dimanche 30 décembre 2018

Slow Qui Tue #390: Le lac majeur

Le slow qui tue de la semaine nous parle de l'Italie.

Mort Shuman: Le lac majeur 



Bonne écoute!


mercredi 26 décembre 2018

La Discothèque du 20e siècle #301

En 1980, Robert Palmer revenait avec une chanson qui allait devenir l'un de ses plus grands succès.

Robert Palmer: Johnny & Mary (1980)


Ça vous rappelle quelque chose? Eh oui, bien avant de devenir l'une des musiques de pub les plus connues en France (pour une célèbre marque de voiture nationale!), cette chanson fut un joli tube européen pour le séduisant Robert Palmer, anglais, exilé aux Bahamas, qui nous distillait à l'époque des albums impeccables de "soul aux yeux bleus" avant de se recycler plus récemment dans le jazz "crooner" d'excellente facture (très belle version de Don't explain de Billie Hollyday sur l'album Ridin'High en 1992). (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1980", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 23 décembre 2018

Slow Qui Tue #389: Waterfalls

Le slow qui tue de la semaine s'inquiète pour son fils.

TLC: Waterfalls



Bonne écoute!


mercredi 19 décembre 2018

La Discothèque du 20e siècle #300

En 1977, Johnny Hallyday connaissait encore un énième succès.

Johnny Hallyday: J'ai oublié de vivre (1977)


Août 1977: Johnny est bouleversé par la mort de son idole Elvis: "C'est toute ma jeunesse qui meurt aujourd'hui. Je n'ai aucune honte encore maintenant à avouer même inspiré de lui". Octobre 1977: notre héros apparaît sur la pochette de son album C'est la vie, en smoking, les mains dans les poches dans le coin d'une pièce vide, cachant mal son blues...Enregistré au studio 92 et produit par Jacques Revaux, sur cet album apparaît une nouvelle signature, celle de Pierre Billon; ) eux deux, ils signent J'ai oublié de vivre qui devient un classique instantané du répertoire de Johnny, se classant au sommet du hit-parade de RTL. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1977", Polygram Direct)

Bonne écoute!


mardi 18 décembre 2018

Angélique Tome 4: Indomptable Angélique

4e de couverture: Les révélations du Roi-Soleil ont fait naître en Angélique un fol espoir. Le comte Joffrey de Peyrac aurait-il survécu au bûcher auquel l’avaient condamné la justice et l’Église ?
Sur la Méditerranée, où Barbaresques et corsaires se livrent au commerce d’esclaves, jusqu’aux côtes d’Afrique du Nord où règne Moulay Ismaël, «l’Épée de l’Islam», dont l’empire s’étend jusqu’aux sources du Nil, Angélique Marquise des Anges part en quête de l’homme qu’elle a toujours aimé. 

Risque de Spoilers sur les tomes précédents (mais est ce vraiment une surprise). 

Chaque année, depuis 3 ans, je retrouve Angélique en décembre, juste avant, pendant ou après Noël. Retrouver Angélique, c'est un peu s'offrir un cadeau de Noël en avance. 
Et pour ce 4e volet de ses aventures, changement de décor et de cap, puisque nous quittons la cour et Paris, pour la Méditerranée et les pays du moyen Orient, à la rencontre des Corsaires et des Barbaresques. 

Ce nouveau décor était salutaire et c'est une belle idée de la part d'Anne Golon d'avoir voulu nous faire découvrir autre chose. D'ailleurs, chaque roman nous fait découvrir un aspect du XVIIe siècle. Après les quartiers mal famés de Paris et sa Cour des Miracles (à lire dans  "Le Chemin de Versailles"), après l'autre Cour, celle du roi de France (à lire dans  " Angélique et le Roy"), c'est donc les pays de la Méditerranée du temps des Barbaresques et des Corsaires vers lesquels nous partons. 
Et quelle claque! Mais quelle claque les amis! C'est à un véritable roman d'aventures qu'Anne Golon nous embarque. Un roman d'aventures foisonnantes et nombreuses...tellement qu'il ne fallait pas moins de deux films pour nous le raconter (car oui, ce 4e tome est le dernier à avoir été porté à l'écran, correspondant aux Films "Indomptable Angélique"  et "Angélique et le Sultan") et ce n'est pas plus mal car le  cinéma à fait trop de mal à cette saga. (En lisant cette formidable saga, c'est mon enfance qui en prend un coup puisque je pense que j'aurai du mal à revoir les films à présent, surtout les derniers). 

