mercredi 28 mars 2018

La Discothèque du 20e siècle #262

En 1965, le couple Sonny & Cher nous offrait leur plus grand tube.

Sonny & Cher: I got you babe (1965)


Sonny (compositeur) et Cher (choriste) décident de tenter leur chance comme interprètes au milieu des années 60. Heureuse initiative puisque I got you babe, qui atteint la première place des hit-parades en juillet 1965, est devenu un des symboles de la culture pop. Un statut flatteur qui s'explique par la voix grave de Cher, mais aussi par la ligne répétitive du hautbois en arrière plan. (Source: Fascicule "Mes Soirées 60's n°1", Universal Collections)

Bonne écoute!


lundi 26 mars 2018

Fausses promesses

4e de couverture: Il s’en passe de belles à Promise Falls, charmante bourgade de trente-six mille âmes. Des agressions répétées sur le campus, un nourrisson kidnappé par un « ange », une femme sauvagement assassinée dans sa cuisine. Et vingt-trois écureuils retrouvés pendus à la grille du parc. Ce coin paumé des États-Unis serait-il devenu un lieu de rendez-vous incontournable pour les esprits dérangés ?
C’est bien ce qui affole le débonnaire inspecteur Barry Duckworth, dont la pression artérielle ne cesse de grimper : quel genre de psychopathe aurait pris ses quartiers en ville ? Y a-t-il seulement un lien entre tous ces faits divers ?

La chasse au crime commence. Aidé de David Harwood, père de famille déprimé et journaliste au chômage, Duckworth se lance dans une déroutante enquête, qui ne tarde pas à virer au cauchemar.
Qui a dit que Promise Falls était une petite ville tranquille ?


Première incursion dans l'univers de Linwood Barclay, avec ce Fausses Promesses, et je dois dire que je suis satisfait dans l'ensemble. 

Fausses promesses est le premier volet d'une trilogie que l'auteur consacre à Promise Falls, ville imaginaire où se déroule certains de ces livres (en tout cas, c'est ce que j'ai cru comprendre en lisant celui ci.) 
Car, comme beaucoup d'auteurs de polars, Linwood Barclay reprend certains personnages d'anciens romans, comme ici David Harwood que les lecteurs fidèles de Linwood Barclay avait déjà croisé dans Ne la quitte pas des yeux. 
Alors, je vous rassure tout de suite, il n'est pas nécessaire d'avoir lu les autres livres de l'auteur pour lire celui ci, car les références sont vraiment anecdotiques et ne concernent que des personnages, parfois secondaires. Vous pouvez lire celui là sans crainte. 

Je dois dire que j'ai vraiment apprécié ce premier volet. Il se lit a cent à l'heure, aidé en cela par la plume nerveuse et efficace de l'auteur, qui n'hésite pas à nous donner d’innombrables éléments et des intrigues à la pelle, accompagné par une multitudes de personnages (peut être un peu trop d'ailleurs car à un moment, je ne savais plus qui était certains protagonistes. Mais bon, c'est le propre d'une ville qui compte plus de 30 000 âmes). 

L'auteur à vraiment le chic pour nous "donner à manger" niveau intrigue. Chaque chapitre regorge d'indices, de nouvelles intrigues, de nouveaux éléments. Pas moins de 3 intrigues se dégage dans ce premier volet (sans parler des petites sous intrigues, qui seront probablement développé dans les autres volets): la découverte d'un bébé chez Marla Pickens, cousine de David Harwood, qui dit que c'est un ange qui le  lui a donné. La découverte du cadavre de la mère du bébé. Mais aussi la découverte de 23 écureuils accroché à la grille du parc, et une agression pour viols de trois étudiantes au Collège Tackeray. 
N'en jetez plus, la cour est pleine! Alors, on pourrait croire que l'auteur en fait trop et ne va pas suivre son propre fil, sauf que, pas du tout, il sait très bien où il va et il emmène le lecteur dans une lecture effrénée dont celui ci  a bien du mal a se défaire. C'est bien simple, j'ai été soufflé à chaque chapitre, au début, me disant: "quoi, encore ça...et puis ça...et encore ça... et tout ça en une seule journée. Ouais, ben il fait pas bon vivre à Promise Falls, je vous le dis". 

