mercredi 31 juillet 2013

Descente en librairie #34

Ah la la, les vacances ne sont pas bonne pour les PAL. Du moins pour la mienne. Au moment de mes vacances, je suis pris d'une frénésie d'achats de livres. Cette année ne déroge pas à la règle. Ma PAL s'envole tout en prenant du poids (contradiction quand tu nous tiens).
Pas moins de 21 livres (non vous n'avez pas la berlue) ont rejoint ma PAL en ce mois de juillet.

01/07

 Déjà lu et chroniqué.

(Reçu dans ma BAL)










03/07

 J'ai le premier tome dans ma PAL. Mais si j'ai sauté sur ce 2e tome sans savoir si le 1er me plait, c'est que je l'ai trouvé d'occasion. Donc je n'ai pas trop hésité. Je suis confiant sur l'intérêt que je porterais à cette saga.

(Acheté chez Gibert)







 J'ai bientôt fini le volume 1, (je lis en ce moment le 4e roman de la première anthologie), j'ai voulu me procurer le volume 2. Par chance, je l'ai également trouvé d'occasion à Gibert.

(Acheté à Gibert)








Le seul Scarpetta qu'il me manquait (pas tout à fait: il me manque "Voile Rouge", dernier roman de la série "Scarpetta" sorti en poche en mai, il me semble. Mais bon, j'ai le temps de l'acheter. Il se passera beaucoup de temps avant que je puisse le lire vu mon retard sur la série). Trouvé également d'occasion.

(Acheté chez Gibert)





10e livre de la collection "Grands Auteurs" instaurée par France Loisirs. Ce volume est consacré à l'écrivain allemand, Thomas Mann.

(Acheté à France Loisirs)









05/07

 Un roman qui me tente depuis longtemps. J'en ai trouvé un exemplaire en fouinant dans le rayon livres d'Easy Cash. Je l'ai eu pour trois fois rien (1.99€).


(Acheté à Easy Cash)








Egalement trouvé à Easy Cash pour trois fois rien. C'est l'un des Indridason qui me manquait pour pouvoir poursuivre la lecture de sa série consacré à Erlendur.

(Acheté à Easy Cash)









12/07

 Fort de ma belle surprise devant la lecture du tome 1, j'ai accepté de recevoir le Tome 2 de la série "La Société" d'Angela Behelle. Je pense le lire très prochainement.

(Reçu dans la BAL)







 

 Encore une fois, je continue d'acheter la suite d'une saga sans avoir lu un seul tome. Mais bon, pour celle ci j'ai deux bonnes raisons. La première: ces tomes 3, 4 et 5 étaient en occasion. La deuxième: je sais que je vais aimer suivre la vie des habitants de ce quartier de Montréal.
Le seul petit bémol (et un petit coup de gueule en passant contre les éditions Pocket): le changement de format. On est passé d'un format semi poche à un format poche pour les tomes 4  et 5. Ce qui fait moche dans ma bibliothèque. Merci Pocket pour ce petit désagrément!

(Acheté à Gibert)


Et un Milady Central Park dans ma Pal. Un! Il a l'air mignon tout plein.

(Acheté à l'espace culturel Leclerc)









Deuxième Milady Central Park du mois de juillet. Apparemment, c'est le coup de coeur de l'éditeur. Je verrai ce qu'il vaut dans quelques mois.

(Acheté à l'espace culturel Leclerc)









Eh oui, il y a un Milady "Pemberley" dans ma PAL. Il est vrai qu'en matière de romance, je ne suis pas très porté par les romances historiques. Mais cette série concerne (et est centré) sur Darcy. Je ne pouvais donc pas faire l'impasse.

(Acheté a l'espace culturel Leclerc)








A mon passage en caisse avec mes Milady Romance, j'ai pu bénéficier de l'offre 2 livres acheté, 1 offert. Malheureusement pour moi, je n'ai pas eu le choix du livre puisqu'ils ne leur restaient que ce premier tome d'Hypérion. Mais bon, un cadeau, c'est un cadeau. Puis, je pourrais peut être aimer, qui sait?









31/07





 J'avoue tout monsieur l'inspecteur. J'ai craqué pour les nouvelles couvertures de la série "Plum" de Janet Evanovitch.
Je sais  que je possédais déjà dans ma bibliothèque le premier livre de la série:  "La Prime" que j'ai lu il y a quelques années, que je l'avais bien aimé sans plus et que je n'avais pas continué la série (tout simplement parce que les couvertures étaient affreuses à mon goût et que la série "Plum" avait été interrompue en France après le tome 9)
Comprenez moi, monsieur l'inspecteur: quand j'ai appris la nouvelle de la réimpression de la série chez Pocket, la publication d'un recueil de deux nouvelles pour fêter cette nouvelle sortie et que la série reprendrait du service avec le 10e tome et les suivants, jamais traduit en France, à partir de 2015, ma curiosité à été frappée. Puis, quand j'ai vu ces nouvelles couvertures trop choupinettes, j'ai craqué.
C'est humain, monsieur l'inspecteur. Que voulez-vous, je ne suis qu'une faible créature.

(J'en fait peut être un peu trop là pour vous expliquer les raisons de mon craquage. Je vais peut être arrêter là. Puis, de toute façon, qui peut résister à Miss Plum? )

(Acheté à la Fnac)


Bon, j'en vois déjà qui font les sourcils froncés en se demandant si Mister Will n'a pas trop fumé la moquette. Oui, c'est bien "La Confrérie de la Dague noire". Que voulez-vous, j'en entend tellement parler en bien sur la blogo depuis quelques années que j'ai voulu savoir pourquoi cette série remportait autant de succès. 
De plus, je l'ai eu en cadeau en profitant de l'offre 2 achetés, 1 offert. (Car oui, à la Fnac ou même ailleurs, le lecteur-acheteur n'est pas obligé de prendre le livre gratuit dans la même édition que ces livres achetés; Volà pourquoi, pour 2 Plum achetés en Pocket, j'ai pu avoir un "Confrérie" de chez Milady.)

(Et je viens juste de m'apercevoir que je m'étais fait blouser moi même, à l'instant. Un éclair de génie. J'aurai du prendre 2 livres gratuits, puisque j'avais 4 livres. Arrgh: Horreur et damnation. Bien évidemment, la caissière n'a pas relevé l'erreur. Tant pis. J'aurai dû faire plus attention. )


Après ma lecture du 1er tome des aventures de Maxime, il me fallait absolument le 2e. C'est maintenant chose faite. Ce 2e tome a rejoint ma PAL et j'en suis tout heureux.