D'ailleurs, les films sont tellement éloigné du livre que ce fut une véritable découverte. 
Les deux premières parties correspondant au périple maritime d'Angélique fut passionnant de bout en bout. On retrouve avec plaisir la belle Angélique accompagné de son fidèle Savary, que j'ai encore plus apprécié dans ce tome. Quel homme lunaire mais charmant que ce savant, d'une fidélité sans faille à la belle et forte Angélique. 
Mais, j'ai aussi fait la rencontre de corsaires, terrible comme le marquis D'Escrainville, un être abject, qui va mener la vie dure à Angélique et la vendre au marché aux esclaves. Où la belle connaîtra la plus grosse enchère jamais obtenue pour une esclave blanche. Une enchère qu'un certain Rescator à gagné. Et là, je peux vous dire que mon coeur a fait un bond, et mes yeux se sont illuminé. (Ben oui, car je sais qui se cache sous le nom du Rescator, mais je ne vous le dirais pas pour ceux qui veulent garder la surprise (on sait jamais si vous n'avez pas vu les films). Enfin, j'allais avoir la fameuse confrontation entre Angélique et ce fabuleux pirate, qui n'est pas comme les autres...sauf que ma joie fut de courte durée, puisque Angélique prend la fuite, pour tenter de retrouver son mari disparu dix ans plus tôt et qui serait  à Alger. 
Ahhh! C'est pas humain de faire vivre ça à ses lecteurs, non c'est pas humain! 
 (Petite parenthèse: j'ai été surpris de revoir un certain ami d'enfance d'Angélique dans ce tome et je me suis demandé pourquoi l'auteure nous a fait ce petit cadeau vu la fin de cette apparition)

Bon, alors, je ne vous cache pas que la 3e partie du roman, consacré au harem, fut celle qui m'a le moins emballé. Attention, elle fut intéressante à lire car Mme Golon maîtrise son sujet et on apprend plein de choses, et on est embarqué dans ce Maroc des Mille et Une Nuits...mais je trouve qu'il y a un petit ralentissement dans cette partie, comme une espèce de langueur...pourtant, c'est là où la vie d'Angélique sera la plus cruelle. My God, Anne Golon ne nous épargnera aucune  torture et il faut avoir le coeur bien accroché en lisant cette partie là (qui disait déjà qu'Angélique, c'est fleur bleue et à l'eau de rose? Ouais, ben la réputation peut aller se faire voir car on est loin du pays des bisounours, les amis). 

Heureusement la dernière partie du roman relance l'intérêt et on se surprend à suivre, haletant, cette fuite d'Angélique vers sa liberté...jusqu'à un cliffhanger final, qui me laisse pantois et déjà orphelin. Un final bien éloigné du dernier film. En même temps, c'est normal puisque ce film concluait la saga cinématographique, alors que la saga littéraire n'en est encore qu'à ses balbutiements... puisqu'il reste encore 9 tomes. 

Au final, une saga littéraire que je regrette de découvrir si tard (et dire que si mes parents m'avait laissé découvrir la saga à 13  ans, j'aurai pu l'avoir complète (alors que là, je galère pour trouver les 4 derniers tomes...grrr), oui, mais on trouvait qu'à 13 ans, je n'avais pas l'âge pour lire ça...et encore une fois, on se référait aux films..grrr). Elle me conquiert de plus en plus à chaque tome et je prend un plaisir fou à la lire. 
Vivement le prochain tome pour savoir quel sort sera réservé à l'indomptable Angélique! 

Anne Golon: Angélique Tome 4: Indomptable Angélique Vol 1, J'ai lu, 375 pages, 1960
Anne Golon: Angélique Tome 4: Indomptable Angélique Vol 2, J'ai lu, 346 pages, 1960




dimanche 16 décembre 2018

Slow Qui Tue #388: Louise

Le slow qui tue de la semaine nous parle d'une femme amoureuse durant la première guerre mondiale.

Gérard Berliner: Louise



Bonne écoute!


mercredi 12 décembre 2018

La Discothèque du 20e siècle #299

En 1974, Serge Lama connaissait l'un de ses plus grands succès.

Serge Lama: Je suis malade (1974)


C'est contre l'avis de sa maison de disque que Serge Lama sort Je suis malade en 1973. Bien lui en a pris, puisque, malgré un titre guère réjouissant, cette poignante chanson d'amour va rencontrer un énorme succès. Peu de temps après Les p'tites femmes de Pigalle, cette composition d'Alice Dona fera en effet de Serge Lama l'un des nouveaux symboles de la chanson à texte. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°2", Universal Collections)

Bonne écoute!


dimanche 9 décembre 2018

Slow Qui Tue #387: War Song

Le slow qui tue de la semaine ne veut pas connaitre une nouvelle chansons de guerre.

Cunnie Williams: War song




Bonne écoute!


samedi 8 décembre 2018

Le dernier joyau des Romanov

4e de couverture: En juin 1914, le lieutenant russe Dimitri Malkine est chargé de se rendre à Paris pour une mission diplomatique. La tsarine mère en profite pour lui demander secrètement de remettre à Londres un superbe bijou à sa soeur, la reine Alexandra. Dimitri s’acquitte de sa tâche, mais n’est pas au bout de ses peines… La reine Alexandra souhaite à son tour faire un présent à sa soeur : un oeuf de Fabergé unique, muni d’une serrure et dont le contenu reste énigmatique.
Avant même que le lieutenant puisse emprunter le chemin du retour à Saint-Pétersbourg, il se trouve entraîné bien malgré lui dans ce qui deviendra l’un des conflits les plus sanglants de l’histoire de l’humanité.
Il faudra alors attendre plus de soixante-dix ans pour que Camille, généalogiste successorale bordelaise, plonge dans cette histoire pour le compte de sa cliente, Madame de Limeuil. Ses recherches la conduisent de Bordeaux au coeur de la Gascogne, des Archives secrètes du Vatican à Cracovie, mais le mystère reste entier. Qu’est-il arrivé à Dimitri Malkine ? Où est passé cet oeuf de Fabergé à la valeur inestimable ? Enfin, pourquoi a-t-elle l’impression qu’on s’en prend à tous les témoins de l’affaire ?

