samedi 31 octobre 2015

Le voici (me voilà) le nouvel EP de Thomas Pradeau

Il y a 5 ans, j'avais fait la connaissance de l'univers d'un jeune chanteur Montmartrois qui m'a conquis dès la première écoute. J'avais été tellement enthousiaste que j'avais voulu vous le faire découvrir en vous parlant de  son premier album: A deux pas de ma rue .

En juin 2015, Thomas Pradeau revient avec un nouvel objet rempli de petits bijoux.


A l'écoute de ces nouveaux titres, j'ai retrouvé l'univers de Thomas qui m'avait tant charmé avec son premier album. On retrouve sa patte et cette musicalité qui fait penser au Vieux Paris, celui que j'aime: le Paris de Montmartre.

Pour tous ceux qui ont été charmé par le premier album de Thomas "A deux pas de ma rue", foncez, cet album est encore une fois très réussi.

Pour les autres, écoutez ces quelques titres qui, je l'espère vous feront succomber.



Le voici, me voilà (une chanson "diaboliquement" efficace)





T'aimer tue (un titre au rythme entêtant)


Paris sans ta voix (probablement ma préférée (que voulez-vous ,j'aime les ballades) (en passant, le clip est d'une beauté à couper le souffle. Il rappelle le Paris du début du XXe siècle, Montmartre, Apollinaire, Picasso, Bruant.  Poètes, chanteurs  et peintres qui ont hanté et hantent  encore ce quartier de Paris qui a gardé son charme d'antan).
Bravo à la réalisatrice Alice Bubbe, qui a su sublimer par l'image les mots de Thomas.


Pour retrouver ces chansons et bien d'autres, n'hésitez pas à vous procurer ce magnifique "album" sur les plateformes de téléchargement comme Itunes ou Amazon (à moins de 4€ l'album, ce serait folie que de ne pas céder). 

Plus haut, en parlant de la chanson Paris sans ta voix, je parlais de ce Paris du début du XXe siècle, et de Montmartre (que Thomas a arpenté petit et où il déambule encore aujourd'hui) que hantent encore les artistes de cette époque là. Thomas est le digne successeur d'Apollinaire, de Bruant et de Renoir. ( ses chansons sont des poèmes picturaux qui prennent leur envol jusqu'aux creux de nos oreilles, grâce à sa voix qui berce, enchante et fait chavirer notre petit coeur)

C'est un artiste, tout simplement, qu'il faut découvrir, absolument.

Après l'effort

4e de couverture: Quand les vestiaires deviennent un terrain de jeu...
Dix ans après la cérémonie des diplômes, Jake Campbell, le sportif adulé, et Brandon Bartlett, l'intello, se retrouvent à enseigner au même lycée, séparés par les mêmes barrières qu'à l'adolescence. Lorsque Brandon est obligé de coacher l'équipe de base ball avec Jake, ils doivent dépasser les préjujés solidement ancrés en eux et se surprennent l'un l'autre par la profondeur de leur amitié subite. Une amitié qui, en dépit des craintes de chacun, a tout le potentiel de devenir bien plus...

Une romance M/M toute simple et choupie qui, même si elle ne fait pas dans des rebondissements de folie et ne révolutionne pas le genre, m'a fait passer un très bon moment de détente. 

Après l'effort raconte simplement la rencontre entre deux profs d'un lycée que tout opposent, Jake (le prof de sport) et Brandon (prof de biologie), qui vont progressivement passer de l'amitié à un sentiment plus profond quand Brandon intégrera l'équipe de baseball, à son corps défendant. 
Les deux auteures nous dévoilent l'univers du lycée de manière simple mais juste: les univers différents dans lesquelles naviguent nos deux héros, démontrent bien l'univers des clans au lycée: ici, celui des sportifs, de ces beaux gosses à qui tout réussit, socialement et celui des intellos,(dont  les fameux binoclards) qui sont la risée du lycée. 
Pour tout dire, j'ai eu une préférence pour Brandon, car j'ai moi aussi fait parti du clan des intellos (et binoclard par dessus le marché). les deux auteures démontrent surtout que ces clivages existent toujours, même dans le monde des profs... mais le rapprochement entre Jake et Brandon va briser cette frontière et surtout montrer qu'il faut aller au delà des préjugés. 

C'est mignon tout plein, la romance s'installe tranquillement et surtout elle prend son temps (le premier baiser intervient à presque 200 pages du début) puis prend son rythme de croisière, entre scènes sexy et introspection. 
En fait, ce qui m'a un peu gêné, c'est que cette romance ne met en avant que Jake et Brandon, les personnages secondaires étant vraiment très secondaires. En effet, les auteures, tout a leur romance, vont former une sorte de huis clos ou ne seront présent que Jake et Brandon. Cela n'a pas été pour me déplaire, mais j'aurai aimer parfois plus d'intervenants extérieurs. 
En ce qui concerne les scènes sexy (ou sexuelles si vous préférez), elles sont bien présentes dans la deuxième partie de la romance, mais jamais redondantes: les auteures ont su varier les plaisirs de leurs deux héros. 

Au final, une romance simple et efficace, qui se dévore littéralement (c'est bien simple, deux petits jours m'ont suffi pour n'en faire qu'une bouchée). Même si elle est des plus classiques dans le monde de la romance, elle se lit avec plaisir et vous promet un joli moment de détente, pour quelques heures. Et c'est tout ce qu'on demande à une romance. Donc pari gagné pour Madeleine Urban et Abigail Roux, et un nouveau bon choix des éditions Mildady qui fait pour ma part, un sans faute dans cette collection "Slash". Pourvu que ça dure! 

Madeleine Urban & Abigail Roux: Après l'effort (Caught Running), Milady (Collection "Slash"), 378 pages, 2015


mercredi 28 octobre 2015

La Discothèque du 20e siècle #138

En l'an 2000, Yannick enflammait les pistes sur une musique de Claude François.

