tag:blogger.com,1999:blog-89595259120969952942024-03-05T11:00:56.180+01:00Kabaret KulturelBienvenue dans ce Kabaret où je vous parlerai de mes lectures, mais également de séries, de cinéma, de musique...Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.comBlogger2249125tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-50741899283339761132022-09-04T12:25:00.005+02:002022-09-04T12:29:19.248+02:00Rentrée Littéraire 2022#3: Les bienheureux<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnPVQZpDltSJ_Eu_2Ng4pNsj7ISntGODIUH2fqp3-cUG4Qxiv_YajbmOrXh8IlYlpMvCclXfCU1LTipw1FGk7kl4BKvzOnIFUaYZy5nK2l3nRgO8DRrZVFpn4iZy1oU7l-9k_7ThwYB5rU6TVz_Er4Zd_9Yf42URd4gSFWJX4g6YG4Zerpjd5fVAimEA/s225/Les%20bienheureux.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnPVQZpDltSJ_Eu_2Ng4pNsj7ISntGODIUH2fqp3-cUG4Qxiv_YajbmOrXh8IlYlpMvCclXfCU1LTipw1FGk7kl4BKvzOnIFUaYZy5nK2l3nRgO8DRrZVFpn4iZy1oU7l-9k_7ThwYB5rU6TVz_Er4Zd_9Yf42URd4gSFWJX4g6YG4Zerpjd5fVAimEA/w320-h320/Les%20bienheureux.jpg" width="320" /></a></div><b><span style="font-size: medium;">Depuis trois ans, c'est un rendez-vous que je ne raterai pour rien au monde: la découverte du nouveau livre de Julien Dufresne-Lamy. </span></b><p></p><p><span style="font-size: medium;">A chaque fois, c'est un plaisir renouvelé de retrouver l'écriture de Julien, et de se demander vers quel univers il va nous embarquer. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Cette année, il revient vers un thème cher à son coeur, celui de la différence. Il avait déjà traité ce sujet dans deux précédents livres: <i>Jolis jolis monstres</i> et <i>Mon père, ma mère, mes tremblements de terre</i>. D'ailleurs, pour moi, ces <i>Bienheureux</i> pourrait être le troisième volet de son diptyque sur la différence. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Dans ces <i>Bienheureux</i>, Julien va nous faire découvrir le syndrome de Williams -Beuren: cette maladie génétique chromosomique liée à la perte d'un chromosome. Bien évidemment, il va le faire en nous présentant des enfants atteint de ce syndrome. C'est ainsi que se présente à nous, Marius, jeune garçon qui connait plein de recettes de cuisine, mais qui ne sait pas cuisiner, Enzo qui a appris seul à parler anglais, Thomas, qui peut reproduire 25 cris d'animaux, sans oublier Axelle, Marie, Arthur, Romain..., Nous allons suivre ces gamins de l'enfance (l'opération à coeur ouvert de Marius, lorsqu'il a deux ans) à l'adolescence (les premiers émois amoureux d'Arthur à 16 ans). C'est ainsi que Julien nous décrit les premières étapes que chaque enfant traverse (la découverte du monde, des premières rentrée à l'école, des premiers émois amoureux) sous un prisme nouveau. Mais aussi, du combat des parents pour faire accepter leur enfant par la société, mais aussi pour faire avancer la recherche. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Avec ce livre, j'ai retrouvé le Julien que je connais et que j'aime: celui qui regarde le monde avec toutes ses particularités, avec bienveillance et tendresse. Tout comme "Jolis jolis monstres", et "Mon père, ma mère, mes tremblements de terre", il met sa plume au service des personnes hors norme qui ont énormément d'amour à donner. C'est encore plus flagrant avec ces "Bienheureux". Je défie quiconque de ne pas pleurer et être touché au coeur par ces enfants qui se dévoilent au fil des pages. Avec sa plume délicate et bienveillante, Julien nous fait aimer Marius, Axelle, Arthur, Thomas, Romain, et tous les autres...sans oublier de nous informer sur cette maladie que je ne connaissais pas, de prime abord (c'est son côté journaliste qui ressort et que j'aime beaucoup à chaque livre). </span></p><p><span style="font-size: medium;">Julien a réussi cette année a faire de ces enfants réels de beaux personnages de fiction auquel on s'attache. Surtout il offre le beau portrait d'une héroïne du quotidien en la personne d'Anne-Laure, la maman de Marius, qui ouvre et referme le livre. Encore un beau personnage de femme encore une fois. </span></p><p><span style="font-size: medium;"><i>Les Bienheureux</i> est un livre que l'on referme à regret, ne voulant pas quitter ces enfants que l'on a appris à connaitre et aimer. D'ailleurs, Julien écrit son regret de n'avoir pas pu écrire les histoires de tous les enfants qu'il a rencontré...mais la vie est faite de choix. Alors, on referme le livre un peu triste mais heureux d'avoir pu connaître ces enfants qui ont fait partie de nos vies, le temps d'une lecture. Une lecture qui nous restera au coeur bien après avoir tourné la dernière page. </span></p><p><span style="font-size: medium;"><i style="font-weight: bold;">Les bienheureux</i> est un livre qui fait du bien à l'âme. </span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0wXcd7sdegJqDFjo_UYMYeYQebDItxfe6fTZx0wPdOUtM1nHaIqRpD3EWtDApOgIQVhoxioYA7cgvkm8g3_ritM7LsPzBdzjskkluukSsOI2_w3vTjP4qE-Gs7p2unyORa_1Ief4yB3LsWiSZC_kBUM61LO1N7PFNIUwyG8enfa5pvyl4hSsJb1Rqzg/s272/Coeur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="272" height="185" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0wXcd7sdegJqDFjo_UYMYeYQebDItxfe6fTZx0wPdOUtM1nHaIqRpD3EWtDApOgIQVhoxioYA7cgvkm8g3_ritM7LsPzBdzjskkluukSsOI2_w3vTjP4qE-Gs7p2unyORa_1Ief4yB3LsWiSZC_kBUM61LO1N7PFNIUwyG8enfa5pvyl4hSsJb1Rqzg/s1600/Coeur.jpg" width="272" /></a></div><br /><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p><span style="font-size: medium;">Julien Dufresne Lamy: Les bienheureux, Plon, 236 pages, 2022</span></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEUb_7q35bjU1_dZwVhgY1p5XLOkXrKr4rr1N3UDyhvLEVw3V2mup-xap3d33cQ35j7PxBa9OK2bh-T2RZZ-wJO2Tew6jh2T7L9D3FfT6ShZhkZbp_zYAwHjOjoDuMfSdhnXbdubvC9sO5WbESnwqVKdwFyd9zNcUP7OgrZnjJRh3rmTH4JsiavxRRdg/s300/Julien%20Dufresne%20Lamy.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="168" data-original-width="300" height="112" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEUb_7q35bjU1_dZwVhgY1p5XLOkXrKr4rr1N3UDyhvLEVw3V2mup-xap3d33cQ35j7PxBa9OK2bh-T2RZZ-wJO2Tew6jh2T7L9D3FfT6ShZhkZbp_zYAwHjOjoDuMfSdhnXbdubvC9sO5WbESnwqVKdwFyd9zNcUP7OgrZnjJRh3rmTH4JsiavxRRdg/w200-h112/Julien%20Dufresne%20Lamy.jpg" width="200" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><span style="font-size: medium;"><br /></span> <p></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-30487056254943986572022-09-02T16:49:00.003+02:002022-09-02T16:50:04.067+02:00Rentrée Littéraire 2022 #2: Variations de Paul<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL3WCsqeGy4IKaqDC8950GWOKbafdSG8IqztwVrNnaqmZxME2nAcX9zjD8Ato_yDmimMwrODby1LwWJjDEJKhXLdapp9zCGu4fmqk07eklJ2lRwrNu1L5HMyzXGxX4kPB7-Fl-fAmu4Gl3-mjHZePEat3BnsrS7uU_e1IRXkDQ1_ojrISmJI_StHDbwQ/s309/Variations%20de%20Paul.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="309" data-original-width="163" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhL3WCsqeGy4IKaqDC8950GWOKbafdSG8IqztwVrNnaqmZxME2nAcX9zjD8Ato_yDmimMwrODby1LwWJjDEJKhXLdapp9zCGu4fmqk07eklJ2lRwrNu1L5HMyzXGxX4kPB7-Fl-fAmu4Gl3-mjHZePEat3BnsrS7uU_e1IRXkDQ1_ojrISmJI_StHDbwQ/w169-h320/Variations%20de%20Paul.jpg" width="169" /></a></div><b>Dans son nouveau roman, Pierre Ducrozet rend un hommage vibrant à la musique, grâce à une famille de mélomanes pas comme les autres. </b><p></p><p>Il y a d'abord Antoine, le père, qui tout jeune apprend le piano et se retrouve plongé dans la musique, entre Debussy et Thelonious Monk. Mais c'est surtout à Paul, son fils, que l'auteur va s'intéresser. Bébé miraculé, qui a survécu à l'accouchement, celui ci va être bercé dès le plus jeune âge par la musique. Mais surtout, il a un "pouvoir magique": il voit les sons, la couleur des sons. C'est ainsi qu'il va se bercer et s'emplir de musique jusqu'à plus soif, quitte parfois à s'y noyer. </p><p>Ce roman est fascinant, de par son sujet d'abord: la musique. Ce livre est un véritable hommage à la musique et à toutes les musiques, qu'elle soit classique, jazz, rock, pop, hard rock. Celle ci virevolte autour de Paul et des pages de ce roman, à en donner le tournis...mais pour un passionné de musique comme moi, ce n'est que du bonheur et c'esr ce qui m'a plu dans ce livre. </p><p>Autre particularité du livre: sa construction déstructurée: en effet, le livre n'arrête pas de faire des aller-retour incessant dans la vie de Paul, mélangeant passé présent, jusqu'à même parfois faire des incursions dans la vie des artistes que Paul écoute: c'est ainsi ,par exemple, que la découverte de la musique d'Elvis Presley par Paul, lorsqu'il est étudiant va amener l'auteur à nous parler de la rencontre de Presley avec un producteur, et ce, dans le même paragraphe: déconcertant, mais passionnant. </p><p>Ce livre est un voyage musical à travers le XXe siècle, qui nous emmène de La Croix Rousse, à Paris, en passant par Londres, New York ou Berlin, nous faisant découvrir le monde de la musique classique, à celui du rock, de la pop, du jazz ou de la techno (grâce au personnage de Chiara, la fille de Paul, qui est Dj)...enfin, tout un monde merveilleux pour tous les amoureux des musiques. </p><p>J'ai aimé l'errance de Paul et la recherche de sa musique, celle qu'il entend et surtout qu'il voit. Celle qu'il essaie de reproduire dans cette symphonie toujours inachevée. En cherchant sa musique, Paul cherche un sens à sa vie et peut être que la mort d'un être cher va lui montrer le chemin. C'est fou, mais j'ai compris ce cheminement (est ce parce que moi aussi, tout comme Paul, je vis le même drame. Peut être que cela fait écho). En tout cas, j'ai aimé ce livre et la fin, très touchante. </p><p><i style="font-weight: bold;">Variations de Paul </i>m'a agréablement surpris. L'histoire de Paul et son parcours m'ont beaucoup touché et ces variations sont un bel hommage à toutes les musiques, que celles ci soient fait de bruit ou de silence. Car même le silence peut être assourdissant parfois. Un roman à découvrir pour tous les passionnés de musique. </p><p><br /></p><p>Pierre Ducrozet: Variations de Paul, Actes Sud, 457 pages, 2022</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUflhyBhP5jOtwMNWlLTTyHnd-s1-g7FyuEO0fU7q9WRY1nfbbhFY9sYXOn5wYcijepKTv4S0glRLaG90MCApKDgSsfOdWkXUp46-VuIUNKNdh0q5SJcohEb63rnm1umqHDG5FmJYcvUDtsLA56otgqyW5Xr8FFAnf80JKYuLBG1QUKZJsgpAjd-j-ag/s259/Pierre%20Ducrozet.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="259" data-original-width="194" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUflhyBhP5jOtwMNWlLTTyHnd-s1-g7FyuEO0fU7q9WRY1nfbbhFY9sYXOn5wYcijepKTv4S0glRLaG90MCApKDgSsfOdWkXUp46-VuIUNKNdh0q5SJcohEb63rnm1umqHDG5FmJYcvUDtsLA56otgqyW5Xr8FFAnf80JKYuLBG1QUKZJsgpAjd-j-ag/w150-h200/Pierre%20Ducrozet.jpg" width="150" /></a></div><br /><p><br /></p><p><br /></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-14887995564327500942022-08-28T10:45:00.000+02:002022-08-28T10:45:26.269+02:00Rentrée Littéraire 2022 #1: Fantaisies guérillères<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd5NiDbq0Y-09N8V079m657Uh0VCwUkg-t5wjDNJlFaJ9WVn5rtty6j5xhT9o6hZ0yd7dKN_2RtVjPHZFlFii7at2KZKl_GZicJQy0iaw81QNWnYknHvjGnJP44F4bQVfwRiU8-7ohCg-hoPJeKGBUKWAkUAgikpljETbb9LZWTPR-FOefFrtSGOgiRQ/s292/Fantaisies%20guerrill%C3%A8res.