En ce moment, mes lectures sont au ralenti, (ce qui explique le peu de chroniques ces dernières semaines), mais cela ne m'empêche pas d'apprécier ce que je lis. 

Ce fut le cas avec Le dernier joyau des Romanov, roman historique de belle facture qui nous emporte au temps des tsars et de la première guerre mondiale. 
C'est à travers le parcours hors du commun de Dimitri Malkine qu'on entre à la cour de Russie et en plein coeur du premier conflit mondial. Je dois dire que c'est assez fascinant, et trépident. Dimitri Malkine est un très beau personnage, doux, frondeur, (mais pas tête brûlée), qui va nous faire découvrir un monde de secret, de guerre, de complot, et ce, de la Russie des Tsar, jusqu'en Amérique, en passant par l'Angleterre et la France. 
Mais, il n'y a pas que ça. Tout en suivant le parcours de ce valeureux soldat, le lecteur se retrouve au début des années 90,  aux côtés de Camille, une généalogiste successorale, qui va faire des recherche sur la famille de Mme de Limeuil, à la recherche d'un héritier, qui cachera bien plus que ça, puisqu'il concernera la famille impériale, disparue tragiquement lors du massacre d'Ekaterinbourg. 
Bien évidemment, on se doute que les deux histoires, vécues en parallèle, vont se croiser pour être liées au final. 

Je dois dire que si j'ai beaucoup apprécié les chapitres concernant l'histoire de Dimitri, j'ai été un peu moins emballé par celle de Camille et ses recherches. Alors, je sais que alterner les deux histoires sert le suspense mais j'ai trouvé que les parties de Camille ralentissaient quelque peu le récit de Dimitri. Et c'est bien dommage, car celui ci est passionnant et instructif de bout en bout. Avec un style, simple, addictif, l'auteure nous en apprend énormément sur cette période charnière de l'histoire. Surtout, elle s'est réapproprié une thèse sur le massacre de la famille Romanov (comme quoi les filles du Tsar Nicolas II auraient survécu au massacre en étant échangé par les bolchevistes à l'Allemagne) parait vraisemblable. Elle mélange ainsi habilement la fiction et la réalité, et le lecteur se laisse embarquer dans cette histoire avec plaisir. 

Au final, un roman historique très bien mené, fort instructif et qui va tambour battant (petit bémol pour la partie sur Camille, qui m'a moins emballé que celle sur Dimitri). C'est fort distrayant et on apprend des choses sur cette période trouble de l'histoire. Si vous êtes fasciné par le mystère des Romanov, si vous aimez les romans historiques où l'aventure est quasi à chaque page, je vous recommande ce livre. 

Merci aux Editions du Sud Ouest pour cette découverte.

Monique Dollin du Fresnel: Le dernier joyau des Romanov, Editions du Sud Ouest, 402 pages, 2018


mercredi 5 décembre 2018

La Discothèque du 20e siècle #298

En 1971, une jeune chanteuse connait le succès avec une de ses premières chansons.

Esther Galil: le Jour se lève (1971)


Installée en France, après une tournée avec le Grand Music Hall d'Israël, Esther séduit par sa voix rocailleuse, très gospel et elle est signée par Eddie Barclay. En 1971, elle obtient son premier grand hit avec Le jour se lève, bientôt suivi par Delta Queen, Harlem song et Oh Lord. Après un exil aux Etats Unis, on l'a revue en 1988, à l'occasion de la sortie de la musique du film Deux minutes de soleil en plus. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1971", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 2 décembre 2018

Slow Qui Tue #386: Succès fou

Le slow qui tue de la semaine à un succès fou avec les filles.

Christophe: Succès fou



Bonne écoute!



mercredi 28 novembre 2018

La Discothèque du 20e siècle # 297

En 1967, un jeune auteur compositeur interprète connait son premier succès.

Michel Fugain: Je n'aurai pas le temps (1967)


Révélé en 1966, en même temps que Dutronc, Antoine et Polnareff, Fugain se fait connaître quelques mois plus tard avec l’irrésistible mélodie de Je n'aurai pas le temps, bientôt reprise par Petula Clark. Mais si son talent est salué" par les professionnels, il ne réussit pas à transformer l'essai et doit attendre le début des années 70 pour connaître la gloire avec sa troupe le Big Bazar. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1967", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 25 novembre 2018

Slow Qui Tue #385: Circle

Le slow qui tue de la semaine peut se débrouiller seule.

Eddie Brickell: Circle



Bonne écoute!


samedi 24 novembre 2018

Roméo cherche Roméo

4e de couverture: Gay, gaffeur et célèbre malgré lui... Le cousin de Bridget Jones ! James vient de rompre. Comme il tourne en rond dans son studio et au boulot, il décide de reprendre sa vie amoureuse en mains. Mais à l ère digitale, pas facile de rencontrer le grand amour romantique ! En attendant, jouant de son humour et de sa belle plume, James trompe l ennui en racontant sur son blog ses blind dates sous le pseudo de Roméo. Une initiative qui ne tarde pas à faire le buzz. Mais qui est donc Roméo ? Devenu malgré lui une célébrité du net, James ne se doute pas des péripéties qui vont suivre. L amour sera-t-il au bout de l aventure ?

