4e de couverture: " Anne Perry prend un formidable plaisir (et nous aussi) à imaginer des
enquêtes policières à la fin du siècle dernier dans une Angleterre
victorienne.
Elle en profite pour faire, sans avoir l'air d'y toucher, une enquête
sociologique, une revue de mode (chaque robe est décrite avec minutie)
et une critique redoutable de cette société enfermée dans ses principes,
ses traditions, ses habitudes. L'auteur évoque aussi parfois les
bas-fonds à la Dickens. Et le tout fait des polars haletants, amusants,
excitants. Même quand on n'aime pas d'habitude la littérature policière.
" Marie-Françoise Leclerc, Marie-France.
Me voilà de retour dans ce Londres victorien qui me plait toujours autant.
En lisant cette série, j'ai l'impression de retrouver des personnes que je connais et que je n'ai pas vu depuis longtemps.
Avec ce 5e tome, nous voilà reparti à la découverte d'un quartier huppé de Londres. Eh oui, les bas quartiers sont un peu oubliés dans ce tome mais ce sera surement pour y revenir dans un prochain tome. Puis, de toute façon, la noirceur se trouve également dans les beaux quartiers.
Comme à chaque fois, nous retrouvons bien évidemment notre couple préféré, Charlotte et Thomas Pitt, mais aussi d'autres personnages déjà aperçu dans les précédents tomes. Cette fois ci, nous retrouvons les parents de Charlotte, Mr Ellison et Caroline Ellison, qui après le drame survenu dans le Premier tome de la série "L'étrangleur de Cater Street" ont déménagé à Rutland Place. Charlotte rend visite à sa mère quand celle ci lui apprend qu'on lui a volé un médaillon auquel elle tient et qui renferme un secret qu'elle ne voudrait pas voir dévoilé.
Cette visite va être alors le moyen de faire connaissance avec de nouveaux personnages comme Mina Spencer-Brown, voisine de Caroline Ellison ou Eloïse et Tormod Lagarde, frère et soeur, et les Charrigton qui ont perdu leur fille dans des conditions étranges.
Seulement voilà, le vol n'est rien et passe un peu en second plan quand on retrouve Mina Spencer Brown morte dans sa chambre. C'est là que notre célèbre couple entre en scène.
J'ai trouvé que cette fois ci, les rôles étaient bien partagés entre Charlotte et Thomas. Charlotte sort enfin de sa maison pour retrouver l'adrénaline des enquêtes. Avec elle, le lecteur va aller de surprises en surprises. Mais surtout, ce fut un bonheur de retrouver Emily, la soeur de Charlotte, qui va un moment l'aider à résoudre un petit inconvénient avec leur mère Caroline.
Dernier personnage à faire son retour dans ce 5e tome: Paul Alaric, personnage mystérieux découvert dans le 3e tome qui se déroulait à Paragon Walk, le quartier où habite Emily Ashworth, la soeur de Charlotte.
Justement, ces retrouvailles avec ces personnages croisés dans d'autres tomes est un peu hasardeux car j'ai dû faire un effort de mémoire pour me souvenir dans quelles circonstances Charlotte avait rencontré ce mystérieux français. Il va donc falloir que je lise les tomes plus rapidement pour ne pas perdre parfois le fil de la vie des personnages, qui évoluent de tome en tome.
Ce qui est également surprenant, c'est le temps qui défile très lentement entre chaque tome: nous sommes au printemps dans ce 5e tome, la 4e enquête avait eu lieu en hiver, le 3e tome se déroulait l'été précédent. Ce qui fait qu'une seule année s'est écoulée entre le 1er et le 5e tome, ce me semble. Cela fait donc un tome par saison, si je ne m'abuse. C'est très déconcertant qu'il y ait aussi peu de temps passé.
Le seul petit reproche que je ferais à Anne Perry, est de ne pas impliquer le lecteur dans l'enquête. J'ai l'impression qu'elle ne donne pas d'indices dans l'histoire (comme pouvait le faire Dame Agatha dans ces romans policiers) pour que le lecteur trouve la solution avant ou en même temps que Charlotte. On se laisse alors porter par l'histoire sans s'impliquer, ce que je trouve dommage.
Mais bon, cela permet au lecteur d'être surpris par la fin que pour ma part, je n'ai pas deviné un seul instant, malgré quelques petits soupçons. J'ai d'ailleurs été ravi de cette résolution car l'auteur met en lumière un tabou qui pourrait faire exploser le petit monde de la bourgeoisie s'il venait à être découvert. Mais je ne vous dirais pas de quoi il retourne pour ne pas vous gâcher la lecture, en vous dévoilant la résolution de l'enquête de Charlotte.
Au final, c'est toujours réjouissant de parcourir Londres avec Charlotte et Thomas Pitt et je compte bien continuer prochainement.
Anne Perry, Rutland Place (Rutland Place), 10/18, 315 pages, 1998
Je n'ai encore jamais tenté, c'est pénible les longues séries, une fois que t'es accro t'es obligé de tous les lire :p
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il faut peser le pour et le contre avant de se lancer dans une série comme celle ci. Voilà pourquoi, je n'ai commencé que celle ci (si déjà j'arrive à lire tous les Pitt déjà publié, ce sera déjà bien). De plus, il faudrait presque prévoir un budget série de livres pour pouvoir se les procurer. Heureusement, j'essaie de les acheter d'occasion.
SupprimerD'ailleurs merci de m'avoir offert ce 5e tome, chère Tiphanie.
Mais de rien, c'est toujours un plaisir ;)
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