mercredi 28 février 2018

Eux

4e de couverture: « Je ne vous envie pas et je ne désire pas être comme vous, je ne veux qu’échapper au destin d’être Maureen Wendall toute ma vie » : coincée entre une mère volage, un père alcoolique et un grand frère adoré, Maureen Wendall désespère. Ils vivent ensemble dans les bas-fonds de Detroit et subissent la violence quotidienne d’une société qui sépare les Blancs des Noirs, les miséreux des nantis. Pourtant ils s’aiment, luttent et gagnent parfois.

Joyce Carol Oates reçu le National Book Award pour ce roman, en 1970. (je dois dire qu'elle le mérite, mais je ne suis pas très objectif en ce qui concerne cette grande dame de la littérature). 

Pour ma part, c'est la deuxième fois que je me plonge dans les premiers écrits de Joyce Carol Oates (après "Haute enfance", il y a quelques années) et je dois dire que j'ai été quelque peu déconcerté. Je n'ai pas totalement retrouvé le "style" de Joyce Carol Oates (les thèmes, eux, sont bien là, mais j'y reviendrai plus tard) qui m'avait tant fasciné, ce qui fait que j'ai eu du mal à me retrouver en terrain connu  dans ce livre. Tout ça est simplement dû à la traduction. Quoi qu'on en dise, un traducteur/trice, quoiqu'essayant d'être le plus fidèle au texte, y met sa propre patte, laissant un peu de son empreinte. J'ai été de suite charmé et happé par le "style" de Oates, version Claude Seban. Je trouve que cette dernière à su trouver le style qui fera mouche à chaque fois. En même temps, ayant lu plus des derniers livres de Oates, c'est au regard de Claude Seban auquel j'ai eu droit. C'est donc, normal, que j'y vois le style de l'auteure. 
Là, j'ai trouvé cela un peu plus facile d'accès, mais je n'ai pas totalement retrouvé la puissance de Oates. En même temps, Eux est l'un de ses premiers romans. Peut être n'avait elle pas toute la maîtrise de son art...même s'il est là en filigrane. 

En fait, Eux fut une frustration, à chaque moment de lecture. On retrouve bien les thèmes chers à Mrs Oates: le meurtre, le sexe dans ce qu'il a de plus dur et sombre (ici la prostitution), la pauvreté, le racisme, dans ce qu'il a de plus cru (il ne faut pas être choqué par certaines expressions des personnages comme Loretta: il n'est tout simplement que le reflet de la société américaine) afin de dresser le portrait d'une famille ouvrière qui va vivre dans le malheur le plus absolu. La psychologie des personnages est formidablement dessinée par Oates, mais tout cela est englobé dans un mélange de scènes qui n'ont que la famille Wendall en  commun. 

Surtout, Joyce Carol Oates, lance des scènes hallucinantes, comme le moment où Loretta, jeune fille de 16 ans (en 1937) se réveille en sursaut, avec le corps sans vie du garçon avec qui elle a passé la nuit, probablement tué par son frère, d'un coup de pistolet:j'ai été scotché à mon siège pendant plusieurs minutes me demandant ce qu'il allait advenir...et puis...tout ça retombe comme un soufflet, puisque Loretta s'enfuit, croise un flic qui va l'aider (Howard Wendall) et qu'elle épousera. Scène suivante: quelques années ont passé et on ne parlera jamais plus de ce jeune garçon tué. 
Et beaucoup de scènes provoquant un choc au lecteur se termineront souvent en queue de poisson, laissant le lecteur que je suis, frustré. Surtout que les personnages n'ont pas eu l'air de m'être sympathique: que ce soit Loretta, Maureen ou Jules (ce sont principalement sur ces trois membres de cette famille qu'on se focalise), tous sont un peu désespérants. 

Alors, ne vous attendez pas à un livre rempli d'actions, vous seriez déçu. C'est plus une radiographie psychologique d'une famille américaine sur près de 30 ans. Il y a forcément des moments de fulgurances stylistiques (c'est Oates tout de même, c'est donc très bien écrit)  qui m'ont énormément plu, mais la frustration ressenti par ces moments d'action inachevée, fait que je ne mettrai pas ce livre dans mes préférés de Mrs Oates. Je pense même que si Mrs Oates n'était pas derrière ce roman, la lecture en aurait été encore plus fastidieuse. 

En faisant cette constatation, je remarque que la découverte d'un auteur(e) doit beaucoup dans le choix du livre que l'on fait pour savoir si on va l'apprécier ou pas. Je pense que si je découvrais la plume de Mrs Oates par le roman Eux, mon admiration pour ses écrits n'aurait pas eu la même saveur et je ne sais pas si j'aurai eu envie de continuer à la découvrir. 
Heureusement, mon parcours fut tout autre, et je pense que mon ressenti sur ce livre  (roman qui me frustre mais dont j'ai pris plaisir à le découvrir car c'est Mrs Oates) aurait été totalement différent, si Blonde n'était pas entré dans ma vie, il y a 8 ans. 
De toute façon, mon voyage littéraire avec Mrs Oates est loin d'être fini. 