Yannick: Ces Soirées là (2000)




Ancien membre du groupe de rappeurs Mafia Trece, et déjà crédité d'un premier succès avec le titre J'aime ta maille, Yannick réalise un coup de maître au cours de l'été 2000 en reprenant à la sauce rap une vieille scie de Claude François (Cette année là, elle même inspirée de Decembre 1963 (Oh What à night), par Franki Valli & the Four Seasons, un N°1 américain en 1975). Impossible d'échapper à Ces soirées là au cours des mois qui suivent tant le charme de Yannick et l'efficacité du gimmick attirent irrésistiblement les danseurs sur les pistes de nightclubs et des bals populaires! Ce sera sans contestation le tube de l'été et LE single de l'année 2000, n°1 des classements de vente pendant 15 semaines, et s'écoulant à près de 2 millions d'exemplaires. Du rarement vu! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1999/2000, Polygram Direct)

dimanche 25 octobre 2015

Les quatre filles du révérend Latimer

4e de couverture: Australie, début du XXe siècle. Les sœurs Latimer sont au nombre de quatre : Edda et Grace, les aînées, sœurs jumelles nées de la première union de leur père, un pasteur dont l’épouse est morte en couches ; Heather et Kitty, des jumelles également, filles de l’ancienne gouvernante du presbytère qui a épousé le révérend en secondes noces.
En 1925, les sœurs âgées de 18 et 19 ans fuient l’austérité du presbytère et l’autorité maternelle pour se former au métier d’infirmière dans l’hôpital de leur ville natale, en Nouvelle-Galles du Sud.
Là, chacune pourra aussi laisser libre cours à ses aspirations personnelles, dont la recherche de l’amour. Mais la Grande Dépression n’est pas loin, qui pourrait balayer bien des rêves d’émancipation dans une société encore très patriarcale…
Une grande fresque sentimentale qui s’attache à la destinée de quatre jeunes femmes énergiques et attachantes.


Colleen McCullough, grande auteure australienne, qui connut un énorme succès avec ses romans, dont "Les Oiseaux se cachent pour mourir", nous a quittée en janvier 2015. 

Je connais Colleen McCullough depuis longtemps: l'adaptation de son grand roman "Les Oiseaux se cachent pour mourir" a bercé mon enfance (Richard Chamberlain et Rachel Ward m'ont fait rêver).Mais, bizarrement, je n'ai jamais lu un seul de ses romans. (J'ai bien essayé étant ado de me replonger dans l'univers des "Oiseaux se cachent pour mourir" en lisant l'exemplaire de ma mère, mais je n'ai pas pu dépasser les premières pages: la grosseur du livre, la petitesse des caractères d'impression et le fait que je connaisse déjà l'histoire ont joué dans ce désintérêt. 

C'est pourquoi, quand les Editions de l'Archipel m'ont proposées de lire le dernier livre de l'auteure, j'ai foncé. 
Toutefois, je trouve cela étrange de découvrir l'univers et la plume d'un auteur par la fin. Car, oui, ce "Quatre filles du révérend Latimer" sera le dernier livre de Mrs Cullough. C'est comme ci on montait dans un train en marche. Mais cela ne m'a pas empêché de m'y plonger avec grand plaisir

Je peux vous dire que c'est avec curiosité qu'on se lance dans ce  roman. Déjà, de par son titre français (qui diffère du titre original): celui ci m'a fait immanquablement penser au roman de Louisa May Alcott. En un sens, il est très bien trouvé, car ces 4 soeurs Latimer ont des points communs avec les soeurs March. Leurs caractères forts et bien trempés, pour certaines, mais chacune à une personnalité propre, malgré leur gémellité (car ces soeurs Latimer sont deux paires de jumelles). Mais surtout leur entente et leur amour indéfectible qu'elles ont l'une pour l'autre. 
J'ai été embarqué dans une histoire, foisonnante qui nous emmène  dans l'Australie des années 20, juste après la 1ere Guerre et jusqu'à la grande Dépression de 1929, et au delà. J'ai trouvé cela très intéressant de voir ce grand bouleversement du côté Australien. C'est d'ailleurs pour ça que je suis toujours ravi de découvrir des romans (ou des séries) se déroulant en Australie, un pays fascinant que je connais peu finalement. 

L'auteur nous embarque dans une histoire forte, émouvante, et culottée. Car, les Soeurs Latimer n'ont pas leur langue dans leur poche et disent les choses telles qu'elles veulent qu'elles soient. Que ce soit Edda, Kitty, Heather et même Grace (qui s'affirmera au fil du temps), c'est la Femme à l'état pur qui nous est montré. Elles sont fortes, indépendantes, volontaires et donnent souvent des coups de pied dans les fourmilières. Ce féminisme m'a enthousiasmé et comblé. 

Colleen McCullough a surtout ce don de construire son histoire de manière très structurée. Chaque soeur va avoir son "moment de gloire", celui où l'auteur se focalisera sur elle: ce qui est très fort et bien mené, c'est que chacune a su trouvé un intérêt à mes yeux. Leurs histoires m'ont toutes enthousiasmées. 
Par le prisme de ces 4 soeurs, c'est le début du 20e siècle qui nous est conté, et plus particulièrement la Crise de 1929, qui va chambouler l'existence des soeurs Latimer. Chacune va connaitre son lot de malheur: de Grace, qui va vivre un drame lors de cette crise, mais qui l'a rendra plus forte, jusqu'à Kitty, qui va lier son destin à Charles Burdum (que j'ai peu aimé, je l'avoue), un britannique qui va tout faire pour se faire une place au soleil de Corunda. (Avec ce personnage, l'auteure nous montre également que les anglais n'étaient pas très appréciés des australiens, car malgré, leur langue commune, leurs caractères sont diamétralement opposés). 