Alors, l'auteur à l'art du suspense, c'est indéniable, sauf que dans sa deuxième partie (où de nouveaux personnages font leurs apparitions, comme si ils n'étaient pas déjà  assez nombreux), l'auteur va se recentrer sur l'intrigue "Rosemary Gaynor", son meurtre, et la disparition de son bébé...laissant de côté les autres intrigues. Et c'est là où je trouve que l'auteur a choisi une intrigue un peu classique concernant Rosemary Gaynor, car, même moi qui ne lit pas beaucoup de thrillers/polars, j'ai deviné beaucoup de choses avant de les voir venir. Cela n'a pourtant pas gêné ma lecture, car j'ai continué avec plaisir. Mais autant dire que pour les habitués du polar, cette intrigue là sera du déjà vu. Alors, c'est efficace mais pas neuf. Comme le fait que l'histoire soit vu du point de vue d'un personnage pour certains chapitres, et ici, le perso en question, c'est David. Eh bien, je dois dire que c'est bien pensé de la part de l'auteur, car  c'est sa propre famille de David qui est impliqué dans l'intrigue "principale" de ce premier volet, par l'intermédiaire de sa cousine, Marla (qui m'a beaucoup touché, je l'avoue). 

Sauf que, plus j'avançais dans le roman, plus je voyais les pages s'amenuiser dans le sens de lecture, et plus je me demandais ce qu'il allait advenir des autres intrigues (que l'auteur a voulu légions dans ce roman, je le rappelle): celle des agressions au collège et celle des écureuils...sans parler des autres sous intrigues. Et plus je m'approchais de la fin, plus je me disais que ces intrigues là allaient trouver leur conclusion dans le 2e ou 3e volet de cette Trilogie. 

Au vu de la fin, qui m'a laissé sur un cri de désespoir devant ce cliffhanger de frustration, j'avais vu juste et je n'ai qu'une hâte, c'est de savoir ce qui va encore se dérouler à Promise Falls. 

Au final, un polar de facture classique mais efficace, que j'ai dévoré rapidement tellement il est addictif. Les personnages sont bien dessiné et on se sent proches d'eux comme David, Marla ou l'inspecteur Duckworth. Il y a un peu une ambiance malsaine qui plane sur Promise Falls, mais c'est tout de même agréable de suivre les péripéties de cette bourgade américaine. Avec une fin qui vous laisse un goût d'inachevée qui vous ferait pleurer...en ayant hâte de retourner à Promise Falls, pour voir quel mal s'y tapi encore dans l'ombre. 

Merci aux Editions Belfond pour cette découverte. 

Linwood Barclay: Fausses Promesses, (Broken Promise), Belfond, 505 pages, 2018


dimanche 25 mars 2018

Slow Qui Tue #358: Lily was here

Le slow qui tue de la semaine a un saxo qui vous envoûte dès les premières notes.

Dave Stewart: Lily was here



Bonne écoute!


vendredi 23 mars 2018

Les Folles Années Tome 1 (Les Héritiers)

4e de couverture: 1919. Comme le reste du monde, Québec émerge de la grippe espagnole et du ralentissement économique dû à la fin de la guerre. De celle-ci, Mathieu est revenu profondément transformé. Sa famille s'inquiète pour lui, et sa fiancée, Françoise, sur l'avenir de leur relation. Marie continue à diriger de main de maître les destinées de sa boutique, mais devra faire un choix important concernant sa relation avec Paul Dubuc. Quant à Thalie, son combat contre la grippe espagnole n'a fait que la conforter dans ses aspirations. Du côté de l'autre famille Picard, dont Édouard est dorénavant le chef, elle cherche encore à se remettre de la disparition de Thomas, qui laisse un vide énorme. 

Risque de Spoilers sur la Saga précédente: "Les Portes de Québec". 

Rappelez-vous, il y a 4 ans, je découvrais la saga de Jean-Pierre Charland Les Portes de Québec, qui m'avait accompagné tout au long de l'année. 
En lisant le dernier tome de la saga, j'avais appris que l'auteur lui avait donné une suite: "Les Folles Années" (une nouvelle saga en 4 tomes). 
c'est donc 4 ans plus tard, que j'ai décidé de retrouver les familles Picard, au rythme des saisons. 

Avant d'aller plus avant, je préfère le rappeler encore une fois: ceci est une suite de saga (même si c'est un tome 1): pour pouvoir la comprendre et l'apprécier à sa juste valeur, il vaut mieux avoir lu avant les 4 tomes de la saga "Les Portes de Québec" , car le tome 1 des Folles Années, reprend là où le 4e tome des "Portes de Québec" (La Mort bleue) s'était arrêté. 

Quel bonheur se fut pour moi de retrouver ces chers personnages que j'aime de tout mon coeur et que j'avais laissé le coeur un peu lourd, en décembre 2015. Honnêtement, en commençant la lecture, j'ai été de suite happé dans l'histoire, comme si j'avais fini "Les Portes de Québec" hier. 
Ce fut un véritable plaisir de retrouver Mathieu, Thalie, Marie et tous les autres. Surtout que l'auteur va se focaliser sur la famille de Marie et Alfred Picard, (ma famille préférée) au détriment de celle de Thomas Picard, et qui concerne Edouard et Eugénie.  Que du bonheur, donc. 