Joyce Carol Oates: Eux, (Them), Points, collection "Signatures", 650 pages, 1971



La Discothèque du 20e siècle #258

En 1963, Lesley Gore faisait danser avec cette chanson qui fit la joie des jeunes, dans les boums.

Lesley Gore: It's my party (1963)


Découverte selon la légende par le producteur Quincy Jones alors qu'elle chantait dans un hôtel à Manhattan, la petite Lesley Gore n'a que 17 ans lorsqu'elle se retrouve au sommet des hit-parades avec cette chanson faussement enjouée: ne dit elle pas en substance "C'est ma fête, mais je pleurerai si j'en ai envie"? Sous des dehors sucrés et gentils, la petite Lesley symbolise cette nouvelle indépendance affichée des jeunes filles américaines en ce début de "Golden Sixties": son autre grand succès de l'année 1963 s'intitule You don't own me: " je ne t'appartiens pas"! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1963", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 25 février 2018

Slow Qui Tue #354: Ameno

Le slow qui tue de la semaine sonne comme un chant venu des temps anciens.

Era: Ameno


Bonne écoute!


mercredi 21 février 2018

La Discothèque du 20e siècle #257

En 1963, Dusty Springfield fait danser les jeunes sur cette chanson que Richard Anthony adaptera en français.

Dusty Springfield: I only want to be with you (1963)


Elle n'était au départ qu'une voix, et quelle voix, au sein d'un gentil trio folk nommé les Springfields et leur version de Bambino avait égayé les anglais à Noël en 1961. Deux ans plus tard, elle revient en solo avec ce tube imparable parfumé de soul music: je ne veux qu'une seule chose, être prêt de toi...Le début d'une carrière superbe, entre pop et variété, pour l'une des chanteuses britanniques les plus populaires de l'histoire de la musique, décédée en l'an 2000 des conséquences d'une vie aussi excessive que tumultueuse. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1963", Polygram Direct)


dimanche 18 février 2018

Slow Qui Tue #353: Sur un prélude de Bach

Le slow qui tue de la semaine est charmé par la version de Glenn Gould, d'un prélude de Bach.

Maurane: Sur un prélude de Bach



Bonne écoute!


La Disparue de Saint-Maur

4e de couverture: En cet hiver 1791, la France est au bord du chaos. Depuis sa fuite à Varennes, Louis XVI est totalement discrédité. Royalistes et nouveaux députés se menacent, armes à la main et la tension est extrême. C'est dans ce contexte explosif qu'Anne-Louise Ferrières disparaît. La belle et mystérieuse fille d'aristocrates désargentés, encore célibataire à trente ans, n’a pas été vue depuis une semaine. Et une semaine, avec ce froid polaire... Plus personne ne s'attend à la retrouver en vie. Enlèvement ? Suicide ? Fuite ? Étrangement, la question semble laisser sa famille de glace. Loin de dissuader le gendarme Victore Dauterive, cette indifférence hostile excite sa curiosité. Et il flaire chez les Ferrières des manigances qui débordent largement le cadre familial…

Rendez-vous devenu régulier depuis 3 ans, maintenant, c'est toujours avec un plaisir renouvelé que je retrouve Victor Dauterive pour de nouvelles aventures. 

De livre en livre, Jean-Christophe affirme son statut d'auteur de polar historique, en nous livrant à chaque fois un roman de haute tenue, avec des intrigues toujours plus nombreuses et maîtrisées du début à la fin (dans ce tome là, pas moins de trois intrigues nous tiennent en haleine et qui n'ont que pour seul point commun, le fait que Victor s'y trouve impliquée (montrant par là même qu'un gendarme ne s'occupe pas que d'une seule affaire à la fois). 
Dans cette "Disparue de Saint-Maur", j'ai eu l'impression d'avoir affaire à un détective, puisque Victor se retrouve seul pour enquêter sur la disparition de cette jeune femme, sans équipier...puis le livre va aussi se transformer en roman d'espionnage avec l'épisode anglais qui voit se tramer un complot visant à détruire la Révolution. Tout ça matinée d'aventures menée tambour battant par un Victor Dauterive qui grandit en perdant à chaque fois un peu plus ses illusions (même si son côté naïf rejaillit par moment, du fait de sa jeunesse). 

C'est toujours aussi passionnant car, si Jean-Christophe sait mener ses intrigues policières complexes, mais de moins en moins confuses, car tout est expliqué (même certains cliffhangers "faciles" qu'il arrive tout de même à expliquer dans les pages suivantes), il n'en oublie pas de nous instruire sur cette Révolution Française, qui ne s'est pas faite en un jour, mais tout au long de cette fin du XVIIIe siècle. Surtout que l'on dépasse les frontières en découvrant le Londres de cette époque là. 

