samedi 30 juin 2012

American swap: un rêve américain

Comme vous le savez, Tiphanie et moi avons décidé de s'échager des colis chaque trimestre.

Le premier, au mois de Mars, était centré sur la littérature anglaise du XIXe siècle.

Ce deuxième échange avait pour thème "les États Unis" .

Je peux vous dire que Tiphanie ne s'est pas trompé d'un iota et m'a offert un colis sublime qui me fait voir 50 étoiles.

Mais il est temps de vous montrer tout cela en photos:

Ouah, tant de bleu. C'est merveilleux!


Et voici dans le détail ce que cachait ces petits paquets:

Tout d'abord, commençons par les objets et les petites choses à déguster:

- Deux cartes magnifiques représentant Marylin (et là, Tiphanie me connait bien et sait que je suis un admirateur de l'actrice blonde). La première est une photo noir et blanc de marylin que j'adore déjà et qui fera un superbe marque page. La deuxième est une affiche de film dans lequel Marylin joue.
- un marque page du roman de Emma Donoghue: Room
- un petit carnet "statue de la liberté" pour noter tous les petits livres qui me font envie
-des magnets Coca Cola
-des serviettes en papier Coca Cola
-la Boite a thé (magnifique) à l'effigie de la marque Coca Cola (avec des sachets de thé Miel citron et Bergamote à l'intérieur)
-une plaque minéralogique de Cleveland qui se mariera bien avec celle de New York qui est accroché au mur de mon salon au dessus de mon canapé. 
-du popcorn pour mes futures soirées cinés (à la maison bien sûr!)
-des Monsieurs biscuits que je vais prendre le temps de déguster. 
Sans oublier le clou des objets:
-le crayon à papier "dollars" que j'ai trouvé awsome et qui ira bien a côté du Dollar américain que j'ai gardé en souvenir de mon voyage aux States!

Comme vous pouvez le voir, ce n'est que le début et le colis est bien garni et me comble déjà. 

Passons maintenant aux gourmandises culturelles qui m'ont fait ouvrir de grands yeux et avoir des soupirs de ravissements mais également des petits cris de joie, j'avoue! 


Comme j'ai pu le constater en ouvrant tous ces petits paquets, Tiphanie commence à bien me connaitre et sait comment me faire plaisir: 

Côté Livres, tout d'abord:

- Un livre de cuisine Made in USA pour faire burgers, bagels...etc. Enfin bref, de quoi se croire aux States le temps d'un dîner. 

-Un pied au paradis: Ron Rash (un roman que j'avais découvert sur son blog et qui me faisait envie. Elle a donc décidé de me l'offrir)

- Outsiders: S.E. Hinton (Tiphanie m'offre une petite virée en Oklaohoma dans les anénes 60. Que pouvais je rêver de mieux?)

- John Lennon, Une vie: Philip Norman (un pavé que j'ai découvert grâce à Tiphanie, lors de notre rencontre au Salon du Livre. Comme elle sait que je suis également fan des Beatles, (un autre de nos points communs) elle ma fait la joie de me l'offrir. Wonderful!)

- Le Temps des Possibles (Greenwich Village, les années 60): Suze Rotolo (Quand j'ai vu le petit mot sur le papier cadeau, j'ai de suite pensé à ce livre mais je n'osais y croire. Eh bien, Tiphanie l'a fait et je peux vous dire que quand j'ai vu la couverture, j'ai fait un saut de cabri en poussant un cri dont moi seul ait le secret (hem hem). Cela doit faire au moins trois ans que j'ai noté ce livre dans ma LAL sans pouvoir le trouver. Je suis le plus heureux des petits garçons (car oui, quand j'ouvre autant de paquets cadeaux, je redeviens un petit garçon devant le sapin de Noël) et je n'arrête pas de le feuilleter. Il est magnifique. Merci Tiphanie!!!!!!!

Côté DVD: 

- Les Chemins de la liberté (avec Jim Sturgess, l'un de mes acteurs chouchous, Ed Harris, Colin Farrell...). Un film que j'ai déjà vu au cinéma mais que je reverrais avec plaisir.
-Away we go (un film que Tiphanie a beaucoup aimé et que j'étais curieux de découvrir. J'en ai entendu beaucoup de bien)
Le complexe du Castor (avec Mel Gibson et Jodie Foster. Autre film qui attisait ma curiosité. )

Merci Tiphanie pour ces trois films très différents. Je suis impatient de les visionner.

Il y avait également deux CDs (et quels CDs!) 

- The Freewheelin: Bob Dylan (j'ai hâte de découvrir  la musique de Bob Dylan. Merci a Tiphanie pour ce joli cadeau)

-La BO du film "The Artist" (et là, c'est un petit peu, la cerise sur le Muffin. Je n'ai pas encore vu le film mais je sais qu'il va me plaire. J'ai hâte de découvrir l'ambiance de ce film aux multiples Oscars.)


Comme vous avez pu le constater, j'ai été plus que gâté et comblé par cet échange. J'en ai encore des étoiles dans les yeux. Pendant quelques mois, je sens que je vais vivre à l'heure américaine. 


MILLE  MERCI  TIPHANIE POUR CE FABULEUX VOYAGE ET ECHANGE!!!!!

THAT'S WONDERFUL!!!!