(Acheté à France Loisirs)







Ma frénésie d'achats de livres ne s'est pas arrêté qu'aux romans.
Depuis quelques temps, je suis de nouveau tenté de lire des mangas. J'ai eu une période manga, il y a quelques années. J'ai alors lu des séries comme  "Monster" et "Say Hello to Black Jack" (un magnifique manga qui parlait du système médical japonais à travers les yeux d'un jeune interne. Un manga qui jeta un pavé dans la mare au Japon).
Puis, j'ai été lassé de lire des mangas.
Depuis un an, je n'avais commencé qu'une seule série manga "7 Shakespeares". Tout simplement parce qu'elle est centré sur le dramaturge anglais.

Puis, durant mes vacances, voilà que je suis de nouveau attiré par ces BDs japonaises.
J'ai ainsi fureté dans les rayons mangas et j'ai craqué pour 5 séries dont j'ai acquis le premier tome (les dessins sont certes important dans le plaisir de lecture mais ce qui m'attire, même en manga, ce sont les sujets de l'histoire. Il faut que l'histoire m'intéresse pour que je craque):

J'ai enfin réussi à mettre la main sur ce 5e tome. Il a fallu d'une petite ballade à la Fnac de Bordeaux pour que je tombe dessus.
Bientôt la fin de la première partie de ce manga (qui finit avec le tome 6) et ensuite l'attente. Puisque le mangaka à mis cette série en pause pour se consacrée à d'autres séries.









Féru d'histoire, et intrigué par les Borgia, je ne pouvais pas passer à côté de cette nouvelle série.










C'est la couverture puis le côté anglais du manga qui m'a attiré vers Gisèle. Je verrai en le lisant si je prendrai la suite.










Encore une fois, c'est l'histoire plus que le dessin qui m'a attiré. On suit deux jeunes garçons qui découvrent le jazz dans les années 60 au japon. Jazz, Années 60. Deux thèmes que j'aime. A voir si ce manga va autant me plaire.









La couverture est magnifique. Mais encore une fois c'est l'univers et l'histoire qui m'ont attiré. Pensez donc, un manga Western. Quand l'Ouest Américain rencontre le Japon. Je ne sais pas ce que ça peut  donner, mais ça donne envie.










Encore et toujours l'histoire: ici des camarades de lycée se retrouvent à l'enterrement d'une ancienne élève. Une élève qui ne se liait pas avec les autres.
Pourtant 3 d'entre eux vont tenter de percer le mystère de sa disparition.

Un manga psychologique qui m'a l'air passionnant. Ni une, ni deux, j'ai craqué pour voir.






Comme vous pouvez le voir, je ne fais pas les choses à moitié en matière de mangas mais que voulez vous, même en manga, je suis éclectique.
Le pire c'est que je risque d'aimer ces 5 mangas et de vouloir savoir la suite. Je ne sais donc pas dans quoi je m'embarque.


Comme vous pouvez le voir, mes résolutions de faire peu d'achats ont été mis à mal par les vacances. Espérons que je craque moins dans les prochains mois.

 


La Discothèque du 20e siècle #12

En 1963, les amoureux ne peuvent pas s'aimer dans la ville de Malypense.

Leny Escudero: A Malypense (1963)



Composer et interpréter des ballades langoureuses en pleine déferlante yé-yé, en pleine vogue pour la musique anglo-saxonne, voilà qui paraissait osé. Mais Leny Escudero, qui pouvait compter sur le double soutien de Jacques Canetti et de Léo Missir, n'avait que faire des modes. Son romantisme, son spleen baudelairien même, a séduit un large public au début des années 1960 - et pas seulement des adultes. A Malypense lui a valu un succès comparable à celui de "Ballade à Sylvie" et de "Pour une amourette". (Source: Fascicule "L'Encyclopédie de la chanson française n°33", Universal Music Collection)

Bonne écoute!


mardi 30 juillet 2013

L'homme qui plantait des arbres

4e de couverture: Au cours d'une de ses promenades en Haute-Provence, Jean Giono a un jour rencontré un personnage extraordinaire : un berger solitaire et paisible qui plantait des arbres, des milliers d'arbres. Jean Giono nous fait découvrir une merveilleuse aventure pleine de tendresse et de générosité. (Source Amazon: 4e de couverture Gallimard Jeunesse)

Ma première rencontre avec Giono date de mes années lycées. J'avais reçu en cadeau lors d'un anniversaire un exemplaire du "Hussard sur le toit" (accompagné d'un autre livre: "Le Rouge et le Noir" de Stendhal mais c'est une autre histoire). J'ai de suite été impressionné par l'ampleur du roman.
Un jour, prenant mon courage à deux mains (je devais avoir 18 ans), j'ai ouvert le "Hussard" et j'ai commencé ma lecture.
Oui mais voilà, Giono ne s'aborde pas comme ça. Même si l'histoire m'intéressait, les nombreuses descriptions et la lenteur du récit ont eu raison de moi. J'ai ainsi abandonné "le Hussard" au bout d'une soixantaine de pages. Peut être n'était ce pas le bon moment pour l'ouvrir. Je n'étais peut être pas encore taillé,  à 18 ans,  pour affronter ce genre de roman.

Il y a quatre ans, j'ai été emballé par la nouvelle collection de France loisirs "Grands auteurs" (vous savez depuis quelques temps que je suis atteint de collectionite). Cette collection rassemble dans un même volume plusieurs romans et nouvelles d'un auteur emblématique du 20e siècle.
Le 1er volume fut consacré à Jean Giono (depuis la collection s'est étoffé de 9 autres volumes consacrés entre autres à Hémingway, Colette, Fitzgerald, Zweig, Camus, Steinbeck ou Thomas Mann).
Ne voulant pas trop prendre de retard dans ma lecture de ces anthologies (quoique 10 volumes en matière de retard, c'est déjà bien), j'ai décidé de lire un roman ou une nouvelle d'un auteur différent chaque mois.

Voilà comment j'en suis venu à ouvrir et lire "L'homme qui plantait des arbres", première nouvelle de l'anthologie consacrée aux textes de  Jean Giono.
Cette petite nouvelle fut finalement un bon point de départ pour découvrir la plume de Jean Giono.
Il nous fait découvrir un personnage atypique (Elzeard Bouffier). Ce berger va ainsi changer le paysage de ce coin de "désert" provençal. Le narrateur (Giono lui même probablement) fait sa connaissance au début des années 1910, lors d'une promenade qu'il fait dans les montagnes. Le Berger l'héberge. C'est ainsi qu'il découvre l'autre activité de cet homme: il trie des glands et les compte pour les planter dans ce coin de Provence. Au fil des années, il réussira à redonner vie à ce paysage, comme s'il était un remplaçant de Dieu.