Dans ce tome ci, en plus, on apprend à mieux connaitre Victor puisqu'une personne de son passé fera irruption lors d'une de ses enquêtes (je vous laisse découvrir qui) qu'il aura tout de même à coeur de protéger. 
Les personnages historiques font de courtes apparitions, comme La Fayette, dont les relations avec Victor sont un peu plus tendues, ce qui donne une nouvelle dynamique au duo, ou bien Robespierre pour un discours. 
Pourtant, c'est le personnage d'Olympe de Gouges qui prend de l'importance dans celui ci, puisqu'elle participe à l'enquête sur la disparition d'Anne Louise Ferrières, à ses risques et périls. J'ai trouvé cela formidable, de donner une part belle à ce personnage féminin, afin de montrer le rôle des femmes à cette époque là, et tout le chemin qu'elles ont encore à parcourir pour leurs droits. 

Que vous dire de plus, à part que j'aime cette série (j'ai d'ailleurs l'impression de me répéter à chaque chronique) qui, tout en nous emportant dans des aventures palpitantes, nous en apprend toujours plus sur cette époque. Ah ,si, vous dire que, même si vous n'avez pas lu les deux preniers tomes de la série, vous pouvez facilement lire celui ci, l'auteur faisant un rappel du passé de Victor, au fil des pages. 
En tout cas, plongez vous dans ce roman de Jean-Christophe Portes, vous en sortirez ravi et vous n'aurez qu'une hâte: lire les deux précédents pour savoir comment tout ça a débuté. 
Pour ma part, je continuerai à lire la suite des aventures de Victor, car l'année 1792 s'annonce tout aussi palpitante que cette fin d'année 1791. 

Merci à Jean-Christophe et aux Editions City pour leur confiance à chaque fois renouvelée. 

Jean-Christophe Portes: La Disparue de Saint Maur, City Editions, 524 pages, 2017



mercredi 14 février 2018

Slow Qui Tue #352: Pouring Rain

En ce jour de Saint Valentin, l'amour coule comme une pluie torrentielle. Restez bien au chaud, en bonne compagnie.

Ho Sai: Pourring Rain




Bonne écoute, et bonne Saint Valentin à tous!


mardi 13 février 2018

La Discothèque du 20e siècle #256

En 1961,la grande Etta James nous offrait une de ses plus belles chansons.

Etta James: I just want to make love to you (1961)


Composition de Willie Dixon, i just want to make love to you est un des titres les plus célèbres du blues moderne. Après Muddy Waters, les Rolling Stones l'ont inscrit à leur répertoire, histoire de se poser en concurrents des Beatles qui, à cette même époque, chantaient I want to hold your hand. Cette version est signée Etta James, la diva de chez Chess Records, qui l'a gravée en 1961. (Source: Fascicule "Mes Soirées 60's n°3", Universal Collections)

Bonne écoute!


lundi 12 février 2018

Un amour au long cours

4e de couverture: Existe-t-il une formule magique pour qu’un couple résiste au temps qui passe, à la pression du quotidien ? Anaïs et Franck y croient, ils ont décidé de tenir bon contre vents et marée. Au fil des années, ils ont mis au point des astuces, forgé des règles de vie qu’ils ont écrites et affichées sur leur frigidaire. Ainsi est née la « Constitution du couple » qu’ils ont établie pour se guider et se soutenir de jour en jour. Grâce à elles, ils ont pu traverser les grandes étapes de ce voyage qu’est toute vie conjugale: la naissance et l’éducation de leurs enfants (avec ce que cela a remué en eux de leur propre passé), les relations avec la belle-famille, une activité professionnelle chronophage, l’érosion du désir et des sentiments, la tentation de l’infidélité… Leurs filles devenues grandes, Anaïs et Franck revisitent les moments clés de ce combat commun, se découvrent des zones d’ombre et engagent un dialogue risqué. Ont-ils réussi leur pari ? L’amour peut-il réellement se décider ? Suffit-il de rester ensemble pour qu’il perdure ? Un livre dans lequel tout le monde pourra se reconnaître, une histoire touchante qui pourrait aussi s’avérer utile !

Après ma lecture précédente qui fut passionnante mais intense et dense, il me fallait un petit livre, avant d'enchaîner sur un autre pavé. 
C'est ainsi que je me suis souvenu de ce petit livre,que les éditions Anne Carrière et l'auteur m'avaient fait parvenir, il y a quelques mois. 
Ce qui m'avait attiré tout d'abord, c'était le petit document livré avec l'argumentaire du livre et que je reproduis ici.  