Que vous dire, au risque de me répéter avec mes avis sur la saga "Les Portes de Québec": l'auteur utilise le même schéma que sa saga précédente, en mélangeant la petite et la grande Histoire, en incorporant des personnages historiques à ses personnages fictifs, comme Ernest Lapointe, député de Kamouraska en 1904, ou Armand Lavergne, Avocat et député à l'Assemblée législative et à la Chambre des Communes (et qui est une connaissance d'Edouard Picard). Il est d'ailleurs encore une fois, question de politique puisqu'à la mort de Wilfrid Laurier en 1919, les québécois vont devoir élire un nouveau député pour le comté de Québec Est. Alors, même si c'est passionnant, je dois dire que ces élections m'ont un peu perdu (n'y connaissant pas grand chose en politique). L'auteur à toutefois le talent de mêler ça à son histoire sans que cela paraissent contraignant et rébarbatif. 

Alors, je vous l'accorde, il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome. Mais il faut le prendre comme un tome de transition: il nous raconte l'immédiate après-guerre, avec le retour des soldats, comme Mathieu, traumatisés par ce qu'ils ont vécu. Puis, il y eu l'épisode de la Grippe Espagnole (évoqué dans le tome 4 des "Portes de Québec") qui fit plusieurs victimes dont Thomas Picard. Edouard va devoir alors faire face à ce deuil en prenant en charge le magasin PICARD, et sa mère adoptive, Elizabeth, jeune veuve de 40 ans qui décide de quitter la maison familiale pour se lancer dans un projet d'envergure. 
Mais c'est plus vers Marie, qui voit aussi des changements dans sa vie amoureuse avec Paul, ou Mathieu, qui doit refaire sa vie après la guerre, que Jean-Pierre Charland va se focaliser (pour mon plus grand bonheur car Mathieu est l'un de mes persos préférés), laissant de côté Edouard (qui n’apparaît quasiment que pour le côté politique du roman) ou Eugénie (toujours égale à elle-même, c'est à dire aussi garce et qui m'a autant exaspéré que dans la saga précédente) qui se plait à rendre la vie de son mari impossible. 
Mais ce moment de transition ne m'a pas déplu car j'aime déjà ces personnages familiers, et je suis bien en leur compagnie. Puis, ce moment de repos fut salutaire avant un tome 2 qui s'annonce palpitant avec une affaire qui défraya la chronique en 1920, "L'affaire Aurore Gagnon". Où quand la fiction rencontre le réel. 

Au final, un retour au Québec et des retrouvailles avec les Picard réussit, qui m'a emporté dès la première page et que je n'ai pas pu lâcher avant la fin. J'ai lu les presque 600 pages en deux jours, c'est vous dire mon intérêt et mon amour pour cette saga. Une saga qui démarre doucement, avec ce tome de transition, mais qui passe rapidement tout de même grâce à des personnages auxquels le lecteur est déjà attachés, pour les avoir rencontré dans la saga "Les Portes de Québec". Un premier tome tranquille qui promet un 2nd tome très haletant et que j'ai hâte de découvrir, en juin de cette année. Vivement l'été! 

Jean-Pierre Charland: Les Folles Années Tome 1 (Les Héritiers), France Loisirs, 597 pages, 2010




mercredi 21 mars 2018

Les Limbes

4e de couverture: Vietnam, 1970. James Hawkins est une jeune recrue. Durant un assaut, il prend une balle dans la tête et croit mourir. Après un mois de coma, et tandis qu’il essaie de se rétablir dans un hôpital de Saigon, il découvre que quelque chose s’est éveillé en lui. Ses nuits deviennent des épreuves, son sommeil et ses rêves ne lui appartiennent plus. Désormais, lorsqu’il dort, il visite les songes des autres… Seuls les médicaments l’empêchent de rêver. Un an plus tard, un ancien frère d’armes, Nate Irving, vient frapper à sa porte. Il est venu le chercher pour participer à un projet secret : les Limbes. Direction une base perdue au fin fond de l’Alaska pour une aventure aux frontières de la peur et de la folie, une aventure qui les entraînera au cœur des rêves pour percer le mystère des Limbes. 
« Nous sommes des pionniers, des aventuriers d’un genre nouveau. Le rêve, c’est la dernière frontière. L’homme a conquis la mer, la terre, l’espace… et maintenant, enfin, il conquiert son propre esprit. Il lui aura fallu des milliers d’années pour comprendre que les plus grands mystères ne se cachaient pas dans les profondeurs des océans, ou aux confins de l’univers mais bien au cœur de son être. » 

Les Editions De Saxus (toute nouvelle maison d'édition) démarre fort avec ce premier titre: Les Limbes d'Olivier Bal.