J'ai aimé lire cette histoire très écologique, avant l'heure si j'ose dire puisque à l'époque de sa rédaction, l'écologie n'était pas encore entré dans les moeurs des français. Cette nouvelle ancrée dans la Terre, nous parle de partage (même si la solitude est la compagne du berger). Giono disait qu'avec cette histoire, il voulait inciter les gens (et les enfants) de l'utilité de planter un arbre.
Pari réussi puisqu'après la lecture de cette nouvelle, on n'a qu'une envie: aller planter un arbre pour que la vie et la nature continuent de trouver leur place sur notre jolie Terre.

Au final, un beau sujet, une écriture ensoleillée qui lance un message plein d'espoir. A lire aux générations futures. C'est indéniable!

Jean Giono: L'homme qui plantait des arbres, France loisirs, 12 pages (de P.14 à P. 26), 1980-2009














 3/ Cette nouvelle entre dans le cadre du challenge "La Littérature fait son cinéma" puisqu'elle a été adaptée en film d'animation par un illustrateur canadien Frédéric Back pour Radio Canada (et narrée pour la France par Philippe Noiret) en 1987 dans un moyen métrage d'une trentaine de minutes.












lundi 29 juillet 2013

Nouveau départ

4e de couverture: L'été a apaisé les esprits, après l'affaire du meurtre de Thomas, et Reed aborde sa rentrée à l'académie d'Easton avec de bonnes résolutions : se consacrer à ses études et à son petit ami Josh. Quant au proviseur, M. Cromwell, il souhaite reprendre le lycée en main. Première mesure : interdire les rites d'initiation du dortoir Billings. Mais Cheyenne Martin, présidente de fraîche date de Billings, n'envisage pas de renoncer à son pouvoir. Manipulation, humiliation, chantage, elle est prête à tout pour imposer sa loi..

Risque de spoiliers sur les tomes précédents. 

Plus la série avance, plus je l'apprécie. Après un tome 4 qui m'avait bien plu, j'ai été curieux de savoir ce que l'auteur réservait à son héroïne.
Je dois dire que j'ai pris encore une fois beaucoup de plaisir à lire ce tome (tellement rapidement qu'une petite journée m'a suffit pour le finir). Je vous disais qu'un seul semestre était passé à la fin du tome 4. J'attendais donc de savoir ce qu'il allait se passer pour Reed, lors du 2e semestre. Qu'elle n'a donc pas été ma surprise de voir que l'auteur débutait ce tome, huit mois après le 4e. Reed va alors entamer une 2e année à Easton...et à Billings. Qui dit nouvelle année, dit nouveau départ (certes) mais également nouvelles têtes. En effet, de nouveaux personnages comme Sabine ou Ivy font leur apparition. D'autres comme Constance ou Cheyenne vont avoir un peu plus d'espace dans le roman. C'est le cas pour Cheyenne. Elle avait pris de l'importance dans le tome 4. Dans ce tome 5, avec l'éviction de la bande de Noëlle (aucune n'est présente dans ce tome, mis à part une certaine personne que je ne nommerai pas pour ménager le suspense mais dont l'ombre plane sur tout le roman pour faire une brève apparition à la fin de ce 5e tome), cette dernière s'auto-proclame chef de Billings...et devient imbuvable. Est ce le pouvoir qui rend ces filles si énervantes? J'ai trouvé son comportement exécrable. Elle est devenue une Noëlle bis, l’aura en moins. Justement ce manque d'aura montre que les autres filles Billings sont plus fades.
En revanche, celle qui évolue dans le bon sens, c'est Reed. Enfin, elle s'affirme et va prendre la défense des nouvelles filles Billings comme Sabine et Constance que le nouveau directeur (oui, tout  est pratiquement nouveau dans ce tome) impose dans le dortoir Billings à la consternation de Cheyenne et sa petite bande. Deux clans vont alors se confronter à l'intérieur de Billings. J'ai aimé cette nouvelle dynamique et cette nouvelle Reed.
Sa relation avec Josh est saine et bien mené. Bon mis a part la petite scène de séduction de Cheyenne vis a vis de Josh et de la jalousie naissante de Reed, qui montre que cette dernière n'a pas assez confiance en elle.

Un 5e tome qui, bien qu'un peu long à se mettre en place, (en même temps c'est un tome d'introduction du nouveau cycle), la fin est très prenante et annonce une suite des plus mystérieuse et palpitante.

Au final, un 5e tome aussi prenant que le 4e et qui annonce une intrigue dès plus mystérieuses et captivante. Reed a enfin évolué dans le bon sens (mis a part deux ou trois petits moments exaspérant la concernant), Josh est toujours aussi sympathique, Cheyenne est devenue imbuvable et à baffer et Sabine, charmante mais dont je me méfie quand même et une Ivy rempli de mystère. J'ai bien fait de persévérer dans la série. Je serai donc au rendez-vous pour le 6e tome.

Kate Brian: Campus Tome 5: Nouveau départ (Inner Circle), France Loisirs, 284 pages, 2009



dimanche 28 juillet 2013

Zarbie les Yeux Verts

4e de couverture: Francesca est appelée Franky par ses amies mais se surnomme Zarbie les Yeux Verts, lorsque l’adolescente rebelle l’emporte sur la jeune fille sage. Elle habite à Seattle avec sa sœur Samantha et leur demi-frère Todd. Elle a tout pour être heureuse : une somptueuse maison, une mère artiste et attentive, un père riche et surtout célèbre, Reid Pierson, à qui elle voue une véritable vénération. Mais les apparences sont parfois trompeuses. Franky sent bien que quelque chose ne va pas. De là à imaginer le drame qui se prépare sous son toit… Il faudra beaucoup de courage à Francky pour laisser Zarbie lui ouvrir les yeux sur la vérité.

L'adolescent (et l'adolescence par extension) est un personnage souvent utilisé par Joyce Carol Oates dans ses romans pour  parler de sujets graves. C'est probablement son expérience de professeur qui lui a donné cette envie de donner la parole à ces jeunes et de les confronter à des situations complexes et dangereuses.