La Constitution du couple
Article 1 : Ne jamais critiquer l’autre lorsqu’il s’occupe du bébé. 
Article 2 : S’organiser pour se répartir les tâches.
Article 3 : N’avoir aucun devoir envers sa belle-famille.
Article 4 : Refuser que l’enfant soit roi. 
Article 5 : Ne pas tout se dire.
Article 6 : Résister aux tentations.
Article 7 : Se retrouver une soirée par semaine, un week-end par mois et une semaine par an. 
Article 8 : Éduquer ses enfants, malgré l’environnement, et souvent contre lui.
Article 9 : Demeurer solidaires dans les décisions, face aux enfants.
Article 10 : Accepter les faiblesses de l’autre, le soutenir en tout. 

Intriguant, n'est il pas. 
Cette constitution du couple, va être le fil rouge de cette histoire. Tout part de cela. 
Les deux protagonistes du roman, Franck et Anaïs, vont revenir sur leur histoire commune en égrenant chaque article de leur constitution et en l'étoffant de leurs souvenirs de vingt ans de vie de couple. 

Un amour au long cours est un roman épistolaire, chacun revenant sur leur vie commune, en un dialogue apaisé, touchant, et toujours aimant, comme si le temps avait renforcé cet amour que tant de couples ont du mal à conserver. 

En fait, je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant ce livre et, à ma grande surprise, j'ai été touché par l'histoire de Franck et Anaïs, qui n'a rien d'exceptionnelle et qui ressemble à tant d'autres. Pourtant, l'auteur réussi le tour de force de les rendre très humains et, surtout, instaure un petit suspense, en la "personne" de cette maladie dont souffre Anaïs et qui n'a pas de nom. 
Progressivement, on tremble pour eux, on s'émeut devant leur parcours jalonné d'épreuves (les enfants, les parents quasi absents (surtout du côté des pères), les tentations d'aller voir ailleurs, les crises d'adolescences de leurs filles Sarah et Lucie) et qui ressemble à tant de personnes. C'est simple, touchant, tendre, souvent, émouvant et on se laisse porter par ces deux êtres qui ont traverser la vie, comme des combattants, même si celle ci a été fait de moments de bonheur (qu'ils n'est pas utile de raconter dans un roman, car le bonheur n'est pas si passionnant que ça à lire en définitive). 

Au final, un petit roman touchant et émouvant, qui sait vous prendre par la main pour vous faire vivre un moment simple, avec des personnages qui ressemblent à monsieur et madame "tout le monde", mais qui en dit beaucoup sur nous-même. Un roman sur la vie d'un couple heureux qui vous surprendra par une fin étonnante.   Une jolie parenthèse, qui m'a fait du bien. 

Merci aux Editions Anne Carrrière et à Jean-Sébastien Hongre pour cette petite respiration. 

Jean-Sébastien Hongre: Un amour au long cours, Anne Carrière éditions, 195 pages, 2017



dimanche 11 février 2018

La part des flammes

4e de couverture: Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse rue Jean-Goujon à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers le comptoir n° 4, tenu par la charismatique duchesse d’Alençon. Au mépris du qu’en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l’assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d’Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles. Dans un monde d’une politesse exquise qui vous assassine sur l’autel des convenances, la bonté de Sophie d’Alençon leur permettra-t-elle d’échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l’incendie du Bazar de la Charité.
Enlèvement, duel, dévotion, La Part des flammes nous plonge dans le Paris de la fin du xixe au cœur d’une histoire follement romanesque qui allie avec subtilité émotion et gravité.

Voilà plusieurs semaines, voire quelques mois que ce livre m'appelle (depuis la sortie du dernier roman de Gaëlle, en fait) et je n'ai pas pu résister plus longtemps pour m'y plonger. 
Retrouver la plume de Gaëlle fut un délice merveilleux, et je me demande pourquoi j'ai attendu si longtemps avant de la relire. 

La force de Gaëlle, c'est d'être une conteuse, qui part complètement dans le sujet qui la fascine, à chaque livre. C'est également sa capacité d'aller au gré de ses envies, au point de nous offrir un livre différent à chaque fois, construisant une oeuvre hétéroclite, mais cependant cohérente, qui montre le propre parcours et le chemin de vie de l'auteure. Surtout, elle s'affirme de livre en livre. 
L'ancre des rêves m'avait montré les qualités de conteuse de Gaëlle, qui nous faisait redécouvrir, à travers des légendes, notre âme d'enfant. 
Avec La part des flammes, Gaëlle nous offre un roman historique de pure beauté, au style très travaillé, retrouvant la couleur des feuilletonistes du XIXe siècle. Gaëlle devient alors une Dickens des temps modernes, qui maîtrise son histoire de bout en bout en lui donnant le souffle romanesque qui faisait le charme des romans feuilletons de ce temps là,tout en donnant une âme belle à ses personnages,  qu'elle regarde vivre d'un regard bienveillant en les accompagnant jusqu'au bout de leur destin. 