Enfin, je suis arrivé au bout d'une lecture! Champagne! 


Quand la Collection "LJ" a été lancé en mai 2018, j'avais dans l'espoir qu'elle propose des comédies romantiques variées, pour tous les styles et tous les genre de lecteurs/lectrices. 
Alors, quand j'ai vu qu'ils allaient proposer une comédie romantique gay, j'ai sauté sur l'occasion pour la découvrir. Surtout que j'étais peu enclin à la lecture ces derniers temps (lecture de romans du moins, car j'ai lu plein de manga et de BD entre temps) et qu'une petite comédie était peut être le bon moyen pour sortir de ma léthargie. 

Ce fut le cas avec cette comédie romantique gay, très enlevée, drôle et touchante à la fois...mais surtout hyper réaliste et pas cliché du tout. 
Nous allons rencontrer James, qui vient de larguer son compagnon, depuis 6 ans, Adam. C'est ainsi que ce journaliste de 35 ans, pour un journal à scandale va se retrouver sur les sites de rencontres à la recherche de son prochain Roméo. Il décide alors de créer un blog pour y narrer ses aventures et ses rencontres avec des mecs. 

Puisant dans son expérience, je suppose, Justin Myers, va alors nous narrer les aventures parfois rocambolesques de James, tout en le confrontant, progressivement à la célébrité...car oui, quand on tient un blog, on s'expose quoi qu'on en dise, même sous couvert d'anonymat...surtout quand on y raconte sa vie privée, qui ne l'est plus tellement, même si on change certains détails. J'ai trouvé ce point de vue très intéressant, de découvrir les affres de la célébrité et surtout les travers de celle ci à travers le parcours d'un mec lambda...car James est un gay tout a fait normal, qui certes, va se taper un sportif local célèbre (mais, c'est une fiction, ne l'oublions pas)...cependant ce point de détail est là pour parler de coming out dans le milieu sportif. Un milieu pas si évident que ça, surtout en ce qui concerne l'homosexualité. Ce point de vue là fut très intéressant à découvrir. 

Alors, certes, James peut paraître égocentrique et très centré sur lui et ses problèmes  au fil du roman, jusqu'au point d'agacer, mais cela va de pair avec sa notoriété naissante. Et on le lui pardonne facilement. 
L'autre point très drôle du roman sont justement ces articles sur les Roméo que l'auteur insère entre deux chapitres et qui sont à mourir de rire. Surtout que James en rencontre des gratinés parfois, comme le "Roméo Crade". Oh mon dieu, quelle horreur! J'en frissonne encore! 
Cette comédie romantique parle aussi des dangers du net et le revers de la médaille quand on s'expose publiquement. C'est très bien retranscrit par Justin Myers qui vit lui même cette exposition puisqu'il tient un blog. Il sait donc de quoi il parle. 

Au final, une comédie romantique qui a réussi à me sortir de ma léthargie. Une comédie drôle, touchante, cash parfois dans ses actions sans être vulgaire et très réaliste, qui m'a fait passer un très bon moment. Elle parle d'amour mais pas que, puisqu'on y parle de notoriété, des dangers du net et des conséquences que certains actes fait sur le net ont dans la vie réelle. C'est bien ficelé, enlevé, et il est toujours réconfortant de voir un personnage gay normal dans une romance. Ni moche, ni trop beau. Juste normal! Quelqu'un à qui le lecteur peut s'identifier. Et ça fait du bien! 
Encore une fois, la collection LJ a su me divertir et ne m'a pas encore déçu. Elle est vraiment la collection de "Comédie Romantique" que j'attendais. 

Merci aux Editions J'ai Lu pour leur confiance. 

Justin Myers: Roméo cherche Roméo, (The Last Romeo), J'ai Lu, Collection "LJ", 351 pages, 2018



mercredi 21 novembre 2018

La Discothèque du 20e siècle #296

En 1964, Claude François continue sur sa lancée et enchaîne les succès.

Claude François: J'y pense et puis j'oublie (1964)


En 1964, Claude François s'apprêtait à passer pour la première fois en vedette à l'Olympia, tandis que toutes les lectrices de Salut les Copains lui faisaient les yeux doux. Cette consécration, le prince des yéyé l'a due pour une très large part à J'y pense et puis j'oublie, une adaptation fidèle de It comes and goes signée Vline Buggy. Cette chanson a été n°1 dans les hit-parades en juin, juste devant A hard day's nght des Beatles. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°23", Universal Collections)

Bonne écoute!



dimanche 18 novembre 2018

Slow Qui Tue #384: Elle

Le slow qui tue de la semaine fait une déclaration à sa belle.

Didier Barbelivien: Elle


Bonne écoute!


mercredi 14 novembre 2018

La Discothèque du 20e siècle #295

En 1962, un nouveau venu dans la chanson française allait faire souffler un air de jazz dans le monde musical.

Claude Nougaro: le Jazz et la java (1962)


Si son premier album date de 1959, c'est en 1962 qu'explose le phénomène Nougaro en dehors des modes mais instantanément adopté par le public: c'est une année faste pour le chanteur toulousain qui propose coup sur coup Une petite fille, Le Cinéma, Le jazz et la java et Cécile ma fille, déclaration d'amour au bébé qui vient de naître... (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1962", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 11 novembre 2018

Slow Qui Tue #383: Loving you is a dirty job

Le slow qui tue de la semaine trouve que aimer est un sale boulot, mais qu'il doit être fait.