En faisant des 4 soeurs, des infirmières, c'est à l'univers médical que nous convie Colleen McCullough (univers qu'elle connait bien puisqu'elle travailla dans le monde médical avant de se consacrer à l'écriture à 37 ans): et là, j'ai été ravi car j'aime beaucoup cet univers là dans les fictions (oui, j'aime pas beaucoup les hôpitaux dans la réalité); de plus, c'est fascinant de découvrir cet univers médical dans le contexte du début du XXe siècle, qui va connaitre les avancées les plus grandes en matière de médecine. Mais elle n'oublie pas non plus le côté politique (incarné par Charles Burdum), bien développé mais qui, malgré son intérêt certain, m'a moins charmé. 

En tout cas, j'ai passé un très bon moment avec cette saga culottée et piquante, avec des héroïnes au fort tempérament. Elle m'a permis d'en découvrir plus sur l'Australie et surtout, elle m'a fait découvrir (enfin) l'univers de Colleen McCullough, l'une des plus grandes auteures du XXe siècle, aux univers variés et fascinants. 

Au final, un très bon roman qui m'a fait passer d'agréables moments, et qui m'en a appris plus sur l'Australie, un pays des plus fascinants. Un roman avec 4 beaux portraits de femmes, qui ont un lointain cousinage avec les Soeurs March de Mrs Alcott., qui ont bercé mon enfance. Encore une fois, j'ai été plus que ravi de découvrir une nouvelle plume (même si celle ci s'est envolée vers les étoiles en début d'année, les mots qu'elles a écrits resteront à jamais) que je serai ravi de retrouver. Maintenant que ce premier pas a été franchi, rien ne me retient de retrouver le Père Ralph de Bricassart et la petite Meggie, en lisant "Les Oiseaux se cachent pour mourir",  pour un autre voyage vers le pays de mon enfance.

Merci à Camille et aux Editions de l'Archipel  pour la découverte de ces soeurs pas comme les autres. 

Colleen McCullough; Les Quatre filles du révérend Latimer, (Bittersweet) (traduit de l'anglais par Danièle Momont), L'Archipel, 453 pages, 2015



Slow Qui Tue #249: Sur mon épaule

Le slow qui tue de la semaine voudrait pouvoir poser sur son épaule les peines de la personne aimée.

Lena Ka: Sur mon épaule



Bonne écoute!


mercredi 21 octobre 2015

La Discothèque du 20e siècle #137

Autre tube estival de 1998, qui nous fit danser jusqu'au bout de la nuit.

Cubana: la Charanga (1998)




Toujours dans la veine cubaine, [...]  la Charanga, également lancée par Une Musique, filiale disques de TF1, qui a atteint la 13e place du Top 50 au cours d'un été résolument marqué la "salsa" piquante la plus remuante. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1998", Polygram Direct)

Bonne écoute!

dimanche 18 octobre 2015

L'affaire Caravaggio

4e de couverture: Chargé d’enquêter sur le meurtre d’un ancien diplomate reconverti dans le trafic d’art, Gabriel Allon — espion et restaurateur de tableaux à ses heures — découvre que la victime a récemment eu entre les mains un chef-d’œuvre volé une dizaine d’années auparavant, une Nativité peinte par Le Caravage. Il comprend que cette affaire, bien plus complexe qu’il ne le pensait, a de stupéfiantes ramifications financières en lien avec la situation politique explosive du Proche Orient.
De Genève à Tel-Aviv, en passant par Venise et Paris, il va tisser un piège implacable et ingénieux. Avec un double objectif : retrouver le tableau du Caravage et surtout, porter un coup fatal aux intérêts financiers de l’un des hommes les plus cruels et puissants de la planète.
Dans ce roman d’espionnage au rythme et à l’inventivité diaboliques, Daniel Silva fait émerger les enjeux de notre monde actuel. Quant à son personnage Gabriel Allon, il mérite sans conteste de figurer au Panthéon des grands agents secrets de la littérature, au côté de George Smiley, Jack Ryan, Jason Bourne et Simon Templar.


Première incursion dans le roman d'espionnage pour moi (après une tentative ratée, il y a quelques années avec un roman de Larry Collins), cette Affaire Caravaggio m'a emballée dès les premières pages, ne pouvant me défaire de sa toile tentaculaire. 

Gabriel Allon, est apparemment, l'un des héros réguliers de Daniel Silva et, j'ai senti, lors de ma lecture, que ce n'était pas la première aventure de cet héros aux allures de James Bond (après vérification, c'est la 14e). Mais cela n'est pas un problème pour comprendre le livre, qui se suffit a lui-même et qui est très compréhensible, justement parce que l'auteur fait souvent des rappels sur le passé de Gabriel. Ainsi, Gabriel est un personnage attachant, avec une substance bien définie, de par ce passé fouillé.

Ce véritable page-turner (attention, si vous commencez ce livre, vous aurez du mal a le refermer avant la fin, tellement il est addictif) est une réelle bonne surprise qui ménage le suspense et envoie des révélations à toute les pages...mais surtout, il nous emmène là où on ne s'attend pas à aller.  
Le roman, qui débute comme une simple histoire de meurtre sur une affaire de tableaux volés (ambiance "Da Vinci Code")  va se transformer en un roman d'espionnage et de politique qui va nous entraîner aux quatre coins de la planète (de Londres, à Linz (en Autriche) en passant par Tel Aviv, Paris, et Genève). J'ai été clairement bluffé par les ramifications avec l'actualité politique que l'auteur maîtrise parfaitement: il nous parle de la situation en Syrie, avec cette guerre civile, dans laquelle Gabriel va être emporté bien malgré lui, puisque son enquête sur la recherche du meurtrier de Bradshaw va le conduire jusqu''à un émissaire du président syrien. 
Je suis resté scotché à ce roman, qui ne nous perd pas dans plein d'enjeux politiques auxquels on ne comprend plus rien. (c'est un peu ce qui me faisait peur, et que j'avais testé avec "Dédale" de Larry Collins: je trouvais les romans d'espionnage trop complexes à comprendre): au contraire, Daniel Silva donne des explications claires et précises sur les enjeux, les alliances politiques, les magouilles dans les affaires du monde,  et le lecteur se surprend à découvrir ce qui se cache derrière ce miroir aux alouettes, que l'on voit de loin à la télé et auxquels on ne comprend pas tout. 
Alors, l'auteur l'explique à la fin de son roman, cette histoire est une fiction: cependant, j'ai souvent été persuadé de lire une "histoire vraie". C'est troublant. 