Dans ce roman, Mrs Oates donne la parole à Franky, une ado de 15 ans qui va voir se déliter la cellule familiale. Cette ado, jeune fille sage, bien sous tous rapports, va voir débarquer dans sa vie "Zarbie les Yeux Verts", son double rebelle, à la suite d'une soirée qui va tourner au cauchemar quand un garçon va vouloir la forcer à avoir un rapport sexuel. Bien évidemment, Franky et Zarbie ne sont qu'une seule et même personne, mais Franky a besoin de Zarbie pour pouvoir s'exprimer.

Comme à chaque fois, les premières scènes des romans de Oates sont très prenantes et donnent un choc au lecteur (ici c'est la scène de tentative de viol dont est victime Franky). Passée cette scène, le lecteur, qui sait à quoi il faut s'attendre de la part de l'auteur, entre dans le vif du sujet: ici, c'est la désintégration d'un couple mais aussi l'emprise que peut avoir un adulte sur ses enfants. Franky, sa soeur Samantha et son demi-frère Todd vouent un véritable culte à leur père, footballeur professionnel, devenu un commentateur sportif réputé et célèbre. Ce dernier va alors les monter contre leur mère quand celle ci va partir et disparaitre.

Pour moi, c'est encore un coup gagnant. J'ai été happé par cette histoire. Joyce Carol Oates ne m'a pas déçue et m'a offert un roman fort, vrai et captivant. Par les yeux d'une adolescente, elle parle de l'emprise qu'un homme peut avoir sur ses enfants. Puis,  d'un drame psychologique, le roman passe à une intrigue policière avec la disparition de la mère de Franky et Samantha.
Bien sûr, j'ai deviné dès le départ, la solution de la disparition de la mère de Franky mais la solution de l'intrigue policière n'est pas le but final du roman. C'est plutôt de voir l'évolution d'une adolescente qui va progressivement ouvrir les yeux sur la nature humaine et surtout sur celle de son père, qu'elle vénère. Heureusement Zarbie, son côté rebelle, sera là pour lui ouvrir les yeux. La vérité ne sera pas joli à voir mais nécéssaire pour avancer.

"Zarbie les Yeux Verts", étant un roman jeunesse, il  n'est pas difficile d'accès: l'écriture de Joyce Carol Oates est puissante, mais moins complexe que dans "Blonde" ou "Haute Enfance". Pour découvrir la plume de cette immense auteur, il peut être un bon point de départ.

Pour ma part, j'ai encore une fois beaucoup apprécié ce roman de Mrs Oates, que j'avais acheté les yeux fermés sans lire le résumé (de toute façon, comme je veux tout lire de Mrs Oates, pas besoin de lire les 4e de couverture). Puis, pour une fois, pas besoin d'un temps d'acclimatation pour entrer dans ce roman: j'y suis entré tout de suite, chose rare pour un roman de Oates qu'il fallait que je le souligne.

Au final, un roman passionnant, bouleversant sur la désintégration d'un couple, l'emprise qu'un homme peut avoir sur ses proches, la désillusion d'une ado sur le monde qui l'entoure. Je le recommande à tous: aux admirateurs de Mrs Oates qui seront encore une fois conquis mais aussi aux lecteurs qui veulent découvrir sa plume et qui n'osent pas se lancer, par peur. Mais également à ceux qui ne sont pas à l'aise avec les thèmes et le ton de ses romans: "Zarbie les Yeux Verts" est facile d'accès et son sujet, quoique grave, n'est pas aussi dérangeant que dans d'autres de ses romans. Alors lancez vous sans crainte.

Joyce Carol Oates: Zarbie les Yeux Verts, (Freaky, Green Eyes), Folio, 296 pages, 2005














3e roman lu dans le cadre du challenge "Oates" organisé par George.

La Discothèque du 20e siècle #11

En 1963, Colette Deréal attend désespérément quelqu'un à la gare Saint Lazare.

Colette Deréal: A la gare Saint-Lazare (1963)


Née en 1927, décédée en 1988, cette comédienne de formation se fait connaitre du grand public un soir de 1959 en interprétant à la télévision la chanson "Ne joue pas" dans un épisode de la série policière "Les cinq dernières minutes". Sans jamais devenir une grande vedette, mais pourtant appréciée par un large échantillon du grand public, elle poursuivra sa carrière de chanteuse dans les années 60 et se produira notamment à l'Olympia et à Bobino. (Source Fascicule  "La Discothèque du 20e siècle 1963", Polygram Direct)

Bonne écoute!

vendredi 26 juillet 2013

Le 5e règne

4e de couverture: Ils auraient dû se méfier. Respecter le couvre-feu instauré depuis le meurtre du jeune Tommy Harper, retrouvé
étranglé près de la voie ferrée. Reposer ce vieux grimoire poussiéreux tant qu'il était encore temps. Et surtout... ne pas en tourner les pages.À présent, Sean le rêveur et sa bande vont devoir affronter le Mal absolu : à Edgecombe,
petite ville tranquille de Nouvelle-Angleterre, les éléments se déchaînent, de nouveaux adolescents disparaissent et de mystérieux hommes au charisme effrayant font leur apparition... Et si ce livre maudit détenait la clé du plus effroyable mystère de l'humanité ?


En ce qui concerne mes goûts littéraires, il y a un avant la blogo et un après. Je m'explique. Avant ma découverte de la blogosphère littéraire, je suivais parfois l'avis du plus grand nombre: ils titillaient ma curiosité et je voulais alors découvrir. Voilà pourquoi j'ai lu du Marc Lévy, Guillaume Musso Mary Higgins Clark...
Il y a quatre ans, j'ai découvert la blogo littéraire. En naviguant de blogs en blogs, j'ai senti progressivement une évolution dans mes choix: j'ai enfin découvert la magnifique et envoutante plume de Joyce Carol Oates, les auteurs anglais comme Jane Austen et Emily Brontë,des auteurs de grands talents comme  Pat Conroy, Dennis Lehane et bien d'autres. C'est à partir de ce moment là que j'ai voulu être plus exigeant dans mes lectures. J'ai alors fait du ménage dans mes étagères: au revoir Marc Levy, Danièle Steel, Guillaume Musso (sauf son premier roman "Et après" qui n'est pas si mal et qui appartenait à ma grand-mère). Les seuls auteurs que j'ai gardé de cette époque là sont John Grisham (que je lis toujours avec plaisir), Patricia Cornwell (série Scarpetta) et...Maxime Chattam. (Voilà le pourquoi de cette longue introduction).

