jeudi 8 novembre 2012

L'île magique

4e de couverture: Guernesey, 1888. Tous les vents marins semblent s'être donné rendez-vous le long des côtes emblématiques de l'île, là où s'accroche la vieille chaumière d'André du Frocq et de sa famille. Un lieu sauvage, miroir fidèle des sentiments de ceux qui l'habitent. Face aux assauts des éléments et aux difficultés financières, André pense quitter la ferme. Mais c'est sans compter l'attachement sans faille, presque viscéral, de sa femme Rachel pour cette terre : son havre de paix. Une nuit de tempête, un bateau fait naufrage au large de l'île, et la famille recueille, parmi les rescapés, Ranulph Mabier, un être plein de courage et d'amertume. De secrets aussi. Dès lors, la vie à la ferme change. L'espoir renaît. D'une plume sobre, pudique et raffinée, Elizabeth Goudge (1900-1984) nous offre une magnifique chronique familiale. Un premier roman écrit en 1934 où elle excelle dans l'art de faire vivre les paysages à l'unisson des êtres qui les hantent et qui n'existent que par eux.

Je suis entré à petit pas dans ce roman, me laissant guider par la plume poétique et raffinée d'Elizabeth Goudge.
Ce que j'ai tout d'abord apprécié, c'est de faire connaissance avec les lieux où se déroule l'histoire. La description de la petite île est une invitation au voyage à elle seule. Le lecteur a envie de mettre le cap vers Guernesey et de fouler son sol comme le fait Colin, le petit garçon de la famille du Frocq, dont on va suivre la vie durant un an.
J'ai été surpris à la lecture de ce roman car je ne m'attendais pas du tout à ça. Au fil des pages, l'auteur nous conte dans la plus brève intimité la vie des habitants d'une ferme de l'île  au doux nom de "Bon Repos": les Du Frocq. Un a un les personnages font leur entrée en scène, des parents aux enfants, jusqu'à la petite dernière Colette, qui fut ma préférée. J'ai aimé son espièglerie et sa petite bouille.
Puis, tout va être chamboulé lors de la tempête où un bateau fait naufrage: parmi les rescapés, Ranulph Malbier, qui sera recueilli par la famille du Frocq et qui va changer leur vie à jamais.
Lentement, Elizabeth Goudge, nous livre les secrets que cache ce rescapé qui va être lié à la famille du Frocq.
Avec ce roman, j'ai découvert la jolie plume d'Elizabeth Goudge et un univers fantastique où les légendes se mêlent à la réalité et rend le récit plus féérique. Au fil des saisons, les personnages se dévoilent et on s'attache à eux.
Cependant, (car il y a un petit bémol qui ne concerne toutefois pas le roman) je n'ai pas pu apprécié la fin de ce roman dans de bonnes conditions: ces derniers jours, j'ai été accaparé par des petits évènements qui ont ralenti ma lecture et ne m'ont pas permis de profiter pleinement de la fin. J'ai terminé ce roman dans le train qui me ramenait chez moi, hier soir, fatigué par une longue journée excitante mais très fatigante. Je lisais les dernières pages du roman sans m’immerger complètement dedans. J'étais comme en dehors, tournant les pages s'en m'en rendre compte et mes yeux papillonnant parfois. Je pense donc, que je relirais ce roman un jour pour l'apprécier pleinement.

Malgré ce petit bémol, j'ai aimé découvrir l'univers d'Elizabeth Goudge, qui signe là un premier roman sobre, poétique, charmant et cruel à la fois. Je suis partant pour en découvrir plus. Cela tombe bien, quelques autres romans de cette auteur anglaise m'attendent bien sagement.

Elizabeth Goudge: L'arche dans la tempête: (The Island Magic), Phébus libretto, 1997

2 commentaires:

  1. J'ai adoré Le pays du dauphin vert, de cette auteur, et je me prépare avec délice à lire L'Arche pour le mois de Décembre !

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    1. Je pense que tu adoreras "l'arche". "Le pays du dauphin vert" se trouve également dans ma PAL.

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