Pour en revenir au personnage central, Gabriel, je l'ai adoré! Ces convictions, et ces fêlures m'ont touchées. Elles font de lui un personnages aux contours remplit d'aspérité: il n'est pas lisse comme peut l'être un agent secret comme James Bond. On est touché par ses blessures et le passé que l'auteur livre tout au long du roman, m'a donné envie de découvrir ses premières aventures. 
Ce que j'ai apprécié aussi, c'est que Daniel Silva fait des résumés des différents éléments de l'intrigue, dans de cours paragraphes, au cas où le lecteur aurait oublié certains détails. J'ai trouvé cette attention bienvenue, surtout pour moi, qui ne suis pas habitué à lire de l'espionnage. 

Au final, un roman d'espionnage surprenant, qui m'a tenu en haleine de bout en bout et que j'avais du mal à lâcher. C'est un roman passionnant, à l'intrigue complexe, certes, mais que l'auteur rend facile d'accès dans sa manière de l'écrire et de la décrire. Gabriel Allon est un agent humain avec des sentiments, qui n'en font pas une simple machine: cela le rend plus proche du lecteur et on le suit, en tremblant, parfois, mais toujours avec plaisir. C'est également un roman passionnant sur le monde tel qu'il est aujourd'hui (il éclaire, par exemple,  sur la situation au Proche Orient, après le Printemps Arabe qui eut lieu en 2011), avec ses magouilles, ses enjeux politiques et ses complexités. Il démontre surtout, que l'on peut toujours en apprendre plus sur notre monde tout en se divertissant. La littérature est là pour ça aussi. 

Merci à Sibylle et aux  Editions Mosaïc pour cette captivante aventure. 




Daniel Silva: L'affaire Caravaggio, (The Heist), (traduit par Philippe Mortimer), Mosaïc, 476 pages, 2015


Slow Qui Tue #248: Sketch of love

Le slow qui tue de la semaine a un air d'opéra.

Thierry Mutin: Sketch of love


Bonne écoute!


mercredi 14 octobre 2015

La Discothèque du 20e siècle #136

En cet été 1998, il flotte dans l'air quelques notes venues tout droit de la Havane qui vous donnent envie de bouger.

Havana Delirio: Carnavalera (1998)





Ils sont deux, ils sont mignons, ils dansent comme des possédés du démon et ils jouent la carte du délire carnavalesque: aux antipodes du son authentique et "roots" du Buena Vista Social Club, ce Havana Delirio sans doute peu prisé par le régime de Fidel Castro créé la sensation dès les premiers rayons du soleil d'été. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1998", Polygram Direct)

Bonne écoute!

mardi 13 octobre 2015

Les haines en moins

4e de couverture: « Papa… J’ai toujours trouvé ce mot étrange. Ça sonne un peu comme une double détonation : « Pan Pan ! », les haines en moins… »
C’est de son lit d’hôpital que Sacha nous confie son histoire, le meilleur comme le pire… Celle d’un jeune homme ordinaire abîmé par la vie qui rencontre au hasard des rues parisiennes deux femmes : la première, patronne de bar de nuit haute en couleurs, fera de lui un fils. La seconde, jeune artiste de Montmartre, fera de lui un père. Enfin, Zadig, son fils, fera de lui un homme…
Une ode à la paternité tout en amour et en subtilité. Un magnifique premier roman d’une grande tendresse qui nous fait passer du rire aux larmes et nous hante encore longtemps une fois la dernière page tournée.


Plus je découvre les romans des éditions Daphnis et Chloé, plus, je me sens bien dans leurs univers. En tout cas, ces romans me donnent de bons et beaux moments de lecture. Il se dégage de ceux-ci une fraîcheur,  une originalité (pas forcément dans les thèmes abordés, mais dans la manière de les aborder), un style qui en font des livres à part. 

Les haines en moins, premier roman d'Eric Le Guilloux, ne déroge pas à la règle. J'ai été emballé par ce roman dès les premières pages (intrigué aussi par la première scène: Sacha se retrouve dans un lit d'hôpital, atteint d'une maladie orpheline, qui ne sera jamais nommée, autrement que comme "la saloperie" par Sacha. C'est de ce lit d'hôpital que Sacha va livrer au lecteur son histoire).

Ce roman est le touchant et vibrant portrait d'un gamin (Sacha) qui, un peu abandonné par sa famille (son père est souvent absent et les liens avec sa mère vont se déliter au fil du temps), va se construire, tout d'abord seul, puis au gré de rencontres. Des rencontres qui vont le former et le faire devenir un fils, tout d'abord, pour Françoise, la tenancière du Moulin, quand Sacha débarque à la capitale, puis, un homme par Betty, une artiste un peu déjantée, mais qui fera de lui un père, avec la naissance de son fils, Zadig.

Ce parcours initiatique, qui nous fait passer, sur près de 300 pages, de l'enfance à l'âge adulte, ne laisse pas le lecteur indifférent. J'ai souvent été ému par Sacha, son parcours; ses rencontres, mais c'est surtout sa relation avec son fils Zadig, qui m'a le plus touché: c'est une relation fusionnelle tellement forte et vibrante qu'on ne peut s'empêcher d'être empathique pour ces deux là. (d'ailleurs, la couverture du livre , illustrée par Gaëlle Leclerc retranscrit cela à merveille. On sent derrière ces jolis coups de crayons, toute la tendresse de ce père pour son fils).