L'envie de lire Maxime Chattam m'avait quitté depuis les changements littéraires cités plus haut. Puis, je ne sais pas pourquoi, j'ai glissé dans ma valise le premier roman de cet auteur, "Le 5e règne".
Ce que je craignais est alors arrivé. En ouvrant le roman, j'ai compris dès les 10 premières pages que ma lecture allait être un peu laborieuse. Le début est nébuleux et lent: l'intrigue se met très lentement en place. Les personnages comme Sean, Lewis et toute la bande ne sont pas assez fouillés. Ils sont décrit sommairement, en quelques lignes. Pour la profondeur et la complexité de leur personnalité, on repassera car elle est inexistante. Ce qui fait qu'on ne s'attache pas plus à eux.
Puis, c'est un peu manichéen, il y a les méchants et les gentils. Point. J'aurai aimé avoir quelques zones d'ombres.
Mais, surtout ce qui m'a le plus atterré, c'est le "style" de Maxime Chattam: des phrases qui n'ont parfois aucun sens, des dialogues affligeants qui m'ont fait pousser des soupirs et lever les yeux au ciel; des clichés à la pelle (j'espère au moins que cela est un fait exprès. L'espoir fait vivre).
L'intrigue en elle même est assez bien tenue, malgré qu'elle met longtemps à se mettre en place: en fait le début est un peu ennuyeux puis tout s'accélère dans les 100 dernières pages. Mais cette intrigue n'est pas neuve et fait tout de suite penser à "Ça" de Stephen King (qui lui est un très bon roman qui traite des peurs de l'enfance avec un style percutant et horrifique à souhait).
Puis c'est quoi cette manie de faire dans le gore absolu avec des scènes horrifiques qui dégoutent plus qu'elles ne font peur. Pas besoin de nous en mettre plein la vue pour faire peur. Il vaut mieux suggérer les choses que de nous les montrer (l'un des plus beaux exemples, c'est "Sixième Sens" de M. Night Shyamalan. Ce film suggère plutôt qu'il ne montre et le spectateur, aux aguets, ressent la peur s'insinuer en lui en sentant une goutte froide le long de son dos).

Alors, certes, je n'oublie pas que c'est un premier roman et qu'il a tous les défauts qu'un premier roman peut avoir. L'histoire se tient pour la majorité du livre, le "style" n'est pas encore là mais de toute façon, il ne peut que s'améliorer. C'est pourquoi je retenterai "l'aventure" Chattam avec sa trilogie la plus célèbre, celle qui débute avec "L'âme du mal"  mais aussi sa série de fantasy "Autremonde", puisque celles ci sont dans ma PAL (oui, c'est mon côté maso qui ressort mais j'aime bien donner une seconde chance à un auteur).

Au final, un premier roman abouti au niveau de l'intrigue, même si celle ci n'est pas nouvelle mais qui pêche par un manque de style, des dialogues affligeants et des clichés à n'en plus finir. Cette lecture démontre surtout que mes goûts en matière de lecture, ne sont plus les mêmes. Je suis plus exigeant et ne me laisse plus courtiser par les ventes pharaoniques de certains auteurs populaires.
Attention, je n'ai rien contre les auteurs populaires: Agatha Christie, Stephen King, John Grisham sont des auteurs populaires qui ont une écriture maitrisé et reconnaissable.

Un petit point pour terminer: si certains fans de Maxime Chattam passent par ici, ne me crucifiez pas. Ceci n'est juste que mon avis: il résulte du fait que mes choix et mes envies littéraires ont changés. Tout simplement. J'ai voulu voir par moi même. Je n'ai pas adhérer. Voilà tout.

Maxime Chattam: Le 5e règne, Pocket, 526 pages, 2003

 

jeudi 25 juillet 2013

Comment (bien) rater ses vacances

4e de couverture: Maxime a dix-sept ans, et la ferme intention de passer des vacances de rêve loin de ses parents et de sa petite sœur. Il s’installe donc chez sa grand-mère au Kremlin-Bicêtre, se réjouissant d’avance de semaines en tête-à-tête avec son ordi, à se faire bichonner et nourrir de bon petits plats. Sauf que rien ne va se passer comme prévu ! 

Enfin! Il est arrivé! (non pas le divin enfant). Voici mon premier coup de coeur de l'année. 
J'ai surkiffé ce petit roman d'Anne Percin. Elle a su avec brio se glisser dans la peau et les baskets de Maxime, cet ado de 17 ans qui va passer de drôle de vacances.  
Maxime est attachant, bourré d'humour, débrouillard et qui retombe toujours sur ses pieds, comme Hector (le chat de sa mamie Lisette).
Le style d'Anne Percin est drôle, enlevé, sarcastique. Un humour pince sans rire qui m'a fait éclater de rire sous les regards effarés de certains bronzés sur la plage où je me reposais.

L'intrigue est simple mais Anne Percin réussit à lui donner un cachet exceptionnel, comme si Maxime passait ses vacances au bout du monde, livré seul, à lui même.
Ses échanges avec Pika/Natacha ont été mes préférés. Derrière ces échanges, on sent progressivement où l'auteur emmène ses deux personnages et j'aime beaucoup cette évolution (j'espère que cette relation sera développée dans le 2e tome des aventures de Maxime).
Certes, c'est un petit peu angélique sur les bords, mais ce n'est pas grave. C'est bien parfois d'être dans une petite bulle de bien être pour quelques temps. Tant pis si cela fait "bisounours".

Au final, un  petit roman drôle qui fait passer un bon moment en compagnie d'un personnage des plus attachants. Idéal pour l'été.

Anne Percin: Comment (bien) rater ses vacances, France Loisirs, 269 pages, 2010



mercredi 24 juillet 2013

La Discothèque du 20e siècle #10

En 1962, Gainsbourg joue avec les mots  et offre une petite chanson à la sublime Brigitte Bardot.