P.S. Tiphanie, tu es géniale. Tu m'a comblé au delà du bonheur. Tout est superbe.  Moi aussi, je reste speechless devant tant de merveilles. 






vendredi 29 juin 2012

Michel Berger, celui qui chante # 26

Quelque chose de Tennessee (1985)

 On a tous quelque chose en nous de Tennessee
Cette volonté de prolonger la nuit
Ce désir fou de vivre une autre vie
Ce rêve en nous avec ses mots à lui
Quelque chose de Tennessee

Cette force qui nous pousse vers l'infini
Y a peu d'amour avec tellement d'envie
Si peu d'amour avec tellement de bruit
Quelque chose en nous de Tennessee

Ainsi vivait Tennessee
Le coeœur en fièvre et le corps démoli
Avec cette formidable envie de vie
Ce rêve en nous c'était son cri à lui

Quelque chose de Tennessee
Comme une étoile qui s'éteint dans la nuit
A l'heure où d'autres s'aiment à la folie
Sans un éclat de voix et sans un bruit
Sans un seul amour, sans un seul ami
Ainsi disparut Tennessee

A certaines heures de la nuit
Quand le coeœur de la ville s'est endormi
Il flotte un sentiment comme une envie
Ce rêve en nous, avec ses mots à lui
Quelque chose de Tennessee

Quelque chose de Tennessee
Y a quelque chose en nous de Tennessee 



 En 1985, Michel Berger écrit l'album "Rock'n'roll Attitude" pour Johnny Hallyday. Les deux univers-celui de Michel et celui de johnny- se complètent parfaitement et la chanson "Quelque chose de Tennessee" en est un bel exemple. Les deux artistes sont deux admirateurs de l'auteur Tennessee Williams. Mais bon, je n'en dit pas plus. Michel et Johnny en parlent mieux que moi dans la vidéo. 



mercredi 27 juin 2012

Descente en librairie #16: dernières acquisitions du mois

Voici les dernières acquisitions que j'ai faites au mois de juin.

Tout d'abord chez Gilbert:



J'avais beaucoup aimé "Kabylie Twist" qui nous racontait la guerre d'Algérie à travers les destins de trois jeunes personnes. Quand j'ai trouvé cet exemplaire d'occasion, je n'ai pas hésité à me le procurer. Apparemment l'action de ce livre se passe lors de la guerre d'Espagne.








J'avais repéré ce roman lors de sa sortie en grand format. La jolie couverture (que l'édition poche a reprise) m'avait tapé dans l'oeil. Il a fallut que je trouve le poche d'occasion pour enfin me décider à l'acquérir. Comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre.






Ensuite, je suis allé faire un petit tour à Easy Cash:



Comme vous le savez sans doute, je suis intéressé par le second conflit mondial. Quand j'ai vu ce journal à moins de 3€, et surtout en très bon état, je n'ai pas hésité. (Car j'avais déjà trouvé un exemplaire de ce journal,  d'occasion mais dans un état lamentable. Acheté d'occasion ne me dérange pas mais il faut que le livre soit agréable au toucher et à la lecture. Vous ne trouvez pas?)







Trouvé également à moins de 3€. C'est la couverture qui m'a attiré mais également le nom de l'auteur, Jacques Duquesne, dont j'ai lu certains  romans (comme "Théo et Marie") quand j'étais adolescent.
Comme vous pouvez le constater, c'est ma lecture du moment et j'apprécie beaucoup.







Si ce livre a rejoint ma PAL, la faute en revient à Gérard Collard. Il en a tellement bien parlé que j'ai eu envie de l'acquérir. Quand je l'ai vu dans le magasin à moins de 6€, je n'ai pas hésité une seule minute. Le sujet m'a l'air passionnant.









Trouvé à 5€, ce roman policier se passe à Londres durant la seconde guerre mondiale. Il ne m'en fallait pas plus pour céder.









Ensuite, le samedi 16 juin, je suis allé faire un tour au Salon du Livre de Montmorillon. Un petit salon bien sympa où je voulais rencontrer Sophie Chauveau sauf qu'elle n'y était pas le jour où j'y suis allé. Dommage. Je suis quand même reparti avec un exemplaire dédicacé de



J'avais repéré le 2e tome, "L'affaire Jonathan Harker" en librairie. Quand j'ai croisé l'auteur au salon, je n'ai pas hésité un instant. Bien évidemment j'ai acheter le 1er tome. Il faut toujours commencer les série par le début. Un roman fantastique qui se passe dans le Londres Victorien, il ne m'en fallait pas plus pour craquer. De plus l'auteur est très sympathique.






A ce salon, j'ai aussi aperçu des personnalités connues comme François de Closets, Nelson Montfort ou Clémentine Célarié. Mais bon, oublions la rubrique "Popolle" pour mes autres acquisitions.

Car oui, ce n'est pas fini. Il faut savoir que Montmorillon se nomme la Cité de L'Ecrit. Ce qui veut dire qu'il y a des tas de librairies et de bouquinistes qui "hantent" les rues et les ruelles de la ville.
Après mon petit tour au salon, je suis allé faire un tour dans lesrues et les  ruelles de la ville. Je suis entré dans une librairie qui vendait des tas d'exemplaires d'occasion. Eh bien je peux vous dire que j'ai trouvé mon boneur à tout petit prix. Les livres n'excédaient pas les 3€. Et le plus souvent dans de vieilles éditions comme je les aime.



Dès que j'ai vu la couverture, j'ai craqué. Je vais pouvoir découvrir ce grand roman du grand Dickens. Youpi!










Ce que j'aime chez les bouquinistes ou les libraires qui vendent des livres d'occasion, c'est qu'on peut tomber sur des petites pépites. La preuve avec ce Joyce Carol Oates dont je ne connaissais pas l'existence (en même temps, elle en a tellement écrit que je ne peux pas tout connaitre). Direct sous le bras. Normal c'est un Oates.







Bizarrement, je n'ai pas encore lu un seul livre d'Elizabeth Goudge (j'en ai pourtant 4 dans ma PAL avant d'acquérir celui là) et pourtant je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter ce roman. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je vais aimer les romans de cette auteure.









Et un autre roman de Goudge rejoint ma PAL. De plus, tout comme "l'auberge du pélerin" je l'ai trouvé dans les vieilles éditions du livre de poche.









Dernier mais non des moindres , ce roman, je le cherchais depuis bien longtemps. Quand je l'ai trouvé avec les deux autres romans, dans cette librairie, je n'ai pas hésité un seul instant. Il va maintenant falloir que je commence à lire les romans d'Elizabeth Goudge. J'en ai 7 à découvrir.