Bonnie Tyler: Loving you is a dirty job



Bonne écoute!


vendredi 9 novembre 2018

Les chemins de promesse

4e de couverture: A une vie tracée par son père, Aubin, l’héritier du mas de Castanhal, a préféré l’aventure. La construction de la ligne de chemin de fer entre Paris et la Méditerranée sera pour le jeune homme le terrain d’intenses initiations et de rencontres en ce milieu du XIXe siècle.
Tout doit être immuable au mas du Castanhal où le maître des lieux, Lazare Pradier, trace pour ses enfants, Aubin et Adélie, des chemins de vie calqués sur le modèle des anciens. A l’insu de son ombrageux époux, Blanche les instruit de son mieux d’un savoir reçu d’un vieil abbé. Adélie récoltera les premiers fruits de cet enseignement en quittant le Castanhal pour s’occuper des enfants d’un ingénieur des mines. Les premiers émois amoureux d’Aubin, cruel apprentissage, vont ouvrir à l’héritier du Castanhal d’autres horizons. Comme celui de la construction d’une ligne de chemin de fer qui sera pour lui le champ d’intenses découvertes : celle de l’amitié, d’abord, qui le liera à Pierre, un cadet dépossédé et jeté sur les chemins de misère ; celle de la satisfaction du travail accompli ; celle de l’amour enfin !
Et tant pis si les plans minutieusement établis par Lazare s’en trouvent bouleversés. Le voyage initiatique de son fils Aubin en fera un homme dont Lazare pourra être fier.

Le nouveau roman de Mireille Pluchard est une lecture rempli de promesses. La promesse de passer un bon moment, la promesse d'apprendre des choses sur la naissance du rail...et tant d'autres choses. 
J'ai pris le temps de savourer ce roman car je m'y sentais bien à chaque fois que je m'y plongeais. Nous allons suivre la famille Pradier dans ce petit coin des Cévennes, au mas du Castanhal (qui veut dire Chataigneraie en Occitan): un père rude et bougon,Lazare (qui représente bien les paysans de ce temps là, celui du XIXe siècle), une mère douce et aimante, Blanche, qui fera tout pour que ses enfants aient de l'éducation. Et les enfants, donc, Aubin et Adélie. Aubin, qui, à vingt ans, partira sur les chantiers du rail, et Adélie, qui deviendra gouvernante dans une riche famille. 
Qu'est ce que j'ai aimé suivre ces deux jeunes gens, Aubin et Adélie dans leurs péripéties (et elles seront légions au fil de ces 540 pages): ils sont des personnages tels que je les aime: gentils, doux, faisant face à l'adversité et aux multiples misères que la vie sème sur leur route. On tremble pour eux, on voudrait les épauler, comme le fait Pierre, l'ami et confident d'Aubin. On rit avec eux. En bref, on vit en leur compagnie des aventures extraordinaires. 
La plume de Mireille Pluchard est des plus belles. Elle a le charme d'une écriture du XIXe siècle, dans certaines expressions, se mariant bien avec l'époque qu'elle raconte. Les mots et expressions occitanes qui parsèment le roman fait que je me suis senti en immersion totale. Le plus de ce roman régional, c'est la découverte de ce progrès qu'était le chemin de fer qui se construisait au prix de vies humaines (comme tout progrès j'ai l'impression). Avec force détail, Mireille Pluchard nous montre comment ces rails ont traversé le pays, et plus particulièrement ici, en Cévennes, pour relier les gens et les villes entre eux. C'est passionnant de bout en bout, surtout qu'en parallèle, on suit l'ascension d'Aubin dans ce monde là. Mireille Pluchard montre aussi deux mondes qui se télescopent, celui des temps anciens, que représente Lazare, dans tout ce qu'il a de plus arriéré, et celui du progrès, représenté par Blanche, qui, pour l'avenir de ses enfants, ira contre son mari,en leur apprenant à lire et écrire, au risque d'essuyer sa colère. 
Plus je redécouvre le roman régional, plus j'apprend à l'apprécier. C'est un genre à part entière de la littérature, qui,en parlant de nos régions, nous en apprend toujours plus sur la vie de nos ancêtres et sur nous même. Les Chemins de Promesse en est encore une fois une belle preuve. 
Au final, un roman que l'on savoure lentement afin d'en apprécier toutes les saveurs. Un roman, qui, tout en nous contant un destin commun à beaucoup de jeunes gens, nous parle du progrès, et nous en apprend plus sur le monde du rail et ce nouveau moyen de transport qu'était le train. Sans oublier pour autant d'où l'on vient: de cette terre qui nous a vu naître et vers laquelle on revient toujours. Un roman plein de promesses, qui m'a ravi. 
Merci aux Editions Presse de la Cité pour ce voyage temporel, sur les rails de la vie d'Aubin et des siens. 
Merci également à Mireille Pluchard pour la gentille dédicace. 
Mireille Pluchard: Les chemins de promesse: Presses de la Cité, 540 pages, 2018


mercredi 7 novembre 2018

La Discothèque du 20e siècle #294

En 1961, Richard Anthony continue de connaitre le succès avec cette ballade.

