dimanche 29 avril 2018

Sorties Livresques Mai 2018

Voici les sorties livresques que j'ai retenu pour le mois de Mai. Elles sont assez nombreuses et variées. J'espère que vous trouverez votre bonheur parmi elles.Je commence par les sorties en grand formats, puis les sorties poches.

Grands Formats


2 mai 

Résumé: Lorsque Ada était petite, sa grand-mère avait inventé un jeu : il suffisait à la fillette de tendre l'oreille. Une tasse de café, des rires d'enfants, un oiseau... Le bruit des choses qui commencent, c'est une belle musique pour oublier les moments tristes.
Ada y pense souvent depuis que Teresa sa grand-mère, est malade. Dans les couloirs de l'hôpital, étreinte par l'angoisse et le sentiment d'abandon, la jeune femme guette cette petite musique. Et quand elle entend pour la première fois la voix débordante d'optimisme de Matteo, ou le rire de Giulia, une infirmière pleine de bienveillance, elle se dit que Teresa avait raison : chaque fois qu'une chose finit, une autre naît...
La ton, tout en douceur et en délicatesse, d'Evita Greco évoque, à travers le personnage de Ada, les étapes fondatrices de la vie. Un premier roman bouleversant qui transmet un grand feu de vie.

 Un titre des plus joli qui a su retenir mon attention. Un roman dont le résumé poignant à su parler à mon petit coeur. J'espère juste que cela ne sera pas trop triste, mais j'aime ce genre d'histoire, de rencontres faites dans l'adversité. 



3 mai

Résumé: Après la découverte d'Alice et de sa famille dans le Livre 1 et l'escapade irlandaise du Livre 2, Douglas Kennedy nous ramène aux États-Unis dans le Livre 3, entre New York et Boston, sur les traces d'une Alice dévastée, en quête désespérée d'une forme de sérénité.
Sous le choc du drame advenu à Dublin, Alice est rentrée aux États-Unis. En rupture avec sa mère, elle quitte la maison familiale et trouve refuge dans le minuscule appartement de son ami Duncan à New York. L'heure est à la résignation : elle accepte un poste d'enseignante dans une petite université progressiste du Vermont et multiplie les allers-retours à New York. Retrouver le goût des autres, simplement de la vie, c'est tout ce qu'elle cherche.
Mais comment trouver la paix dans une période où tout n'est que changement ? Il lui faudra un dernier choc, esthétique, naturel, fondamental, pour réaliser que la vie est une succession d'incertitudes, une symphonie du hasard qui vaut le risque d'y prendre part. 

3e volet des aventures d'Alice dans les Etats Unis des seventies, j'ai vraiment hâte d'avoir le fin mot de cette saga dont les premiers volets m'avait beaucoup plu. Attendez-vous à le voir prochainement sur le blog. (Car il est déjà arrivé à la maison. Merci aux Editions Belfond pour cela). 

Résumé: Amitié trouble sur fond de lutte des classes, ambition politique, homosexualité refoulée et violence sourde, un roman original, grinçant et particulièrement palpitant, quelque part entre le Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, Le Dîner de Herman Koch et La Gifle de Christos Tsiolkas.
Martin Gilmour ne s'est jamais vraiment senti à sa place. Mais en réussissant à décrocher une bourse pour la prestigieuse Burtonbury school, ce fils unique d'une mère célibataire sans le sou s'est vu ouvrir un monde auquel il n'aurait même jamais oser rêver : celui de l'aristocratie britannique. Un monde clos, exclusif, sur lequel règne le très charismatique, populaire et séduisant Ben Fitzpatrick.
Contre toute attente, entre l'héritier d'une dynastie et le working class héros va se nouer une forte amitié. Amitié qui va perdurer, quand Ben sera pressenti pour une haute fonction politique et que Martin se sera fait un nom en tant que critique d'art. Quand le premier épousera la très parfaite Serena et que Martin se mettra en ménage avec la très discrète Lucy.
Ce soir, dans la somptueuse demeure familiale, Ben fête ses quarante ans. Tout le gratin est présent. Martin aussi.
Le lendemain, Lucy est internée, Serena est à l'hôpital, Ben est à son chevet. Et Martin répond aux questions de policiers bien déterminés à comprendre : que s'est-il passé durant cette party ? Comment cette amitié a-t-elle subitement volé en éclats ? Pourquoi un tel déchaînement de violence ? Le vers était-il dans le fruit dès le départ ? 

Je ne l'avais pas retenu, même si l'histoire pouvait me plaire...mais comme il est aussi arrivé à la maison, je me dis pourquoi pas. Attendez-vous à le voir aussi sur le blog dans les prochaines semaines.

Résumé: CERTAINES PASSIONS SONT MORTELLES...
Un des fleuristes emblématiques du marché aux fleurs de Paris est mystérieusement assassiné.
L'enquête est confiée à la police criminelle menée par le commissaire Durrieu, personnage haut en couleur qui ne s'en laisse pas conter et qui tient son équipe d'une poigne de fer.
Thom, un ancien inspecteur de l'équipe du commissaire, connaissait la victime et va se retrouver entraîné dans cette affaire malgré lui.
Les témoignages s'enchainent, mais d'autres meurtres également. Parmi tous les personnages gravitant autour du marché, un meurtrier agit dans l'ombre et fait disparaître les preuves.
Que cache le meurtre de ce fleuriste sans histoire ? Avait-il un secret bien gardé ?
Ce que Thom va découvrir va bien au-delà de ce qu'il pouvait imaginer...

2e titre de la nouvelle maison d'édition De Saxus, ce polar me tentait beaucoup et ce, même sans lire la 4e de couverture. Rien qu'avec cette petite phrase: "Fleurs de sang est un polar dans la pure tradition des romans d'Agatha Christie". Moi, je vois Agatha, je fonce de suite, car c'est le genre de polar que j'aime bien. Il est déjà en ma possession et je remercie les éditions de Saxus pour cela. 