Voilà un roman qui va vous transporter très loin dans le rêve, mais aussi dans l'horreur. Véritable Page turner, Les limbes suit James, un jeune homme qui, lors d'un assaut au Vietnam va recevoir une balle en pleine tête. Il pense mourir, mais  voilà qu'il se réveille après un mois de coma, en ayant vécu une expérience inhabituelle. Quelques mois plus tard, il est convaincu par un ancien camarade, Nate, de venir participer au projet "Limbes", qui s'intéresse au monde des rêves. Il accepte, sauf qu'il ne sait pas ce qui l'attend. 

Honnêtement, dès la première page tournée, on est pris au piège par l'auteur, qui, par un style nerveux et bien mené, nous rend accroc au point qu'on ne peut pas lâcher ce livre avant la fin. C'est bien simple, je l'ai dévoré en une journée, ne pouvant pas le lâcher. 
L'histoire est complètement hallucinante, oscillant entre thriller, fantastique, horreur, aussi. On ne sait jamais où Olivier Bal va nous emmener, et cela va aller très loin. Bon, j'avoue que certaines scènes m'ont laissé pantois et un peu dégoûté, surtout vers la fin. Il faut avoir le coeur bien accroché, mais j'ai été tellement accroc que je continuais pour avoir le fin mot de l'histoire. 
Ce livre est construit et écrit comme un véritable film. J'étais scotché à lui, comme je le suis à un écran. C'est clairement du cinéma sur papier, hyper efficace et qui fait passer un super bon moment. 

L'auteur réussit à nous emmener dans le monde des rêves, en donnant une explication historique à tout ça, même si celles ci est beaucoup teintée de légende. En fait, ce roman m'a fait penser à certains films comme "Alien", "L'expérience interdite", et même à un épisode d'X Files "Projet Arctique" (épisode 8 de la saison 1). Il y a un peu de tout ça dans ce roman. 

Et puis, il y a la fin. Alors, même si je voyais où l'auteur nous emmenait inéluctablement, je dois dire qu'il m'a surpris avec cette petite révélation finale, qui fait de cette fin,  une fin totalement ouverte. Enfin, je l'ai ressenti comme ça en  tout cas. 

Au final, un huis clos addictif qui va vous glacer, (dans les deux sens du terme, puisque l'action se déroule en Alaska) et que vous ne pourrez pas lâcher avant la fin. J'ai été complètement transporté par ce livre, qui va crescendo vers l'horreur, faisant monter l'adrénaline du lecteur progressivement. Je vous le dis, ce roman, c'est une nuit blanche assurée. 

Merci aux Editions de Saxus pour cette découverte glaçante. 

Olivier Bal: Les Limbes, Editions de Saxus, 403 pages


La Discothèque du 20e siècle #261

En 1965, le roi de la Soul, Mr Dynamite nous livre l'un de ses plus grands succès.

James Brown: I got you (I feel good) (1965)


Voici Mr Dynamite avec l'un des morceaux les plus célèbres de son répertoire, d'autant que I got you (I feel good) et Papa's got a brand new bag sorti la même année, peuvent à juste titre être considérés comme les deux premiers titres 100% funk de l'histoire de la musique (autrement dit, tous les instruments sont utilisés d'un point de vue strictement rythmique. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1965", Polygram Direct)

Bonne écoute!


lundi 19 mars 2018

Les derniers jours de nos pères

4e de couverture: Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill a une idée qui va changer le cours de la guerre: créer une branche noire des services secrets, le Special Operation Executive (SOE), chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies et dont les membres seraient issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-cinq ans après les faits, Les Derniers Jours de nos pères est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.