Richard Anthony: J'entends siffler le train (1961)


Depuis quelques mois, les yéyés sont arrivés en force, mais ne sont pas parvenus à déboulonner Anthony le débonnaire qui cette année là obtient son plus gros succès (il devra attendre 8 ans pour faire mieux encore avec ...Le Sirop Typhon!) Il choisit pour cela un standard du folk américain, 500 miles qui vient d'être remis au goût du jour par le trio Peter Paul & Mary de l'autre côté de l'Atlantique. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1961", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 4 novembre 2018

Slow Qui Tue #382: Tombe la neige

Le slow qui tue de la semaine voit tomber la neige sur la fin de son histoire d'amour.

Adamo: Tombe la neige



Bonne écoute!


mercredi 31 octobre 2018

La Discothèque du 20e siècle #293

En 1956, René Louis Lafforgue nous offre l'une de ses chansons les plus connues.

René Louis Lafforgue: Julie la rousse (1956)


Sur un air de valse-musette, cette chanson fait connaître ce copain de Brassens du grand public en 1957. Né en 1928, il ne sera pourtant jamais une grande vedette. Comédien autant que chanteur, il fut davantage un artiste de cabaret que de music-hall, avec sa moustache avantageuse et son oeil coquin, oscillant entre la rengaine populiste et la chanson à texte (Les enfants d'Auschwitz). Il trouva la mort dans un accident de voiture près d'Albi en 1967. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1955/59", Polygram Direct)

Bonne écoute!


mardi 30 octobre 2018

Faux Amis (Promise Falls Tome 2)

4e de couverture: La ville de Promise Falls est sous le choc. L’écran du drive-in vient de s’effondrer en pleine séance. Bilan : quatre morts. Accident ? Acte malveillant ? L’impassible inspecteur Barry Duckworth enquête. Et un détail le perturbe : l’heure de l’explosion, 23 h 23 ; un chiffre qui évoque d’autres crimes non élucidés…

De son côté, le privé Cal Weaver travaille sur une sombre affaire. Une effraction a eu lieu au domicile d’Adam Chalmers, ponte local décédé au drive-in. Le vol en question : des vidéos érotiques que le défunt réalisait dans son sous-sol… Qui apparaissait sur ces films ? Y a-t-il un lien entre tous ces faits divers ?

Phénomènes étranges autour de la grande roue, agressions sur le campus, meurtres inexplicables. Un vent de panique souffle sur Promise Falls et l’heure est venue pour Cal Weaver et Barry Duckworth d’unir leurs forces.
Mais par où commencer dans cette ville où tous les psychopathes du coin semblent s’être donné rendez-vous ?


Risque de Spoilers sur le tome précédent, "Fausses promesses". 

Retour  à Promise Falls, petite bourgade de l'état dee New York, où il ne fait décidément pas bon vivre. 

Souvenez-vous, j'avais lu le premier tome de cette trilogie:Fausses Promesses en mars de cette année. C'était ma découverte de l'univers et de la plume de Linwood Barclay. Et je me souviens que j'avais adoré, même si j'avais trouvé que l'intrigue était classique, mais bien menée. 

Pour ce 2e volet, l'auteur canadien nous donne la même recette que dans son précédent roman, et cela fonctionne toujours grâce à sa plume nerveuse, addictive et ses rebondissements à la chaîne. Et j'adore. 
Tout commence à cent à l'heure avec une scène choc: l'effondrement d'un écran de cinéma au drive in de la ville qui doit être démoli. Panique à bord et le lecteur est déjà sur les dents. L'effondrement de cet écran, qui fait quatre morts va faire qu'on va s'intéresser à un certain couple, mort lors de cet accident(?), attentat (?): Adam et Miriam Chalmers, couple bien loti de la ville, cachant une vie dissolue des plus dérangeantes. On le découvrira par la suite. 
L'inspecteur Barry Duckworth est encore et toujours sur cette affaire (et accessoirement sur l'affaire des Numéros 23 (voir le tome précédent)...mais un détective privé, Cal Weaver, est mandaté par la fille de l'écrivain Adam Chalmers, pour savoir qui s'est introduit chez son père. 
Sans compter, qu'à côté de ça, le lecteur suivra le parcours de Finley, qui veut redevenir maire, avec l'aide de David Harwood (vu également dans le tome précédent), mais aussi la bataille entre Samantha Worhington, et son ex belle famille concernant son fils Carl.. 
Comme vous pouvez le voir, il se passe beaucoup de choses à Promise Falls, pour mon plus grand bonheur. 
On ne s'ennuie pas une minute dans ce roman, dont on tourne les pages avec avidité, pour démêler le vrai du faux. 
Ici, le protagoniste de l'histoire, qui va parfois prendre la parole, c'est Cal Weaver, le détective privé (ancien personnage que Linwood Barclay avait intégré dans un roman précédent "La Fille dans le rétroviseur") qui  va être impliqué dans au moins deux histoires: la principale de ce tome, sur l'écrivain Adam Chalmers, mais aussi dans celle de Sam Worthington, qui a toujours une petite histoire avec David, commencée dans le tome précédent. Oui, je sais, cela devient complexe, mais passionnant. C'est comme de suivre une série, et j'adore cela. 