Résumé: Idaho, 1995. Par une chaude journée d’août, une famille se rend dans une clairière de montagne pour ramasser du bois. Tandis que Wade, le père, se charge d’empiler les bûches, Jenny, la mère, élague les branches qui dépassent. Leurs deux filles, June et May, âgées de neuf et six ans, se chamaillent et chantonnent pour passer le temps. C’est alors que se produit un drame inimaginable, qui détruit la famille à tout jamais. Neuf années plus tard, Wade a refait sa vie avec Ann au milieu des paysages sauvages et âpres de l’Idaho. Mais alors que la mémoire de son mari s’estompe, Ann devient obsédée par le passé de Wade. Déterminée à comprendre cette famille qu’elle n’a jamais connue, elle s’efforce de reconstituer ce qui est arrivé à la première épouse de Wade et à leurs filles.

Les romans des éditions Gallmeister sont toujours étonnants et fascinants. Celui ci a retenu mon attention de par son résumé qui m'a l'air encore une fois très intriguants et qui ne doit pas laisser indifférents. Nature, drame, dont on ne sait rien. Les recherches d'un passé qu'on voudrait peut être oublier. Moi je dis, oui. 


Résumé: 11 août 1965. Dans le ghetto noir de Los Angeles, une arrestation un peu trop musclée va mettre la cité des anges à feu et à sang. Émeutes. Pillages. Violences policières. Insurrection populaire. Au cœur du chaos, un homme, Americo Monk, cherche à rentrer chez lui, auprès de sa bien-aimée, mais se retrouve pris au piège des rues embrasées de L.A. Ulysse des temps modernes à la coupe afro, Americo est un " sémiologue des pavés ", détenteur d'un carnet dans lequel il consigne tous les tags et autres graffitis qui fleurissent sur le béton, traçant une cartographie secrète de la scène underground. Document qui pourrait se révéler précieux, aussi bien pour les forces de l'ordre que les gangs rivaux. Dans sa fuite effrénée, Monk croise une foule de personnages, des plus improbables aux plus inquiétants : gourous religieux, harem de créatures tentatrices, caïds mexicains, dealers d'opium à Chinatown, sorcières vaudoues – et un énigmatique vieil aveugle, qui semble le suivre pas à pas dans son errance.

Sur fond de nuit incandescente, Graffiti Palace nous entraîne dans un trip hallucinatoire, rejouant L'Odyssée sur la scène historique des émeutes de Watts. Lyrique et cru, ce roman explosif, carburant au mélange des genres, nous offre un magnifique portrait de ville, riche de résonances politiques et sociales, puisant aux feux de la mythologie autant qu'à ceux de nos temps inquiets.

Les années 60, les émeutes raciales, Los Angeles, une histoire d'amour, de morts. Stop. Il ne m'en faut pas plus pour être tenté et vouloir lire ce livre, qui m'a l'air des plus percutants. Voilà pourquoi, je l'ai retenu dans ma sélection. 

Résumé: 
Sur un rythme effréné, porté par un souffle romanesque puissant, Aucune pierre ne brise la nuit explore les cicatrices et les silences laissés par la junte militaire et rend un sublime hommage aux disparus, à leurs proches et à ceux qui œuvrent à la reconstruction du pays. Une fois encore Frédéric Couderc se pose à la croisée des genres, entre quête identitaire et polar sentimental.
En 1998, Gabriel et Ariane se croisent dans un musée du Havre, face à un figuratif argentin. Ils l'ignorent encore, mais l'Argentine et l'amour viennent de se poser là, entre eux. Chacun croit reprendre le cours de son existence. Pourtant Gabriel va voir ressurgir les douloureux fantômes, qu'il croyait avoir abandonnés à Buenos Aires, vingt ans plus tôt. Quant à Ariane, femme de diplomate, qui a vécu aux quatre coins du monde, Buenos Aires –; loin de la violence qui frappait alors le pays –; représente, jusque là, le plus doux des souvenirs : celui de la maternité tant espérée. Mais en cette fin des années 90, l'annonce de la réouverture des enquêtes liées aux trente mille disparus sous la dictature de Videla, ajouté à l'attitude trouble de son mari, lui font soudain craindre le pire. Ariane, n'aura d'autres choix que de plonger dans l'histoire familiale, entraînant avec elle Gabriel, enfin prêt à faire éclater la vérité.

C'est tout d'abord le titre qui m'a attiré. Je le trouve tellement poétique. Puis le résumé à fait le reste: une histoire d'amour mais pas seulement. C'est également partir à la découverte d'un pays, l'Argentine, et de son histoire que je connais peu. Ce titre serait peut être le bon moyen de continuer ma découverte des Editions Héloïse d'Ormesson.


Résumé: Tout commence dans un hameau au cœur des marais charentais au sein d'une famille d'agriculteurs aisés. La naissance tardive du benjamin, Michel, d'une beauté d'archange, va briser l'apparente harmonie des choses, des lieux, des êtres...
Loin, loin du hameau.
Loin.
Là où il naîtrait à part entière.

Cet enfant si beau, si singulier, a semé le trouble dans cette famille de propriétaires terriens. Le malheur d'être né trop tard.... Pendant son enfance, Michel, baptisé " Bel Ange " par Tante Didine, ne connaîtra l'affection, la douceur, la poésie des choses qu'auprès d'elle ; et le bonheur à l'ombre d'un acacia où il s'adonne à sa passion du dessin. Plus tard, il rompt avec le hameau pour suivre ses études près de La Rochelle. Un " nouveau monde ". Là, il habite chez Rose, une vieille dame adorable, éprouvée par la vie, malmenée par son entourage. Comme Didine... Alors Bel Ange, par son esprit rebelle, son inclination pour les plus fragiles, son insolente jeunesse, va bousculer l'ordre des choses. Et faire souffler un vent de liberté dans l'existence de celle qui est devenue sa protégée....