Brigitte Bardot: L'appareil à sous (1962)



En novembre 1962, la plus grande star du cinéma français décide de se lancer dans la chanson et demande à Serge Gainsbourg de lui écrire un titre pour son tout premier super 45 tours quatre titres. Cette chanson, leur première collaboration est bien sûr "L'appareil à sous", petite merveille aux accents pop... Sur le même disque figurait également "La Madrague"[l'autre succès  de ce 45 tours]. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle 1962", Polygram Direct)

Bonne écoute!

mardi 23 juillet 2013

Breakfast at Tiffany's

4e de couverture: «J'avais été au cinéma, j'étais rentré et je m'étais mis au lit avec un grog au rhum et le dernier Simenon. C'était tellement mon idée d'une soirée confortable que je ne parvenais pas à comprendre le sentiment de malaise qui s'amplifia en moi au point que je pouvais entendre les battements de mon cœur... Le sentiment que l'on m'épiait. Que quelqu'un était dans la chambre. Puis il y eut une succession de coups secs sur la vitre, une apparition d'un gris spectral. Je renversai le grog. Il me fallut un certain temps avant que je me décide à ouvrir la fenêtre et à demander à Miss Golightly ce qu'elle voulait.» 

Petit Déjeuner chez Tiffany est probablement avec 'De Sang froid", le plus célèbre roman de Truman Capote. Même ceux qui n'ont pas lu ce court roman ont en mémoire la prestation d'Audrey Hepburn dans le rôle d'Holly Hollithly dans "Diamants sur canapé".
Pour ma part, n'ayant ni vu le film et lu le livre, j'étais dans la découverte totale.
J'ai tout d'abord été surpris par la brièveté du roman: en une petite centaine de pages, Truman Capote dessine le portrait d'une femme libre et exubérante qui cache bon nombres de secrets. On ne peut qu'être conquis par elle.
Toutefois, je n'ai pas adhéré tout de suite à l'histoire. Je trouvais cela agréable à lire mais pas passionnant. Je ne voyais aucun enjeu. C'était frais mais pas transcendant. Il faudra attendre la moitié du roman pour que l'histoire s'emballe. Truman Capote nous dévoile une partie du mystère d'Holly (c'est cette partie qui m'a le plus plu au final). Tout comme notre héros, Fred ou Buster, peu importe le nom que lui donne Holly, le lecteur va de surprise en surprise. Je me suis d'ailleurs surpris à tourner les pages beaucoup plus vite pour avoir le fin mot de l'histoire. Ce qui est étrange puisque dès le début on sait (ou on ne sait pas plutôt) ce qu'est devenu Holly.
Au final, voilà un petit roman qui se dévoile petit à petit mais qui n'est pas inoubliable non plus. Un petit roman tout de même agréable à lire à la terrase d'un café ou pourquoi pas chez Tiffany's!

Trois autres nouvelles accompagnaient ce petit roman:

La Maison de fleurs: 
Cette petite nouvelle nous emporte dans les îles, à la rencontre d'Otillie, jeune femme travaillant dans un bar particulier et qui va rencontrer l'amour en la pesronne de Royal Bonaparte.
Voilà une histoire envoutante comme l'île (Saint Domingue) où elle se situe. J'ai été fasciné par cette histoire qui nous réserve son lot de mystères et de magie. Un joli petit moment.

La guitare de diamants
Cette histoire de détenus m'a laissé complètement indifférent. Je l'ai lu sans être là, complètement extérieur à ce que je lisais. Je n'ai pratiquement rien retenu. Une nouvelle pas très intéressante.

Un souvenir de Noël
Une nouvelle tendre et nostalgique qui nous ramène à nos propres Noëls. L'amitié entre cette vieille femme et ce petit garçon m'a profondément ému. Ce souvenir de Buddy, petit garçon débrouilard, nous rappelle que les plus beaux cadeaux que l'on puisse recevoir sont ceux qui sont fait avec le coeur. Un souvenir magique, qui nous tire une petite larme mais qui tient chaud au coeur. Bouleversant.



Truman Capote: Petit déjeuner chez Tiffany, (Breakfast at tiffany's); Folio, 188 pages, 1962














4e roman lu dans le cadre du challenge New York organisé par Emily.







 2e roman lu dans le cadre du challenge "La Littérature fait son cinéma.









dimanche 21 juillet 2013

La Discothèque du 20e siècle #9

En 1962, quatre garçons dans le vent débarquaient en France.

The Beatles: Ain't she sweet (1962)



Les futurs "quatre garçons dans le vent" ne peuvent pas encore l'imaginer, alors qu'ils entrent en studio pour enregistrer leur premières chansons avec le rocker Tony Sheridan, mais 18 mois après ces séances, dont résulte cet irrésistible Ain't She Sweet, ils se retrouvent au sommet des hit-parades, alors que la Beattlesmania commence à battre son plein avec "Please, Please me" "From me to you", "She loves you, et autre "I want to hold your hand"... (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle 1962", Polygram Direct). 

Bonne écoute!

mercredi 17 juillet 2013

La Discothèque du 20e siècle #8

Au début des sixties, un musical allait révolutionner le genre:

West Side Story: America (1961)




West Side Story est probablement l'un des musicals les plus connus au monde.

Mais saviez vous que West Side Story tint l'affiche 10 ans durant, en exclusivité dans une salle des Champs Elysées à Paris et que ce morceau "America" fut repris en version rock par un groupe nommé The Nice, avec Keith Emerson dans le rôle du claviériste fou, en 1968, à la grande surprise du compositeur Leonard Berstein? (Source: Fascicule "La Discothèque du 20 e siècle 1961", Polygram Direct)

Bonne écoute!

dimanche 14 juillet 2013

Soyons fous

4e de couverture:
Un grain de folie… Et beaucoup d’amour.
Fêtarde patentée, Marisol Winston rêve d’ouvrir une boutique de décoration de luxe à Los Angeles. Malheureusement, son père ne la financera que si elle effectue une cure de désintoxication au shopping. Survivre à quelques semaines sans Dior, passe encore ; mais elle doit en plus effectuer un stage comme bonne à tout faire au fin fond de l’Arizona.
La voici obligée d’apprendre l’usage du balai et du lave-vaisselle.
À sa grande surprise, elle se laisse attendrir par les trois canailles dont elle a la charge, et par leur père, délicieusement séduisant malgré ses vêtements bon marché.
 
Une petite romance sympathique, qui toutefois ne m'a pas emballé totalement. 
J'ai trouvé le début très prometterur. La situation de départ est complètement surréaliste et j'ai pensé que les fous rires seraient au rendez-vous. Malheureusement, en milieu de roman, mon enthousiasme s'est émoussé, non pas que je n'appréciais pas ma lecture. Seulement, la situation de départ (la désintox au shopping de Marisol) se perd dans un petit jeu d'hésitation entre Marisol et Cash.