Je pense que je retournerai dans cette librairie un jour où l'autre car on y fait de belles découvertes. Et voir ces étagères remplis de livres juste à côté de l'escalier est magique. On monte ou on descend les marches en laissant son regard fureter dans les rayons. Attention tout de même de ne pas louper une marche. J'avais l'impression d'être dans la caverne d'Ali(vre) Baba.


mardi 26 juin 2012

Blog

4e de couverture: Comment réagir si votre père sifflote un air que vous êtes le seul à avoir posté sur votre blog ? Anéanti parce que son père a violé cet espace intime, un lycéen décide de ne plus lui adresser la parole jusqu’à sa majorité. Pour faire la paix, son père décide de lui dévoiler une part de son passé, un secret de famille... (Résumé pris sur le site de France Loisirs)


Après ma lecture de "La Pure Vérité", j'avais besoin d'un petit roman léger et qui se lit vite.  Voilà pourquoi je me suis tourné vers ce petit roman jeunesse de Jean Philippe Blondel.
Comme toujours avec Jean-Philippe Blondel, je ne suis pas déçu. Cette lecture fut passionnante, pleine de vérité vrai et de simplicité. C'est touchant: le narrateur quoiqu'un peu énervant parfois, est très touchant et mature pour ses seize ans. Je l'ai remarqué par la façon dont il s'exprime.
Voilà un roman touchant et plein de vérité sur une relation père-fils qui au départ, est dans le chaos et à un point de non retour. La faute du Père va alors emmener le fils dans une vie qu'il ne connaissait pas: celle de l'ado qu'était son père. C'est toujours troublant de découvrir qu'un père a également été un ado un jour , à une époque différente.
C'est aussi un moyen pour le narrateur de déterrer un secret que le père avait enfoui au fond de lui et dont il ne peut pas parler. En donnant cette "boite de Pandorre" à son fils, il va confier ce qu'il n'arrive pas à dire de vive voix.


Dans ce roman jeunesse, j'ai bien vite remarqué que l'auteur Jean-Phillipe Blondel se racontait à travers le personnage du père du narrateur. Ce secret que Philippe cache à son fils, je l'ai deviné très rapidement car c'est un évènement récurant dans les romans de Jean-Philippe Blondel: ce fameux évènement qu'il a finit par exorciser à travers son roman le plus intime "Et rester vivant".
Alors, même si c'est un roman jeunesse, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver la plume de Jean-Philippe Blondel. C'est fluide, ça coule de source, c'est émouvant: on sourit, on rit, on s'émeut. On regarde vivre ses personnages en se mettant à leur place. Car, ce qu'il y a de bien avec les romans de Jean-Philippe Blondel, c'est qu'on s'y retrouve. Le lecteur se sent alors le héros du livre.


M. Blondel parle aussi très bien de cet univers qu'est internet et le blog en particulier, cet espace intime qui se trouve dans une sphère collective. Avant les jeunes écrivaient leurs pensées dans des carnets intimes qu'ils gardaient précieusement, hors de portée du public. Maintenant, les jeunes se livrent dans des espaces intimes (les blogs) qui peuvent être lus par tout le monde. C'est un peu flippant et ça donne à réfléchir.


C'est toujours agréable de retrouver la plume de Jean-Philippe Blondel. J'y prend toujours autant de plaisir même si une petite frustration subsiste à la fin de ma lecture: l'avoir lu trop vite.
J'aimerai tellement que les romans de Jean-Philippe Blondel soient des bons gros pavés de 500 pages. J'aurai alors le loisir de passer plus d'une journée en compagnie de ses personnages si humains, et si attachants.


Jean-Philippe Blondel: Blog, France Loisirs, 126 pages, 2010

La Pure Vérité

4e de couverture: Dans une étable, au sein de la communauté amish qui vit paisiblement depuis des siècles dans l'austérité et la rigueur, on retrouve un nouveau-né. Décédé. Chez ces fermiers de Pennsylvanie vivant sans électricité ni aucun véhicule à moteur, le taux de criminalité est proche de zéro. Aussi, cette découverte crée un scandale immédiat. D'autant que, très vite, la police inculpe une jeune fille de dix-huit ans...
Face à une inspectrice et un procureur impitoyables, dans cette communauté repliée sur elle-même qui refuse toute justice autre que divine, une avocate voudra relever le défi de révéler la vérité.
(Résumé pris sur Amazon)

Dans ce drame psychologique, Jodi Picoult m'a encore une fois époustouflé par cette facilité avec laquelle elle arrive à nous immerger dans les pensées les plus intimes de ses personnages.
Il y a quelques années ( cinq ans si ma mémoire est exacte), j'avais lu "Le pacte",  qui avait été l'un de mes coups de coeur et une belle révélation. Ce roman nous racontait également un drame: deux adolescents (un garçon et une fille) qui se connaissent depuis leur naissance (leur parents sont voisins et amis depuis vingt ans) vont progressivement passer de l'amitié à l'amour. Quoi de plus normal pour leurs parents respectifs: ils les voient déjà mariés et parents à leur tour. Sauf qu'un soir, la jeune fille est retrouvée morte, tuée d'une balle dans la tête, et son petit ami git à côté d'elle inconscient. A son réveil celui ci déclarera qu'ils avaient passé un pacte de suicide. Vérité impensable ou mensonge de l'ado pour se sortir d'affaire? Je n'en dit pas plus sauf qu'il faut absolument le lire pour découvrir la vérité et parce que ce roman est très bon. 

Sur le même schéma, Jodi Picoult va dans "La Pure Vérité", nous faire découvrir la communauté amish. A travers Katie Fisher, jeune amish qui se voit accusée d'infanticide, c'est un monde différent des Englishers (les Etrangers) qui se dévoile sous nos yeux. Dans une première partie, Ellie, jeune avocate de philadelphie qui se trouve en "vacances" chez sa tante, une ancienne amish, va, sur un coup de tête, assurer la défense de la jeune amish accusée de meurtre. Elle va même aller plus loin puisqu'elle va accepter de surveiller la jeune fille jour et nuit pour lui éviter la prison. Elle va alors vivre chez les Fisher et s'adapter à leur mode de vie.
C'est à travers Ellie que le lecteur entre de plein fouet dans le monde des amishs. Et je dois dire que l'auteur s'en sort à merveille pour nous raconter cet univers fascinant. (Je connaissais une bonne partie de ce que l'auteur raconte sur le monde amish puisque lors  de mon voyage aux Etats Unis, j'aifait une courte escale à Lancaster. J'ai donc vu ces carrioles roulé à côté des voitures, ces grandes fermes où il y a une lampe aux fenêtres. Je savais également qu'il ne fallait pas les prendre en photos. J'ai trouvé tout cela fascinant et le retrouver dans un roman m'a fait repenser à ce voyage).