Regardez-moi cette couverture magnifique! Quelle splendeur. Si elle a retenu mon attention, c'est le résumé qui a fait le reste, car celui ci a su parler à mon âme d'enfant. Les marais charentais, La Rochelle, c'est ma région, et même si je suis d'un département voisin (La Vienne), j'ai souvent visité ces endroits. Et s'il a su parler à mon âme d'enfant, c'est qu'en lisant le résumé, j'ai pensé à ma grand-mère qui lisait ce genre de romans, quelle affectionnait beaucoup et qu'elle m'a fait découvrir. Pour toutes ces raisons, ce livre ne pouvait que m'attirer dans ses filets. 


9 mai

Résumé: Être tout seul, loin des autres et de leurs problèmes, voilà qui convient très bien à Thomas Major. Aussi, lorsque par un curieux concours de circonstances, le jour de la mort de David Bowie, l’occasion se présente à lui d’être le premier homme à aller sur Mars, il n’y réfléchit pas à deux fois. Sauf qu’il ne s’attendait pas à ce que ce voyage improbable mène sur sa route Gladys et sa famille.
Gladys, avec l’âge, perd un peu la tête. Pourtant, quand elle reçoit un coup de fil de Tom Major, elle mesure bien sa chance  : parler à un vrai astronaute  ! Ses deux petits-enfants ne croient bien sûr pas un mot de cette histoire. Mais alors qu’ils sont en difficultés et risquent de tout perdre, un petit coup de pouce venu de l’espace pourrait bien changer la donne.
Car, si sous ses airs grognons Tom est en fait un homme abîmé par la vie, la rencontre déroutante avec cette famille est sur le point de bouleverser sa vision du monde. 

Ce roman m'a l'air d'être désopilant, touchant, et très lunaire, de par son résumé. Tout ce  qui pourrait me plaire. Et puis, la couverture est des plus jolies. Pourquoi pas. 


16 mai

Résumé: 
Alors que les tours du World Trade Center s'effondrent sous leurs yeux, Gabe et Lucy se rencontrent pour la première fois.
Leur attirance est immédiate, comme une force irrésistible.
Ce n'est pourtant qu'un an plus tard qu'ils se revoient et plongent cette fois-ci dans un amour qui dépasse tout ce qu'ils ont connu. Ils vivent, respirent, pensent à deux.
Mais l'intensité de leur relation les amène aussi à s'interroger sur d'autres désirs profonds : tous deux veulent que leur vie ait un sens, une résonance, une valeur à la hauteur de leurs sentiments. Face à cette exigence, Lucy et Gabe vont devoir faire des choix, prendre des risques, avec l'espoir d'accorder leurs rêves à la réalité.
Alors qu'ils assouvissent chacun leurs ambitions, leurs vies se croisent puis se perdent pendant près de treize années, jusqu'à ce qu'un nouvel événement les confronte à cette question : quelle place souhaitent-ils véritablement accorder à leur amour ?

Comme vous avez pu le constater, c'est souvent la couverture qui m'attire en premier, et celle ci, je la trouve sobre et élégante et tout à fait dans le ton du résumé. D'ailleurs, en lisant, ce résumé, j'ai de suite pensé, à "Un jour" de David Nichols. Donc, ce livre est fait pour moi! 


Résumé: « Quand tu prononces un mot comme celui-ci, tu ne peux plus faire marche arrière. Fais comme s’il ne s’était rien passé. C’est plus simple comme ça. Plus simple pour toi. »
 
Emma a dix-huit ans, c’est la plus jolie fille du lycée. En plus d’être belle, elle est pleine d’espoir en l’avenir. Cette nuit-là, il y a une fête, et tous les regards sont braqués sur elle.
Le lendemain matin, ses parents la retrouvent inanimée devant la maison. Elle ne se souvient de rien. Tous les autres sont au courant. Les photographies prises au cours de la soirée circulent sur les réseaux sociaux, dévoilant en détail ce qu’Emma a subi. Les réactions haineuses ne se font pas attendre ; les gens refusent parfois de voir ce qu’ils ont sous les yeux. La vie d'Emma est brisée ? Certains diront qu'elle l'a bien cherché.

Je sais, je n'ai pas encore lu un seul roman de cette nouvelle maison qu'est Stéphane Marsan Editions (c'est pour bientôt), mais même sans en avoir lu, j'ai décidé que leurs romans étaient fait pour moi et que je voulais les acquérir tous. Puis, ce résumé est des plus percutants que je ne peux pas passer à côté. 


Résumé: Ça commence avec un tableau, Les Tournesols de Van Gogh, accroché au mur par une femme convaincue que les hommes sont capables de grandes et belles choses
Et il y a ces deux garçons, Ellis et Michael, inséparables.
Puis ces garçons deviennent des hommes, et plus que des amis.
Et un jour, Annie entre dans leur vie.
Et ça ne change rien.
Et ça change tout.

Bien des années plus tard, Ellis est un homme seul à qui revient le souvenir de bonheurs enfuis, par petites touches, tels les coups d’un pinceau formant les images lumineuses de la jeunesse et de l’amour.

Le choix de ce livre, est pour les raisons évoqués un peu plus haut, mais pas que. Stéphane Marsan, éditeur de ce livre, qui présentait sa nouvelle Maison d'Edition dans une interview, à dit, à propos de ce titre, que celui ci l'avait fait pleurer. Alors, je peux vous dire, que je mets la barre très très haute sur ce roman. 


