car je me suis beaucoup retrouvé dans le personnage d'Harry, jeune garçon, fan de comédie musicale, aimant chanter et danser et rejeté par les autres à cause de ses passions. Car c'est bien connu quand on aime danser et les comédies musicales, on est pédé. Ridicule! J'ai aimé Harry car il me ressemble beaucoup.

J'ai aimé les flashbacks du temps de l'apartheid, bien décrit par l'auteur, qui est toujours juste dans ses descriptions et qui ne prend parti pour aucun camp. Elle explique, c'est tout.
Je me suis posé des question sur cette commission. Je me suis demandé comment les parents, les frères des victimes peuvent pardonner à leurs bourreaux, leurs assassins. Surtout quand ces bourreaux décrivent les tortures qu'ils ont fait subir à leurs victimes. C'est insoutenable. Mais certains pardonnent et ces bourreaux se retrouvent libéré physiquement et moralement. Je ne comprend pas cette démarche et je ne sais pas ce que j'aurai fait dans cette situation.

Le seul petit reproche que je pourrais faire au livre, c'est sa brièveté. La fin est précipitée, trop rapide. Et j'ai été frustré par ça.
Mais ça n'enlève rien à la force du roman qui est un bon "témoignage" sur l'apartheid et sur l'Afrique du Sud, qui en passant est au coeur de l'actualité avec "Invictus", le film de Clint Eastwood sur Mandela. (Mandela qui est mentionné dans le roman ainsi que sa deuxième femme Winnie Mandela, qui a prit par à cette "guerre entre blancs et noirs").

L'émission "Un oeil sur la planète", diffusée lundi 8 mars à 22H05 sera également consacrée à l'Afrique du sud. Si j'y pense, je la regarderai. Elle pourrait être un complément au roman d'Amanda Eyre Ward.

Je pense que je lirai d'autres livres d'Amanda Eyre Ward. J'aime sa plume, j'aime ce qu'elle raconte, ce qu'elle dénonce. Par la fiction, elle nous parle d'une réalité cruelle et sans concession mais dont les joies ne sont pas exclues. Il y a toujours de l'espoir quand on croit à la vie.

Amanda Eyre Ward: Pardonnez moi (Forgive me ), Pocket, 280 pages, 2008

jeudi 4 mars 2010

Léger et doux comme de la soie


Résumé: Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains.
Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.


Mon avis: Lu hier soir en à peine une heure et demi, j'en ressort enchanté et frustré.
En ouvrant ce livre, je ne m'attendais pas à lire une histoire comme celle là. Le livre d'Alessandro Barrico est poétique. C'est un conte moderne qui nous emmène dans des contrées lointaines et plus particulièrement le Japon: le bout du monde.
Pour Hervé Joncour, c'est la découverte d'une civilisation qui va le fasciner par l'intermédiaire d'une jeune fille, qui n'a pas les yeux d'une orientale.

Ce petit livre prend son temps pour nous emmener vers sa conclusion. Le temps passe lentement, malgré les ellipses faites par l'auteur. Mais le récit est rempli de répétition, comme les voyages de Hervé au Japon, raconté avec les même mots (normal puisqu'il prend la même route pour y aller), mais j'ai eu l'impression de ne pas avancer. De toujours revenir en arrière.
Il y a peu de dialogue, l'auteur nous donnant plus a observer qu'à entendre.

En peu de pages, l'auteur à su tisser une histoire magnifique, légère comme de la soie. Mais j'ai été frustré car j'aurai voulu entrer plus en détail dans la vie d'Hervé Joncour . J'ai eu l'impression d'avoir lu le synopsis d'un roman que l'auteur s'apprête à développer. C'est pour ça que je n'aime pas trop lire des petits romans car ça passe trop vite et on a pas le temps de s'attacher aux personnages qu'ils sont déjà parti loin de nous.


SOIE - bande annonce VOST
envoyé par metropolitan_filmexport. - Court métrage, documentaire et bande annonce.

Alessandro Baricco: Soie (Seta), Folio, 142 pages, 1997

mercredi 3 mars 2010

Toujours de l'aventure


Résumé:Blèmia Borowicz, alias Boro. Une canne, un Leica, quelques passions amoureuses, le goût de l'aventure, le sens de l'Histoire, ont fait de cet immigré hongrois réfugié en France un héros des années d'avant-guerre. Il s'est promené sur tous les champs de bataille où les droits des hommes étaient bafoués. A Berlin, il a fait mordre la poussière aux nazis en chemise brune. A Paris, il a déjoué les manoeuvres de la Cagoule. A Madrid, il a défendu la République espagnole. A Montoire, après avoir pleuré sur les pays défaits, il s'est engagé dans la Résistance. Aujourd'hui, passager clandestin enfermé dans la carlingue d'un Wellington Vickers venant d'Angleterre, il saute en parachute sur les pierres noires de l'Occupation. Bleu Marine, son opératrice radio, l'accompagne. Elle a le regard lumineux et joue Mozart à l'harmonica. Elle entre dans un réseau où la bande des Hongrois forme la garde rapprochée du premier d'entre eux, l'intrépide Boro, en partance pour une base secrète, un rivage dangereux, un objectif à photographier. Londres, Caluire, Berlin, Lyon... D'une ville à l'autre, dans les trains, au coeur des catacombes, aidé par toutes les femmes de sa vie, saluant les héros de la résistance allemande, Boro file, fonce, aime, libère et combat. Entré dans l'armée des Ombres, il n'en sortira qu'avec la lumière