La deuxième partie du roman est celle du procès de Katie. Alors même si la première partie est intéressante car elle nous donne à voir un univers inconnu, celui des amish, et nous présente les personnages, leur buts et leurs pensées les plus intimes, c'est la deuxième partie qui m'a passionné et que j'ai lu en une après-midi et une soirée (et pourtant elle fait plus de 200 pages): l'action va  à cent à l"heure, on tourne les pages avec frénénsie voulant avoir le fin mot de l'histoire.
Comme pour "Le pacte", je trouve que Jodi Picoult a un don certain pour écrire les scènes de procès: c'est toujours captivant pour quelqu'un comme moi, qui est passionné par le monde judiciaire. Puis, la fin est toujours passionnante et je tire mon chapeau à Jodi Picoult car elle arrive toujours à se dépatouiller d'une intrigue complexe avec justesse et réalisme.

C'est également un roman qui nous parle de deux justices différentes: Katie va être confronté à la justice américaine, bien différente de celle de la communauté amish. Là où dans sa communauté, une faute avouée est pardonnée (même si la personne est mis pour un certain temps en quarantaine c'est à dire qu'elle n'a aucun contact avec les siens pendant une durée plus ou moins longue), la justice américaine juge des faits et envoie les personnes en prison pour leur fautes, si celle ci sont  avérées. Ce sont alors deux mondes et deux cultures différentes qui s'affrontent. 

Encore une fois, Jodi Picoult m'a époustouflé avec un roman psychologique mené de main de maître. Il faut dire que "Le pacte" et "La Pure vérité" partagent le même schéma narratif: un drame survient dès les premières pages du roman, une jeune personne (Chris dans "Le pacte" et Katie dans "La pure vérité") est accusé d'un meurtre. Dans une première partie, on découvre la vie des personnages qui gravitent autour de la victime et du prétendu coupable; dans une deuxième partie, on assiste au procès de la personne incriminée. Alors même si ces deux romans se ressemblent dans la forme, le fond est totalement différent puisque c'est à deux mondes différents auquel le lecteur à à faire. En tout cas, deux romans passionnants qu'on a du mal à lâcher à un certain moment. Je lirai probablement un autre roman de Jodi Picoult, juste pour voir déjà si elle construit ses romans sur le même mode narratif...mais surtout pour découvrir d'autres personnages plus vrais que nature qui nous "parlent" de leurs pensées les plus intimes.

Jodi Picoult: La Pure Vérité (Plain Truth), France Loisirs, 534 pages, 2001


dimanche 24 juin 2012

Clip Clap

Comme je l'expliquai dans mon billet précédent, la rubrique du Slow Qui Tue s'arrête pour l'été mais, contrairement à l'année dernière où je ne savais pas si elle reviendrait à la rentrée, les Slows Qui Tuent reviendront en septembre (la 4e saison qui aura pour thème le 7e Art est déjà programmée).

L'année dernière, c'est la Rubrique SLC qui l'avait remplacée pour l'été. Je vous avais dit qu'elle reviendrait à l'été 2012...sauf que l'envie n'est plus là (peut être reviendra t-elle un autre été qui sait?) et je n'ai pas envie de me forcer. Ce blog doit rester un plaisir.

Pourtant, il y aura bien de la musique en image tous les dimanches de cet été...avec une nouvelle rubrique

CLIP-CLAP

Alors "Clip Clap" Kesaco?

C'est simple. Depuis des années, la musique s'accompagne de clips vidéos: ce fut d'abord les fameux scopitones dans les années 60. Puis avec l'arrivée du Top 50 en 1984 sur Canal plus, les clips sont devenus indispensables. Je vous l'accorde, certains clips des années 80 sont kitchissimes à souhait quand on les revoit aujourd’hui. Mais certains artistes ont révolutionné le genre et ont fait de leurs clips videos des petits films, comme Michael Jackson aux States ou Mylène Farmer en France (si si souvenez vous de ses premiers clips comme "Libertine" ou "Tristana").

Avec CLIP-CLAP, je vous propose de (re)découvrir certains clips marquants (du moins pour moi) soit parce qu'ils sont de véritables petits films, soit parce qu'ils ont choqués et ont été censurés, soit parce qu'ils sont originaux.

Attendez-vous à être surpris par certains de mes choix...ou pas.

J'espère que cette nouvelle rubrique vous rappellera des souvenirs et embellira votre été.

Rendez-vous dimanche prochain pour le premier clip qui sera "signé" Michael Jackson. Qui d'autre pouvait inaugurer cette nouvelle rubrique que celui qui fit entrer le clip dans le monde très fermé du 7e art.

Sorrow

Le slow qui tue de la semaine vient clôturer en beauté la saison 3 du "Slow qui Tue":

Mort Shuman: Sorrow

 

En effet, la rubrique des "Slows qui Tue" va prendre quelques vacances. Mais elle reviendra en septembre pour une saison 4 qui aura pour thème les slows du 7e art.


D'ailleurs "Sorrow" de Mort Shuman fait le lien entre les saisons 3 et 4 du "Slow qui tue" puisqu'elle est la BO du film "A nous les petites anglaises".





vendredi 22 juin 2012

Michel Berger, celui qui chante #25

Ça ne tient pas debout (1990)

Souvent les nuits d'orage
Tu fais des drôles de rêves
Te voilà qui te lèves
Pour courir sur la plage
Et c'est tout naturel
C'est un pouvoir étrange
Qui te donnerait des ailes
Tu lui ouvres les bras
Tu cours quand elle t'appelle
Et tu danses, tu danses enfin avec elle
Tu danses, tu danses

(Refrain)
Ça ne tient pas debout
Ce regard qu'ont les gens sur toi
Tu t'y habitues
Ça ne tient pas debout
Cette force qui habite en toi
Tu l'as toujours eue
Ça ne tient pas debout
Le malheur ça n'existe pas
Tu l'as toujours su
David on s'en fout
On est tout petit devant toi
David tu as vu
Le monde ne marche pas non plus
Le monde ne marche pas non plus

Pendant qu'on crie si fort
Pour cacher nos faiblesses
On oublie nos trésors
On ménage nos caresses
Comme si on boudait nos vies
Pourquoi se battre à mort
Pour sauver nos richesses
Quand toi dans tes silences
Tu refais tous les gestes

Le vrai handicap
C'est le regard des autres
Mais David on s'en fout
Le monde ne marche pas non plus...
Et tu danses, tu danses enfin avec elle
Tu danses, tu danses

(Refrain)



Tiré du dernier album solo de Michel qui porte le même nom que cette chanson ,  "ça ne tient pas debout" parle du handicap: il fait un parallèle entre un handicapé  et le monde  en chantant que  "le monde  ne marche pas non plus". 