Résumé: Diane danse comme une enclume, aime les chats, se trouve moche et déteste les mariages. Surtout le sien. Elle vient de se faire plaquer pour « quelqu’un d’autre » (sexe non-identifié mais prévisible, genre « jeune pétasse »)… Désagrégée ou presque, Diane est secouée par sa meilleure amie. Celle-ci lui suggère de se remettre au plus vite sur le marché de la séduction, en commençant tout doux par le « frenchage », le flirt. Ji-Pi, le charmant comptable du quatrième étage, marié, devrait faire l’affaire. Enfin, normalement…

Une comédie romantique à la québécoise, moi je dis ouiiiii. J'adore les comédies romantiques. J'adore le Québec. Que demandez de plus. Normalement, je devrais le recevoir prochainement. Donc, je vous en reparlerai assez vite, ainsi que de cette nouvelle collection de livres romantiques qui se nomme LJ. 



Résumé: Grande-Bretagne, de nos jours. 
2004. En pleine nuit, cinq individus scellent un pacte au-dessus d'une tombe qu'ils viennent de creuser à tour de rôle. 
Dix ans plus tard, Kim Stone, inspectrice au tempérament plus tranchant qu'une lame de rasoir, se voit confier une nouvelle enquête. Teresa Wyatt, directrice d'école, a été retrouvée noyée dans sa baignoire. Peu de temps avant sa mort, elle s'était intéressée à une fouille archéologique prévue autour de Crestwood, un foyer d'accueil pour jeunes filles où elle avait travaillé avant que le lieu ne soit entièrement détruit par un incendie. Bientôt, un autre ex-employé du foyer est retrouvé assassiné. Puis, un autre. 
Que s'est-il passé à Crestwood ? Quel lien unit ces crimes ? Kim, qui a connu enfant l'assistance publique, s'implique profondément dans cette enquête. Au mépris des procédures, la jeune femme fait accélérer les fouilles archéologiques dans les jardins de l'ancien pensionnat. Et se retrouve bientôt avec un amas de squelettes ; les restes d'adolescentes oubliées de tous, que l'inspectrice est bien décidée à venger... 

Un pacte, une histoire de pensionnat. Des secrets, des meurtres. Tout cela m'interpellent et j'ai envie de découvrir de suite. Donc pourquoi pas tenter. 

17 mai

Résumé: Après la guerre civile, le capitaine Jefferson Kyle Kidd parcourt le nord du Texas et lit à voix haute des articles de journaux, devant un public à ce point avide des nouvelles du monde qu'il est prêt à payer pour les entendre. Le vieil homme, veuf, qui a connu trois guerres et vivait jadis de son métier d'imprimeur, profite à présent de sa liberté pour sillonner les routes. Lors d'une étape à Wichita Falls, on lui offre une pièce d'or pour ramener une jeune orpheline à la famille qu'il lui reste, près de San Antonio. Quatre ans auparavant, des Indiens Kiowa avaient massacré ses parents et sa soeur, mais épargné la fillette, qu'ils avaient élevée comme une des leurs. A 10 ans, Johanna, les yeux bleus et les cheveux couleur sucre d'érable, vient une fois de plus d'être arrachée à son seul foyer par l'armée américaine. Le capitaine Kidd accepte cette mission, sachant combien le voyage sera long et difficile. Leur périple à travers des territoires vierges, sur des routes impitoyables, s'avère dangereux. Le gouvernement fédéral est aux mains d'une administration corrompue ; anarchie et illégalité ont pris le dessus. Le capitaine doit se méfier des voleurs, des Comanches et des Kiowas autant que de l'armée fédérale, et apprivoiser la sauvage Johanna. L'enfant a oublié l'anglais, elle tente de s'échapper à la moindre occasion, veut à tout prix se débarrasser de ses chaussures et refuse de se conduire de façon "civilisée" . Pourtant, au fil des kilomètres, elle baisse la garde pour se rapprocher de celui qu'elle nomme "Kep-Dun" . A San Antonio, un autre obstacle les attend, et le respectable vieil homme se retrouve face à un choix terrible qui décidera du sort de Johanna - mais aussi du sien. Paulette Jiles situe son roman dans un territoire à la fois beau et inhospitalier, et explore les limites de la famille, de la responsabilité, de l'honneur et de la confiance.

Un roman dont le résumé à claqué dans ma tête comme une balle. Voilà un roman avec une couverture magnifique, qui promet un western de toute beauté. Moi, je dis, partons à l'aventure de la découverte d'un nouveau monde! 

18 mai

Résumé: Cassandra Fletcher, pédopsychiatre réputée, quitte Londres pour se réfugier à Leeds, sa ville natale, après la mort d’un de ses jeunes patients, Bennet, 10 ans, qui s’est jeté par la fenêtre.
Toujours célibataire à 33 ans, elle tente avec difficulté de reconstruire sa vie, seule, sans revenu ni patients.
Jusqu’au jour où l’ambitieuse Meredith Wight, qui brigue un mandat de députée, lui demande de prendre en thérapie Clara, sa belle-fille âgée de 17 ans. Clara est une adolescente effacée dont l’existence a basculé cinq mois plus tôt. Elle a été témoin du meurtre de la nounou de ses frères, une ravissante jeune fille, et souffrant d’un sévère syndrome de stress post-traumatique, elle s’avère incapable de raconter ce qui s’est passé.
En charge de l’enquête, le séduisant mais énigmatique inspecteur Al Saoud presse Cassandra d’y collaborer.
Au prétexte d’une enquête policière, ce livre décrit avec tendresse et humour la renaissance d’une femme au passé douloureux.

Une couverture à la Hopper, un résumé des plus intrigants. Voilà ce qui a retenu mon attention sur ce roman. Il ne m'en faut parfois pas plus. 


23 mai

Résumé: Et si le bonheur était un sentiment à réinventer ?