Qu'est ce que j'ai aimé ce roman! 
Son histoire (ce fameux incendie du Bazar de la Charité qui va bouleverser la vie de toutes ces femmes et ces hommes), ses personnages (douce Violaine de Raezal, intrépide Mary Holgart, forte et fragile Constance, flamboyant Laszlo, qui part amour, serait prêt à tout, Fidèle et héroïque Joseph, qui, par respect  pour ses maîtres "le Duc et la Duchesse d'Alençon, prendra tout les risques) qui nous emportent dans un tourbillon d'aventures, dont un incendie va être le déclencheur, et la Duchesse d'Alençon, le trait d'union. 

Tout fut parfait! Rien à redire. Voilà un roman comme on en voudrait plus souvent! Un roman qui nous raconte des histoires, qui ne se regarde pas le nombril ,mais donne vie à des personnages attachants et bouleversant que le lecteur à envie de suivre le plus longtemps possible. Voilà pourquoi j'ai mis près d'une semaine pour le lire...non pas par manque de temps, mais pour faire durer le plaisir de lecture le plus longtemps possible et avoir cette envie d'y retourner chaque jour, comme ces lecteurs de journaux, qui découvrait un nouveau chapitre de leur roman feuilleton préféré, chaque matin. 
Surtout, ce roman historique, d'aventures épiques, qui délivre à chaque page, des duels, des enlèvements, des secrets dévoilés, des intrigues amoureuses, de la peine, de la haine, nous emporte dans un tourbillon émouvant, qui a ouvert la boite de mes souvenirs. Je me suis revu, enfant, dévorant les livres d'Alexandre Dumas, de Robert Louis Stevenson. J'étais alors comme un gamin qui oubli, le temps d'une lecture, sa vie d'adulte. 

Que vous dire, a part de découvrir la plume magnifique de cette merveilleuse conteuse qu'est Gaëlle Nohant, qui arrive à me charmer à chaque livre. Et dire que le prochain attend dans ma PAL avec son titre si poétique (Légende d'un dormeur éveillé), j'en suis tout ému. 
Ouvrir un roman de Gaëlle Nohant, c'est retrouver une part de soi qu'on croyait oublié à jamais: ce petit enfant qui ne fait que sommeiller en nous et que Gaëlle réveille de sa plume magique. Alors laissez vous embarquer pour un voyage fabuleux dans le Paris du XIXe, qui va vous réchauffer le coeur. 

Gaëlle Nohant: La part des flammes, Editions Héloïse d'Ormesson, 495 pages, 2015


Slow Qui Tue #351: D'Allemagne

Le slow qui tue de la semaine tisse un pont entre deux pays, devenus amis, au fil du temps.

Patricia Kaas: D'Allemagne



Bonne écoute!


mercredi 7 février 2018

La Discothèque du 20e siècle #255

Après vous avoir fait (re)découvrir l'adaptation française du "petit bikini" par Dalida, il y a quelques semaines, voici la version originale de Bryan Hyland, datant de la même année.

Bryan Hyland: Itsy Bitsy teenie weenie yellow polka dot  bikini (1960)




Il n'a que 17 ans, le charmant Brian, né à New York, lorsqu'il atteint le sommet du "Bilboard" avec cette chanson sans prétention qui célèbre l'invention essentielle, pour nous les homes, du maillot de bain deux pièces...Difficile après cela, d'être pris au sérieux: ses 45 tours suivants oscillent entre bides et demi-succès jusqu'à ce que Sealed with a kiss lui permette en 1962, de retrouver le chemin des hit-parades. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1960", Polygram Direct)

Bonne écoute!


lundi 5 février 2018

La nuit introuvable

4e de couverture: Nathan Weiss vient d’avoir quarante ans lorsqu’il reçoit un appel d’une inconnue : sa mère Marthe souhaite le revoir en urgence. Cette mère, voilà quatre ans, depuis le décès de son père, qu’il s’efforce de l’oublier. Ce n’est pas un hasard s’il s’est expatrié jusqu’en Slovénie.
Il va pourtant obéir et revenir à Paris. Sa mère a changé : elle est atteinte d’Alzheimer et ne le reconnaît presque plus. Nathan apprend alors que Marthe a confié huit lettres à sa voisine, avec pour instruction de les lui remettre selon un calendrier précis. Il se sent manipulé par ce jeu qui va toutefois l’intriguer dès l’ouverture de la première lettre.
Ces textes d’une mère à son fils, d’une poignante sincérité, vont éclairer Nathan sur la jeunesse de Marthe, sur le couple qu’elle formait avec son mari Jacques, la difficulté qu’elle avait à aimer ce fils envers qui elle était si froide. Tandis qu’il découvre ce testament familial, Nathan se débat avec ses amours impossibles, sa solitude, ses fuites. Et si la résolution de ses propres empêchements de vivre se trouvait dans les lettres que Marthe a semées pour tenter de réparer le passé ?
Dans ce premier roman, d’une écriture sensible et poétique, Gabrielle Tuloup décrit l’émouvant chassé-croisé de deux êtres qui tentent de se retrouver avant que la nuit recouvre leur mémoire.