Le succès que connait Joël Dicker depuis quelques années, est venu, avec son 2e roman "La Vérité sur l'affaire Harry Québert". Un roman que beaucoup de monde à lu, sauf moi (et ce n'est pas faute de l'avoir puisqu'il traîne dans ma PAL depuis quelques temps). 
Sauf que parfois, j'aime bien lire les livres d'un auteur dans l'ordre chronologique d'écriture. C'est pourquoi, je me suis procuré son premier roman "Les derniers jours de nos pères, reparu en poche, après le succès de ses deux romans suivants. Et je l'ai ressorti à l'occasion de la sortie du 4e roman de Joël Dicker. 
En fait, je voulais savoir pourquoi ce livre était passé inaperçu. Et je pense l'avoir compris en le lisant. 
Le sujet est des plus intéressants: l''auteur raconte la naissance des services secrets anglais mis en place par Churchill au début de la 2nde guerre mondiale, et tout ça, à travers la Section française (section F) et certains de ses agents tels que Pal, Gros, Laura, Claude, Stanislas et quelques autres. 
Ce n'est pas un roman dénué d'intérêt, pour celui qui, comme moi s'intéresse à cette période, surtout que ce prisme des services britanniques et de ses agents secrets, n'a pas souvent croisé ma route, je l'avoue. L'auteur maîtrise assez bien son histoire qui n'est pas dénué de rebondissements qui peuvent tenir en haleine. 
Oui, mais voilà, si la première partie concernant l'entrainement en Angleterre de ces français, comme Pal, Gros et consort est bien menée et fait qu'on commence un peu à s'attacher à eux, toute la partie espionnage, résistance en France m'a paru un peu brouillonne et moins fouillé au niveau des caractères des personnages. Et puis, ceux ci, comme Pal, font des choses stupides qui font que je n'ai pu être qu'exaspéré par cela. 
l'auteur survole trop à mon avis, la partie "résistance" du roman, préférant se focaliser sur des choses intimes sur les personnages, ce qui est dommage, je trouve, car cela rend le tout un peu futile, au final. 
Un autre point qui a fait que je n'ai pas pu apprécier ce roman comme je le voulais, c'est que le style n'était pas maîtrisé (attention cela se lit bien, mais on sent que l'auteur se cherche), faisant que le style est un peu balbutiant. Mais je le comprend parfaitement, l'auteur était jeune et c'est un premier roman, donc, il se cherchait encore stylistiquement parlant. Voilà pourquoi, je suis allé au bout. Pour l'histoire d'abord, qui se tient à peu près jusqu'au bout malgré la futilité de certaines actions, et pour la période évoquée. 

Au final, un premier roman au style balbutiant, qui, m'a tenu jusqu'au bout pour la période évoquée (la Seconde Guerre mondiale à travers les services secrets britanniques) mais qui pêche parfois par certaines absurdités dans les actions des personnages. Des Personnages qui  manquaient de profondeurs, en survolant même certains comme Stanislas ou Claude, par exemple.. Ce n'est pas totalement mauvais, mais pas un grand livre non plus. Mais cela ne m'empêchera pas de lire un autre Joël Dicker, (parce que son 2e livre est déjà dans ma PAL) pour voir l'évolution de cet écrivain au succès grandissant. 

Joël Dicker: Les derniers jours de nos pères, De Fallois poche, 450 pages, 2012/2015 (pour l'édition poche)




dimanche 18 mars 2018

Slow Qui Tue #357: Je m'envole

Le slow qui tue de la semaine voudrait crier sa liberté.

Charts: Je m'envole



Bonne écoute!


jeudi 15 mars 2018

Les beignets sur la plage

4e de couverture: Julien a quarante-quatre ans. Le premier souvenir de sa vie est une plage, un joyeux brouhaha d’enfants, la mer et la saveur sucrée des beignets. Sans qu’il en ait conscience, ce premier souvenir va constituer une toile de fond omniprésente dans sa vie. Il le mènera irrésistiblement vers la liberté. Miné depuis vingt ans par son quotidien routinier de juriste, dans une filiale d’une grande banque française, Julien est également malheureux dans son couple avec Sophie, une jeune serveuse de vingt-sept ans. Observateur éclairé de notre société, sur laquelle il pose un regard à la fois ironique et désabusé, Julien brosse en outre une fresque de personnages qui croisent son chemin de manière durable ou fugace. Ces personnages, et les événements qu’il partagera avec eux, traceront peu à peu son chemin – parfois sombre et sinueux – vers une redécouverte de lui-même et un nouveau destin, teinté d’espoir et de beauté.

Les beignets sur la plage fait partie de ces romans qui parleront à vos souvenirs d'enfance. 
C'est d'ailleurs par un souvenir d'enfance qu'il commence. Julien se remémore ce moment sur la plage où il mordait dans un beignet, ces fameux beignets rempli de confiture que l'on vend sur la plage. 

J'ai aimé ce roman pour ce qu'il raconte: l'histoire d'un quarantenaire,  qui vit un chamboulement émotionnel très fort, au point de non retour. Par le prisme des souvenirs d'enfance qu'il évoque tout au long du livre, l'auteur nous parle de burn out. Ce moment fragile où tout explose dans notre tête et où l'on à besoin de changement; 
Alain Rozland décrit très bien la vie trépidante et stressante de Paris dans laquelle Julien se sent embourbé et dans laquelle il ne se reconnait plus. Progressivement, le vernis craque et que ce soit dans sa vie professionnelle et personnelle, Julien fait le bilan de sa vie. 