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="292" data-original-width="172" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd5NiDbq0Y-09N8V079m657Uh0VCwUkg-t5wjDNJlFaJ9WVn5rtty6j5xhT9o6hZ0yd7dKN_2RtVjPHZFlFii7at2KZKl_GZicJQy0iaw81QNWnYknHvjGnJP44F4bQVfwRiU8-7ohCg-hoPJeKGBUKWAkUAgikpljETbb9LZWTPR-FOefFrtSGOgiRQ/w188-h320/Fantaisies%20guerrill%C3%A8res.jpg" width="188" /></a></div><span style="font-size: medium;"><b>Et c'est parti pour une nouvelle rentrée littéraire! Est ce que celle ci sera aussi riche et plaisante que celle de l'année dernière? Je ne le sais pas encore, mais ce que je peux vous dire, c'est qu'elle commence fort avec le premier roman de Guillaume Lebrun. </b></span><p></p><p><span style="font-size: medium;"><b><br /></b></span></p><p><span style="font-size: medium;">Voilà un roman atypique, qui sort des sentiers battus et qui risque d'en laisser certains sur le bord de la route. D'ailleurs, je tire un grand coup de chapeau à l'éditeur, Christian Bourgois pour cette prise de risque, qui ,je l'espère, va s'avérer payante. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Mais <i style="font-weight: bold;">Fantaisies Guerrillères</i>, ça raconte quoi? </span></p><p><span style="font-size: medium;">Nous sommes au début du XVe siècle. Le Royaume de France se trouve en plein chaos: les Englishes s'imposent dans le pays de puis près de cent ans, et la France est au bord d'une guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. C'est alors qu'entre en scène, Yolande d'Aragon. Cette dernière, mariée à Louis II d'Anjou, alias Loulou, pour les intimes, décide, après avoir eu la vision d'une prophétesse faisant couronner le dernier Dauphin vivant, de monter une école et d'aller chercher plusieurs jeunes filles du royaume afin de les préparer au combat. C'est ainsi qu'elle se retrouve à la tête de 15 filles, qu'elle va toute surnommer Jehanne, et qu'elle va entrainer aux exigences militaires et intellectuelles afin de sortir le pays de ce marasme. Parmi ces 15 filles, la Douzième va sortir du lot. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Comme vous pouvez le constater, nous sommes en plein roman historique...sauf que celui ci n'a rien de classique, que ce soit dans son style et dans l'histoire. Guillaume Lebrun s'amuse de la Grande Histoire, qu'il explique fort bien d'ailleurs, dans toutes les ramifications de cette grande famille: c'est ainsi que nous croisons au fil des pages, Isabelle de Bavière, reine de France, marié à Charles VI. Yolande d'Aragon, l'une des narratrices de ce roman, mariée à Louis II d'Anjou, au fils d'Isabelle et Charles, le futur Charles VII... L'Histoire de France est quasiment respectée, oui, mais voilà: guillaume Lebrun à eu la géniale idée d'y mêler une part de fantastique: en effet, Yolande d'Aragon va avoir des visions qui vont lui montrer la voie à prendre pour sortir le pays du joug anglais. D'ailleurs, la fin du roman part dans un univers fantasy à la Tolkien...et c'est génial. Déconcertant, ma foi, mais totalement génial, si on adhère. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Une autre originalité du roman, c'est la réécriture de l'histoire de Jehanne d'Arc, car oui, ne nous y trompons pas: cette armée de Jehanne que Yolande met en place, c'est pour "créer" Jehanne d'Arc. Là aussi, l'idée est folle mais totalement géniale. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Dernière originalité qui va peut être en laisser plus d'un sur le bord de la route: le style de l'auteur. Comme je vous le disais, Yolande d'Aragon nous conte cette histoire (elle s'adresse d'ailleurs à nous lecteurs) , mais elle ne sera pas la seule. Cette dernière nous parle, ou plutôt nous écrit dans sa langue à elle, c'est à dire celle du XVe siècle. Enfin, pas vraiment. En fait, Guillaume Lebrun utilise des termes de vieux français, qu'il arrange à sa sauce, mélangé à de l'anglais et à des termes quelquefois incongrus venant de notre temps. En fait, ce style est complètement inclassable...mais si on arrive à entrer dedans, l'histoire devient prenante et géniale. Alors, petit conseil avant de vous emparer de ce livre (conseil qui m'a été donné par ma libraire): avant de faire l'acquisition de ce livre, prenez le temps de lire au moins les 5 premières pages, afin de savoir si le style vous convient. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Pour ma part, il m'a plu mais j'avoue qu'il m'a fallu plus de 50 pages pour m'y faire et entrer vraiment dans l'histoire. Après cette étape franchie, ce n'est que du bonheur! Surtout que le livre est également rempli d'humour (il y avait longtemps que je n'avais pas ri aux éclats à la lecture d'un livre) et émaillé de quelques références populaires, qu'elles soient musicales ou cinématographiques, certes anachroniques, mais n'oublions pas que nous ne sommes pas dans un roman historique pur. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Au final, j'ai adoré cette revisite de l'histoire. <i style="font-weight: bold;">Fantaisies guerrillères</i> est un roman inclassable, entre roman historique et fantastique (en même temps, le titre du livre vous prévient d'emblé), bourré d'humour et passionnant de bout en bout. Un premier pas réussi dans cette rentrée littéraire, qui, je le pense, sera un peu plus calme et classique, par la suite (enfin nous verrons bien. Mais je vous recommande vivement de tenter l'aventure en compagnie, de Yolande d'Aragon et de ses Jehanne. L'aventure vaut le détour! </span></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;">Guillaume Lebrun: Fantaisies guérillères, Christian Bourgois, 311 pages, 2022</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLB6NCsGYgarca3ypShd3AG61DQpUNDpGahejyYbCMlaVHfs42WYNoLCpz9cap8qvMd5Htt17FaEoepWLJJ9hLsyDqoXzuAFxPzCXdymXUDS2X4JFCcsqL-OVZuaRDJRjPnVWAHNiqawM8L9gphx4nzlxag2dtxi3tLaH6gJ_D7NFqXrgA8TTPFxTINg/s275/Guillaume%20Lebrun.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="275" data-original-width="183" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLB6NCsGYgarca3ypShd3AG61DQpUNDpGahejyYbCMlaVHfs42WYNoLCpz9cap8qvMd5Htt17FaEoepWLJJ9hLsyDqoXzuAFxPzCXdymXUDS2X4JFCcsqL-OVZuaRDJRjPnVWAHNiqawM8L9gphx4nzlxag2dtxi3tLaH6gJ_D7NFqXrgA8TTPFxTINg/w133-h200/Guillaume%20Lebrun.jpg" width="133" /></a></div><br /><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-88341670355827220022022-07-17T12:27:00.001+02:002022-07-17T12:27:21.289+02:00Un livre de martyrs américains<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivowdDYIGVnLwI52mNjTDLdLOaISg-Q36FvAwv01ZzqOMvTTjwxZJXiKpf122jsalCj9elFNcB-3USIHBpZsmdqTHHjfkNK8dYLP5upbn1iUF9hifig-sh9cJzsd2aUO62-qyUfCk_haKOwBJGf-a_LJNyFmImyfbMtWVwzpDQmR6Ogi-9XL8FhoQv8g/s225/Un%20livre%20de%20martyrs%20am%C3%A9ricains.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivowdDYIGVnLwI52mNjTDLdLOaISg-Q36FvAwv01ZzqOMvTTjwxZJXiKpf122jsalCj9elFNcB-3USIHBpZsmdqTHHjfkNK8dYLP5upbn1iUF9hifig-sh9cJzsd2aUO62-qyUfCk_haKOwBJGf-a_LJNyFmImyfbMtWVwzpDQmR6Ogi-9XL8FhoQv8g/w320-h320/Un%20livre%20de%20martyrs%20am%C3%A9ricains.jpg" width="320" /></a></div><b>Résumé:<i><span style="font-size: medium;"> </span></i></b><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;">2 novembre 1999. Luther Dunphy prend la route du Centre des femmes d'une petite ville de l'Ohio et tire sur le Dr Augustus Voorhees, l'un des " médecins avorteurs " de l'hôpital. De façon remarquable, Joyce Carol Oates dévoile les mécanismes qui ont mené à cet acte meurtrier et offre le portrait acéré d'une société ébranlée dans ses valeurs profondes. Entre les fœtus avortés, les médecins assassinés ou les " soldats de Dieu " condamnés à la peine capitale, qui sont les véritables martyrs ?</span></i></span><p></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;"><br /></span></i></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Je continue tranquillement mon exploration de l'univers littéraire de Joyce Carol Oates. Cette année, après la lecture d'un recueil de nouvelles (<i>Femme à la fenêtre) </i>et d'un de ses premiers romans <i>(Amours profanes</i>), c'est à un de ses pavés les plus récents que je me suis attaqué. </b></span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Il faut quand même avouer qu'il n'est pas facile de choisir une lecture de JC Oates dans l'énorme PAL qui est la mienne concernant cette auteure (plus de 70 titres). Vers quel titre me tourner? Pour la lecture de ce <i>Livre de martyrs américains</i>, l'actualité américaine m'a fortement aidée (le revirement du congrès américain sur la loi de l'avortement qui a eu lieu il y a quelques semaines) ainsi que la mise en lumière de ce titre par l'auteur Jérémy Fel, sur sa page Facebook, me l'a fait sortir de ma "PAL Oates". </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Il y avait longtemps qu'un roman de Oates ne m'avait pas autant remué. Peut être depuis "Blonde", c'est vous dire. En tout cas, L'auteure prend le sujet de l'avortement à bras le corps et le fait de manière intelligente. En effet, elle décide de donner la parole d'abord à l'assassin, Luther Dunphy, en nous parlant de sa vie, de ses convictions religieuses et de ses engagements, afin de nous faire comprendre ses motivations. Puis, ensuite, de nous raconter la vie d'Augustus Voorhees, le médecin assassiné. Elle passera ensuite d'une famille à l'autre en se focalisant surtout sur les deux filles des deux protagonistes, Dawn Dunphy et Naomi Voorhees. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Dans son écriture, Oates est très factuelle, sans jugement, elle raconte l'histoire de ses deux hommes sans prendre parti...et c'est admirable, car quoi qu'on dise on ne peut pas être pour les deux parties, il faut choisir un camp (et Oates est "pro choix", donc plutôt du côté de Voorhees)...sauf qu'elle ne juge pas pour autant le choix de Luther Dunphy l'assassin. Ainsi, elle montre à son lectorat les deux facettes, sans laisser quelqu'un sur le bord de la route. Si elle jugeait Dunphy, elle sait très bien qu'elle se mettrait une partie de la population américaine (et donc de son lectorat) à dos. Non, elle préfère raconter l'histoire d'hommes et de femmes qui font leur propre choix...choix qui vont changer à jamais le cours de leur vie. </span></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif; font-size: large;">En faisant ce choix de narration (être le plus factuel possible), J.C. Oates, pose la question: qui sont les martyrs dans cette histoire: le médecin assassiné et sa famille ou l'assassin et sa descendance? Eh bien peut être tous messieurs dames. Dans cette histoire, il n'y a pas de gagnant et de perdant; il y a simplement des hommes et des femmes perdus dans cette société devenue folle. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Honnêtement, j'ai été souvent mal à l'aise devant l'acharnement de ces hommes et femmes 'pro-vie" qui se prennent pour des guerriers. Mais Oates le rappelle très bien: </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><i>"Qu'il y avait une guerre religieuse aux Etats Unis pour le coeur et l'esprit des citoyens...des électeurs. Qu'il y a une guerre.</i></span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><i>Et dans une guerre des innocents périssent. " </i>(P. 229)</span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Je vous le dis très sincèrement, c'est l'un des romans les plus importants qui existent sur le sujet de l'avortement. Si vous voulez comprendre l'état d'esprit des Etats Unis aujourd'hui, lisez ce livre absolument. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Certes, ce livre n'est pas exempt de temps mort: peut être est il un peu trop long. En tout cas, j'ai ressenti un temps mort et des longueurs dans les dernières parties (celles concernant l'après procès de Luther Dunphy et se focalisant sur les filles de Luther et de Gus), qui on un peu douché mon enthousiasme du début, mais pas relâcher mon intérêt (sauf pour les parties sur la boxe qui n'est pas mon sport préféré, contrairement à Mrs Oates qui s'y connait et cela se sent dans son écriture et ses descriptions). Mais cela ne m'a pas empêché de le lire jusqu'au bout. Et cela ne remet pas en couse les premières parties coup de poing du roman. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Encore une fois, j'ai aimé retrouvé le style de Claude Seban dans la traduction de Mrs Oates. J'aime ce qu'elle insuffle à l'écriture de Joyce Carol Oates. Pour moi, c'est vraiment la voix de cette grand autrice. C'est toujours un bonheur de lire Joyce Carol Oates dans le style de Claude Seban. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Au final, un roman essentiel sur un sujet fort actuel et qui fait encore et toujours débat (l'avortement), raconté sans jugement par l'une des plus grandes autrices actuelles. Ne passez pas à côté de ce roman coup de poing et fort en émotion. Magistral. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">"<i>Les fonds publics devaient ils servir à financer des avortements? Et quels avortements? Thérapeutiques, en cas de viols ou d'inceste, choisis? Les fonds publics devaient ils servir à financer la contraception? Ces questions de société qui semblaient avoir été définitivement réglées des années plus tôt s'avéraient ne pas l'avoir été, et se retrouvaient au contraire constamment sur la sellette, particulièrement depuis l' élection présidentielle de Ronald Reagan en 1980. Aucun sujet n'excitait davantage les passions au sein des deux partis politiques et à chaque nouvelle élection, à chaque nouvelle campagne pour le maintien, l'augmentation et la diminution du budget, Gus Voorhees intervenait en qualité de porte parole de la médecine de santé publique."</i> (P. 193). </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Joyce Carol Oates: Un livre de martyrs américains (<i>A book of Americans Martyrs</i>), Points, 841 pages, 2019</span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-72467409633652140242022-02-27T12:11:00.000+01:002022-02-27T12:11:07.266+01:00Leurs enfants après eux<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEixThdekoExgRR50S647gfG457JAaV1X47O6AdiV3JPyujTuEWhK13ntifSvvoSGhAV6y4mUl5iv0RJNqx3xXWG64sMjbmxiAsUz3tvPaEmzSWQ4BJcVf6mPKTd2JjOWjchSPpp1hiKMK41yTY77qzXrovOJmojQEF9U9WJgPfIO8GRadmOHWSu-bMMjA=s289" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="289" data-original-width="174" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEixThdekoExgRR50S647gfG457JAaV1X47O6AdiV3JPyujTuEWhK13ntifSvvoSGhAV6y4mUl5iv0RJNqx3xXWG64sMjbmxiAsUz3tvPaEmzSWQ4BJcVf6mPKTd2JjOWjchSPpp1hiKMK41yTY77qzXrovOJmojQEF9U9WJgPfIO8GRadmOHWSu-bMMjA=w193-h320" width="193" /></a></div><b>Résumé:<i><span style="font-size: medium;"> </span></i></b><span style="background-color: white; color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, "Segoe UI", Roboto, "Helvetica Neue", Arial, "Noto Sans", sans-serif, "Apple Color Emoji", "Segoe UI Emoji", "Segoe UI Symbol", "Noto Color Emoji";"><i><span style="font-size: medium;">Août 1992. Une vallée perdue quelque part dans l’Est, des hauts-fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a quatorze ans, et avec son cousin, pour tuer l’ennui, il décide de voler un canoë et d’aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence.</span></i></span><p></p><p><span style="background-color: white; color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, "Segoe UI", Roboto, "Helvetica Neue", Arial, "Noto Sans", sans-serif, "Apple Color Emoji", "Segoe UI Emoji", "Segoe UI Symbol", "Noto Color Emoji";"><i><span style="font-size: medium;"><br /></span></i></span></p><p><span style="background-color: white; color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, "Segoe UI", Roboto, "Helvetica Neue", Arial, "Noto Sans", sans-serif, "Apple Color Emoji", "Segoe UI Emoji", "Segoe UI Symbol", "Noto Color Emoji";"><span style="font-size: medium;"><b>Il était temps que je sorte le "premier roman" de Nicolas Mathieu de ma PAL. Un roman qui fit du bruit lors de sa sortie et que j'ai laissé trainer sans trop savoir pourquoi. </b></span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">C'est après avoir vu Nicolas Mathieu dans plusieurs émissions la même semaine, pour la sortie de son nouveau roman "Conemara", que je me suis dit que c'était un signe: il fallait que je découvre sa plume. </span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Voilà un roman qui m'a parlé dès ses premières pages. Il a fait remonter en moi tous mes souvenirs d'adolescent. Alors, certes, je n'ai pas eu une adolescence aussi mouvementée qu'Anthony, mais tout ce qui l'entoure m'était familier: le fait de vivre dans une petite ville qu'on a envie de quitter, les références télévisuelles (comme "Santa Barbara" que regarde Hélène, la mère d'Anthony ou les musiques comme Nirvana, Gloria Gaynor, ou NTM, que l'auteur parsème dans le roman. Ou bien les évènements de la vie sociale et politique, toute cette époque m'a parlé, car c'est la mienne. </span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Dans ce roman construit intelligemment tout en ne perdant pas le lecteur (comme dans un précédent roman que j'ai lu et qui sautait les années d'une partie à l'autre), nous suivons donc, Anthony, ado de 14 ans (en 1992), sur 4 étés qui vont chambouler sa vie. Sa vie qui va être liée à celle d'Hacine, un jeune beur des cités, petit trafiquant de drogue, qui va s'inviter à une fête à laquelle il n'est pas convié et qui va en profiter pour voler la moto du père d'Anthony. Ce vol de moto va être le point de départ d'une danse dangereuse et macabre qui va se conclure quelquefois dans la douleur. </span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Alors, ce n'est pas joyeux et la région de l'est, en pleine désuétude et rempli de désillusion, qui sert de décor au roman n'est pas là pour aider. Mais, on s'attache tout de même à ses personnages que l'on va suivre sur 8 ans, puisque les sauts dans le temps seront tous de deux ans; l'action se passera toujours l'été et se terminera par l'été 98, un fameux été de coupe du monde qui pourrait redonner de l'espoir. Ces sauts dans le temps auraient pu être périlleux, mais l'auteur nous tient par la main et nous raconte dans des flashbacks, ce qui s'est passé pour les protagonistes durant les deux ans écoulés. Ainsi, le lecteur n'est pas perdu. </span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Le fait également que les personnages ne soient pas nombreux aident beaucoup: en effet, nous suivont à peine une dizaine de personnages: Anthony et ses parents, Hacine et son père, Stéphanie, la jeune fille de bonne famille qu'Anthony aimerait bien baiser, et le cousin d'Anthony (qui ne sera jamais nommé) qui traine tout le temps avec lui. </span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Pendant toute ma lecture, j'ai tenté de comprendre le titre du livre et c'est en arrivant à la fin, que la lumière s'est faite: Anthony, Hacine et la jeune Steph ne veulent pas reproduire la vie moyenne et sans relief de leurs parents, cherchant à quitter ce lieu où le travail à déserté (La fermeture des usines qui faisaient la fierté de l'est de la France est une ombre permanente du livre)...sauf que la voie qu'ils prennent est la même que leur parents. C'est une constatation amère que l'on peut faire à la fin du roman, même si la fuite en avant d'Anthony peut ressembler à un espoir.</span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Vraiment, voilà un roman que j'ai beaucoup aimé découvrir, avec des personnages paumés auxquels on s'attache parfois avec étonnement. Un roman qui raconte la France d'une certaine époque (celle de la désillusion, même si l'espoir renaît avec une certaine coupe du monde de foot, pour un temps seulement). Une agréable surprise qui me donne l'envie de renouveler l'expérience avec son roman "Conemara". "Les enfants, après eux" a mérité son Goncourt et je vous encourage vivement à le dévorer à votre tour...mais peut être est ce déjà fait. </span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">P.S. <i>Parfois, des artistes peuvent s'inspirer les uns des autres. C'est ce qui est arrivé avec le roman de Nicolas Mathieu. Un jeune artiste talentueux du nom de Tim Dup a écrit une chanson après la lecture de ce livre. Cette chanson, qui s'intitule "Après eux" résume très bien le livre, en plus d'être un très beau titre. </i></span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/deoke-tYSE0" width="320" youtube-src-id="deoke-tYSE0"></iframe></span></div><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><br /><span style="background-color: white;"><br /></span></span><p></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Nicolas Mathieu: Leurs enfants, après eux, Actes Sud, 426 pages, 2018</span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></p><p><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjRKSqAiQrbd-Cii5iVC1Od0sTjASo9f-kFltoM5J8pim639xcOxaAjeY8L_DXwE4peKR53iizXJRL2YhUU28sHUGFVgCwKs3zS6X0Tjbk9grmS04RnA9K_bo5CRkMd-DZNbEf8aYeBBBVH-LVztrDPNKmTzgiB8pb64Odc1stGFgUKZ5W-mWs6lhjLiA=s275" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjRKSqAiQrbd-Cii5iVC1Od0sTjASo9f-kFltoM5J8pim639xcOxaAjeY8L_DXwE4peKR53iizXJRL2YhUU28sHUGFVgCwKs3zS6X0Tjbk9grmS04RnA9K_bo5CRkMd-DZNbEf8aYeBBBVH-LVztrDPNKmTzgiB8pb64Odc1stGFgUKZ5W-mWs6lhjLiA=w200-h133" width="200" /></a></span></div><span style="color: #212529; font-family: -apple-system, BlinkMacSystemFont, Segoe UI, Roboto, Helvetica Neue, Arial, Noto Sans, sans-serif, Apple Color Emoji, Segoe UI Emoji, Segoe UI Symbol, Noto Color Emoji; font-size: medium;"><br /><span style="background-color: white;"><br /></span></span><p></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-68243611091491862642022-02-11T15:30:00.001+01:002022-02-11T15:30:17.975+01:00La fortune des Rougon (les Rougon Macquart T1)<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjtshTtSk47aZrY0V6WLo9ADcih2Vz_UviPNrH39cekhymMb_vKO6tEHl91OqnBY1YtTLx6qedIe9UfeMcmRlUzz52VEKIpTox2ruw4xRmBv7LCQXPCI2RQEP68gfYB1LiEKaitZFsFSOc6gN4aUBMpMx-kjY5UlkFlGjwthep5iq4nYzpry8buosTNzg=s1000" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="748" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjtshTtSk47aZrY0V6WLo9ADcih2Vz_UviPNrH39cekhymMb_vKO6tEHl91OqnBY1YtTLx6qedIe9UfeMcmRlUzz52VEKIpTox2ruw4xRmBv7LCQXPCI2RQEP68gfYB1LiEKaitZFsFSOc6gN4aUBMpMx-kjY5UlkFlGjwthep5iq4nYzpry8buosTNzg=w239-h320" width="239" /></a></div><b>Ah Zola, Zola, Zola! Il y a déjà quelques années que j'ai envie de me plonger dans sa série des "Rougon Macquart". Pourtant, Zola, j'en gardais un mauvais souvenir et je m'étais dis, "plus jamais je le lirai!". J'étais adolescent. </b><p></p><p>Pour bien comprendre mon ressenti de l'époque, il faut que je vous raconte une petite anecdote: c'était l'année de la seconde au lycée, dans les années 90 (il faut savoir qu'à cette époque déjà ,les classes étaient surchargées, montant à près de 35 élèves par classe...sauf que dans cette classe de seconde, dont je faisais parti, nous étions seulement 20 élèves). Notre prof de français, madame Marie, avait prévu de nous faire étudier ce cher Emile. Vu le nombre d'élèves dans la classe, elle eu l'idée de nous faire étudier la saga des Rougon-Macquart en entier: la saga comptant 20 tomes, notre classe, 20 élèves, c'était plus que faisable. Et voilà que chaque élève se retrouva à étudier un tome de la saga. Bien sûr, nous n'avons pas eu le choix du tome (sinon tout le monde aurait lu et fait un exposé sur "Germinal"! Non, il n'y a eu qu'un veinard qui eu cette chance). Notre prof pris ainsi la liste des élèves et le premier de la liste étudia "La Fortune des Rougon", le 2e, "La Curée"...jusqu'au dernier qui devait lire et exposer "Le Docteur Pascal". </p><p>C'est ainsi que j'ai eu la malchance de tomber sur "Le Rêve"(l'histoire d'Angélique Rougon" si mes souvenirs sont exacts).Et là ce fut un véritable calvaire, pourtant le livre est court. Mais il ne se passait rien dans ce livre, les descriptions de Zola à n'en plus finir finissant de m'achever. Je n'ai aucun souvenir de l'exposé que j'ai proposé de ce livre. Je ne garde en tête que mon ennui face à cette lecture qui me fit dire: "ZOLA? PLUS JAMAIS!'