Dans la vie de Félicité, tout est allé de travers. Elle rêvait d'amour et de poésie, mais se retrouve seule avec ses deux enfants, Corentin et Manon, nés de pères différents.
Mathilde, sa soeur aînée, a de son côté planifié chaque aspect de son existence. Pour être comblée, il ne lui manque qu'un bébé, qui refuse d'arriver.
Félicité et Mathilde, que les épreuves ont séparées, vont-elles se rapprocher ?
L'anniversaire de Corentin va faire basculer le destin.
Félicité avait promis à son fils de lui révéler l'identité de son père le jour de ses dix ans. Mais impossible d'avouer le secret qu'elle garde douloureusement depuis tant d'années.
Grâce à la tendresse retrouvée de Mathilde et à un mystérieux charpentier aux chemises de bûcheron, Félicité va-t-elle enfin affronter son passé et s'ouvrir à l'amour ?

Des histoires de famille, des secrets, ce roman à tout l'air d'être un roman feel good comme je les aime. Donc, à tenter. 


Poches

2 mai
Résumé: Eté 1918. Dans un hôpital militaire, un jeune homme se réveille amnésique. Il a tout oublié de son passé, jusqu'à son nom, mais parle aussi bien le français que l'allemand.
Les services secrets français voient en lui l'espion idéal. Ils lui donnent l'identité d'un mort allemand. Mais peut-on être un autre quand pour soi-même on est personne ?
Grande fresque historique et roman d'aventures captivant, où personnages imaginaires et réels se côtoient, La danse des vivants nous entraîne dans une épopée à travers l'Allemagne de Weimar. C'est toute l'Europe de l'entre-deux-guerres déchirée par la violence des nationalismes et des idéologies que nous dépeint l'auteur à travers ce héros sans mémoire.
De surprises en surprises, une réflexion sur l'identité et le destin de l'homme emporté et bouleversé par la marche de l'Histoire.

Un roman que j'avais noté lors de sa sortie en grand format.  De plus, ils ont gardé la même couverture. Donc il ne me reste plus qu'à l'acquérir. 
(Pour info, le nouveau roman d'Antoine Rault, "La traversée du Paradis" est sortie chez Albin Michel). 

Résumé: Dans un monde où la civilisation s'est effondrée, une troupe itinérante d'acteurs et de musiciens parcourt la région du lac Michigan et tente de préserver l'espoir en jouant du Shakespeare et du Beethoven. Ceux qui ont connu l'ancien monde l'évoquent avec nostalgie, alors que la nouvelle génération peine à se le représenter. De l'humanité ne subsistent plus que l'art et le souvenir. Peut-être l'essentiel.

Un roman que ma libraire m'avait conseillé l'année dernière. Je n'ai donc plus aucune excuse pour ne pas le découvrir maintenant qu'il va sortir en poche. 




3 mai
Résumé: «Louise ? Quelle chance vous avez d’être tombés sur elle. Elle a été comme une seconde mère pour mes garçons. Ça a été un vrai crève-cœur quand nous avons dû nous en séparer. Pour tout vous dire, à l’époque, j’ai même songé à faire un troisième enfant pour pouvoir la garder.» Lorsque Myriam décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise et sont conquis par son aisance avec Mila et Adam, et par le soin bientôt indispensable qu’elle apporte à leur foyer, laissant progressivement s’installer le piège de la dépendance mutuelle.

Je vais enfin pouvoir me faire ma propre opinion de ce roman qui a fait grand bruit en Grand Format. 



Voilà, c'est tout pour ce mois de mai (et c'est déjà pas mal vu le nombre de livres retenus). 

Parmi ces titres, lesquels vous tente? 
Quels sont les sorties livresques que vous attendez le plus pour le mois de Mai, (qu'elles fassent partie de ma liste, ou non)? 
Bonnes lectures à tous! 


Slow Qui Tue #363: Time after time

Le slow qui tue de la semaine repense à son histoire d'amour heure après heure.

Cyndi Lauper: Time after time



Bonne écoute!


samedi 28 avril 2018

Et mon luth constellé

4e de couverture: Jeune comédienne charismatique, Iris était arrivée une nuit d’été dans un village des Pyrénées, abrité par un château cathare. Ses lectures dans l’unique café du coin avaient transformé la vie des habitants et de la petite Louise qu’elle avait prise sous son aile. Et pourtant, un jour, sans adieux, Iris était partie, presque en cachette. Laissant derrière elle les cœurs lourds et l’incompréhension de la fillette qui s’était crue abandonnée. Quinze ans plus tard, Louise parviendra-t-elle à percer le mystère de cette disparition et à renouer le fil
de leur histoire inachevée ?

Suggestion pour le mois d'avril, de la part de ma libraire (comme vous le savez, depuis le début de l'année, je demande à ma libraire de me proposer un livre, chaque mois) ce roman est un véritable enchantement. 

Et pourtant, il n'était pas gagné que je reparte avec ce roman là, car, comme souvent, ma libraire m'en propose plusieurs et c'est à moi de faire un choix. Elle m'a alors proposé plusieurs titres, dont "My absolute darling" qui était son chef d'oeuvre absolu du moment, et que j'ai décliné, non pas que je ne voulais pas le lire (au contraire, c'est un roman qui m'attire beaucoup) mais que ce n'était peut être pas le bon moment, car j'en entend parler partout et en très bien, que je préfère que l'effet du livre soit retombé avant de m'y plonger pour ne pas avoir trop d'attentes et au final, être déçu. 
C'est ainsi que ma libraire m'a proposé plusieurs titres avant que je lui dise de choisir pour moi. Et c'est là qu'elle a choisi le roman d'Ariane Schréder, dont elle ne m'avait pas encore parlé. Cela tombe bien, c'est un roman qui m'avait tapé dans l'oeil de par sa couverture magnifique, et de par son titre qui me promettait un roman historique, rempli de musique. (Ah oui, je précise que je n'avais pas lu la 4e de couv, et que j'avais demandé à ma libraire de ne rien me dire de l'histoire, afin d'y entrer comme cela, en aveugle...comme je le fais depuis le début de l'année pour chacun de mes livres). 
Puis, c'était une occasion, de découvrir un nouvel auteur et de continuer ma découverte des éditions Héloïse d'Ormesson. 