Les différents portraits que brosse Eric Le Guilloux sonnent vrais: de Françoise à Betty, en passant par George, Charly, Angèle ou Max: chacun joue sa partition finement et, malgré la brièveté de leur passage, pour certains, , ils éclairent la vie de Sacha et laissent une trace indélébile dans l'esprit du lecteur.

Parfois, je me suis même dit: pourquoi l'auteur va aussi vite en passant les années? (car c'est tout de même 33 ans de la vie de Sacha qui nous ait raconté sur près de 300 pages) Tout ça parce que je me sentais tellement bien dans ce roman que je voulais qu'il continue encore. Seulement, Eric Le Guilloux a gardé l'essentiel et les moments importants, ceux qui compte vraiment, dans la vie de Sacha. C'est ce qui fait également sa force, son rythme. Il évite ainsi les longueurs, et c'est une chose assez rare dans un premier roman pour être souligné.

De plus, l'auteur n'oublie pas de surprendre son lecteur en lui lançant quelques petits bombes qui le surprennent et qui le tiennent en haleine jusqu'au final. Un final qui m'a choqué, je l'avoue. J'étais curieux de savoir comment Eric le Guilloux allait conclure son roman: je ne pensais pas que ce serait aussi violent. Cela m'a frappé comme un coup de poing que je me serai pris, par surprise, en plein dans la poitrine. C'est tout simplement grandiose.

Au final,  un roman qui touche au coeur et qui a fait vibrer ma corde sensible. Un roman sur l'enfance, le manque d'amour que l'on rattrape à bras le corps en la personne d'un enfant. Un roman sur l'amour filial où les liens du sang n'ont pas lieu d'être (on peut se choisir une famille, Sacha et Françoise en sont la preuve). Un roman vibrant sur l'amour paternel, immuable, incommensurable, comme une bouée que l'on prend pour ne pas se noyer, pour réparer les erreurs de ses propres parents. Un amour tellement fort que même la mort ne peut détruire. Un roman qui m'a fait pleurer à chaudes larmes.

Un des plus beaux romans de cette rentrée littéraire que je vous encourage à découvrir vivement.

Merci à Marie-Laure et aux Editions Daphnis et Chloé pour cette lecture, émotionnellement forte.



Eric Le Guilloux: Les haines en moins, Daphnis & Chloé Editions, 298 pages, 2015


dimanche 11 octobre 2015

Slow Qui Tue #247: Vivre pour le meilleur

Une saison des slows qui tue ne serait pas complète sans un petit Johnny, alors le slow qui tue de la semaine est très hallydayain (oui, je sais c'est pas français...et alors, ai-je envie de dire.)

Johnny Hallyday: Vivre pour le meilleur


Bonne écoute!


vendredi 9 octobre 2015

Coup de Coeur des Libraires #2: Venus d'ailleurs

4e de couverture: Ils sont arrivés à Lyon au printemps 2001. Ils ont un peu plus de vingt ans et leur voyage ressemble à celui de milliers d’autres Kosovars qui fuient la guerre: le passage clandestin des frontières, les mois d’attente poisseux dans un centre de transit avant d’obtenir le statut de réfugié... Mirko et sa sœur Simona partagent la même histoire et pourtant leur désir de France n’est pas tout à fait le même. Son intégration, Simona veut l’arracher au culot et à la volonté. Alors elle s’obstine à apprivoiser les lois du labyrinthe administratif et les raffinements de la langue. Mirko est plus sauvage. Pour lui, le français reste à distance. Il travaille sur des chantiers avant de regagner la solitude d’un foyer anonyme. Souvent, il pousse jusqu’aux lisières de la ville où il laisse sur les murs des graffs rageurs. C’est dans ces marges qu’il rencontre Agathe et tisse le début d’un amour fragile.

C'est en feuilletant le magazine "Page des Libraires" que j'ai remarqué ce roman de la rentrée littéraire. Le  hasard a voulu que celui ci soit choisi par une libraire pour ma rubrique "Coup de Coeur des Libraires". 
Cette libraire (qui souhaite rester anonyme) m'a alors parlé de ce roman comme un roman très actuel, de par son sujet, mais surtout, elle a été charmé par la poésie qui se dégageait de ce livre. 

Encore une fois, pour moi, c'est une magnfique découverte, que je n'aurai probablement pas faite, si je n'avais pas mis en place cette nouvelle rubrique (quelle belle idée tout de même) qui donne la parole et le choix aux libraires. Je me rends compte  à présent qu'il faut les écouter plus régulièrement car ils sont souvent de bon conseil et, surtout, ils nous orientent vers des romans peu médiatisés, mais qui valent mille fois le coup. 

C'est la cas pour ce roman de Paola Pigani. J'ai été époustouflé par ce petit roman, fort actuel (même si l'action se déroule en 2001, on en est plein dedans avec les migrants): l'auteur donne un visage à ces milliers de migrants qui quittent leur pays en guerre pour une vie meilleure, en suivant le parcours de deux jeunes Kosovars qui ont fuit leur pays pour se réfugier en France, à Lyon, plus précisément. Mais, surtout, elle va décrire deux parcours bien différents: Simona qui, à force de culot, va tout faire pour s'intégrer et se construire une nouvelle vie dans ce pays, en apprenant la langue, en trouvant un boulot, en faisant des rencontres...Tout le contraire de son frère Mirko, qui n'arrive pas à panser ses blessures et à oublier son pays d'origine. (C'est d'ailleurs, par ses souvenirs que la situation de son pays, le Kosovo, nous ait montré. Ces passages sont  bouleversants). La nostalgie des siens est comme une blessure béante dans son coeur, que sa main mutilée rappelle à son souvenir chaque fois qu'il la regarde. 