Quelquefois, en commençant la lecture d'un livre, on sait,dès les premières phrases que celui ci ne nous laissera pas indifférent et qu'il laissera  une marque indélébile au fond de nous, pour longtemps. 
La nuit introuvable de Gabrielle Tuloup fait partie, pour moi de cette catégorie là. Sauf que je ne savais pas encore qu'il allait me toucher autant. 
Comme toutes mes lectures de ce début d'année, je suis entré dedans sans trop savoir dans quoi je m'embarquais et j'ai été happé, dès les premières lignes dans une histoire qui, progressivement allait bouleverser mon coeur. En fait, là, en tapant, ces lignes, je m'aperçois qu'il va m'être très difficile de parler de ce livre, de trouver les bons mots pour vous dire tout ce qu'il a fait vibrer en moi. 
Lu d'une traite comme en apnée, j'ai accompagné Nathan et Martha, un fils et sa mère, qui tente de se retrouver après une vie de silence et d'amour non avoué de la part d'une mère et de ce manque d'amour qu'à ressenti ce fils délaissé. 
Leurs deux voix vont se chevaucher afin d'ouvrir au lecteur leurs pensées, leurs doutes et leur peines. Par une pirouette du destin, Nathan reçoit un coup de fil d'une voisine de sa mère qui lui demande de revenir à Paris, pour lui rendre visite. Sa mère voudrait le voir pour lui donner huit lettres qu'elle a écrite avant que la maladie qui la ronge  à petit feu (L'Alzheimer) lui fasse perdre tous ses souvenirs. Sauf que ces lettres lui seront donné au compte goutte, lors de chacune de ces visites, espacés dans un temps précis. Ainsi, ce quarantenaire va renouer progressivement un dialogue avec cette mère qu'il a toujours trouvé froide à son égard. Sauf qu'au fil des lettres, Nathan (et le lecteur à travers lui) va comprendre d'où venait cette froideur. 
C'est un roman bouleversant, déchirant qui vous embarque pour un voyage pour lequel vous n'étiez pas préparé, je vous assure. Il vous emporte de la première à la dernière page sans que vous puissiez poser le livre une seule seconde. 
Il y avait longtemps qu'un roman ne m'avait pas fait pleurer autant (bon, le fait qu'il traite d'Alzheimer, une maladie qui me touche, n'y est pas pour rien, il est vrai), j'ai été parfois comme en apnée, le souffle court et la vue brouillée par les larmes...mais je ne pouvais pas m'arrêter de lire, devant tant de beauté. Et l'auteure n'a pas eu besoin de faire dans le pathos pour faire venir l'émotion. Non, c'est fait simplement, avec sensibilité et poésie. 
Gabrielle Tuloup prouve avec ce premier roman qu'elle a tout d'une grande auteure. Elle a su trouver la clé de mon coeur pour lui parler en douceur, avec tendresse, et ce, malgré la vie pas toujours très tendre de ces deux êtres qui essayent de se retrouver avant qu'il ne soit trop tard et que la nuit emporte la mémoire de Marthe au loin. 
Tout est réussi dans ce roman: l'histoire tenu sur un fil fragile jusqu'au bout, mais qui tient bon, les voix de ce fils et de cette mère qui prennent vie et forme devant nos yeux, avec des fulgurances de poésie dans l'écriture, tellement belle, qu'on a envie de les lire à voix haute; jusqu'à la fin, qui vous déchire le coeur et fait monter les larmes aux yeux. 
En refermant le livre, je n'ai pas pu atterrir tout de suite: j'étais comme sonné, pris d'une crise de larmes comme je n'en avais pas connu depuis longtemps. Et me demandant comment retranscrire ces émotions que l'auteure m'avait fait vivre avec des mots. J'espère les avoir trouvé afin de vous donner envie de découvrir ce roman. 

Au final, un premier roman déchirant, sur la recherche d'un lien familial entre un fils et une mère qui ne se sont jamais compris et qui essayent de se retrouver avant que la maladie emporte tout sur son passage. Ecrit d'une plume tendre, d'une finesse infinie et d'une sensibilité, qui ne plonge pas dans le pathos, on en ressort bouleversé mais conquis. En ayant l'impression qu'on a vécu un moment de grâce,et qu'on espère qu'il en restera une trace en nous à jamais. 

Merci  aux Editions Philippe Rey  pour ce joli moment de grâce.



Gabrielle Tuloup: La nuit introuvable, Philippe Rey, 152 pages, 2018


dimanche 4 février 2018

Slow Qui Tue #350: The Great Pretender

le slow qui tue de la semaine est très fort pour dissimuler ses sentiments.

The Platters: The Great Pretender


Bonne écoute!