Attention, l'histoire et les personnages sont sympathiques (pourtant le caractère de petite fille riche de Marisol aurait pu devenir saoulant. Heureusement, l'auteur arrive à nous la rendre sympa) et charmants. Mention spéciale aux Triplés, Emily, Jacob et Hannah. J'ai trouvé ces trois petits à croquer et très choupinets. Les scènes où ils apparaissent me donnaient le sourire à chaque fois. Pourtant, au milieu du roman, j'ai trouvé un peu de flottement: c'est surtout le jeu du "je cède/je ne cède pas" entre les deux héros qui m'a excédé. Bon, je ne voulais pas qu'ils se sautent dessus dès le début puis,  leur premier baiser arrivent assez rapidement. En revanche, pour le passage à l'acte: il faut attendre plus de la moitié du roman. Un peu frustrant. 
J'ai aimé les situations cocasses dans lesquelles Marisol s'embarquaient, comme son arrivée chez Cash, "la disparition" des triplés au "Shoparama", le magasin de la ville et même ses aventures rocambolesques au Match de foot. Pourtant, je n'aime pas trop les riches héritières qui se croient tout permis. Mais avec Marisol, c'est passé, sans problème. 
 
La plume de Lisa Plumley est agréable à lire et j'ai trouvé l'univers du football américain très bien mené et original car peu exploité en littérature (en tout cas dans la romance). Comme quoi, même les gros durs on un petit coeur tout mou. 
 
Au final, une petite romance sympathique à lire, idéale pour la saison estivale et avec laquelle j'ai passé un agréable moment. Ce moment aurait pu être encore plus génial si le petit jeu d'hésitation entre Marisol et Cash n'avait pas duré aussi longtemps et ralenti un peu la romance au milieu du roman. A lire durant vos vacances au bord de la plage ou sur un transat, dans votre jardin. Laissez vous tenter par ce petit grain de folie. 

Lisa Plumley: Soyons fous (Let's Misbehave), Milady Romance,  Collection "Central Park", 521 pages, 2012




La Discothèque du 20e siècle #7

D'après Monsieur Brassens, les amoureux se bécoteraient sur les bancs publics.

Georges Brassens: Les Amoureux des bancs publics (1953)




Chanson interprétée par Patachou avant qu'elle ne soit enregistrée par Georges Brassens en 1953, "Les amoureux des bancs publics fait suite au "Gorille" et "Il n'y a pas d'amour heureux". Egalement connue sous le titre simplifié de "Bancs publics", elle a permis au compositeur de conquérir les habitués des Trois-Baudets, en même temps qu'un jeune compositeur nommé Georges Moustaki. (Source: Fascicule "L'Encyclopédie de la Chanson Française n°1", Universal Collections)

Bonne écoute!


jeudi 11 juillet 2013

Musical #16: Sister Act






Année: 1992
Réalisation: Emile Ardolino
Music: Marc Shaiman
Chorégraphie: Eve Cauley

Casting: Whoopi Goldberg (Deloris Van Cartier/Soeur Mary-Clarence), Maggie Smith (La Mère Supérieure); Kathy Najimi (Soeur Mary Robert); Wendy Makkena (Soeur Mary-Patrick), Harvey Keittel (Vince LaRocca)...

Synopsis: Une jeune femme, témoin d'un meurtre, intègre un couvent pour se protéger. Elle va alors donner un nouvel élan à l'établissement religieux, invitant notamment les bonnes soeurs à une réorchestration musicale de leurs chants. (Source: Allociné)

Depuis le succès du film Ghost où Whoppi Goldberg se fait remarquer du grand public dans ce rôle de voyante qui aidera le beau Patrick Swayze à communiquer avec sa femme, cette dernière à le vent en poupe.

En 1992, elle se voit confier le rôle  farfelu et jubilatoire de Deloris Van Cartier, une chanteuse de casino, témoin d'un meurtre et qui devra se cacher dans un couvent. Whoppi en nonne, voilà qui vaut le détour! Et en effet, ça déménage.
A sa sortie, le film devient un beau succès. Mais le mérite n'en revient pas qu'à Whoopi Goldberg: ses partenaires féminines valent le détour, Maggie Smith en tête. Voir cette lady en mère supérieure est un vrai régal: encore une fois, elle arrive à sublimer et rendre crédible ce personnage, voir y apporter aussi quelque chose de touchant. Une fois de plus, j'ai été ébloui par son talent.
Je retiendrai aussi les rôles tenu par Kathy Najimi et Wendy Makkena: ce duo improbable est complémentaire: Soeur Mary Robert est aussi réservée que Mary Patrick est joyeuse et exubérante. J'ai une tendresse particulière pour Soeur Mary Robert: ce petit chrysalide fragile et timide qui devient papillon et se révèle grâce à la musique. Si je l'aime autant, c'est que c'est un peu moi: j'ai aussi été une chrysalide qui en grandissant est devenu un papillon et qui a réussi à s'exprimer grâce à la musique.

Justement, la musique est partie intégrante du film: ses airs spirituels repris de façon gospel,  jazzy et rock'n'roll est réjouissant. le tube "I will Follow him" (repris en français par Petula Clark en 1962 sous le titre "Chariot" (petite anecdote en passant) retrouve ici une nouvelle jeunesse. Puis, voir Whoppi Goldberg se déhancher, habillé en nonne, cela vaut tout l'or du monde!

Alors, on va être honnête: le scénario est tout simple et ne brille pas par son originalité. Mais il est servi par des actrices "engagées" qui se donnent corps et âme. La bonne humeur qui se dégage du film est très communicatif. Après avoir vu "Sister Act" vous êtes sûr d'avoir embelli votre journée.

Le film a été un tel succès qu'une suite est mis en chantier l'année suivante. Malheureusement, il ne sera pas aussi bon que le premier opus et marchera un peu moins bien. Comme quoi, parfois, il vaudrait mieux rester sur un succès.

Mais voilà que 20 ans plus tard (pour nous la France car le Musical existe depuis 2006 aux Etats Unis), Sister Act renait de ses cendres en devenant un Musical (comme ce fut le cas pour "Billy Elliot"): le succès est au rendez-vous et  ce dernier dépasse les frontières américaines: "Sister Act" s'installe à Paris au théâtre Mogador en septembre 2012.

"Sister Act" est un film toujours plaisant à voir, encore aujourd'hui. Je l'ai revu hier avec une petite appréhension: allais je autant aimer qu'il y a 20 ans? La réponse est oui. La magie opère: on se laisse porter par la musique entrainante, l'humour de Whoopi Goldberg. C'est tendre et jubilatoire. A voir et à revoir encore et encore.