J'ai trouvé d'ailleurs, que l'intrigue principale (sur Adam Chalmers) était plus intrigante et surprenante que celle sur Rosemary Gaynor, du tome précédent, où j'avais deviné pas mal de choses. Là, je n'ai rien vu venir et c'est tant mieux. J'aime être surpris quand je lis un polar. 

Puis, le final, me laisse encore une fois sur les dents, surtout qu'il se termine sur un cliffhanger sanglant...mais chut. 

Au final, un 2e volet tout aussi efficace que le précédent, avec une plume aussi nerveuse et addictive que jamais et qui nous plonge dans la noirceur de cette petite ville de l'est des Etats Unis où il ne fait vraiment pas bon vivre. 
Maintenant, je n'ai qu'une hâte: c'est de découvrir d'autres romans de Linwood Barclay, particulièrement ceux consacré à David Harwood et Cal Weaver...et bien sûr de lire le dénouement de cette trilogie qui me met à chaque fois les nerfs en pelote. 
Vivement le prochain...

Merci aux Editions Belfond pour la découverte de cette suite fort réussie. 

Linwood Barclay: Faux amis, Promise Falls Tome 2), (Far From True), Belfond, collection Noir, 492 pages, 2018



dimanche 28 octobre 2018

Slow Qui Tue #381: Never tear us apart

Le slow qui tue de la semaine sait que rien ne pourra le séparer de l'être aimé.

INXS: Never tear us apart



Bonne écoute!


vendredi 26 octobre 2018

Les chants du large

4e de couverture: A Terre-Neuve, sur une île au fin fond du Canada, vivent Finn, sa sœur Cora et leurs parents. A travers le brouillard, le vent et la pluie, Finn, onze ans, compte les bateaux de pêche, de moins en moins nombreux : il n’y a plus de poissons à pêcher et donc plus de travail. L’île se vide peu à peu de ses habitants et même ses parents sont obligés de travailler un mois sur deux dans l’Alberta. Sa sœur finit par partir. C’en est trop pour Finn : avec les caribous, le lichen et le vent comme seuls compagnons, il échafaude un plan pour sauver à la fois sa famille et son île.


Rentrée Littéraire 2018 (#11)

Le dernier roman d'Emma Hooper, Les chants du large, fait vibrer l'âme d'enfant qui sommeille en chacun de nous. 

Qu'est ce que j'ai aimé ce livre. Tout est enchanteur, l'histoire de ce jeune gamin Finn, qui fait tout pour sauver son île de la désertion de ses habitants en essayant de ramener les poissons, le style de l'auteure, dépouillé, pour aller à l'essentiel, où chaque mot en pesé pour résonner en nous de manière poétique. Tout cela allie au charme de ce fabuleux roman. 

Dès les premières pages, on est embarqué dans ce livre, que j'aurai voulu pouvoir lire d'une traite, pour ne pas quitter cette magie qui nous emporte. Oui, ce livre est magique. Il fait du bien à l'âme et au coeur et nous apaise. Les contes existent encore et "Les chants du large" en est la belle représentation. J'ai retrouvé dans ce livre toute l'ambiance d'un film de Wes Anderson, vu il y a quelques années "Moonrise Kingdom". On y retrouve deux enfants, Finn et Cora, qui vont, chacun de leur côté, tout faire pour faire revivre leur île qui se dépeuple. 
En parallèle, Emma Hooper décide de nous raconter la rencontre des parents de Finn et Cora, Martha et Aidan. Ce parallèle, nous fait comprendre qu'ils ne sont pas si différents. Et leur histoire d'amour est très belle. 

C'est un roman plein d'espoir qui vous bouleverse le coeur. Un livre-doudou qui va vous happer pour ne plus vous lâcher...tellement que c'est le coeur serré, que j'ai vu le nombre de page diminué, et la fin inexorable arrivée...en sachant très bien que le rêve allait prendre fin. Mais si l'espoir est toujours là, l'auteure n'oublie pas pour autant la réalité, en nous montrant que l'éloignement des parents (car Aidan et Martha, les parents de Finn, ont pris la décision de rester sur l'île, et pour cela, doivent aller travailler sur le continent chacun à leur tour, un mois sur deux, afin qu'un des parents restent avec les enfants) va progressivement avoir une conséquence sur leur couple, et l'auteure retranscrit cela très bien dans le livre...mais n'oublions pas que nous sommes dans un conte et que l'espoir est toujours au rendez-vous. 


Je n'ai pas envie d'en dire plus car je pense, que la magie de ce livre opère si la découverte de l'histoire est totale. Juste vous dire que j'ai adoré, qu'il a fait vibrer mon coeur d'enfant que je suis resté. Il faut juste se laisser porter par le charme de l'histoire, des personnages touchants (mignon Finn, gentils Aidan et Martha, charmante Mrs Callaghan, courageuse Cora) et du style musical et poétique de l'auteure (style qui peut déconcerter au départ car les dialogues ne sont pas signalé d'un trait comme dans la plupart des romans, mais c'est une gêne qui s'est vite estompée). Laissez vous emporter par ces chants du large qui vont vous envoûter au risque de ne plus vouloir repartir de cette petite île de Terre Neuve...pour notre plus grand bonheur. 

Merci aux Editions Les Escales d'avoir fait vibrer mon âme d'enfant. 