</p><p>Mais le temps à passé, et ce désir de lire Zola est revenu, et surtout la curiosité de découvrir la série des Rougon Macquart. Puis, comme la découverte de Balzac l'année dernière fut une belle surprise (je continuerai d'ailleurs ma découverte de la "Comédie Humaine" cette année), je me suis dis que les classiques me faisaient moins peur et que je pouvais me lancer. </p><p>C'est ainsi que j'ai pris l'initiative de profiter de la sortie de la "Collection Emile Zola" chez Hachette pour me lancer dans l'aventure. Ce ne sera donc pas la seule série des Rougon Macquaart que je m'apprête à lire mais l'oeuvre complète de Zola.</p><p>Et voilà que l'aventure commence avec le premier tome des "Rougon Macquart", "La Fortune des Rougon". Alors, je sais, on peut lire les livres de la saga dans le désordre (d'ailleurs, je lirai probablement cette saga dans l'ordre que l'auteur à mis en place) mais je pense qu'il est tout de même important de commencer la saga par ce premier tome: en effet, celui ci pose les bases de la famille Rougon Macquart en nous présentant celle qui en est la génitrice, Adélaïde Fouque, jeune fille de 18 ans, qui se marie avec un paysan du nom de Rougon, qui lui donnera un fils, Pierre, puis, devenu veuve, elle se mettra en ménage avec un braconnier alcoolique et violent Macquart qui lui donnera deux enfants illégitimes: Antoine et Ursule. </p><p>C'est ainsi que ce premier tome, qui a pour toile de fond le Coup d'Etat du 2 décembre 1851, voit le conflit qui va se mettre en place entre Pierre Rougon, bourgeois ventripotent, avide de pouvoir et Antoine Macquart, fainéant patenté, qui hait cordialement son demi -frère. Et au milieu d'eux, se retrouve le jeune Silvère et la petite Miette, sa fiancée, qui vont se trouver mêlés à la révolte. </p><p>Voilà, ce qui s'est passé avec Balzac, se reproduit avec Zola: j'ai adoré ce premier tome! Alors, bien sûr, c'est un tome d'introduction où l'action se déroule sur une semaine, un tome de présentation où l'auteur s'amuse avec des retour en arrière pour nous conter la génèse de tous ses personnages qui vont apparaitre pour certains dans d'autres livres: c'est ainsi que l'on apprend que Pierre se marie avec Félicité, avec laquelle il aura 5 enfants: 3 garçons, Eugène (que l'on retrouvera dans le 6e tome), Pascal (qui sera le fameux Docteur Pascal du 20e et dernier tome de la saga) et Aristide ("héros" du 2e tome: La Curée) et 2 filles (dont j'ai oublié les prénoms puisqu'elles ne sont qu'évoquée). Pierre et Félicité font partie de la caste de ces petits bourgeois avides de pouvoir: ils sont abjects et je n'ai pu que les détester. D'ailleurs, Zola peint un portrait catastrophique de cette famille Rougon, qui vont s'enrichir dans le sang. </p><p>De l'autre, nous avons Antoine Macquart, demi-frère de Pierre, qui se retrouve envoyé en service et qui revient de la vie militaire sans le sou et qui apprend que son frère à pris toute la fortune de leur mère, Adélaïde. Antoine, c'est un fainéant, tout aussi détestable que son frère. Il se marie pour que sa femme et ses enfants travaillent à sa place tandis que lui ne fait rien. Parmi ses enfants, on découvrira Gervaise (la fameuse héroïne de "L'assomoir" qui donnera naissance entre autre à Etienne et Jacques qu'elle a eu avec un certain Lantier (Etienne qui sera le héros de "Germinal" et Jaccques "de "La Bête humaine"). (Quand je vous disais que la lecture de ce premier tome est primordiale en première lecture de la saga pour comprendre les tenants et les aboutissants des autres volumes). </p><p>Ce roman aurait tout de détestable s'il n'y avait pas Silvère et Miette, le petit couple qui ouvre le roman lors de la nuit du coup d'Etat, à Plassans. Leur histoire d'amour raconté dans les chapitres I et V est une bouffée d'air frais et un véritable bonheur teinté de romantisme (dans ce qu'il a de plus beau et de plus tragique également) délivré par la plume poétique de Zola, qui est un véritable enchantement. C'est beau, c'est émouvant et cela nous change des êtres détestables que l'on croise autour d'eux. </p><p>Cependant, le côté politique du roman ,avec les réunions au salon jaune, le coup d'Etat, sont aussi passionnant à découvrir. Malgré leur détestabilité, la famille Rougon est des plus passionnantes à suivre. En fait, je ne me suis pas ennuyé une seule minute dans cette histoire. Elle décrit parfaitement une époque (celle du Second Empire) et pour un passionné d'Histoire comme moi, c'est un plaisir décuplé (même si ce n'est pas ma période préférée de l'Histoire). </p><p>Non, vraiment, c'est une formidable surprise que ce premier volume avec un final qui m'a fait frissonner et qui me donne envie de continuer la saga. Ce sera avec le 6e tome "Son Excellence Eugène Rougon" qui reviendra sur le parcours du fils ainé de Pierre et Félicité Rougon. (enfin lecture qui se fera quand il sera en ma possession). </p><p>Ah Zola Zola Zola! Vous m'avez fait souffrir et soupirer quand j'étais un jeune adolescent. Vous me faites rêver et frissonner de plaisir aujourd'hui. Espérons que la suite de l'aventure soit aussi bien. Je croise les doigts. </p><p><br /></p><p>Emile Zola: La Fortune des Rougon (Les Rougon Macquart, T1), Hachette, 226 pages, 1871(édition originale), 2022 (pour mon édition)</p><p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiO6TN8RIqKHR22qs8DIVIcy_0Y004NwzKLIa8gX_ZCxE7HVJ92VZjmIZTHt-08SpLMuKP6OS22jvdw4_qJUDHHtdKYQMRM7o4VgUjd4UAzMsRVQaiNs1tNhMfcgwKDCY9yvfjZxAx0vtPSxEjBc3TumYf8egMnopw0M7RcWXE-u72IBFYTnpKAwyVNQg=s250" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="250" data-original-width="202" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiO6TN8RIqKHR22qs8DIVIcy_0Y004NwzKLIa8gX_ZCxE7HVJ92VZjmIZTHt-08SpLMuKP6OS22jvdw4_qJUDHHtdKYQMRM7o4VgUjd4UAzMsRVQaiNs1tNhMfcgwKDCY9yvfjZxAx0vtPSxEjBc3TumYf8egMnopw0M7RcWXE-u72IBFYTnpKAwyVNQg=w162-h200" width="162" /></a></div><br /><p><br /></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-78243593805838997082022-02-11T14:24:00.001+01:002022-02-11T14:24:28.810+01:00La mort sur ses épaules<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgj9qtenJ9CV5CLaVQt2PPO_kTLtV1XVTiyvFqzAkQv1loTbRbeC0DTpNh2YonwDzDWJMlteyzGQrhLHes2tegr79TnwQ515Y75YYpGYoZsFx9ZPuF7zo6BP4R_lJ7boQ7V7YFyNgWquYciWfHXzQzZVTqo4rZ4avMk_7VcFbJj2Vts7DK-eHq6PXP79A=s271" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="271" data-original-width="186" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgj9qtenJ9CV5CLaVQt2PPO_kTLtV1XVTiyvFqzAkQv1loTbRbeC0DTpNh2YonwDzDWJMlteyzGQrhLHes2tegr79TnwQ515Y75YYpGYoZsFx9ZPuF7zo6BP4R_lJ7boQ7V7YFyNgWquYciWfHXzQzZVTqo4rZ4avMk_7VcFbJj2Vts7DK-eHq6PXP79A=w220-h320" width="220" /></a></div><b>Résumé: </b><span style="background-color: white; color: dimgrey; font-family: Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif;"><i><span style="font-size: medium;">A Lynch, en Virginie occidentale, les gens qui n'ont pas déserté la petite ville vivent dans la pauvreté, voire le dénuement. Il y a peu d'emplois et toute la communauté est sous la coupe de Ferris Gilbert, le cruel patriarche d'une famille de criminels, qui fait régner la terreur.</span></i></span><p></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: dimgrey; font-family: Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; margin: 0px; padding: 0px;"><i><span style="font-size: medium;">Lorsque Jason Felts, travailleur social qui a la particularité d'être nain, est chargé d'assister l'un des frères Gilbert, détenu à la maison de redressement pour possession de stupéfiants, Ferris y voit l'occasion de faire passer en fraude un dangereux colis à son jeune frère. Ferris Gilbert menace aussi Terry Blankenship, un jeune homme pauvre qui a fui la maison familiale pour vivre dans les bois avec le garçon dont il est amoureux.</span></i></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: dimgrey; font-family: Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; margin: 0px; padding: 0px;"><i><span style="font-size: medium;"><br /></span></i></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"><b>Jordan Farmer nous propose avec son premier roman, "La mort sur ses épaules" un polar âpre, noir et poisseux, comme peut l'être le Sud des Etats Unis, lieu de l'intrigue de ce roman. </b></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"><b><br /></b></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;">Jordan Farmer fait le portrait de personnages paumés sans but dans la vie, vers lesquels on pourrait se sentir éloignés. Mais l'auteur arrive à en rendre certains attachants comme Terry, jeune homosexuel, shooté du matin au soir et qui, pour s'en sortir, est obligé d'accepter la sale besogne que lui a confié Ferris Gilbert, le mafieux du coin, afin de se sortir de ses galères, ou encore Huddles Gilbert, le frère de Ferris, qui se retrouve incarcéré après avoir été pris en possession de drogue. </span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;">Ce qui fait que j'ai été captivé par ce roman, c'est sa construction: une construction en puzzle qui sombre progressivement dans la désolation, au point de nous faire peur devant l'issue inéluctable du roman, qui va fatalement vers une impasse où le happy end serait oublié. Ce qui est difficile a accepté en tant que lecteur quand on s'est pris d'affection pour des personnages comme Terry ou Huddles. </span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;">J'ai toutefois ressenti comme un petit coup de mou dans la 2e partie (celle consacré à Jason, le conseiller de la prison où est enfermé Huddles). Ce dernier, atteint de nanisme (j'ai d'ailleurs eu beaucoup de mal à me représenter le personnage, ne sachant pas à quel point il pouvait être petit par rapport aux autres personnages du roman). Alors, son histoire n'est pas intéressante, mais j'étais tellement pris avec celles des deux garçons, Huddles et Terry, que j'ai eu un peu de mal à les mettre de côté durant cette 2e partie. </span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><br /></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;">Mais bon, ce n'est qu'un petit bémol car, passé cette partie, le roman repart de plus belle. Un roman noir qui ne ménage pas ses rebondissements dont certains m'ont surpris. La brièveté du roman y est peut être pour quelque chose: ainsi, l'auteur va à l'essentiel et ne passe pas des pages à faire hésiter ses personnages. </span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;">Puis, vient la fin du roman: une fin que j'ai trouvé mélancolique, tout comme la ville de Lynch et ses habitants, qui se meurent à petit feu, comme si ceux ci