Alors, l'histoire du roman est toute simple (ne vous attendez pas à des aventures rocambolesques): le parcours de deux réfugiés dans leur nouveau pays, de l'arrivée grâce à des passeurs, jusqu'aux démarches administratives nombreuses auxquelles sont confrontés ces derniers pour avoir leur statut de réfugié, à l'apprentissage de la langue et aux rencontres qu'ils peuvent faire. Mais la simplicité de l'histoire est contrebalancée par la poésie qui s'en dégage.
Ce qui fait tout le charme du livre, c'est la plume merveilleuse de Paola Pigani: ila poésie qui se trouve dans ses lignes touche au coeur le lecteur que je suis. C'est d'un lyrisme fabuleux qui m'a estomaqué et bouleversé. 
Comme parfois, un exemple vaut mieux que des discours: 

Dehors, les pavés et le ciel luisent du même gris. Agathe entraîne Mirko sur les quais. Ils marchent côte à côte sans filet. De loin en loin, des débris de verre, un sac McDonald's trempé ou une canette de soda dévient leurs pas. Mirko, au fur et à mesure qu'ils longent la Saône, raconte le même souvenir. Il mime un espace entre ses bras et roule les r plus fort. On dirait qu'il essaie d'évaluer la largeur du cours d'eau, son niveau. Il s'agite, remet d l'ordre dans les images qu'il vient de livrer à la jeune femme au café. 
[...]
Seul le mouvement de l'eau existe. Ils s'éloignent. La Saône n'est plus qu'un alibi pour rester côte à côte alors que le soleil est déjà tombé très bas derrière Saint Georges. 
Ils se quittent sous une colonne Morris. Mirko prend les deux mains d'Agathe, les secoue comme un vêtement trempé avant de les lâcher. Elle relève le col de son pull sur sa bouche où se perd un sourire triste qu'il ne voit pas. Il lâche un au revoir à peine audible. (P. 89/90)

J'ai été charmé et ému par cette plume qui m'a fait aimer les personnages et mieux comprendre leur vie. 

Au final, un roman très humble, très beau, d'une poésie incroyable, qui donne un visage humain à ces milliers de migrants qui fuient leur pays pour un monde meilleur. Un roman fort de la  rentrée littéraire que je vous encourage très fortement à lire. Comme moi, j'espère, vous serez ému et bouleversé par le parcours de ce frère (Mirko) et de cette soeur (Simona) qui, chacun, vivent l'exil différemment. 
Une découverte et une lecture bouleversante et merveilleuse qui restent encore ancré en nous, même une fois le livre refermé. 

Merci à la libraire pour ce coup de coeur, qui fut un moment fort de lecture pour moi: une très belle aventure. 


Paola Pigani: Venus d'ailleurs, Liana Levi, 171 pages, 2015.




jeudi 8 octobre 2015

Pastorale américaine

4e de couverture: Après trente-six ans, Zuckerman l'écrivain retrouve Seymour Levov dit «le Suédois», l'athlète fétiche de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l'invincible, le généreux, l'idole des années de guerre, le petit-fils d'immigrés juifs devenu un Américain plus vrai que nature.
Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d'érables centenaires : la pastorale américaine.
Mais la photo est incomplète, car, hors champ, il y a Merry, la fille rebelle. Et avec elle surgit dans cet enclos idyllique le spectre d'une autre Amérique, en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang...

Philip Roth fait partie de ces grands auteurs américains (et new -yorkais) comme McInnerney ou McCann (même si lui est d'origine irlandaise) que j'avais envie de lire. 
Sauf que j'ai mis le temps pour sortir de ma PAL cette Pastorale américaine (merci la Book Jar car, sans elle, je pense que le livre aurait traîner encore quelques années dans ma bibliothèque sans être lu). 

Je ressors de ma lecture quelque peu mitigé. 
Déjà, le début du roman m'a un peu déstabilisé, pour ne pas dire ennuyé. Le narrateur Zuckermann, nous parle de Seymour Levov, surnommé "Le Suédois", à travers ses souvenirs à lui et ses retrouvailles avec le dit Seymour lors d'un dîner en 1995. Ouais, bof. Pas trop génial et tout simplement parce que l'auteur nous englue dans de nombreux détails que j'ai eu du mal à assimiler. 

En fait, le roman prend de l'intérêt à partir de la 2e partie (La chute), qui nous raconte le parcours de Merry, la fille de Seymour, jeune fille mal dans sa peau à cause d'un bégaiement qui la paralyse. On est alors plongé en plein dans les années 60, les émeutes raciales qui font rage, les manifestations et les attentats contre la guerre du Vietnam, Angela Davis et j'en passe (car je n'ai pas tout retenu). Cette partie là a été ma préférée du roman: l'auteur lance enfin son histoire (après avoir présenté les différents protagonistes dans une première partie trop longue à mon goût (163 pages tout de même)) et nous présente une Amérique en plein chaos et surtout deux visions opposées de cette Amérique: celle de Seymour, jeune juif, très apprécié au lycée pour ses qualités sportives et qui reprendra l'usine de tannerie familiale (c'est le rêve américain par excellence: la famille juive (mais qui aurait pu être d'une autre religion)  partie de rien et qui s'est forgée une place au soleil, à force de ténacité et de travail et qui a réussit) et celle de Merry, pleine de rébellion, en butte avec cette société et sa famille qui la dégoûte, et qui va aller jusqu'à commettre un attentat pour asseoir ses positions: après cet attentat contre la Poste de sa ville, elle va entrer dans la clandestinité, qui précipitera sa chute, ainsi que celle de sa famille. 