Mon avis: Ma première rencontre avec Boro remonte à 15 ans. J'étais en seconde et je me trouvais au CDI de mon lycée. Comme j'avais fini mes devoirs et qu'il me restait du temps libre, j'ai commencé à regarder dans les rayons à la recherche d'un livre pour passer le temps. Je suis alors tombé sur La dame de Berlin, 1er tome des aventures de Boro, reporter photographe. J'ai commencé à tourner les pages et j'en avais lu une cinquantaine quand il a fallu que je le pose avec regret parce que mes cours reprenaient.
Quelques jours plus tard, je le trouvais dans un magasin et je suis sorti avec pour continuer mon voyage avec Boro.
Boro est né de l'imagination de deux auteurs Dan Franck et Jean Vautrin. Ils ont décidé de remettre à l'honneur le roman d'aventures en inventant ce héros intrépide qui va traverser la grande Histoire. Tout commence avec La Dame de Berlin qui débute en 1931 où trois gitanes annoncent à Boro un soir que plus tard, il sera l'oeil qui surveille le monde.Mais l'aventure commence réellement en Allemagne, où Boro, accompagné de sa cousine Maryika dont il est amoureux, prend en photo avec le Leica que sa cousine lui a offert, un jeune homme qui rend visite à sa petite amie, dont Boro se moquera en le surnommant le pétomane, sans savoir qu'il vient de prendre en photo Adolf Hitler.
Boro rencontrera, tout au long de ses aventures des personnages qui ont réellement existé tel Charles Chaplin, Ettore Buggati, Adolf Hitler, Jean Moulin...
Dans le 2 tome: Le Temps des cerises, il déjouera les plans de la Cagoule.
Dans le 3e: Les noces de Guernica: il participera à la guerre d'Espagne et sera fait prisonnier, surveiller par son pire ennemi Friedrich Von Riegenburg.
Dans le 4e: Mademoiselle Chat: il sera poursuivi par les nazis après avoir voler une machine à écrire bien Enigma-tique, tout ça à cause d'une femme rencontré en Inde. (Ah les femmes, le point faible de Boro!).
Dans le 5e: Boro s'en va-t-en guerre, dans le Paris occupé, nous sommes en 41, il arpentera les rues désertes de Paris et hantera les toits de la ville. Et prendra la décision d'entrer dans la résistance.
Et c'est ce que nous voyons dans ce 6e tome: Cher Boro.

Je dois quand même dire que j'ai passé un moment formidable avec Boro. J'ai enfin retrouvé ce qui m'avait plus dans les premier tomes. Je dois dire que les tomes 4 et 5 ne m'ont pas emballé plus que ça et je me demandais si j'allais continuer. Et j'ai bien fait de persévérer car ce 6e tome, est tout bonnement formidable. On entre de plein fouet dans l'action. Et on en apprend beaucoup sur la résistance, les réseaux, les codes. On assiste impuissant à l'arrestation de Max-Jean Moulin, très bien retranscrite. Bleu Marine, la nouvelle "compagne" de Boro, est une femme que j'ai beaucoup aimé de par son caractère volontaire et déterminé, sa dextérité à affronter le danger.
J'ai retrouvé avec plaisir cette période qui me fascine depuis tout jeune: la seconde guerre mondiale. C'est d'ailleurs, cette période qui m'a fait commencé ces aventures. Tout s'enchaine à une vitesse folle et on ne s'ennuie pas une minute. Le style des deux auteurs est fluide, malgré l'emploi de termes allemands où de dialogues allemands, mais qui donne plus de poids à l'histoire, la rendant plus vrai.
Boro est un vrai roman feuilleton comme Dumas en écrivait en son temps dans les journaux. Et comme tout roman feuilleton, les derniers mots de ce 6e tome des aventures de Boro, reporter photographe sont les mêmes que les tomes précédents:
(A suivre)

Ces deux mots annoncent déjà que les péripéties de Boro sont loin d'être terminées et je sais que je le retrouverai prochainement pour de nouvelles aventures dans le 7e tome: La fête à Boro, puis le 8e tome La dame de Jérusalem qui est paru l'année dernière.

Cela fait 23 ans (le 1er tome est paru en 1987) que Boro court le monde pour notre plus grand bonheur. Et je sais que l'aventure n'est pas fini. Car, quand un nouveau tome parait en librairie, la première chose que je fais, c'est d'ouvrir le livre à la dernière page pour voir si les deux mots magiques y figurent: Et les mots A suivre terminent le 8e tome qui en annoncent encore bien d'autre.
En espérant quand même avoir le fin mot de l'histoire un jour.

Les aventures de Boro reporter photographe:
Tome 1: La dame de Berlin
Tome 2: Le temps des cerises
Tome 3: Les noces de Guernica
Tome 4: Mademoiselle Chat
Tome 5: Boro s'en va-t-en guerre
Tome 6: Cher Boro
Tome 7: La fête à Boro
Tome 8: La dame de Jérusalem
(A suivre...)

Franck & Vautrin: Cher Boro (Les aventures de Boro reporter photographe Tome 6), Pocket, 562 pages, 2005