This is not a love song

4e de couverture: Ce n'est pas grand chose une semaine. Sept jours chez sa mère, avec les filles, pour faire le point. Rien de tragique, non. Juste souffler un peu; Vincent n'en revient pas. Son épouse vient de le pousser à faire la même chose: retourner quelques jours au bercail. Sauf que lui n'a pas vu sa famille depuis dix ans. Dix ans qu'il l'a quittée. Dix ans qu'il a quitté Jérôme, ce frère trop sage, et les copains, Olivier, Fanny, Etienne...
Les souvenirs sont douloureux, car Vincent a fait plus que les quitter: il les a lâchés. Ces petites vies communes où les rêves ne se débattent même plus. Ils lui en veulent mais lui cachent leur chagrin. Perdu dans sa propre identité de frère, de fils, d'amant, d'ami, Vincent voit la semaine s'étirer. Et toujours ce même air, lancinant, qui résonne, et qui n'est pas une chanson d'amour...

Ouvrir le roman d'un auteur qu'on adore, c'est comme retrouver un ami, se retrouver en terrain connu et où l'on se sent bien. 

C'est ce que j'ai ressenti en commençant ce livre de Jean-Philippe Blondel. Dès les premiers mots, j'ai retrouvé cette sensation de bien être que j'ai en lisant l'un de ses livres et j'ai remarqué à quel point sa plume et son univers m'avait manqué.
Mais tout ceci vole en éclat dès qu'on poursuit la lecture et qu'on se rend compte que l'on n'est pas dans un livre "habituel" de M. Blondel. Ce This is not a love song est beaucoup plus grave et cynique que les précédents romans que j'ai lu. Chez Jean-Philippe, il y a toujours une note d'espoir qui pointe le bout de son nez, avec des personnages sympathiques avec lesquels on entre en empathie. Ici, ce n'est clairement pas le cas: Vincent est un être très cynique envers les siens et envers sa vie passée. J'ai senti qu'il faisait ce voyage vers son passé à reculons et les piques qu'il envoie à ses proches et qu'il confie au lecteur peuvent paraître blessanttes. Pourtant, la force de Jean-Philippe, c'est qu'il réussit à offrir un personnage plus complexe qu'il n'y parait. Ce qui fait que je n'ai pas réussi à le détester et que même je le comprenais.

Comme le précédent roman que j'ai lu de Jean-Philippe Blondel, j'ai pris mon temps pour déguster ce roman. Je ne veux plus dévorer les livres de Jean-Philippe en quelques heures. J'ai envie de rester avec ses personnages plus d'une journée. Alors je picorais quelques pages,chaque jour, afin d'en profiter au maximum.
Les souvenirs de Vincent, s'égrènent au fil des pages et on apprend a connaître sa dualité, son entre-deux: sa France désastreuse avec l'appartement partagé avec Etienne, son meilleur ami, les plans de galère, les petits boulots, puis son Angleterre pleine d'espoir, où il construit sa vie avec Susan, sa femme et ses deux filles, son entreprise de restaurant qui cartonne. On peut très bien comprendre qu'il n'ai pas envie, au début du roman de retourner dans sa ville natale, pour y rouvrir de vieilles blessures.

Puis, tout bascule au milieu du roman avec une nouvelle qui m'a bouleversée (et dont je ne vous dirais rien pour garder la surprise) et qui a fait que je n'ai pas pu le lâcher avant la fin.

C'est toujours aussi bien écrit, percutant, avec des phrases courtes comme des uppercuts qui vous estomaque. On ne ressort pas de ce livre indemne. Et surtout ne cherchez pas d'espoir à la fin, il n'y en a pas. Cette parenthèse âpre, dure et violente au niveau des sentiments vous chamboule jusqu'au petit malaise. Mais, après tout, le titre le dit si bien: ce n'est pas une chanson d'amour. C'est simplement l'histoire d'un homme qui a réussit et qui, lors d'un voyage dans son pays natal, rouvre les blessures du passé pour essayer de les exorciser afin qu'elle cicatrise? Maybe.

Au final, un roman de Jean-Philippe Blondel, plus sombre que d'habitude et qui vous chamboule à l'intérieur, jusqu'au petit malaise. C'est percutant, plein de cynisme mais jamais malsain, car, malgré un personnage plus "antipathique" que d'habitude, l'auteur réussit à nous le montrer sous un bon jour. Ce qui fait naître l'empathie. Voilà la grande force de Jean-Philippe: donner une âme à ses personnages pour qu'il prennent forme dans la vie réelle. Et rester vivant dans la tête du lecteur qui aura eu l'impression d'avoir écouter l'histoire d'un inconnu pendant quelques heures, et de quitter un ami, dès le livre refermé.

Jean-Philippe Blondel: This is not a love song, Pocket, 187 pages, 2007


samedi 3 février 2018

La Fille sous la glace

4e de couverture: Le froid a figé la beauté de ses traits pour l'éternité.