Ce roman m'a totalement surpris et ce, dès la première page,car, je me suis aperçu que ce roman se passait à notre époque, qu'il n'y aurait donc point de moyen âge et de musique...quoique, à mon sens, nous n'en sommes pas loin. 
Les lectures qu'Iris, comédienne, qui débarque dans ce petit village des Pyrénées, se rapportent à cette époque qu'est le Moyen Age, entre "La Chanson de Roland", Rabelais ou "La Princesse de Clèves". Et il se dégage une telle musicalité dans les phrases d'Ariane Schréder, écrite de sa plume sensuelle et délicate, que je n'étais pas loin de mon idée de départ. 

Je suis totalement tombé sous le charme de ce roman: de sa plume, de ses personnages (belle et intrigante Iris, qui va charmer tous les habitants de ce village, en commençant par Louise, cette petite fille qui va voir en elle, un modèle fascinant, qu'elle va vouloir imiter, mais aussi le bougon Vieux George, qui tient la librairie, dans laquelle Iris piochera ses lectures, sans oublier Jojo, le fils de Josette, la barmaid qui tient le café où Iris mettra en scène ses lectures), de son histoire et des histoires qu'il renferme. 
Car, voilà, ce roman, c'est avant tout un chant d'amour pour les livres et la littérature, la belle et grande littérature, ces grands classiques que sont "La Chanson de Roland, "L'illiade" et autre "Amant de Lady Chatterley" qu'Iris fait vivre et vibrer de sa voix. C'est un amour que l'auteure partage avec nous et elle donne envie qu'on se plonge dans ces histoires intemporelles. (En tout cas, c'est mon cas et je ne vois plus ces classiques de la même manière, après les avoir (re)découvert sous la plume d'Ariane Schréder). 

C'est également un roman qui parle de la lecture, celle qu'on fait à haute voix et qui dans ce petit village des Pyrénées prend un autre sens: les lectures d'Iris, qu'elle fait devant une assistance émerveillée ou intriguée, ces soirs d'hiver, nous rappellent ces veillées d'un autre temps où les anciens racontaient à leur descendance, des histoires et des légendes, que leur auditoire écoutait fasciné, rêvant et laissant leur imagination faire le reste.  C'est beau, magique, poétique. C'est tout simplement magnifique. 

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre, que j'ai pris le temps de lire pour en garder la saveur le plus longtemps possible. On dirait qu'il est sorti d'un autre temps. C'est superbe, charmant et émouvant, une part de nostalgie qui vous prend au coeur pour faire vibrer la corde sensible de notre âme d'enfant. 
Je suis ravi d'avoir fait cette découverte. La plume d'Ariane Schréder est des plus sensibles et bouleversante de beauté. Je suis également ravi d'avoir continué ma découverte de cette maison d'édition qu'est celle d'Héloïse d'Ormesson, et qui me dit que cela n'est pas fini. Je trouve qu'ils font un travail formidable, dans leur choix éditoriaux, de couverture, qui se marie amplement avec le style et l'histoire. Et je n'ai qu'une hâte: continuer à en découvrir d'autres. 

Au final, un roman des plus charmants qui vous parle de livres et d'histoires lu à haute voix. On se laisse porter par la plume de l'auteure qui nous emmène dans ce petit village des Pyrénées, pour un voyage au pays des livres et de tous ces personnages (Don Quichotte, Emma Bovary, Ulysse, Ariane et Solal) qui voyagent de livres en livres peut être pour vivre mille et une vies. . Après, c'est à vous, lecteur, de voir comment vous allez interpréter cette histoire. Car, en définitive, c'est le lecteur qui se fait sa propre interprétation de l'histoire qu'il découvre au fil des pages. 

Ariane Schréder: Et mon luth constellé, Editions Héloïse d'Ormesson, 253 pages, 2018


mercredi 25 avril 2018

La Discothèque du 20e siècle #266

En 1968, Nicoletta nous offrait l'une de ses plus belles chansons que Ray Charles adaptera pour en faire un tube mondial.

Nicoletta: Il est mort le soleil (1967)


En 1967, après avoir révélé tout son talent de chanteuse pop (et soul) dans Les Orgues d'antan (version de A whiter shade of Pale de Procol Harum), Nicoletta se maintenait au sommet avec La Musique puis avec Il est mort le soleil. Appelé à devenir l'une des chansons les plus célèbres de son répertoire, puisque le disque a été n°10 en décembre 1967, Il est mort le soleil a été adapté par Ray Charles lui même sous le titre The Sun Died. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°14", Universal Collections)

Bonne écoute!


lundi 23 avril 2018

Les brumes de Key West

4e de couverture: 1993. En plein jour, dans une rue bondée de Floride, une femme de quatre-vingt-seize ans abat froidement un membre du Ku Klux Klan. 1919. Bannie par les siens, Alicia Cortez, vingt-deux ans, quitte La Havane pour rejoindre l'Amérique et sa cousine Beatriz, tenancière du Pearl's, l'une des maisons closes les plus fréquentées de Key West. Avec son charme exotique, la belle Cubaine trouve rapidement sa place dans cet univers sensuel et secret. 
Aidée de John, vétéran tourmenté et propriétaire d'un bar voisin, Alicia va jusqu'à organiser la contrebande d'alcool, pour contrer les lois de la prohibition. Et leur amitié laisse bientôt place à une profonde attirance. Mais la menace du Klan gronde dans l'archipel... Et le rapprochement entre une métisse à la réputation sulfureuse et un héros de guerre blanc ne passe pas inaperçu. Et ne saurait être toléré. 
Dans les brumes de Key West, un drame se prépare...