Emma Hooper: Les chants du large, (Our Homesick Songs), Les Escales, 363 pages, 2018


mercredi 24 octobre 2018

La Discothèque du 20e siècle #292

En 1953, le premier crooner français, Jean Sablon nous offre l'une de ses plus belles chansons.

Jean Sablon: Je tire ma révérence (1953)


Si Jean Sablon a été l'un des précurseurs de l'entre-deux-guerres, en étant le premier chanteur à utiliser un microphone, il s'est révélé en même temps un formidable témoin des funestes événements auxquels l'Europe se trouvait confrontée. Ainsi, composé et écrit par Jean Bastia, Je tire ma révérence a été enregistré en 1938, quelques mois avant le déclenchement de la guerre. Énorme succès, cette chanson allait devenir un véritable symbole,, à la fois des Juifs qui fuyaient l'Allemagne nazie, puis, durant l'Occupation, des Français qui avaient dit "non" au régime de Vichy. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°23", Universal Collections)

Bonne écoute!


lundi 22 octobre 2018

Ça raconte Sarah

4e de couverture: Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d’une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l’allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l’étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d’une seconde à peine. Ça raconte Sarah, de symbole : S.

Rentrée Littéraire 2018 (#10)

Premier roman d'une jeune écrivaine qui impressionne beaucoup,de par son style,  "Ça raconte Sarah" est l'un des chocs littéraires de cette rentrée. 

Retenez bien ce nom: Pauline Delabroy-Allard. Voilà une grande écrivaine, dont vous  entendrez beaucoup parler dans les prochaines années, j'en suis certain. 
En tout cas, elle frappe très fort avec un roman qui vous happe dès la première page.  la scène d'ouverture du livre (qui se situe en réalité entre les deux parties du livre) m'a énormément intrigué et donné l'envie de continuer. 

Ce roman, ça raconte quoi? Alors oui, ça raconte Sarah, une femme solaire, qui aime la vie et qui illuminera celle de la narratrice. Mais cela raconte également une passion amoureuse entre deux femmes: la narratrice et Sarah, et tout commence avec un coup de sonnette lors d'une soirée de réveillon. Cette rencontre va bouleverser la vie de la narratrice, qui vit une vie sans relief (mère célibataire, prof, elle élève sa fille et vit avec son compagnie d'origine Bulgare) que Sarah va venir illuminer. 
Le roman est composée de deux parties: la première dresse le portrait de Sarah, cette femme qui emporte la narratrice dans un tourbillon. Elle est belle, violoniste, et fait le tour du monde lors de tournée avec son quatuor à cordes. C'est aussi la partie de la passion amoureuse, celle où la narratrice se découvre des points communs avec l'être aimé, mais veut aussi savoir ce que veut dire certains mots,. Elle cherche d'ailleurs à un moment la définition du mot passion et ce qu'elle lit n'est pas très réjouissant et aurait dû la faire fuir...mais l'amour est aveugle et la passion encore plus. 
La deuxième partie du roman est celle où la narratrice devient elle même ce personnage de roman qu'elle aurait voulu être: elle fuit Paris pour l'Italie et va tout remettre en question. Cette 2e partie, plus introspective, m'a emporté d'une autre manière que la première.Autant la première me lançait dnas un tourbillon euphorisant et planant, autant la 2e m'a donné un choc émotionnel, qui m'a fait redescendre sur terre.  Je me laissais glisser dans ce gouffre sans fond afin de savoir comment cela allait se finir. 

En fait ce livre passe de la lumière à l'ombre: Sarah, "lumineuse" (dans les yeux de la narratrice) prend toute la place dans la première partie, puis quand la passion s'estompe, car à un moment, elle se délite, l'ombre reprend ses droits, dans une 2e partie plus introspective. 

J'ai énormément aimé ce roman, pour son sujet; c'est un livre sur la passion dévastatrice qui va jusqu'à la folie et Pauline Delabroy Allard démontre bien cela dans un style fort musical, avec des phrases courtes, qui sonne comme une musique à notre oreille. J'ai également beaucoup aimé les références littéraires (Duras, Goldoni), cinématographiques (Truffaut) et musicale (Beethoven, Schubert): elles parsèment le roman comme des petites respirations bienvenues avant de refaire le grand plongeon dans cette passion fulgurante, qui emporte la narratrice et le lecteur dans un tourbillon. 

Pauline Delabroy Allard a un talent fou et met la barre très haute pour un premier roman fulgurant, sur la passion et offre un portrait beau et saisissant de deux femmes qui s'aiment quitte à se brûler...juste pour pouvoir exister coûte que coûte et vivre cette passion dévorante jusqu'au bout. Puis, les questions sans réponses que nous laisse l'écrivaine, sciemment, fait que le lecteur peut leur donner l'interprétation qu'il veut. 
Franchement, Ca raconte Sarah est l'un des plus beaux textes que j'ai pu lire en cette rentrée littéraire et je suis ravi du petit succès qu'il rencontre, car c'est mérité. 

Merci à Pauline Delabroy Allard, que j'ai eu la chance de rencontrer le 19 octobre 2018 lors d'une rencontre à la librairie Gibert de la ville où j'habite, pour la dédicace de mon exemplaire. Ce fut un moment fort intéressant et intense en émotion, que je n'oublierai pas de sitôt. 

Pauline Delabroy-Allard: Ça raconte Sarah, Editions de Minuit, 189 pages, 2018