 

mercredi 20 juin 2012

Séries: Qu'est ce qu'on regarde cet été?

L'été approche le bout de son nez à grand pas. Il est donc temps de vous parler des séries que je vais visionner cet été. Comme vous le remarquerez, ce sont souvent des séries d'une dizaine d'épisodes que je privilégie l'été. Ben oui, l'été est plus court, donc privilège aux courtes saisons.



Supernatural Saison 6: Voici la seule série avec 22 épisodes que je regarderai cet été. Je trouve que cette série est fun et donc idéale pour l'été. J'ai déjà vu les 8 premiers épisodes et même si je ne vois pas encore où les scénaristes veulent en venir, j'aime toujours autant...Dean: son physique, son humour. Je ne m'en lasse pas...contrairement à Sam qui m'insupporte de plus en plus.





 True Blood Saison 5: C'est étrange ce qui se passe avec cette série. D'habitude, je n'aime pas les films ou séries sur les vampires ( à part "entretien avec un vampire") et je m'en lasse très vite. La série en est à sa saison 5 et je suis toujours au rendez-vous et j'aime toujours suivre les aventures de Sookie, Eric, Jason et consorts. Le fait qu'Alan Ball soit derrière cette série n'est pas étranger dans mon envie de toujours la suivre.







Smash Saison 1: Diffusé en début d'année aux Etats Unis, je m'étais gardé la saison sous le coude pour la regarder cet été. J'ai déjà vu 5 épisodes et j'en suis Fan. Pensez donc, Broadway, Musical, Marylin. Trois mots qui me font rêver. Je pense que l'été sera Show!

Pour info, la série débarque sur TF1 à partir du mercredi 4 juillet 2012 à 20h50 pour les trois premiers épisodes. (Mais ne vous réjouissez pas trop vite, c'est sur TF1 que ça passe donc dès la 2e semaine, la série sera diffusé vers 23h30 le mercredi. Je me disais aussi qu'une série aussi belle n'aurait pas droit aux faveurs du Prime Time pour la saison entière).


Homeland Saison 1: Une autre série que je m'étais gardé sous le coude pour l'été. J'ai été attiré par celle ci pour son sujet, son cast cinq étoiles (Claire Danes et Damian Lewis en tête). J'ai déjà vu les 2 premiers épisodes et tout ce que je peux dire, c'est que cette série est passionnante, fascinante pour la psychologie des personnages mais également dérangeante. Après avoir vu un épisode, j'ai toujours un sentiment de malaise qui plane au dessus de moi. Une série qui ne me laisse pas indifférent pour le moment.

La première saison sera diffusée sur Canal Plus en septembre.






Weeds Saison 4: La saison du changement apparemment. J'espère aimer toujours autant.










Entourage Saison 7: c'est toujours un plaisir de retrouver les Boys chaque été. Il va falloir que je savoure ces épisodes car ensuite il ne me restera plus qu'une seule saison, que je me garderai pour l'été prochain.










The Killing Saison 1: il ne me reste plus que 5 épisodes de cette première saison à visionner; Je pense donc la terminer cet été. Voilà pourquoi elle apparait dans ce listing.








Voilà à peu près ce que je vais suivre cet été. Bien évidemment, ce n'est qu'un petit aperçu de ce que je vais visionner et puis peut être que je ne m'y tiendrai pas totalement. D'autres séries comme "Six Feet Under", "MI5 (Spooks)" vont se rajouter à la longue liste.
Peut être qu'il y aura aussi la saison 4 de "Southland" également.

Vous l'aurez compris, je regarde des séries selon l'envie et l'humeur du moment.
Toutefois, je voulais vous montrer à peu près ce que je vais regarder. Peut être que cela vous donnera envie de les découvrir. Qui sait?

Et vous, est ce que vous allez visionner des séries cet été? Quelles sont ces séries qui vont vous accompagner tout l'été? N'hésitez pas à me le dire.

Bon été et bon visionnage!




lundi 18 juin 2012

Filippo Lippi, peintre passionné

4e de couverture: Florence 1414. Un enfant hirsute, aux pieds couverts de corne, griffonne furieusement une fresque remarquable à même le sol d'une ruelle des bas-fonds de la ville. Miraculeusement repéré par Cosme de Médicis et placé au couvent des carmes, il va faire souffler un vent de passion sur la peinture de la
Renaissance. Moine et libertin, artiste intransigeant et manipulateur sans scrupules, futur maître de Botticelli, ses sublimes madones bouleversent son époque. Elles lui sont pourtant très intimement inspirées par les filles des maisons de plaisir de Florence qui en ont fait leur petit prince caché. Bravant tous les interdits et jusqu'à l'autorité suprême du Pape, il commet par amour l'ultime provocation. Le scandale le pousse à l'exil et le renvoie au secret sanglant enfoui au cœur de son enfance. Peintre voyou, ange ivre, fra Filippo Lippi invente un rapport nouveau entre l'art et le monde de l'argent et, le premier, fait passer les peintres du statut d'artisans estimés à celui d'artistes reconnus.