Après "Dans la chaleur de l'été", Vanessa Lafaye, revient avec son deuxième roman Les brumes de Key West, qui sera aussi son dernier puisque l'auteure est décédée en début de cette année. 

Ce roman est totalement ce dont j'avais besoin après ma claque monumentale qu'avait été Confiteor. L'histoire est captivante,même si elle n'est pas neuve, (j'ai ainsi deviné beaucoup de choses qui allaient arriver par la suite, mais ce n'est pas grave, j'étais bien dans ce roman), le style est simple et fluide, ce qui a permit à mon cerveau de se reposer après le travail fourni pour le livre précédent. 
En fait, j'avais tout simplement besoin d'un roman qui me divertisse, sans plus. Et c'est tout a fait le rôle de ce livre. L'histoire nous happe dès les premières pages avec l'arrestation de cette vieille dame pour un meurtre commis de sang froid sur le chef de la section du Ku Klux Klan, dans les années 90. Puis, retour en arrière, à la fin de la première guerre mondiale, on retrouve donc cette vieille dame, Alicia, qui est alors âgée de presque 20 ans et qui débarque à Key West, après avoir fuit Cuba, à la demande de ses parents. Elle se retrouve hébergeé dans le bordel de sa cousine, Beatriz, où elle va faire connaissance avec le tenancier du bar d'à côté, un certain John Morales, ancien soldat, qui revient de France. 
Et on sait déjà très bien comment tout cela va se terminer, par une belle histoire d'amour...mais ce n'est pas déplaisant parfois, de se laisser porter par l'histoire, sans trop en vouloir. 

J'ai trouvé que les personnages, Alicia et John en tête, était bien dessiné, quoique manquant parfois d'un peu de profondeur, mais pas grave. J'accepte cela. L'histoire d'amour contrarié est un peu (voire beaucoup classique), mais pas grave, ça l'a fait. 
Le point le plus intéressant dans ce roman est l'arrivée du Klan, dans ce petit archipel de Floride. Je dois dire que l'auteur nous le décrit bien et nous démontre surtout le pouvoir de persuasion qu'avait ce groupuscule sur les esprits faibles et manipulable. D'ailleurs, l'auteure, dans une note de fin d'ouvrage, fait le rapprochement entre les méthodes de recrutement du Ku Klux Klan et les radicalisations que font naître certains groupuscules terroristes aujourd'hui. 

L'auteure, en fin d'ouvrage, explique dans une note,  les recherches qu'elle a fait pour son livre et sur quels témoignages réels, elle s'est appuyé pour construire son roman, et, fait rarissime chez moi, mais j'ai trouvé ces quelques pages de notes, tout aussi passionnantes, voire même plus que le roman en lui même. En quelques pages, elle résumé l'histoire d'un homme Cabeza, qui fut pourchassé par le Klan parce qu'il s'affichait avec une femme de couleur noire. Je ne vous dirai pas comment cela s'est fini, bien sûr, car cette histoire est le point de départ de la naissance des Brumes de Key West. 

Au final, un roman fort divertissant, qui, s'il n'est pas nouveau et ne révolutionnera pas la littérature (mais il n'est pas là pour ça), m'a fait passer un bon moment, car j'ai décidé de me laisser porter en laissant mes exigences à la porte. Parfois, je ne demande pas plus à un roman, et je pense que j'ai sorti ce livre au bon moment, car j'avais simplement besoin de me divertir en me changeant les idées, et en partant loin...comme je le ferais devant un film. 

Merci aux Editions Belfond pour ce moment de lecture fort divertissant. 

Vanessa Lafaye: Les brumes de Key West, (At first light), Belfond, 407 pages, 2018


dimanche 22 avril 2018

Slow Qui Tue #362: I won't hold you back

Le slow qui tue de la semaine n'empêchera pas celle qu'il aime de partir.

Toto: I won't hold you back 



Bonne écoute!


mercredi 18 avril 2018

Confiteor

4e de couverture: Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une arrière de violoniste virtuose.
Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu'au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d'un magasin d'antiquités extorquées sans vergogne.
Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l'abandonne, Adrià tente de mettre en forme l'histoire familiale dont un violon d'exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les tragiques emblèmes. 
De fait, la révélation progressive ressaisit la funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De l'Inquisition à la dictature espagnole et à l'Allemagne nazie, d'Anvers à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers Auschwitz-Birkenau, épicentre de l'abjection totale.
Confiteor défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane. Sara, la femme tant aimée, est la destinataire de cet immense récit relayé par Bernat, l'ami envié et envieux dont la présence éclaire jusqu'à l'instant où s'anéantit toute conscience. 
Alors le lecteur peut embrasser l'itinéraire d'un enfant sans amour, puis l'affliction d'un adulte sans dieu, aux prises avec le Mal souverain qui, à travers les siècles, dépose en chacun la possibilité de l'inhumain - à quoi répond ici la soif de beauté, de connaissance et de pardon, seuls viatiques, peut-être, pour récuser si peu que ce soit l'enfer sur la terre.



Confiteor fait partie de ces livres que l'on trouve peu dans une vie de lecteur. Un livre qui, pour peu que vous acceptiez de jouer le jeu et de faire fonctionner vos petites cellules grises, vous emporte très loin. Il est inclassable, intransigeant, beau, magnifique. Avec Confiteor, on atteint le Sublime. 
MAIS, Comment Vous en Parler? 