Par certains côtés, c'est un roman qui nous happe quand il parle de cette Amérique des Sixties, qui a connu des conflits intérieurs (les émeutes raciales) et extérieures (la guerre du Vietnam), de cette révolte qui bouillonne en Merry et que le lecteur peut essayer de comprendre, mais c'est également un roman qui nous ennuie par ses digressions. Car, voilà où le bât blesse ici: l'auteur n'arrête pas de changer d'histoire, dans un même chapitre (par exemple, il va passer de Seymour, qui recherche sa fille Merry et, paf, il nous parle de Dawn, la mère et de son parcours de Reine de beauté (Dawn a été élu Miss New Jersey 1949), comme ça, sans transition). Par ce procédé, j'ai été inondé de beaucoup trop d'informations qui m'ont perdu et bien souvent, ce procédé m'a lassé... Mais surtout, je n'ai pas compris pourquoi Philip Roth a eu besoin de ressortir Zuckerman (qui est l'un de ses héros réguliers) pour nous présenter Seymour Levov, alias "Le Suedois", véritable héros de ce roman. Surtout que Zuckerman n'apparaît plus après cette longue première partie. (C'est comme si Philip Roth avait besoin de Zuckerman pour trouver l'idée d'un roman (un peu comme Francis Veber et son "François Pignon", personnage apparaissant dans beaucoup de films du réalisateur (je sais que la comparaison est hasardeuse, mais cela m'a donné la même impression). C'est bien dommage, car cela peut être un frein pour la lecture de ce roman. Si on accroche pas à cette première partie, on peut être tenté d'abandonné. Heureusement que je me suis accroché, car le roman devient intéressant à partir de  sa 2e partie. 

Au final, un roman qui m'a laissé un sentiment mitigé. J'ai aimé redécouvrir cette Amérique des Sixties qui me fascine toujours autant, avec une vision de l'Amérique un peu égratignée et remise en question, mais ma lecture a été gênée par les digressions trop nombreuses de l'auteur, qui passe d'une histoire à l'autre, sans transition, dans un même chapitre, voire, paragraphe. Toutefois, pour ma culture littéraire personnelle, je suis ravi d'avoir découvert la "plume" de Philip Roth, même si le résultat n'est pas celui que j'escomptais. 

Philip Roth: Pastorale américaine (American Pastoral), (traduit par Josée Kamoun), Folio, 580 pages, 1999


mercredi 7 octobre 2015

La Discothèque du 20e siècle #135

En 1992, un chanteur canadien débarque en France avec une chanson très cash.

Luc de Larochelière: Cash City (1992)




Révélation du festival de Granby au Québec en 1986, ce n'est qu'en janvier 1992 que la France succombe au charme et à l'énergie de cet éminent représentant de la nouvelle génération de la chanson québécoise, celle qui nous a aussi offert Jean Leloup, Eric Lapointe, Daniel Bélanger et Kévin Parent. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1992", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 4 octobre 2015

Slow Qui Tue #246: Words

Le slow qui tue de la semaine voudrait trouver les mots pour s'excuser.

The Christians: Words


Bonne écoute!


vendredi 2 octobre 2015

Descente en librairie #60

Au mois de septembre, 14 livres ont rejoint ma PAL.

05/09


Un roman dont le résumé m'interpellait: Deux jeunes filles vont braver leur entourage respectif pour vivre librement

Les filles sont faites pour se marier… Les Noirs et les Blancs ne doivent pas se mélanger… Une fille ne doit pas embrasser une autre fille… Linda ne doit pas aimer Sarah.
Rien que des mensonges?
Rien que ce petit résumé là me faisait envie, donc, j'ai dit banco! J'ai hâte de le lire! 





Une enquête trépidante qui se déroule dans le monde de l'art et qui nous fait voyager autour du globe, cela m'intéresse grandement. J'aime lire des thrillers de ce genre parfois. 









(Reçu dans ma BAL)

Un roman des plus actuels puisqu'il parle de deux immigrés kosovars qui arrive à Lyon au printemps 2001. L'un va vouloir s'intégrer à tout prix et va y arriver tandis que le 2e a du mal a oublier d'où il vient. 
Un roman que j'avais remarqué dans un magazine et qui me faisait de l'oeil. 
Je suis donc ravi qu'il est rejoint ma PAL grâce aux "coups de coeur des libraires" (car oui, c'est ce 2e livre qui sera prévu pour cette nouvelle rubrique). 
Il sera probablement ma prochaine lecture. 






(Achat en librairie)

10/09


Une belle surprise trouvée dans ma BAL et dont je trouve encore une fois la couverture superbe. Un roman sur l'enfance, Montmartre. Pour moi, il ne m'en faut pas plus pour être conquis. Un roman que j'ai aussi hâte de lire. 









(Reçu dans la BAL)

15/09


Un polar qui se passe en Caroline du Sud, ce me semble (en tout cas, cela parle de bayou), une enquête tortueuse. Un petit suspense comme ça, moi, je suis preneur. Surtout, j'ai été étonné qu'il soit publié chez Mosaïc. Mais, bon, même si cette maison d'édition fait partie d'Harlequin (le Roi de la romance), j'ai l'impression qu'elle se diversifie bien avec cette nouvelle maison d'édition Mosaïc. 
En tout cas, je demande à lire, donc, j'ai craqué...encore une fois. 






19/09

Et un "Oates" de plus, un! Un petit conte gothique, en plus, ça ne se refuse pas! 












J'avais repéré ce livre lors de sa sortie en grand format qui me faisait très envie. Mon envie s'est confirmé quand j'ai lu "Le Puits d'Anita", une nouvelle de Tristan Garcia, lu en ebook, il y a presque deux ans. Quand j'ai vu ce Faber en poche et d'occasion, par dessus le marché, je n'ai pas hésité. 

Petit aparté: le dernier roman de l'auteur "7", me fait aussi envie. A retenir dans un coin d ma petite tête. 