Est ce dû au fait que Julien et moi partagions la même génération (nous avons sensiblement le même âge), je me suis retrouvé en lui, surtout dans la dernière partie du roman. Ses souvenirs se confondaient parfois aux miens (en particulier une scène qui se déroule dans le grenier de sa grand-mère. J'ai vécu le même moment). Ce qui fait que j'ai été touché par ces moments là. 

Alors, le roman a certains petits défauts, propre aux premiers romans, comme certaines répétitions, et n'évite pas parfois un cliché très bobo parisien (mais en même temps, ce n'est pas totalement faux puisque Julien évolue un peu dans ce milieu là), mais j'ai su passé outre et j'ai bien fait, car la fin est superbe. D'ailleurs j'aurai voulu un peu plus de moments passé loin de Paris et son désespoir. 

Au final, un petit roman attachant sur le déroulement d'un changement de vie,  qui a fait resurgir chez moi certains souvenirs, et qui a su me toucher. Il n'est pas dénué de petits défauts dans le style, mais la fin emporte tout et je suis ravi par ce petit voyage dans mes souvenirs. Car les souvenirs de Julien sont aussi un peu les nôtres. 

Merci aux Editions Persée pour cette découverte qui a su me charmer. 

Alain Rozland: Les beignets sur la plage, Editions Persée, 202 pages, 2016


mercredi 14 mars 2018

La Discothèque du 20e siècle #260

En 1964, un groupe de jeunes femmes nous font danser sur une chanson qui prône l'oisiveté.

Les Parisiennes: Il fait trop beau pour travailler (1964)


C'est sous l'égide du jazzman Claude Boling que les Parisiennes abandonnent les pas de danse pour la chanson. Une reconversion réussie puisque Anne-Marie, Anne, Hélène et Raymonde obtiennent en 1964 avec Il fait trop beau pour travailler le plus gros tube de leur carrière. Un tube de l'été par excellence, au point d'avoir été classé à la 7e place durant les mois de juillet et août. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n° 38", Universal Music Collections)

Bonne écoute!


lundi 12 mars 2018

Le poids de la neige

4e de couverture: À la suite d’un accident, un homme se retrouve piégé dans un village enseveli sous la neige et coupé du monde par une panne d’électricité. Il est confié à Matthias, un vieillard qui accepte de le soigner en échange de bois, de vivres et, surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps, seule échappatoire.
Dans la véranda d’une maison où se croisent les courants d’air et de rares visiteurs, les deux hommes se retrouvent prisonniers de l’hiver et de leur rude face-à-face.
Cernés par une nature hostile et sublime, soumis aux rumeurs et aux passions qui secouent le village, ils tissent des liens complexes, oscillant entre méfiance, nécessité et entraide.
Alors que les centimètres de neige s’accumulent, tiendront-ils le coup face aux menaces extérieures et aux écueils intimes ?

Depuis le début de l'année, j'ai décidé de laisser le choix à ma libraire concernant l'une de mes lectures. Au mois de janvier, ce fut Sous les serpents du ciel d'Emmanuel Ruben. Et, au mois de février, son choix se porta sur le dernier roman de Christian Guay Poliquin, Le Poids de la neige. (lecture que je viens juste d'effectuer en mars, mea culpa) paru aux toutes nouvelles Editions de l'Observatoire.
La seule chose que je lui demande, c'est de ne pratiquement rien me dire sur le titre choisi, et de mon côté, je ne lis pas la 4e de couverture. Ainsi, je rentre à l'aveugle dans le roman et me laisse emporter (ou pas) dans l'histoire.

Je dois dire que ce procédé est magique, car cette lecture m'a fait ressentir des sensations particulières, me laissant porter dans un monde inconnu où deux personnages cohabitent dans la même maison. L'un est une victime d'un accident de voiture qui le laisse cloué au lit (le narrateur dont on ne connait pas le nom) et Matthias, un vieil homme qui trouva refuge dans cette maison et qui pris la décision de s'occuper de l'accidenté à la demande des personnes du village en échange d'une place dans le prochain convoi. Un village bloqué par la neige et surtout par la Panne (qui semble être électrique et propagé au pays tout entier, mais on en saura pas plus...et vous non plus). D'ailleurs, j'en ai déjà trop dit.