étaient des condamnés en attente d'une mort prochaine. </span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;">Au final, un petit polar rural surprenant qui a su me conquéri</span><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: large;">r par son ambiance: celle d'un Sud Etasunien en déliquescence où chaque personnage essaie de trouver une porte de sortie, quitte à risquer leur vie. </span></p><div><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: large;"><br /></span></div><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></div><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;">Jordan Farmer: La mort sur ses épaules, (<i>The Pallbearer)</i>, Rivages, 287 pages, 2022</span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiat_WdGfZZFgyQLax93l0EDC7r4sepO1KqGVpe7fQBdd6Jic2RPqoBrhUA1GOqqczPeEQnMBRzyRzdfDT1E14z644_obsxcx44LJJa2IYMbTZaVUV5KvkJkplNyBI1oZd-2CrLodzXufv4ZZwU_BIO_S48c1rvI6kEeew0emJIPgaMkY6sAaiojGjZlg=s246" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="205" data-original-width="246" height="167" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiat_WdGfZZFgyQLax93l0EDC7r4sepO1KqGVpe7fQBdd6Jic2RPqoBrhUA1GOqqczPeEQnMBRzyRzdfDT1E14z644_obsxcx44LJJa2IYMbTZaVUV5KvkJkplNyBI1oZd-2CrLodzXufv4ZZwU_BIO_S48c1rvI6kEeew0emJIPgaMkY6sAaiojGjZlg=w200-h167" width="200" /></a></div><br /><span style="color: dimgrey; font-family: Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><br /></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><br /></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><br /></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><br /></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><br /></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"></p><p style="background-color: white; box-sizing: border-box; margin: 0px; padding: 0px;"><br /></p><div><br /></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-57089305397785156142022-01-22T20:32:00.002+01:002022-01-22T20:32:51.937+01:00L' enfant-rien<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi3zIdgqgftQhT6UZSNqrPEFvAWhwBAUQcwi3BYJn7kuGQtFVzF5IS4sLweq-n1OKUB3EaJPLRbbj5Caq0qPWnxccwY2yuG6UEE0ojgjo06shlhqDHfWOVEHJ_IbObJH-cEyGb5M9pHBO8qR87p-ESdkXi-jPD83PeJc81MVJRsRv9qpyRHjXK-bzLRsw=s435" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="435" data-original-width="269" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi3zIdgqgftQhT6UZSNqrPEFvAWhwBAUQcwi3BYJn7kuGQtFVzF5IS4sLweq-n1OKUB3EaJPLRbbj5Caq0qPWnxccwY2yuG6UEE0ojgjo06shlhqDHfWOVEHJ_IbObJH-cEyGb5M9pHBO8qR87p-ESdkXi-jPD83PeJc81MVJRsRv9qpyRHjXK-bzLRsw=w198-h320" width="198" /></a></div><b>C'est l'histoire d'un petit garçon qui attend. Qui attend que son père rentre. Sauf qu'il n'arrive jamais et c'est seulement le père de sa demi-soeur Isabelle, qui vient chercher celle ci chaque week-end. </b><p></p><p><b>Mais voilà qu'un jour, leur mère a un acident et la vie d'Adrien va changer, ainsi que son foyer. Comment trouver sa place dans une famille qui n'est pas la vôtre? </b></p><p>Nathalie Hug, autrice avec son mari Jérome Camut de romans policiers nous livre avec cet <i style="font-weight: bold;">enfant-rien</i>, un petit roman d'une puissance émotionnelle phénoménale. Elle se met dans la peau de ce petit garçon qui voudrait seulement être accepté, et savoir qui est son père et pourquoi il n'est pas avec lui et sa mère. </p><p>Je vous assure qu'on ne ressort pas indemne de ce petit livre. De son expérience dans le polar, Nathalie Hug en a conservé le style, puissant et sans concession, qui fait de ce roman une histoire qu'on se prend comme un uppercut en plein coeur. Je défie quiconque de ne pas être bouleversé par la voix du petit Adrien, qui se retrouve de plus en plus seul avec sa mère et qui va se lancer dans une enquête pour tenter de trouver l'identité de ce père absent. Puis, plus on avance et plus on entre dans une angoisse qui ne nous quittera pas jusqu'à un final totalement impensable: un twist final digne des meilleurs polars qui m'a laissé complètement pantois. </p><p>Avec ce premier roman en solo, Nathaalie Hug plonge dans l'enfance d'un petit garçon en manque d'amour qui va vous transpercer le coeur. C'est émouvant, percutant. En deux mot, totalement bluffant! </p><p><br /></p><p>Nathalie Hug: L'enfant-rien, Le livre de poche, 119 pages, 2011</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi8nnbn-PEddv2gbOab4vyqtocmTx2VzpBj6JTBYQllmx5YGgmovXwGjINGEZMxzu7DFJ3KTgsJCyxs72jWMkl66qJ9OmKjOqXmZKHAUWlAnDu2qVMkAVDuIjwHYndJIHI4n0y2C6SlAXbVs_MDnLvRSTI7ZtJ_ZZg4VVRReZZ_ibp4xrVHiwqd_3A_ZQ=s227" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="218" data-original-width="227" height="192" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi8nnbn-PEddv2gbOab4vyqtocmTx2VzpBj6JTBYQllmx5YGgmovXwGjINGEZMxzu7DFJ3KTgsJCyxs72jWMkl66qJ9OmKjOqXmZKHAUWlAnDu2qVMkAVDuIjwHYndJIHI4n0y2C6SlAXbVs_MDnLvRSTI7ZtJ_ZZg4VVRReZZ_ibp4xrVHiwqd_3A_ZQ=w200-h192" width="200" /></a></div><br /><p><br /></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-66732988858028220432022-01-19T16:39:00.001+01:002022-01-19T16:39:46.214+01:00Le bal des ombres<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhLDMR1xqXl_8Lk7JL7NZ7VQawB1LkYJ8VK9N5gwrcgLC6p4oFL9cbZwscTk6SjrlNB0OO6DH1sj88l9_iJ4AzLUJv4jhHiXF-nykxlE0KCIfHR0F3lnjGUxwdVt2JMtDWPUyEJR3uJ3qYshkyAMPCR2DvFoLI1FAmM0jJyAaDF6t_JTaUkZ_QMsiSyeQ=s279" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="279" data-original-width="181" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhLDMR1xqXl_8Lk7JL7NZ7VQawB1LkYJ8VK9N5gwrcgLC6p4oFL9cbZwscTk6SjrlNB0OO6DH1sj88l9_iJ4AzLUJv4jhHiXF-nykxlE0KCIfHR0F3lnjGUxwdVt2JMtDWPUyEJR3uJ3qYshkyAMPCR2DvFoLI1FAmM0jJyAaDF6t_JTaUkZ_QMsiSyeQ=w208-h320" width="208" /></a></div><b>Résumé:<i><span style="font-size: medium;"> </span></i></b><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;">1878, Londres. Trois personnages gravitent autour du Lyceum Theatre : Ellen Terry, la Sarah Bernhardt anglaise; Henry Irving, grand tragédien shakespearien, puis Bram Stoker, administrateur du théâtre et futur auteur de Dracula. Loin d’une légende dorée où tous les pas mènent vers la gloire, la destinée de Bram Stoker se révèle un chemin chaotique mais exaltant.</span></i></span><p></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;"><br /></span></i></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Avec ce <i>Bal des ombres</i>, Joseph O'Connor rend un vibrant hommage au père de <i>Dracula</i>, Bram Stoker (en y mêlant également deux autres grandes figures anglaises, Ellen Terry et Henry Irving) dans un récit follement gothique et baroque à souhait. </b></span></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;">Il y a un moment que je veux découvrir les histoires de Joseph O'Connor (deux de ses livres peuvent en témoigner puisqu'ils attendent depuis quelques années d'être lu par le chroniqueur de ce billet). Et finalement, c'est avec son dernier livre que je le découvre. </span></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;">Je dois dire que ce livre m'a déconcerté à son début. J'ai mis une quarantaine de pages à savoir dans quoi je m'embarquais, l'auteur prenant un malin plaisir à mélanger les époques et les différentes écritures stylistiques, passant de lettres aux extraits de journaux intimes. Il a fallu l'arrivée de Stoker au Lyceum, théâtre londonien récemment acheté par Henry Irving, grand comédien Shakesperien pour me laisser aller. Ensuite, je n'ai pu que me laisser porter par la plume poétique et envoutante de Joseph O'Connor. </span></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;">Quelle idée géniale de la part de Mr O'Connor d'avoir fait le choix de "copier" son personnage Bram Stoker dans la façon de raconter les aventures londoniennes de l'écrivain, en interaction avec Henry Irving, et Ellen Terry, entre autres. En effet, L'auteur s'est inspiré de "Dracula" dans ses références, mais aussi dans sa forme, puisque le texte est composé, essentiellement d'extraits du journal de Bram Stoker (alors probablement inventé par Joseph O'Connor, puisque nous sommes ici dans une oeuvre de fiction, et non pas une biographie) et de lettres (pour ceux qui l'ignorerait, <i>Dracula</i> est un roman essentiellement épistolaire entremêlé de journaux intimes des protagonistes). Mais les références ne s'arrêtent pas là, puisque Joseph O'Connor citent les protagonistes principaux du roman de Bram Stoker, Jonathan Harker (qui ici est un jeune dessinateur qui signera les décors des pièces montées par Irving) et Mina (qui, dans <i>Le bal des ombres</i> est justement une ombre, un fantôme qui erre dans les hauteurs du Lyceum (dans ce fameux "antre de Mina" qui fait peur à beaucoup de monde et dans lequel Bram Stoker va se réfugier pour écrire). Sans oublier évidemment, le comte Dracula, qui doit être représenté dans le roman par le personnage réel et fictif à la fois, Henry Irving, propriétaire du Lyceum, ogre magnifique qui rend la vie impossible à ses subordonnés. </span></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;">Alors, faut il avoir lu <i>Dracula</i> pour lire ce livre? Non, pas obligatoirement, mais l'avoir lu est un petit plus car le lecteur peut alors s'amuser des références qu'il découvrira au fil de sa lecture. </span></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;">Qu'est ce que j'ai aimé l'ambiance de ce livre, retrouver l'intérieur d'un théâtre, le Londres de la fin du XIXe, l'ambiance sombre et gothique de ce livre, encore plus renforcé par la peur qui s'insinue dans la population depuis qu'un fameux Jack l'Eventreur sème la terreur dans les rues (d'ailleurs, Bram nous entraine dans ses ruelles tard dans la nuit, nous faisant frissonner au moindre bruit). C'est également un livre sur la création littéraire et le fait de ne pas être reconnu de son vivant, car, comme beaucoup d'écrivains de son temps, Bram Stoker, ne vit pas de sa plume et se résigne à travailler dans ce théâtre en tant qu'administrateur. Ses relations avec sa femme, Florence, s'en ressent un peu. (Pourtant, c'est elle qui se battra pour les droits d'auteurs de son mari en intentant un procès à la société de film qui produisit "Nosferatu", très inspiré par Dracula, en leur intentant un procès et établissant ainsi la protection des auteurs avec ces fameux droits d'auteurs. C'est ce qu'explique Joseph O'Connor à la fin du livre en lui adressant également ses remerciements). </span></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;">Si je ne devais avoir qu'un bémol, ce serait pour la dernière partie du livre (la Coda): non pas qu'elle ne soit pas intéressante mais le fait qu'un personnage ai disparu lors de l'acte III, le souffle retombe un peu. Comme si celui ci avait pris toute la place et </span></span><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">phagocyté les autres personnages. Elle donne cependant une belle conclusion au destin de Bram Stoker, mais elle n'a pas su m'emporter au bout. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">En tout cas, je ne regrette pas cette formidable découverte. Voilà un roman gothique dans la plus pure des traditions. Un roman sur l'envers du décor et les coulisses d'un théâtre, avec l'ombre de Dracula qui plane sur le Lyceum. Que demander de mieux, franchement. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Merci aux Editions Rivages pour ce voyage fantasmatique dans le Londres du XIXe. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Joseph O'Connor, Le bal des ombres, (<i>Shadowplay</i>), Rivages poche, 477 pages, 2022</span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjbO3iuXcJcI-zEkXpgRf-DZPBs0bWSwIhTDuhrZL03zWTfmOATpnnrA0m7gZ_wKuso9txTVPghWt4IZgfie-qbYLAFHmbnptNN7eRpOqqc2pW3KXm2RDqTIyEXs_ztr_Wd6ny0IDF1xiDzh7p4to_oH2HVRKPsLCqzyplqDcMtXsZITtzJjKEekarsHA=s275" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="275" data-original-width="183" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjbO3iuXcJcI-zEkXpgRf-DZPBs0bWSwIhTDuhrZL03zWTfmOATpnnrA0m7gZ_wKuso9txTVPghWt4IZgfie-qbYLAFHmbnptNN7eRpOqqc2pW3KXm2RDqTIyEXs_ztr_Wd6ny0IDF1xiDzh7p4to_oH2HVRKPsLCqzyplqDcMtXsZITtzJjKEekarsHA=w133-h200" width="133" /></a></div><br /><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span><p></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-37738955101268525982022-01-02T12:32:00.000+01:002022-01-02T12:32:07.687+01:00Le Miroir de Venise<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhzlRfPVsONVEdEqyoeJL_Yyt7i1qQqQ6jQab50jMEEREAgINTBSBfW0qhuNnZZu0_SPi3IlaHBCeoH0bGUaq0qdSyULItnVZ5jBVuupRbMqmbjPRDori1shyYKpAQmW-HPjCxnyZHxY9cH9P7nkEsBsAuEb3tBTfea4XG5jUrjh5Jue8eeevGPKgyHlg=s225" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhzlRfPVsONVEdEqyoeJL_Yyt7i1qQqQ6jQab50jMEEREAgINTBSBfW0qhuNnZZu0_SPi3IlaHBCeoH0bGUaq0qdSyULItnVZ5jBVuupRbMqmbjPRDori1shyYKpAQmW-HPjCxnyZHxY9cH9P7nkEsBsAuEb3tBTfea4XG5jUrjh5Jue8eeevGPKgyHlg=w320-h320" width="320" /></a></div><b>Nous sommes à Venise, dans les années 1550. Dans l'atelier du peintre Jacopo, dit "Le Tintoret", un tableau voit le jour, commandé par des moines pour leur couvent. Ce tableau n'est autre que "Le Mariage de la Vierge" et, tel un conteur des temps anciens, il va nous raconter son histoire, de sa naissance jusqu'aux premières années de sa vie, dans cette Venise de la Renaissance. </b><p></p><p><b><br /></b></p><p>Je dois dire que j'ai toujours été attiré par les livres qui raconte des tableaux, comme "La jeune fille à la perle", par exemple. Savoir ce qui se cache derrière ces personnages et leur création. Alors, quand on m'a proposé de lire ce roman, je n'ai pas hésité. </p><p>Comment vous dire, ce livre est un véritable OLNI. Un roman historique teinté de fantastique, où le merveilleux et l'intriguant se mêlent. François de Bernard, prend le parti de donner la parole au tableau même, de sa conception jusqu'à ses premières années dans le vaste monde. </p><p>J'ai été déconcerté par ce choix original de faire parler un tableau, qui a plus de 400 ans, mais la lecture en devient alors très anachronique car l'écriture est un mélange de vieux français, d'italien et latin du XVIe siècle, mais aussi de terme et d'expression contemporaine, faisant un mélange iconoclaste, qui peut laisser le lecteur sur le bord de la route et ne pas le faire adhérer. Pourtant ce langage unique est compréhensible par la longévité du tableau qui a connu et entendu l'évolution du langage humain. </p><p>Ce roman atypique est fascinant, même si parfois, il m'a laissé, sur certains chapitres, sur le bord de la route, car il y a certaines pensées philosophiques que nous donne à lire ce fameux tableau. Heureusement, son périple tumultueux dans cette Venise secrète, me ramenait toujours dans son sillon et j'ai apprécié découvrir la création de ce tableau dans l'atelier du Tintoret, puis sa vie auprès d'un nonce qui découvrira un complot, créant un mystère bienvenu. Alors, oui, il y a un coté fantastique dans le roman, surtout dans sa dernière partie, mais celle ci ne m'a pas dérangé. En même temps, si vous adhérez, dès le départ qu'un tableau vous murmure son histoire à votre oreille, le côté fantastique ne nous gênera point. </p><p>Je ne vais pas en dire plus, car le roman est très court et je pense qu'il faut le découvrir par soi-même pour en savourer toutes les subtilités. D'ailleurs, je suis dans une certaine ambivalence: je trouve que la brièveté du roman fait sa force, mais j'aurai bien aimé en savoir un peu plus sur les aventures de ce tableau. Un roman que je conseille à tous les amoureux de la peinture, mais aussi aux amateurs de roman historique et aux amoureux de la Sérénissime Venise. Au final, une belle surprise que ce petit roman atypique qui débute mon année livresque 2022 en beauté.</p><p><br /></p><p>François de Bernard: Le Miroir de Venise, Editions Héloïse d'Ormesson, 229 pages, 2021</p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiO0XcKvFyZmONNtz4LFfQ9cg2drksUPcHUPq84WxkXOoD90ec0SOZx0xLh0J_2_BlkhXgj_RfUGgr5o05JlISLNX4MkAb3tHH32PSyH7xrIdGnK81c6jTeE2VYRfSWh2E987P3mK1ws2F7qvXMVFpvonaD2QqNDLolmAnJQZnLdaSPBPAIBOlrXW9xkg=s299" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="169" data-original-width="299" height="113" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiO0XcKvFyZmONNtz4LFfQ9cg2drksUPcHUPq84WxkXOoD90ec0SOZx0xLh0J_2_BlkhXgj_RfUGgr5o05JlISLNX4MkAb3tHH32PSyH7xrIdGnK81c6jTeE2VYRfSWh2E987P3mK1ws2F7qvXMVFpvonaD2QqNDLolmAnJQZnLdaSPBPAIBOlrXW9xkg=w200-h113" width="200" /></a></div><br /><p><br /></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-53190251505777388402021-12-12T12:55:00.002+01:002021-12-12T12:55:23.903+01:00La Ligne verte<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiX6EmsCyhnpC-ltQF4_ExrBqBMKa4m0j7XzNsvyfjTUbkusnNtZ8nVkTFzvReqpFHG7Qzh94-PnGGZ2IGHVV_etKzXyg9GLihFZ6gTNdqqYx8RiJZ_Tu5m2gI7mRfbiGMeNbY-u5T60vejbe65yzF-6-O7Q5-6KEKSadgQh5WZG9cTZJK8oryb9fxJTg=s286" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="286" data-original-width="176" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiX6EmsCyhnpC-ltQF4_ExrBqBMKa4m0j7XzNsvyfjTUbkusnNtZ8nVkTFzvReqpFHG7Qzh94-PnGGZ2IGHVV_etKzXyg9GLihFZ6gTNdqqYx8RiJZ_Tu5m2gI7mRfbiGMeNbY-u5T60vejbe65yzF-6-O7Q5-6KEKSadgQh5WZG9cTZJK8oryb9fxJTg=w197-h320" width="197" /></a></div><b>Résumé: </b><span style="background-color: white; font-family: lft-etica, sans-serif; text-align: justify;"><i><span style="font-size: medium;">Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d’un pénitencier dans les années 1930, entreprend d’écrire ses mémoires.</span></i></span><p></p><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; font-family: lft-etica, sans-serif; text-align: justify;">Il revient sur l’affaire John Caffey – ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes – qui défraya la chronique en 1932.</span><br style="background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: lft-etica, sans-serif; text-align: justify;" /><span style="background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: lft-etica, sans-serif; text-align: justify;">La Ligne verte</span><span style="background-color: white; font-family: lft-etica, sans-serif; text-align: justify;"> décrit un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisée par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore, et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l’innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.</span><br style="background-color: white; box-sizing: border-box; font-family: lft-etica, sans-serif; text-align: justify;" /><span style="background-color: white; font-family: lft-etica, sans-serif; text-align: justify;">Aux frontières du roman noir et du fantastique, ce récit est aussi une brillante réflexion sur la peine de mort. Un livre de Stephen King très différent de ses habituelles incursions dans l’horreur, terriblement efficace et dérangeant.</span></span></i><div><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; font-family: lft-etica, sans-serif; text-align: justify;"><br /></span></span></i></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b>Stephen King aime les défis. En 1995, son ami et éditeur lui lance celui ci: et si tu te lançais dans l'écriture d'un roman-feuilleton? (il faut savoir qu'au temps de Dickens, les auteurs publiaient et écrivaient leur roman dans les journaux, avant que ceux ci ressortent en volumes). Pari tenu par Stephen King qui se lança dans la rédaction de "La ligne verte", roman feuilleton qui passionna les lecteurs du monde entier, de novembre 1995 à avril 1996 (de mars à août 1996 pour ce qui concerne la publication française). </b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><b><br /></b></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour ma part, je suis un passionné de roman "à suivre", c'est donc avec excitation et curiosité que je me suis lancé dans l'aventure et la lecture de "La ligne verte" en mars 1996 (j'avais 18 ans) lisant mon épisode tous les mois, en me rongeant les sangs et me triturant les méninges pour savoir comment allait continuer l'histoire le mois suivant. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Alors, bien sûr, "La ligne verte" est devenu un classique de la littérature (et du cinéma avec l'excellente adaptation de Frank Darabont), et j'ai voulu m'y replonger en ce mois de Décembre 2021. Je ne suis pas très relecture, mais je m'aperçois que cette année, j'ai relu beaucoup plus que d'habitude et j'aime bien ça. Surtout quand j'ai peu de souvenirs de ma lecture. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ce qui n'est pas le cas de "La Ligne verte", et justement, c'est ce qui a participé au plaisir de la relecture: redécouvrir cette histoire, se souvenir au fur et à mesure des évènements, les anticiper mais en retrouver la sensation intacte de la première lecture. Tout ça fut très plaisant. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ce qui fut différent, c'est ma manière d'aborder l'histoire: là je l'ai lu sur cinq petits jours, et pas sur six mois comme la première fois. Il n'y a donc pas eu le même rythme. C'est découvrir de quelle manière Stephen King résumait l'épisode précédent dans le suivant (en l'incluant dans la narration), ce qui est très astucieux pour un roman-feuilleton, mais ce qui peut être redondant quand on le lit d'une traite, mais c'est un détail. Il y a aussi la manière extraordinaire, dont Stephen King maitrise ses fins d'épisodes, avec ce cliffhanger qui nous scotche et nous donne envie de lire la suite. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J'ai aimé retrouvé ce fameux Bloc E, avec Paul, Brutal, Dean, John Caffey, et même ce petit merdeux de Percy. J'ai aimé retrouvé l'ambiance viciée de ce couloir de la mort. C'est plein d'humanité dans ce livre, à l'image de John Caffey, mais aussi un sentiment d'injustice face au dilemme de Paul et ses collègues. Comme parfois voire souvent chez Stephen King, il n'y a pas de happy end, et là, c'est encore plus frustrant de connaître la vie après ces fameux jours de 1932 et savoir ce qui va arriver à tout ce joli petit monde, puisque Paul raconte cette histoire, 60 ans après les faits. J'ai beaucoup aimé le parallèle entre deux personnages dans le roman, un du passé et du présent qui se confondent dans l'esprit de Paul. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Vous l'aurez compris, j'ai aimé replonger dans ce roman de Stephen King devenu un classique, et souvent le préféré des lecteurs et des cinéphiles. En tout cas, ce fut bien plaisant de longer à nouveau cette fameuse ligne verte, que je vous encourage a (re)découvrir. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Stephen King: La ligne verte, (<i>The Green Mile</i>), Le Livre de Poche, 507 pages, 1996</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-20654150153832662782021-11-29T16:00:00.004+01:002021-11-29T16:00:44.361+01:00L'enfant du silence<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMyYdO9bEJVEj3V-vI911SE9zFBMJiwPH0CLBX4hy04dEIKBHdtuUnsqA5dec1NzstKob4AGrLI7RjmTvPBVLeb5oZMjOVAyMyPcyXqOX80Bun-GpEjQxFgncvfB5K1hcQAijvxObZ9LI-/s225/L%2527enfant+du+silence.