Sophie Chauveau a un véritable don pour redonner vie à des personnages illustres de l'histoire. Je me suis plongé avec délice dans "La Passion Lippi, découvrant avec curiosité et envie, la Florence de la Renaissance et l'art italien à travers le destin fabuleux de Filippo Lippi, peintre découvert par Cosme de Medicis, alors qu'il n'est qu'un jeune garçon des rues.
Avec des mots finement choisis, l'auteur redonne vie à Fra Filippo Lippi, dans ce qu'il a de plus sensuel, de plus charnel...en un mot, vivant. Lippi (re)vit sous la plume de Sophie Chauveau et j'ai été subjugué par ce parcours hors du commun. Lippi est un peintre hors norme qui va vivre de sa peinture en ne s'interdisant rien.

Ce qui m'a attiré vers ce livre, c'est son sujet: j'ai toujours été curieux de savoir qui se cachait derrière les toiles que je regarde lors de mes rares visites dans un musée. Je peux dire qu'avec Lippi, j'ai été servi. C'est un moine libertin qui ne pourra jamais se passer de l'amour des femmes.  Par amour, il va même provoquer le scandale qui le condamnera à l'exil: en aimant Lucrézia, jeune nonne qu'il a prit pour modèle de sa Vierge Marie, en lui prenant sa virginité (de cet acte amoureux naitra Fillipino le premier enfant de Lippi), il va provoquer la colère de l'église. Mais il va également changer le statut des peintres en se faisant payer à prix d'or pour le travail effectué. Il estimait qu'il devait être payé pour les matériaux utilisés, jusqu'aux pinceaux. Il aura d'ailleurs fort a faire avec des mauvais payeurs, ces "grandi" qui refusent ou oublient de payer. C'est grâce à lui si les peintres sont passé d'artisans à artistes reconnus.

A travers ce portrait de Lippi, c'est également une ville qui nous est conté: Florence et tous ses citoyens, pauvres et riches qui vont faire le sel de beaucoup d'aventures: de jalousies en coup bas, d'exils en médisances, c'est tout un monde oublié qui se montre à nous. Sophie Chauveau rend cela très abordable et surtout passionnant. On n'a pas envie de lâcher ce livre. Pour ma part, j'ai été envouté par lui et toujours curieux d'en découvrir plus. Cette biographie romancé (ou pas d'ailleurs car n'ayant pas lu d'autres ouvrages concernant Lippi, je ne peux pas savoir ce qui est  vrai et ce que l'auteur a "imaginé". Quoique, je pense qu'elle a respecté la vie de Lippi. C'est son style romanesque et sa façon de redonner de la chair à un personnage ayant existé qui fait toute la différence entre une biographie et un roman. D'ailleurs, c'est palpitant comme un roman et pas pompeux pour deux sous comme peuvent l'être certaines biographies quelquefois. )

J'ai passé des moments très agréables même si parfois j'ai été estomaqué par la vie trépidante de Lippi: attention je n’ai pas été choqué,  Il m'en faut plus tout de même pour l'être.  Surpris est le mot juste. Je n'imaginais pas que derrière le sérieux des peintures puissent se cacher un être aussi libertin, aussi amoureux des femmes et de la vie.

Au final, un roman palpitant qui redonne toutes ses couleurs vivantes à la renaissance italienne, à travers le portrait sans retouche et magnifiquement vivant d'un des plus grands peintres italien. J'ai hâte de me procurer et de découvrir "Le Rêve Boticelli"(qui apparait brièvement à la fin de ce roman puisque Lippi fut le maître de Botticelli) et j'espère que Fillipino, le fils de Lippi sera présent dans ce deuxième Tome de la trilogie sur " le Siècle de Florence".
Je conseille ce roman à tous les amoureux de l'art mais aussi à tous les curieux qui veulent découvrir qui se cachent derrière les peintures que l'on regarde fasciné quand on se promène dans les allées d'un musée.

Sophie Chauveau: La Passion Lippi, Folio, 483 pages, 2004



dimanche 17 juin 2012

Une belle déclaration

Le slow qui tue de la semaine est une belle déclaration faite aux femmes:

Julien Clerc: Femmes...je vous aime

 

Bonne écoute!
 

vendredi 15 juin 2012

Michel Berger, celui qui chante #24

Attendre (1980)

 Je regarde les avions
Qui dansent sur Roissy
Un jour ma fée descendra
D'un de ces oiseaux de nuit
Peut-être aujourd'hui
Peut-être demain
Peut-être aujourd'hui
Qui connaît ma vie
Qui connaît ma vie

[Refrain] :
Attendre attendre
Un autre destin qui nous ressemble
Attendre attendre
Un geste tendre
Mais comme c'est difficile
Comme le temps paraît long
D'attendre attendre
Un sourire qui sache tout comprendre
Attendre attendre
D'être enfin ensemble
Mais comme c'est difficile
Comme le temps paraît long
D'attendre

Je reste étendu dans l'herbe
A parler avec le vent
Qu'est ce qu'elle t'a dit pour moi
Est-ce qu'elle va venir maintenant
Peut-être aujourd'hui
Peut-être demain
Peut-être aujourd'hui
Qui connaît ma vie
Qui connaît ma vie

[Refrain]

Un jour comme aujourd'hui
Le soleil tourne à l'envers
Et les pieds ne touchent plus terre
Le cœur est à genoux
Un jour comme aujourd'hui
On est plus léger que l'air
Le cœur a ses mystères
Il oublie tout d'un coup
Mais comme c'est difficile
Comme le temps paraît long

Attendre attendre
Un autre destin qui nous ressemble
Attendre attendre
Un geste tendre
Mais comme c'est difficile
Comme le temps paraît long
Attendre attendre
Attendre attendre



Chanson qui se trouve sur la face B de l'album Beauséjour (qui connait déjà trois succès avec  "La Groupie du pianiste", "Quelques mots d'amour" et "Celui qui chante"), "Attendre" est une de mes chansons préférées. Pourtant, je l'ai connu grâce à la reprise qu'en a faite Véronique Sanson sur l'album "D'un papillon à une étoile". 

 

mardi 12 juin 2012

Un père et un fils face au deuil

4e de couverture: Formidable de tendresse et d'intelligence, un premier roman qui vous prend aux tripes sur la peur de l'abandon mais aussi l'amour fou liant un père et son fils. Face à l'absence, le combat magnifique d'un duo de laissés-pour-compte.