Le poids de la neige est un roman des plus fabuleusement étrange, car je n'ai pas réussi, tout au long de ma lecture, à le ranger dans une catégorie. Est ce un roman contemporain? Ou un roman post apocalyptique (cette fameuse panne est dû à quoi?)? Tout simplement car je n'arrive pas à situer l'action dans le temps et  dans l'espace (on ne sait pas où l'histoire se passe. Je dirai au Canada mais ne suis je pas influencé par la nationalité québécoise de l'auteur).
Alors, ne vous attendez pas à de l'action dans ce huis clos (tout se déroule lors d'un hiver dans cette maison où cohabitent ces deux hommes d'âge différents (Matthias est un vieillard, et le narrateur, un jeune homme), mais qui vont devoir survivre ensemble, malgré leurs différends parfois, vous seriez déçu.
Non, ce qui retient l'attention dans ce roman, c'est l'ambiance qu'installe Christian Guay Poliquin. Une ambiance de "fin du monde", où la neige englobe tout et où l'on avance sans trop savoir où l'on va. Je vous assure que l'auteur sait installer un suspense insoutenable qui vous fait tourner les pages rapidement afin de savoir où tout cela va nous mener.
Avec une écriture d'une poésie qui fait que, malgré ce huis clos, qui pourrait paraître étouffant, on ne se sent pas oppressé, juste intrigué.

Ce livre est fabuleusement génial et je ne voudrais pas trop en dire pour ne pas vous gâcher l'expérience qu'il m'a fait vivre. Honnêtement, j'ai eu du mal à le lâcher avant d'avoir eu le fin mot de cette histoire. Une fin qui pourrait en frustrer plus d'un car elle ne dévoile pas tout, sur ses personnages. Comme si ce n'était qu'une parenthèse. Mais la vie continue au delà du roman...sauf qu'elle n'appartient qu'aux personnages et plus au lecteur. Pour ma part, cette fin me convient, car pour moi, l'essentiel n'était pas là...mais dans ce huis clos et cette "confrontation" de deux univers différents: celui de Matthias et celui du narrateur, qui lui trouvera une conclusion

Petite précision qui a son importance: le livre est composé de courts chapitres qui sont numérotés...sauf que le roman débute par le chapitre "Trente Huit" pour se terminer par le chapitre "Sept", en passant par certains chapitres comme le "Deux Cent Cinq" répétés plusieurs fois). Alors, ne vous inquiétez pas, cette numérotation à une explication (qui arrive vite dans le roman si on y fait attention). Ce qui instaure une petite originalité de plus à ce roman, qui n'en manque pas.

Au final, un roman surprenant, d'une fraîcheur bienvenue et qui m'a complètement scotché. J'ai beaucoup aimé, que ce soit les personnages énigmatiques (car on sait peu de choses sur eux), l'ambiance hivernale, un peu "fin du monde" et qui me fait découvrir une plume de toute beauté. Et c'est une plume québécoise. Comme quoi, il faudrait que je me penche plus sur cette littérature.
Je vous conseille vivement ce roman qui vous emportera loin, malgré son huis-clos hivernal, et je vous conseille d'y entrer sans rien connaître de l'histoire. La lecture n'en sera que meilleure.

Christian Guay Poliquin: Le poids de la neige; Les Editions de l'Observatoire, 251 pages, 2018



dimanche 11 mars 2018

Slow Qui Tue #356: Sambolera Mayi Son

Le slow qui tue de la semaine est toujours aussi d'actualité.

Khadja Nin: Sambolera Mayi Son



Bonne écoute!


samedi 10 mars 2018

Les Chasseurs de gargouilles

4e de couverture: 
 Depuis la séparation de ses parents, Griffin Watts, treize ans, tourne en rond. Sa sœur n’a plus une minute pour lui, trop occupée à faire sa révolution sexuelle ; son artiste de mère tient table ouverte à tous les hippies du quartier. Quant à son père, Nick, antiquaire exalté, collectionneur frénétique, il vit désormais dans son atelier.
Désireux de maintenir un semblant d’équilibre familial, Griffin va suivre la dernière lubie paternelle : récupérer statues, bas-reliefs, moulures et autres gargouilles sur les vieux immeubles new-yorkais voués à la destruction.
Mais ces gentilles escapades père-fils vont bientôt prendre un tour dangereux. Alors que la passion de Nick se fait chaque jour plus dévorante, Griffin se retrouve embarqué dans ce qui pourrait bien être le vol du siècle…