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMyYdO9bEJVEj3V-vI911SE9zFBMJiwPH0CLBX4hy04dEIKBHdtuUnsqA5dec1NzstKob4AGrLI7RjmTvPBVLeb5oZMjOVAyMyPcyXqOX80Bun-GpEjQxFgncvfB5K1hcQAijvxObZ9LI-/w320-h320/L%2527enfant+du+silence.jpg" width="320" /></a></div><b>Résumé: </b><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;">Un enfant de quatre ans, de race blanche, a été retrouvé sur la réserve indienne des Barona, dans une bâtisse inhabitée, à cinq heures trente du matin. Il était attaché à un matelas par une corde à linge.</span></i></span><p></p><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Bo Bradley, du service de protection de l'enfant, a été chargée de son dossier. Pourquoi était-il attaché, et la personne qui l'a mis là avait-elle l'intention de revenir ? Bo découvre que l'enfant est sourd, et s'attache à lui.</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Mais, bientôt, des tueurs surgissent à l'hôpital où est soigné le rescapé et cherchent à le tuer. Bo engage alors une course contre la montre pour découvrir quelle malédiction pèse sur l'enfant et essayer de le sauver.</span></span></i><div><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><br /></span></span></i></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><b>Les Editions Rivages ont la belle idée de rééditer certains romans de leur catalogue qui sont probablement difficile à trouver. </b></span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">C'est le cas pour cet "Enfant du silence" sorti en 1995 et que Rivages a republié en octobre 2021. Ce fut alors l'occasion pour moi de découvrir le premier roman d'Abigail Padgett (mais aussi 1er volet de la série "Bo Bradley"). </span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><br /></span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Je dois dire que j'ai passé un agréable moment avec ce roman. L'enquête, même si très classique (pour vous dire, j'ai même compris la clé du mystère bien avant de la découvrir dans le livre) est fort bien menée par l'autrice du début à la fin. L'écriture est rythmée et nous fait tourner les pages rapidement. Non, il n'y a pas à dire, ce livre fait le taf, même si ce n'est pas original dans l'intrigue.</span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Mais attention, l'originalité se cache ailleurs et est très réussie. Ce qui fait l'originalité de ce livre c'est son héroïne et le milieu professionnel dans lequel elle évolue: en effet, Bo Bradley est enquêtrice pour les services de protection de l'enfance et se retrouve avec l'affaire d'un petit garçon de 4 ans retrouvé dans une cabane, attaché à un matelas. Je trouve que c'est une très belle idée que de nous montrer l'envers du décor d'un milieu pas trop exploité dans les policiers et les thrillers. Un bon point pour Abigail. </span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><br /></span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Mais ce qui retient l'attention, c'est également Bo et le fait qu'elle soit atteinte de dépression (elle est maniaco-dépressive) et doit gérer se affaires ainsi que sa maladie et son passé qui revient la hanter (sa soeur Laurie, sourde à mis fin a ses jours, il y a plusieurs années. Le fait que le petit garçon retrouvé et sa soeur partage cet handicap la ramène vers ses démons intérieurs). </span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">L'autrice réussit très habilement à nous immerger dans la tête de son héroïne, ce qui fait de ce roman un pur thriller psychologique de très bonne facture. La surdité est également très bien traité par l'autrice entre l'absurdité et les préjugés des uns et l'aide et l'empathie de certains concernant le petit garçon. , Ainsi, le petit Weppo (le gamin retrouvé) trouve sa place dans ce roman très facilement. De plus, le rapprochement progressif entre le Dr Andrew et Bo est très prometteur pour la suite.</span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Et pour finir, dernière originalité: le choc des cultures avec le personnage d'Annie, une indienne de la tribu des Paiutes, qui découvre le petit Weppo. L'autrice encore une fois maitrise son sujet et nous fait découvrir, par petites touches, cette culture indienne qui fait aussi le charme de l'Amérique. </span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><br /></span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Comme vous pouvez le voir, ce thriller psychologique a débuté une petite série de manière fort prometteuse, qui donne envie de découvrir les autres tomes de la saga. L'enquête est classique mais tous les à côtés (une héroïne torturée, le handicap et les indiens Paiutes) rattrape le tout avec originalité, sur un rythme soutenu qui nous fait passer un très bon moment de lecture. Alors, laissez vous tenter par cette réédition. </span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><br /></span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Merci aux Editions Rivages pour la découverte de cette série prometteuse. </span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><br /></span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Abigail Padgett: L'enfant du silence, (<i>Child of silence), </i>Rivages, 269 pages, 1995 (pour la 1ere édition), 2021 (pour la nouvelle édition)</span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><br /></span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgp-VXQjvwiVAzT2yZps86eVysqJwO8WpdJE6joW0rUvP_TGeXMT6vNqzwymg_L1mccKHtiKco8_uUtVBihDjf7xp16NoYNO1aw6BUKIiWECy1pjt0dEMP_Cbi8oR9ZPbtyn6g9JngAl121/s229/Abigail+Padgett.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="229" data-original-width="220" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgp-VXQjvwiVAzT2yZps86eVysqJwO8WpdJE6joW0rUvP_TGeXMT6vNqzwymg_L1mccKHtiKco8_uUtVBihDjf7xp16NoYNO1aw6BUKIiWECy1pjt0dEMP_Cbi8oR9ZPbtyn6g9JngAl121/w192-h200/Abigail+Padgett.jpg" width="192" /></a></div><br /><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><br /></span></span></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-30301214133494986412021-11-27T13:38:00.004+01:002021-11-27T13:38:59.680+01:00Le Roi disait que j'étais diable<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrDnBj0BCyau5_6Wq2vuet2UFdShM63qvIzVPuNHb_C1brWWLFHBpccBTImHQv_aCLBKucEDbb9nFXLySSYg1Y5UeTxKkiIFYnoNAXfpEPnZu4i6y-trUhyoYhqh5dkQFMtI9M8zI6FWBe/s252/Le+roi+disait+que+j%2527%25C3%25A9tais+diable.webp" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="252" data-original-width="159" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrDnBj0BCyau5_6Wq2vuet2UFdShM63qvIzVPuNHb_C1brWWLFHBpccBTImHQv_aCLBKucEDbb9nFXLySSYg1Y5UeTxKkiIFYnoNAXfpEPnZu4i6y-trUhyoYhqh5dkQFMtI9M8zI6FWBe/w202-h320/Le+roi+disait+que+j%2527%25C3%25A9tais+diable.webp" width="202" /></a></div><b>Résumé:<i><span style="font-size: medium;"> </span></i></b><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">Depuis le XII</span><span style="background-color: white; box-sizing: border-box; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif; line-height: 0; position: relative; top: -0.5em; vertical-align: baseline;">e</span><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;"> siècle, Aliénor d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j'étais diable », selon la formule de l'évêque de Tournai. Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années en tant que reine de France au côté de Louis VII. Des noces royales à la deuxième Croisade, du chant des troubadours au fracas des armes émergent un Moyen Âge lumineux, qui prépare sa mue, et la reconstitution d’un amour impossible.</span></span></i><p></p><p><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;"><br /></span></span></i></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;"><b>J'ai profité de la venue de l'autrice, Clara Dupont Monod, dans une librairie de ma ville, pour une rencontre à propos de son dernier livre "S'adapter" pour me plonger dans l'un de ses précédents romans, "<i>Le Roi disait que j'étais diable</i>". </b></span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">Etant un grand admirateur d'Aliénor d'Aquitaine (en même temps, comme m'a dit Clara Dupont Monod hier soir, pour un Poitevin, cela n'a rien d'étonnant), je ne pouvais pas passer à côté de ce livre, n'est il pas. </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">De Clara Dupont Monod, j'avais lu, il y a dix ans, "La Passion selon Juette", dans lequel j'avais eu du mal à m'immerger, mais qu'au final j'avais aimé (j'en ai d'ailleurs profité pour relire l'histoire de Juette cette semaine, que j'ai encore plus apprécié lors de cette relecture), il aura fallu cette rencontre pour me plonger à nouveau dans son univers médiéval. </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">Et que dire...</span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">J'ai adoré ce roman sur Aliénor! J'ai aimé l'ambiance de ce Moyen Âge auquel Clara redonne toute sa noblesse et ses couleurs surtout (car oui, l'époque médiévale n'était pas si sombre qu'on le dit, il était vivant, plein de couleurs chatoyantes, de chants, mais aussi de femmes fortes). Et Aliénor en est un bon exemple. </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">Ce roman va se focaliser sur la période du mariage d'Aliénor et de Louis VII, son premier mari, donc sur une quinzaine d'années (eh oui, il est parfois bon de faire des choix car raconter toute la vie d'Aliénor, prendrait plusieurs volumes (la grande dame a vécut plus de 80 ans!). Surtout, Clara Dupont Monod va retrouver le style de "La Passion selon Juette", celui de donner des voix à ses personnages...et ici, elle se "met dans la peau" d'Aliénor et de Louis son mari...mais pas que (mais j'y reviendrai plus tard). Elle donne ainsi à entendre la voix forte, rempli de colère et de conviction de cette reine, qui prend son destin en main, quitte à se mettre l'église à dos, qui ne trouve pas son bonheur dans les bras de ce mari à la vie monacale (en même temps ce cher Louis, était destiné à la prêtrise et non à régner), mais aussi à donner la parole à Louis, roi très pieux qui ne réussira pas à se faire aimer d'Aliénor. </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">Comme j'ai aimé entendre ces deux voix, car cela m'a permis de me sentir proche de Louis et d'avoir de la compassion pour lui (et parfois de l'incompréhension devant le comportement d'Aliénor à son égard, même si je l'admire). </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">Ainsi, cahin caha, Clara défile l'histoire de ce couple qui n'arrive pas à se trouver, entre intrigue de cour, bataille de pouvoir, jusqu'à cette fameuse croisade à Jérusalem! A mon plus grand étonnement, je pense que cette dernière partie est ma préférée. J'ai adoré sentir l'ambiance et l'histoire de cet Orient que je connais si mal. J'ai adoré les parfums que l'autrice, de sa plume poétique à su nous faire ressentir. Et c'est ici qu'une 3e voix intervient (celel de l'oncle d'Aliénor) pour nous raconter cette fameuse croisade qui va chambouler la vie du couple Aliénor-Louis. Tout à fait passionnant! Et d'ailleurs, mon seul bémol serait, (qui n'en est pas vraiment un): ce fut un roman trop court! J'aurai voulu rester avec Aliénor et Louis. Mais bon, pour me consoler, je n'aurai qu'à me plonger dans "La révolte", un autre livre que Clara Dupont Monod a consacré à Aliénor d'Aquitaine", probablement la plus grande reine de France. (comment ça, je ne suis pas objectif!) </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">En tout cas, les romans médiévaux de Clara Dupont Monot sont une bouffée d'air frais qui nous promette à chaque fois un voyage merveilleux. Découvrez les si ce n'est pas déjà fait. C'est fantabuleux! </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;"><br /></span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;">Clara Dupont Monod: Le roi disait que j'étais diable, Le Livre de Poche, 186 pages, 2014</span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;"><br /></span></span></p><p><span style="font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhiCtq7p9t6ZyO8G9ifEYa016dJ893Y0Qo_CvB_gIlYPM9b9wpHnLrsmFP258DhIpCVdsLtW6MVVaIpOXOyr9nmbE_oocLsm1cxTgq3GaH7m-hQp7rSU0cPrDaknDSqqDUPr2SbBZk_fcaz/s275/Clara+Dupont+Monod.