Oui, il n'est pas simple de parler d'un tel livre, tellement il surprend. D'abord, comment le résumer: je dirai que c'est tout simplement la lettre (qui fait tout de même plus de 700 pages, mais c'est un détail) d'un homme (très bel Adria) à sa femme disparue, à qui il raconte sa vie. 
En fait, je me suis plongé dans ce livre comme on se jette à l'eau, quitte à me noyer. Je savais, pour avoir lu certains billets ici (merci Cuné!) ou  (merci Karine!) que cela n'allait pas être simple à lire et qu'il allait falloir mettre le cerveau en marche. "Mais, vous qui êtes un grand lecteur (dans le sens lisant beaucoup), cela devrait passer" dixit Marie, ma libraire préférée, qui a été tout à fait rassuré pour moi, quand je lui ai dit que je regardais déjà Twin Peaks....que donc, les oeuvres complexes où il faut un peu réfléchir, cela me connait. 

Mais, même en sachant cela, je ne m'attendais pas à cela. Tout d'abord, en commençant, je me suis dit, "bon, l'auteur mélange dans la même phrase la première et la 3e personne du singulier en ce qui concerne Adria, pour le moment ça va, je gère...puis, tranquillement on avance dans le roman, et là, dépassant allègrement les 200 pages voire 300, un autre choc et Stop! Arrêt dans la lecture: regard fixe, froncement de sourcil: attends, attends, il mélange deux, voir, trois époques, dans un même paragraphe!!!! Oui, messieurs, dames! l'auteur, n'hésite pas à nous embrouiller en nous parlant d'Adria (Adria qui est un érudit et qui a lu beaucoup et qui a énormément de connaissance): ainsi, je me souviens d'un chapitre où il passe allègrement de l'appartement d'Adria, dans les années 50 à Barcelone, à Nicolau Eimeric, inquisiteur général à Gérone aux XIV et XVe siècles lors de l'inquisition espagnole, mais aussi au SS Obertsrmbanfuhrer Rudolph Höss, commandant du camp d'Auschwitz lors de la seconde guerre mondiale. Et tout ça dans la continuité de l'histoire, et parfois dans le même paragraphe. C'est à y perdre son latin...mais c'est génial!!! Et cela va continuer comme ça jusqu'à là fin. 
Alors, je vous rassure, une fois que votre cerveau est en état de marche et que vous avez compris le principe, cela devient un immense plaisir de lecture, qui, pour ma part, m'a frustré, car je n'allais pas aussi vite que je le voulais, mais aussi excité pour l'expérience de lecture que ce roman me procurait. D'ailleurs, je retiendrais plus l'expérience de lecture que l'histoire en elle même qui pourrait sembler déjà lu...si l'auteur ne l'avait pas construire de cette manière. Mais, surtout, Jaume Cabré donne une bonne raison à sa façon d'écrire ce roman, en embrouillant les choses, en mélangeant les époques, et les narrations. Ce n'est pas seulement pour faire genre. C'est tout simplement là pour nous dire qu'Adria, le narrateur et l'auteur de cette longue lettre à sa femme Sara, et qu'il écrit à la fin de sa vie, perd la mémoire et que ses souvenirs et ses connaissances s'emmêlent dans son cerveau. 

Ahh, j'ai l'impression de ne rien vous dire, mais il y a tellement de choses dans ce roman, qui parle de l'amour (celui d'Adria pour Sara), mais aussi du manque d'amour (d'un enfant, Adria, qui n'aura jamais l'amour de ses parents), de la mort, du mal dans tout ce qu'il a de plus abject, du pardon, de la rédemption..mais aussi la culpabilité, même si parfois, nous n'héritons que des horreurs et des culpabilités de nos parents...de l'amitié, indéfectible...de la vie d'un homme, tout simplement. 
Je vais vous faire une confidence: malgré ses 780 pages, j'ai tout fait pour reculer l'échéance de tourner la dernière (en même temps, comment pourriez vous dire au revoir à un homme aussi attendrissant qu'Adria, avec qui vous avez passé 10 jours formidables)...et j'aurai voulu que le voyage continue encore un peu. 

Avant de finir ce billet, je voulais vous rassurer en vous disant que, même si les narrations, passant du "je" au "il", et les époques se chevauchent et s'entrecroisent, le livre est d'une fluidité dans le style qu'on ne s'y perd pas du tout. Il faut juste faire fonctionner ses petites cellules grises. Alors on met un peu plus de temps pour tourner les pages, mais l'effort vaut le détour. 

Et, pour finir, juste dire bravo au traducteur Edmond Raillard, qui a réussi à retranscrire dans notre langue ce texte magnifique. C'est aussi grâce à lui que ce texte est aussi fluide, aussi poétique, aussi beau, aussi touchant à lire. Merci monsieur Raillard! Vous avez fait un travail formidable. Mon plaisir de lecture et mon bonheur de lecteur sur ce livre, je vous le dois. 

Au final, et même si j'ai la forte impression que je n'ai pas pu tout retranscrire de ce que ce livre m'a fait vivre, voilà un roman inclassable, que je n'oublierai pas de sitôt. Un livre qui m'a touché au cerveau, tout d'abord (car il l'a fait travailler le bougre!) et qui a atteint le coeur. Adria est un personnage attachant, qui m'a ému aux larmes et dont le parcours rocambolesque, qui, de par ses connaissances, lui a "fait vivre" mille vies, est des plus enthousiasmants (même si parfois certains aspects sont choquants, mais cela fait aussi partie de la vie). 
Ma vie de lecteur avec Blonde de Joyce Carol Oates avait déjà était bouleversée et avait changé mes envies livresques. Avec Confiteor, celle ci vient encore de basculer vers un ailleurs que je ne connais pas encore. Il y aura un avant et un après Confiteor. Sauf que pour le moment, je ne sais pas de quoi il sera fait. En tout cas, mes prochaines lectures risquent de pâtir un peu de cette claque monumentale que m'a donné Confiteor. Et j'en suis désolé par avance. 


Jaume Cabré: Confiteor, (Jo Confesso), Actes Sud, 780 pages, 2013