Avec Sister Act, vous partirez à la rencontre des nonnes les plus roc'n'roll du monde!

Music Culte du film


Oh Maria


I will follow him




mercredi 10 juillet 2013

La Discothèque du 20e siècle #6

Toujours dans les années 50 avec ce titre rendant hommage à nos poètes.

Charles Trenet: L'âme des poètes (1951)



L'âme des poètes date de 1951: la légende veut qu'ayant des doutes à propos de sa chanson, Trenet la présenta à Yves Montand: celui-ci la trouvant formidable, accepta aussitôt de la mettre à son répertoire. Devant cet enthousiasme, Trenet décida finalement de la reprendre à son compte. (Source: fascicule "La Discothèque du 20e siècle 1950/54" Polygram Direct)

Bonne écoute! 

Le Trône de Fer Tome 1

4e de couverture: Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer, tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors s'en sortiront indemnes...

Saga épique phare de la Frantasy, le Trône de Fer (ou "Game of Thrones" ("Le Jeu des Trônes") qui est beaucoup plus parlant) est véritablement une tuerie.

Cela fait presque 10 ans que je veux me lancer dans cette saga, sauf que je ne m'en sentais pas le courage, pensant que ce serait trop compliqué: surtout pour moi qui ne lisait pas de fantasy.
Il a fallu cet engouement pour la série télé, pour que je me lance. Je peux vous dire que je ne le regrette aucunement. Ce roman est un véritable délice. Les plus de 700 pages de ce premier tome se tournent à vitesse grand V et on est surpris du début à la fin.
L'une des grandes originalités de ce roman est sa construction: chaque chapitre (sauf le Prélude nébuleux qui nous introduit dans le monde des Sept Couronnes) est consacré à un personnage et on voit l'action de son point de vue, mais raconté à la 3e personne. Ainsi, une dizaine de personnages vont être mis sur le devant de la scène comme Daenerys, Eddard, Catelyn ou Jon. Seulement, d'autres personnages vont également faire leur apparition, près d'une bonne vingtaines, et aucun n'est laissé sur le bord de la route. (J'imagine même qu'il y en aura beaucoup d'autres au fil des tomes).

Plusieurs familles sont présentes comme les Stark ou les Lannister et les Baratheon. Mais c'est bien la famille Stark qui est mis en avant dans ce premier tome: ils ont d'ailleurs eu ma préférence. C'est avec eux que le lecteur découvre le monde qui les entoure, comme le Mur (où se rend Jon qui va intégrer la Garde de Nuit) ou Port Réal (où se rend Eddard Stark avec ses filles, sur la demande du Roi). J'ai d'ailleurs préféré les chapitres se déroulant à Port Réal. Voir les intrigues de Cour, les trahisons, les complots, les tournois. Tout cela m'a rappelé les intrigues à la cour Française des Médicis.

C'est d'ailleurs ce qui fait la force de ce roman: pour moi, c'est plus un roman Médiéval et "historique", saupoudré de Fantasy. Ce roman aurait très bien pu se passer du temps des Médicis en France ou d'Henry VIII en Angleterre. george R.R. Martin a repris les codes du roman Historique en les intégrant au Monde fantastique qu'il a créée. Encore plus qu'il n'y a pas tellement de créatures fantastiques présentées dans ce tome à part les loups-garous des Stark, et les Dragons, juste évoqués comme des légendes  (comme on en voit souvent dans les romans fantasy).

Dans sa 2e partie, le roman m'a un peu moins fasciné: les batailles qui amorcent le début de la guerre ne m'ont pas passionnés, dans le sens où je n'arrivai pas à les visualiser. Ce qui est frustrant. Mis a part ce petit détail (qui me fait peur pour la suite) j'ai trouvé que l'histoire se tenait du début à la fin: Martin sait tenir les lecteurs en haleine et il sait où il va. Cette maitrise se remarque dans les chapitres concernant Daenerys: complètement déconnectés par rapport aux autres personnages et à l'histoire "principale", je me demandais pourquoi l'auteur avait donné une petite part à ce personnage à part. C'est en lisant le dernier chapitre, consacré à ce personnage, que j'ai compris son importance dans la suite de la saga.

La force de ce roman, c'est que George Martin n'hésite pas à sacrifier ses personnages pour le bien de l'histoire qu'il veut raconter. C'est ainsi que l'on voit déjà certains personnages, que j'appréciais, disparaitre. Pourtant, en lisant certains avis sur le roman, on m'avait prévenu qu'il ne fallait pas s'attacher aux personnages car ceux ci étaient susceptibles de disparaitre. J'essaierai donc de n'apprécier personne dans les prochains tomes (plus facile à dire qu'à faire).

Beaucoup de critiques ont eu lieu en ce qui concerne la traduction: le parti pris de Jean Sola (traducteur des 4 premiers tomes) de choisir une langue "médiévale", très travaillé (trop peut être au vu de certaines phrases un peu difficiles à comprendre), qui rendent parfois certains dialogues pompeux ou pas du tout adaptés, en ont agacés et choqués plus d'un. (George Martin, scénariste de son état, à, d'après ceux qui lisent en anglais, une écriture plus fluide et plus rythmée)
Je peux très bien comprendre ces critiques: j'ai eu moi aussi un petit peu de mal avec cette traduction au début, mais au fil du temps, je m'y suis habitué et cette langue m'a charmée.

En arrivant au bout de ce premier tome, beaucoup de questions restent encore sans réponse et je sens que l'on est qu'au début d'une longue saga fleuve. En refermant ce premier tome, j'ai plein de questions en tête et me demande comment l'auteur va poursuivre. Réponse l'année prochaine avec la lecture du Tome 2.

Au final, un roman foisonnant, débordant d'intrigues et d'évènements auquel on ne s'attend pas. J'ai été bluffé tout du long. Un grand roman Fantasy, il est vrai mais qui pour moi s'apparente plus à une grande Saga historique où l'on voit des rois et des reines se battre pour un trône qui symbolise le pouvoir. Un premier tome passionnant qui pose les bases d'une saga épique qui me réserve encore plein de surprises. Une saga fantasy que je recommande à tous,même à ceux qui ne sont pas fan de fantasy. Certes, ce roman peut paraitre difficile d'accès (et il l'est un peu) mais une fois franchi les premières pages, vous serez happé par ces intrigues incroyables.

George R.R. Martin: Le Trône de Fer (A Game of Thrones); J'ai lu, 786 pages; 2008