La mort d'Andrea est un mystère, tout comme l'abominable secret qu'elle emporte avec elle...

Connue pour son sang-froid, son esprit de déduction imparable et son verbe tranchant, l'inspectrice Erika Foster semble être la mieux placée pour mener l'enquête. En lutte contre ses propres fantômes, la super flic s'interroge : peut-elle encore faire confiance à son instinct ? Et si le plus dangereux dans cette affaire n'était pas le tueur, mais elle-même ?

Sur la glace, aucun faux pas n'est permis.



Une nouvelle plume vient de faire son entrée dans l'univers sombre et glaçante du polar: Robert Bryndza. 

Avec ce premier roman "La Fille sous la glace", Robert Bryndza nous propose une intrigue glaçante et prenante qui, dès la première page, nous plonge littéralement dans l'action et l'effroi et va tambour battant, mener la danse et faire tourner en bourrique son lecteur. 

Tout d'abord, comme pour tout polar, il faut (souvent) un héros récurrent. Ici, il se présente sous les traits d'une inspectrice (Erika Foster) qui reprend du service après une affaire qui a mal tournée et qui a vu la mort de plusieurs de ses collègues, dont son mari Mark. Marsh, son supérieur, l'a rappelé pour une raison:  sa nationalité: elle est d'origine slovaque, tout comme la mère de la victime Andrea Douglas Brown. Il pense que la mère pourrait se confier plus facilement à une personne venant du même pays. Erreur. 
Elle va alors enquêter sur le meurtre atroce de cette jeune femme que l'on a retrouvée sous la glace. Mais elle aura fort à faire avec les parents de la victime, son père étant un homme très influent dans les hautes sphères du pouvoir. 

Comme vous pouvez le constater, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Il est vrai que l'histoire n'est pas neuve: combien de flic mis sur la sellette remet t-on en service; combien de meurtres de jeunes filles de bonne famille qui cache une vie dissolue; combien de fois le flic, essayant de bien faire son travail, s'est vue mettre des bâtons dans les roues par leur supérieur, influencé par des hommes puissants. Je vous l'accorde: tout ce qu'il y a dans ce livre à probablement déjà été écrit...mais doit on  arrêter d'écrire des polars pour autant? 

Pour ma part, je trouve la plume de Robert Bryndza, plaisante, rythmée et addictive pour retenir mon intérêt. Je ne suis pas un grand lecteur de polar et je suis donc beaucoup moins exigeants que certains. Pourvu que l'intrigue me tienne en haleine, qu'elle soit bien menée, bien écrite, et que la conclusion me satisfasse, je ne demande pas mieux. Et c'est ce que j'ai eu avec "La Fille sous la glace". 

De plus, je trouve que les personnages, Erika en tête ont une personnalité bien à eux, ce qui les rend tous sympathique.Que ce soit donc Erika, Peterson ou Moss, ses deux acolytes flics, ils ont retenu mon attention. On sent que cette équipe de flic à du potentiel.  Le seul petit bémol que je pourrais imputer au personnage d'Erika, c'est qu'il est un peu trop survolé, et moins fouillé, surtout au niveau de son passé. Alors, je sais, dans un polar, la vie privée des flics est secondaire par rapport à l'enquête (sauf quand l'enquête concerne cette partie privée)  mais, au vu de son passé récent avec la mort de son mari (de plus on apprend que le meurtrier de ce dernier et des collègues d'Erika court toujours), j'aurai bien voulu en savoir un peu plus. Ce sera probablement pour les prochaines enquêtes d'Erika. 
En fait, en faisant connaissance avec Erika et au vu de la mort tragique de son mari, j'ai de suite repensé à Samantha de la série "Profiler" et sa nemesis qui lui mène la vie dure: "Jack de tous les coups". J'ai même pensé un moment que l'auteur allait se diriger vers ça, pour la suite des aventures d'Erika, mais au final, j'espère que non,car ce serait un peu décevant pour moi. 

Au final, un polar qui ne révolutionne pas le genre (et qui pourrait donc déplaire à certains fans de polars qui ont déjà croisé ce genre d'histoire) mais qui pour ma part, jeune novice dans le genre du polar, m'a comblé du début à la fin. Une histoire qui tient la route (même si elle n'évite pas certains clichés) , bourré d'action, sans temps mort, avec un style vif, addictif, que des chapitres courts avec cliffhanger à la fin aident à dévorer plus vite, font que l'on passe un bon moment avec ce livre. Que demander de plus parfois. En tout cas, je serai présent pour la suite des enquêtes d'Erika, rien que pour en savoir plus sur son passé. A suivre donc...

Merci aux Editions Belfond pour cette découverte.

Robert Bryndza: la Fille sous la glace (The girl in the ice), Belfond collection "Noir", 438 pages, 2018