(Achat Gibert)

25/09

La chance est avec moi! J'avais repéré ce livre (sortie en avant première chez "France Loisirs", je tiens à le préciser) chez France Loisirs (donc!) et il me tentait bien. J'avais envie d'en savoir plus sur ces trains qui, dans les années 20, emmenait des orphelins sur les rails, vers l'Ouest. 
Quand j'ai reçu le programme des prochaines parutions chez Belfond, j'ai alors remarqué que ce titre allait sortir chez eux. Comme je sais que Brigitte me connait bien, j'étais pratiquement sûr qu'elle allait me l'envoyer. C'est pourquoi, je n'ai pas craquer chez France Loisirs. 
J'ai donc bien fait puisqu'il est arrivé chez moi. Merci encore Brigitte pour cette belle "surprise". 
Il est en librairie depuis le 1er octobre 2015. 


(Reçu dans la BAL)

26/09

Comme les deux premiers titres de la collection "Slash" de chez Milady ont été une belle surprise, je continue l'aventure et ma découverte de ce genre. J'espère qu'il me plaira autant que les précédents. 










(Achat Fnac)

Après une discussion passionnante avec ma libraire préférée (qui m'avait conseillé le très beau roman de Mathieu Bélézi Un faux pas dans la vie d'Emma Picard que je vous recommande chaudement à mon tour) sur les personnes qui ne lisent qu'un seul genre et les autres qui passent allègrement d'un genre à un autre, entre deux lectures; ma libraire préférée m'a alors conseillé (ben oui, je ne me contente pas seulement de ses conseils pour "Les Coup de Coeurs Libraires") deux romans "Les 15 premières vies d'Harry August" de Claire North, qui m'a l'air passionnant; et "Black Out" et "All Clear" diptyque de Connie Willis qui se déroule lors de la seconde guerre mondiale à Londres. Tous deux parlent également de voyage temporel. Elle m'a alors expliqué que Connie Willis avait écrit avant ce diptyque "Le Grand livre" et "Sans parler du chien", qui eux, parlent de voyage temporel. L'un se déroule au Moyen Âge et l'autre, j'ai oublié. 
Les livres peuvent se lire indépendamment, mais voilà, en cherchant "Black Out", je tombe sur cette belle édition de chez J'ai Lu, qui regroupe "Le Grand livre" et Sans parler du chien". De plus, il était d'occasion (pour tout vous dire, j'ai fait une affaire puisque j'ai fait une économie de 10€ sur le prix initial. 
En tout cas, il est très joli dans la Bibliothèque. Et je suis curieux de me plonger dans ce livre....un jour (!!!)

(Achat Gibert)

27/09


Le week-end dernier, c'était la Braderie Emmaüs, dans ma petite ville. Comme à chaque fois, je vais y faire un petit tour pour essayer de glaner quelques petits livres. (on en a jamais assez). 
C'est grâce à Karine du blog Mon coin lecture, qui, dans une vidéo a fait son Top 5 des livres se passant dans une école que ce livre a rejoint ma PAL. J'en entend parler depuis longtemps, mais je n'avais jamais sauter le pas de l'achat. 
Dès que je l'ai vu, j'ai pensé à Karine, et je me suis dit que c'était l'occasion (et une belle croyez moi). Maintenant, il ne me reste plus qu'à le lire...un jour (!!!)






Enfin, j'ai trouvé le 3e et dernier tome de la saga de Doris Lessing "Les enfants de la violence". Les deux premiers tomes dorment dans ma PAL depuis plus de 15 ans, tout ça parce que je ne voulais pas la lire avant d'avoir trouvé ce 3e tome. (Alors, je sais que le livre a été réédité depuis, mais je voulais la trouver dans la même édition que les deux premiers pour une histoire d’homogénéité, dans la bibliothèque mais aussi parce que j'avais peur que le découpage du livre ne soit pas le même (car parfois les éditions peuvent différer°. Enfin, bref, j'ai réussi a trouver ce 3e tome! Cela a du bon, les brocantes et braderie. On peut y faire de belles trouvailles. Et je vais pouvoir la lire jusqu'au bout sans peur de ne jamais lire la fin. Youpi!





Dès que j'ai vu la couverture, je savais que ce livre avait été adapté en film. Ce livre raconte l'histoire amoureuse entre Nora Carrington, jeune peintre fantaisiste de 22 ans et Lytton Strachey, écrivain homosexuel qui a fait scandale en attaquant avec virulence l'hypocrisie de l'Angleterre victorienne. STOP! n'allons pas plus loin. Je suis déjà convaincu. Voilà pourquoi j'ai sauté dessus. En plus il y a aussi évoqué le nom de Virginia Woolf. N'en jeter plus, la cour est pleine! 
En revanche, ce que je trouve étrange, c'est le choix du titre de l'auteur et du traducteur: en effet, Michael Holroyd a choisi de mettre en avant l'écrivain puisque le titre original est "Lytton Strachey". En revanche, le traducteur, Guillaume Villeneuve a choisi de focaliser l'attention du lecteur sur la jeune peintre Nora, en titrant "Carrington". Je serai curieux de connaitre la raison de ce choix. 
Enfin, pour conclure, encore une belle découverte dans cette braderie. 


Un petit roman que j'avais envie de découvrir aussi pour son humour anglais. Donc, j'ai sauté sur l'occasion. 










Ces 4 livres m'ont coûté la modique somme de 2.50€. Donc, une belle affaire. De plus, j'arrive à me restreindre et à ne pas sauté sur tous les livres qui s'y trouvent. Il faut savoir raison garder et ne se contenter que des livres qui nous font vraiment envie. Par contre, je suis plus que déçu. C'est la 3 braderie que je fais et je n'y trouve plus un seul "Angélique". Moi compte sur les braderies de ce genre pour compléter ma collection (il me manque 5 tomes, je crois pour avoir la collection complète), je ne suis que frustration. J'espère, soit, les trouver un jour lors de brocantes ou braderie, soit que les éditions l'Archipel continue leur opération de réédition de la saga "Angélique". Je croise les doigts.

(Achat Braderie "Emmaüs")

Au mois prochain, pour les nouveaux arrivés dans ma PAL (oui, il y en aura. Pour tout vous dire, il y en a déjà et on est que le 2 octobre!)