Lucy Darby a disparu il y a un an, laissant derrière elle Le Kid, son petit garçon de onze ans, et son mari, David.
Depuis, chacun essaie de combler ce vide insupportable comme il peut. Le Kid a fait voeu de silence et se réfugie dans un univers d'invincibles superhéros ; quant à son père, nettoyeur de scènes de crime, il aide chaque nuit des inconnus à faire un deuil dont il est lui-même incapable.
Mais Le Kid dort de moins en moins et David est tourmenté par des flashs troublants dans lesquels Lucy lui apparaît.
Que s'est-il vraiment passé un an plus tôt ?

Alors que Le Kid commence à faire le mur la nuit avec sa petite bande de loosers et que David s'enfonce dans une introspection douloureuse, père et fils vont devoir se heurter au monde et à eux-mêmes pour lever le voile sur leur passé.


Je dois dire qu'en débutant la lecture de ce roman, j'ai été un peu désappointé: la couverture du roman (magnifique soit dit en passant comme souvent aux éditions Belfond) et le métier de David Darby annoncé dans la 4e de couverture (il est nettoyeur de scènes de crimes) m'ont induit en erreur. Je pensais lire un roman aux teintes policières. Il n'en est rien. Les scènes de crimes que Darby à la tache de nettoyer sont souvent des scènes de suicide. Donc point d'enquête policière ici. 

Ce petit désappointement a vite été effacé lors de ma lecture: c'est un formidable premier roman que nous offre Scott O'Connor sur la perte d'un être cher et l'acceptation de cette disparition par ses proches. Voilà un roman que j'ai mis un peu de temps à lire, voulant prendre mon temps. Ce n'est pas un roman si facile d’accès: l'auteur nous donne à voir (ou plutôt à lire) la souffrance d'un père et de son fils, alternant les points de vue de l'un et de l'autre, en nous plongeant complètement dans l'intimité de cette douleur. Darby et Witley, surnommé "Le Kid",   n'arrivent pas à se remettre de la disparition de Lucy. Darby s'est complètement enfermé dans le travail et n'arrive plus à dormir dans la maison qui fut la leur. Le Kid s'est enfermé dans le silence volontairement sellant un pacte: s'il ne parle plus, sa mère reviendra car il pense que son père lui a menti sur la disparition de sa mère: elle n'est pas morte, elle va revenir. 

J'ai été très proche de ce petit garçon d'une dizaine d'années: son silence volontaire le rend un peu asocial et fait de lui le pestiféré de l'école. Tous les élèves de sa classe le détestent (sauf Matthew son meilleur ami) et il est le souffre douleur de deux petits caïds Brian et Razz: ces deux derniers n'hésitant pas à se servir de lui comme puching-ball. Les chapitres concernant Le Kid, malgré la violence omniprésente ont été ceux qui m'ont le plus touché car ils ont réveillé en moi  pas mal de souvenirs.  


Ce que porte la nuit  n'est pas un roman facile à aborder et surtout on ne se plonge pas dans ce roman sans prendre de précaution car la douleur qui se dégage de ce livre est tellement intime qu'elle en devient dérangeante par moments: j'avais parfois l'impression d'être un voyeur, de regarder Darby et le Kid se débattre avec leur conscience et leur questionnement sur la mort de Lucy. Je me suis même posé la question: pourquoi je suis là à les regarder souffrir? 
Pourtant je continuai ma lecture afin de savoir ce qui était réellement arrivé à Lucy car même si ce roman n'est pas affilié au domaine policier, un mystère demeure: la mort de Lucy, qui ne sera élucidée qu'à la toute fin du livre. Cette révélation a été un choc pour moi et je n'ai pas pu retenir mes larmes. 


Ce que porte la nuit est également un superbe roman sur la mort: l'auteur, sans trop en faire, nous montre comment un père et son fils vivent avec cette disparition et comment ils vont devoir s'en sortir pour avancer. En fait, ce roman nous parle également de ce "travail de deuil" (je n'aime pas trop l'expression mais je ne vois pas comment parler de ce passage entre la mort d'un proche et l'acceptation de celle ci) auquel nous sommes tous confronté un jour. Darby et le Kid arriveront un jour à accepter la mort de Lucy. Quand ce passage sera franchi, ils pourront reprendre leur vie et avancer. 

Juste un dernier point avant d'oublier: c'est également un roman onirique par moments: j'ai souvent eu l'impression que l'auteur était aux frontières du fantastique pour pouvoir nous parler de ce sujet sensible qu'est la mort: surtout avec "l'apparition" de  l'ange (cet ange dessiné sur les murs de la maison brulée où le Kid se réfugie. Le Kid remarque que l'ange n'a pas de mains.  Il pense alors  qu'en terminant le dessin de l'ange, celui ci pourra s'envoler et lui ramener sa mère)

Au final, un roman beau, touchant, qui nous immerge dans la douleur intime d'un homme qui doit apprendre a vivre sans sa femme  et de son fils  qui doit accepter la mort de sa mère. Un roman dérangeant, à certains moments,  de par le sujet abordé. J'ai été touché au coeur. Un magnifique premier roman. 


Merci à Diane et à Brigitte des Éditions Belfond pour l'envoi de ce roman. Ce fut une très belle découverte, forte en émotion.


Scott O'Connor: Ce que porte la nuit (Untouchable), Éditions Belfond, 444 pages, 2012






dimanche 10 juin 2012

Angie

Le slow qui tue de la semaine à un son de pierres qui roulent:

The Rolling Stones: Angie



The Rolling Stones - Angie (1973 -) par guenael76

Bonne écoute!