Les Chasseurs de gargouilles, premier roman de John Freeman Gill aurait pu n'être qu'un énième roman initiatique de plus, racontant le parcours d'un adolescent vers l'âge adulte. Il n'aurait pu être qu'un énième roman se déroulant à New York (la ville qui inspire tant les écrivains et les cinéastes). 
Alors, certes, il est tout ça, mais il est tellement plus encore. Pour moi, l'histoire de Griffin n'est pas le point central du roman. C'est bien lui, le narrateur de sa propre histoire, mais elle n'est là que pour illustrer l'amour que l'auteur porte à sa ville, New York. 
C'est l'un des plus beaux romans que j'ai pu lire sur la ville de New York, cette ville en perpétuelle évolution, dont ses habitants n'hésitent pas  à saccager et détruire ce qu'elle a été. Elle est comme un serpent qui perdrait sa peau continuellement. L'auteur la décrit de manière tellement amoureuse qu'on ne peut qu'être charmé par cela. 
En cela, l'auteur me fait penser au père de Griffin, qui fait tout pour sauver les monuments de sa ville, quitte à prendre tous les risques. J'ai senti, dans sa plume, sa désolation de voir sa ville se transformer, quitte à y perdre un peu de son âme. 

L'auteur va nous embarquer dans cette histoire vertigineuse, qui m'a fait avoir des sueurs froides, surtout lors des escalades de Griffin et de son père, sur les immeubles de New York, afin de sauver les gargouilles, gardiens de pierres de la ville. Pour moi qui ait le vertige, je peux vous dire que de voir Griffin se balancer vers le vide, a été un supplice. 
Et d'ailleurs, l'auteur a vraiment le sens du suspense, car, lors d'une scène où Griffin est en grand danger et que j'ai craint pour sa vie, j'en ai oublié que c'était lui le narrateur qui nous racontait ses souvenirs d'adolescents, et que donc, il n'allait pas mourir...sauf que l'auteur amène ça tellement bien, que j'y ait cru, un bref instant, tendu comme un arc. C'est bluffant. 

John Freeman Gill oscille allègrement entre ses descriptions de la ville de New York  et de ses monuments (on ressent d'ailleurs son expérience de journaliste dans ses passages là), et de la découverte des premiers émois de Griffin: ses escapades dans la ville, ses facéties avec ses potes, ses premiers émois amoureux avec Dani, une fille de son lycée. 
J'ai trouvé également très émouvant, la relation que Griffin cherche à retrouver avec son père, quitte à prendre tous les risques pour pouvoir être apprécié de lui  (qui n'a jamais voulu avoir la reconnaissance et l'amour de son père). sauf que cette relation est mis à mal par d'autres "personnes": ces fameuses gargouilles, que le père de Griffin aime plus que sa propre famille. 
J'ai aimé cet équilibre entre le roman initiatique et la découverte de New York que l'auteur installe tout au long du roman. 
Le seul petit bémol pour moi reste la fin. Je trouve que le dernier chapitre n'était pas des plus indispensables. Savoir ce que devenait Griffin aujourd'hui n'apporte pas grand chose. J'aurai préféré que le narrateur qu'était le Griffin adulte, s'efface pour laisse toute la place au Griffin adolescent. Mais bon, cela ne m'a pas gâché la lecture pour autant. 

Au final, un premier roman fort sympathique, qui, au travers du parcours initiatique d'un jeune garçon de 13 ans, nous raconte l'amour inconditionnel que l'auteur voue à sa ville, New York. Voici l'un des plus beaux romans que j'ai pu lire sur cette ville, veillée de manière silencieuse et discrète, par ces gardiens de pierre que l'on nomme Gargoyles (gargouilles). 

Merci aux Editions Belfond pour la découverte de ce premier roman. 

John Freeman Gill: Les chasseurs de gargouilles; (The Gargoyle Hunters), Belfond, 444 pages, 2018





mercredi 7 mars 2018

La Discothèque du 20e siècle #259

En 1963, un groupe de jeunes filles allait faire danser tout l'été avec ce titre.

Les Gams: Il a le truc (1963)


C'est sous l'égide de Lee Hallyday (le cousin de Johnny) que les Gam's ont participé à la belle aventure du yéyé dans la première moitié des années 60. Tout d'abord membre de la chorale de Gilbert Bécaud (les Djinns), Graziella, Annie, Michèle et Suzie enregistraient Il a le truc en 1963, qui allait connaître les honneurs des hit-parades au cours de l'été. Il s'agit d'une reprise enjouée de He's got the power des Exciters. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°47", Polygram Collections)

Bonne écoute!


dimanche 4 mars 2018

Slow Qui Tue #355: Les Divorcés

Le slow qui tue de la semaine à fait bouger les mentalités sur le divorce.

Michel Delpech: Les Divorcés



Bonne écoute!