 
 

vendredi 8 juin 2012

Michel Berger, celui qui chante #23

Les princes des villes (1983)

 Briller comme une étoile filante
C'est l'aventure qui les tente
Et puis cet étrange pouvoir
Qui s'est glissé dans leur regard
Vivre plus vite que les autres
Avoir un pied dans le futur
Vivre les rêves qui sont les nôtres
Et obéir à sa nature
Puisque rien de dure... vraiment

(Refrain)
Mais les princes des villes
N'ont pas besoin d'armure
Dans les grandes voitures
Les rêves sont faciles
Et leurs nuits de vinyl
Sont collées sur les murs
Mais rien n'est vraiment sûr
Et l'avenir fragile
Pour les princes des villes

Des idées bizarres
Vibrent au rythme des guitares
Des rock'n'roll stars

Qu'on les adore, qu'on les jalouse
Comme des maîtresses andalouses
Qu'on leur élève des statues
Qu'on les affiche dans les rues
Mais au matin d'un nouveau jour
Qu'on les piétine, qu'on les insulte
Qu'on établisse de nouveaux cultes
Et qu'on les oublie pour toujours
Mais puisque rien ne dure... vraiment

(au Refrain)

Des idées bizarres,
Vibrent au rythme des guitares
Des rock'n'roll stars

Des rêves et des mots
Vibrent au rythme des pianos
Du rock'n'roll show

Des idées bizarres,
Vibrent au rythme des guitares
Des rock'n'roll stars

Des rêves et des mots
Vibrent au rythme des pianos
Du rock'n'roll show



Michel Berger - Les Princes Des Villes par cladstrife

 
"Les Princes des villes" est l'un des titres phares de l'album "Voyou" avec "Diego" et "Voyou". Michel trouve les mots justes pour parler de ce star system qui broie beaucoup de monde. La force de la chanson: sa modernité. Elle a 29 ans et pourtant elle est toujours d'actualité. Combien de gens se sont brûlés les ailes en voulant connaitre la célébrité: les gens de la télé-réalité par exemple. 
En 1996, France Gall donnera son interprétation de cette chanson dans l'album "France", un album hommage à Michel qui va fermer la boucle puisqu'il sera son dernier album studio.





mercredi 6 juin 2012

Peter Cincotti: de "I changed the rules" à "Metropolis"

Pour la sortie de son nouvel album, j'ai décidé de vous parler d'un chanteur que je suis depuis ses débuts en 2003.


Peter Cincotti est un jeune chanteur New Yorkais (il a 28 ans aujourd'hui). Dès l'âge de 7 ans, il a été repéré par Harry Connick Jr (excusez du peu!). Et pour plus d'informations, il suffit d'aller sur Wikipedia.

J'ai découvert ce jeune chanteur (ben oui en 2004, il avait  21 ans) sur France2 qui avait décidé d'en faire son artiste de l'été. Plusieurs clips de ses chansons passaient deux, voire trois fois par jour sur la chaine. Et j'ai de suite adoré ce son jazzy. Il faut dire que cela faisait quelques temps que je m'intéressais à ce genre musical et je recherchais des jeunes chanteurs ou chanteuses de jazz ou étant influencé par le jazz.

C'est alors que j’ai fait l'acquisition de son 1er album  et que je l'ai écouté tout l'été.




Composé de standards comme "Sway" "Fool on the Hill/Nature boy" et de titres originaux comme "I changed the rules", "Lovers,secrets,lies" "Sal's blues", voilà un album totalement jazz qui raviront les amateurs. Même les morceaux composés par Peter sont dans cette mouvance. Un 1er album réussit. Jugez plutôt:




"I changed the rules"


"Miss Brown"


"Lovers, secrets, lies"


Un an plus tard sort son 2e album "On the Moon"

  Dans la même veine que le premier, il est composé de reprises comme "I Love Paris", "St Louis Blues" "You don't know me"  et de titres originaux écrits par Peter comme "On the Moon" ou " He's Watching" chanson écrit en hommage à son père disparu. 








"I Love Paris"


"He's watching"



"You don't know me"


"I' rather be with you"


Trois ans plus tard en 2007, j'entends cette chanson à la radio:
"Goodbye Philadelphia"

Dès les premières notes chantées par Peter, j'ai su que c'était lui. Je suis alors tombé in love de cette chanson et j'ai attendu avec impatience son troisième album "East Of Angel Town". 
Changement de producteur pour cet album; Peter travaille avec David Foster (qui produit des artistes comme Michael Bublé ou Josh Groban). Autre changement: fini les reprises, Peter compose la totalité des morceaux. On trouve donc toujours quelques pincées de jazz  mais pas seulement, il y a de la pop, du funk. C'est un album plus grand public avec des ballades et des morceaux plus rock. 






"December Boys" (Chanson du film "December Boys" avec Daniel Radcliffe)


"Make it out alive"


"Witch Brew" (mon morceau préféré de l'album. Le pont musical vers la fin de la chanson avec clavecin et violons est sublime)

Puis il y a un mois, j'écoutais ce troisième  album en surfant sur internet. J'ai voulu savoir s'il allait nous sortir un nouvel album. J'ai alors eu une double surprise: son album sortirait le 1er juin chez nous (génial!) et il serait complètement différent des albums précédents. Il serait très pop. Je l'ai su même avant de l'écouter, rien qu'en voyant la pochette:



Cette pochette magnifiquement énigmatique, très futuriste annonce bien un virage dans la jeune carrière de Peter. Les chansons qu'il propose sont des chansons pop avec un peu d'éléctro, (en même temps je ne suis pas connaisseur donc pour le côté éléctro, je peux me tromper). Avec cet album, Peter risque de perdre  les fans de jazz car il n'y en a point dans cet opus là. Mais il risque d'en gagner d'autres. 
En ce qui me concerne, il peut considérer qu'il ne m'a pas perdu. J'ai reçu l'album hier et je n'arrête pas de l'écouter. Les airs entrent facilement dans la tête et certains morceaux sont vraiment bien comme "Metropolis", "Do or Die", "Before I Go" ou "Madeline". D'ailleurs, je pressens que "Madeline" et "Do or Die" vont être des hits radios, qu'on risque d'entendre cet été (du moins, je l'espère). 


"Madeline"

"Before I Go"


"World Gone Crazy"


Voilà, c'est avec ce morceau que se termine ce (long!!!!!) billet. J'espère toutefois que vous n'avez pas tous déserté le blog. C'est vrai que j'ai fait long mais je voulais vous faire (re)découvrir cet artiste aux multiples facettes à travers ces 4 albums. J'espère que vous avez apprécié et que vous serez conquis par Peter Cincotti...si ce n'était pas déjà le cas avant.