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="275" data-original-width="183" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhiCtq7p9t6ZyO8G9ifEYa016dJ893Y0Qo_CvB_gIlYPM9b9wpHnLrsmFP258DhIpCVdsLtW6MVVaIpOXOyr9nmbE_oocLsm1cxTgq3GaH7m-hQp7rSU0cPrDaknDSqqDUPr2SbBZk_fcaz/w133-h200/Clara+Dupont+Monod.jpg" width="133" /></a></span></div><span style="font-size: medium;"><br /><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;"><br /></span></span><p></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;"><br /></span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1a171b; font-family: lft-etica, sans-serif;"><br /></span></span></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-82816929905454500672021-11-01T16:20:00.003+01:002021-11-01T16:24:10.828+01:00Nous sommes les chasseurs<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPxFd7Az_Cy6IpiNP-hoQ8eQE6ZKDrpSIlJYLeL22L-gOl3tsKHiroomMjVrILf37Mdgzhd1T2NjdI2gXqoOye5QuhbXmdp5dFAQ-9HaJrgWVtSlArxCHxDeKeVymDUVwVQustY6VjrCNu/s272/Nous+sommes+les+chasseurs.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="272" data-original-width="185" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPxFd7Az_Cy6IpiNP-hoQ8eQE6ZKDrpSIlJYLeL22L-gOl3tsKHiroomMjVrILf37Mdgzhd1T2NjdI2gXqoOye5QuhbXmdp5dFAQ-9HaJrgWVtSlArxCHxDeKeVymDUVwVQustY6VjrCNu/w218-h320/Nous+sommes+les+chasseurs.jpg" width="218" /></a></div><b>Résumé:</b><i><span style="font-size: medium;"> <span face="Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif" style="background-color: white; color: dimgrey;">Dans un univers sombre et magnétique, où les époques et les lieux se superposent jusqu’au vertige, Gabriel, Damien ou Natasha se débattent avec de vieilles peurs héritées de l’enfance et leurs pulsions les plus inavouables.</span></span></i><p></p><span face="Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif" style="background-color: white; color: dimgrey;"><i><span style="font-size: medium;">Jérémy Fel entraîne ici son lecteur dans un imaginaire éblouissant, où cruauté et trahison règnent en maître. Comme dans un palais des glaces, les destins se répondent et se reflètent, créant un monde où visible et invisible, réel et fiction, se confondent.</span></i></span><div><span face="Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif" style="background-color: white; color: dimgrey;"><i><span style="font-size: medium;"><br /></span></i></span></div><div><span face="Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif" style="background-color: white; color: dimgrey;"><span style="font-size: medium;"><b>N'y allons pas par quatre chemins: Jérémy Fel est un génie! </b></span></span></div><div><span face="Roboto, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif" style="background-color: white; color: dimgrey;"><span style="font-size: medium;"><b>Avec ses deux premiers romans, Jérémy Fel avait ouvert une nouvelle page et fait entendre une nouvelle voix dans la littérature. </b></span></span></div><div><br /></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Pour rappel, j'ai lu ses deux premiers livres en commençant par le 2e, "Héléna", qui est, pour ma part, le plus "facile d'accès" (pour ce qui concerne la structure du roman car l'ambiance noire et malsaine du roman n'est pas faite pour tout le monde). Puis, en ce début d'année, j'ai lu son premier roman "les loups à leur porte" qui avait élevé le niveau et mis la barre haute, pour ce qui est de la construction de ce roman qui montrait les différents visages du Mal. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Je l'attendais donc au tournant avec son 3e opus: "<i><b>Nous sommes les chasseurs</b></i>". Et, comment dire... il ne va pas être simple de parler de ce roman. J'ai fini, le livre hier et j'essaie de trouver un moyen d'en parler sans rien en dire, car sa force est aussi dans la découverte totale de l'univers a priori bordélique mais d'une structure exceptionnellement maitrisée au cordeau que propose ce livre. Alors, comment parler d'un livre qui m'a laissé complètement pantois d'admiration, que j'ai adoré au plus haut point, qui est d'une originalité folle, et bien plus encore? En fait, ce livre, c'est un livre qui ne ressemble à aucun autre: un "livre monstre" qui vous emporte dans des sphères où vous n'êtes probablement jamais allé. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">"<i><b>Nous sommes les chasseurs</b></i>" ne raconte pas une histoire, mais des milliers. Ce livre ne se laisse enfermer dans aucun genre, montrant la liberté (et la culture immense) de Jérémy a se balader dans tous les univers avec brio (celui du drame, de l'horreur, de la science fiction, de l'histoire, du fantastique et bien plus encore), à nous emporter dans des époques différentes (du XIX siècle, aux années 70, en passant par les années 80 et 2000. Nous faisant voyager du Chili à la France, en passant par les Etats Unis. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Ce livre pourrait sembler être un recueil de nouvelles avec ses 10 histoires aux ambiances et aux époques différentes: en effet, comment la dictature chilienne évoquée dans le premier chapitre peut nous mener à un sextuple meurtre commis sur une famille allemande en 1922, en passant par un jeune adolescent qui ,avec sa mère, décide d'emmener son ami Lucas, malade d'un virus qui a décimé une partie de la population dans la maison de son grand-père. Oui, quel rapport entre ces différentes histoires? Un lien sera bien fait entre toutes ces histoires, par petites touches, des petits détails que l'auteur parsème dans son récit aux multiples facettes, faisant de son livre, un "livre jeu". Oui, je vous assure, je me suis amusé à chercher un lien entre certaines histoires, que ce soit des personnages ou des lieux...il y a même des références aux 2 premiers romans de Jérémy (rien qu'avec la présence de Damien, personnage des "Loups à leur porte" qui refait surface ici). </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Mais stop n'en dévoilons pas trop! </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Comme ses précédents livres, Jérémy s'interroge, et nous interroge, sur le Mal (dans toute sa splendeur) et ce qu'il peut provoquer en chacun de nous. Encore une fois, il montre les hommes tels qu'ils sont, avec leurs forces et leurs faiblesses. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">En fait, dans <i><b>"Nous sommes les chasseurs</b></i>" celui qui fait le lien entre les 10 histoires n'est autre que Jérémy Fel lui même. A travers son imaginaire complexe et varié, il se dévoile comme il ne l'avait jamais fait auparavant, livrant au lecteur une partie de sa vie, de ses goûts, de ses admirations. Il interroge le lecteur sur le pouvoir de l'imaginaire: dans ce livre l'auteur fait revivre deux êtres qu'il a aimé plus que tout: comme un magicien, il se fait disparaitre pour donner sa place à un certain Gregory Fel, essayant de deviner la vie de celui qui n'est pas là. Il fait ainsi le lien entre fiction et réalité, brisant les barrières et mélangeant ces deux éléments jusqu'au vertige. Ce livre est totalement stratosphérique et ne ressemble à aucun autre, seulement à son auteur. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">"<i><b>Nous sommes les chasseurs</b></i>" est probablement le livre le plus original que j'ai lu cette année: il brise les frontières et nous emmène très loin dans l'imaginaire. Il est truffé de références, qu'il est amusant de deviner, de rechercher. Ce roman est unique! Alors, je sais, c'est pas simple de vous le vendre car il est un mélange d'époque, un mélange des genres...mais, essayons: pour ceux qui ont aimé les précédents livres de Jérémy, aucun problème, ils ne seront pas dépaysés, et même vu qu'il s'est surpassé, ils seront ravis: il a réussi à mettre la barre encore plus haute que pour ses deux premiers romans. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Mais pour les autres, les éventuels petits nouveaux lecteurs qui aimeraient découvrir ce livre. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">En fait, ce livre, je le recommanderai aux gens curieux de tout, qui n'ont pas peur des expériences: car "<i><b>Nous sommes les chasseurs"</b></i> est une expérience formidable qui vous chamboulera, vous fascinera, vous mettra peut être mal à l'aise, mais dont vous ne sortirez pas indifférent. Je le recommande aux gens qui aiment se faire surprendre et aiment naviguer entre plusieurs genres littéraires, sans avoir peur d'être surpris. Ce livre est un formidable terrain de jeu, maitrisé de bout en bout. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Après, pour les autres, qui ne savent pas dans quoi ce livre pourrait les embarquer, et qui se demande de quoi je suis en train de parler depuis plusieurs paragraphes, je leur dirai: soit, ne lisez pas "<i><b>Nous sommes les chasseurs</b></i>"...tout de suite....mais intéressez vous à l'écrivain formidable qu'est Jérémy Fel. Pour commencer à entrer dans son univers, rien de mieux que de commencer par "Héléna", son roman le plus accessible. Si vous avez aimé, continuez avec "Les loups à leur porte" (qui a une construction semblable à "Nous sommes les chasseurs") et terminez par l'apothéose avec le stratosphérique "Nous sommes les chasseurs". </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Enfin bref: lisez les livres de Jérémy Fel, l'un des auteurs les plus innovants et les plus rafraichissants de la littérature française. Je vous le dit: Jérémy laissera sa pierre à l'édifice de la littérature.</span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">P.S. Les gens aiment comparer les auteurs entre eux, pour savoir dans quelle case les ranger. On compare souvent Jérémy à Stephen King, pour le côté horrifique qui se trouve dans son oeuvre, c'est vrai. Moi même, je lui ai trouvé des similitudes avec Joyce Carol Oates, dans sa manière très viscérale et crue de parler de l'âme humaine et de s'emparer des faits divers pour les faire siens dans la fiction. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Pourtant, avec "Nous sommes les chasseurs", j'ai compris que Jérémy n'est pas le "Stephen King" ou le "Joyce Carol Oates" français. Ces deux références ne font que nourrir son imaginaire et son écriture. Jérémy Fel ne ressemble à aucun autre auteur que lui-même. Il a réussi à trouver son propre style et sa propre voix. Il est un auteur inclassable qui à la chance de pouvoir naviguer entre les genres, et le faire avec brio, sans jamais se renier. C'est un immense conteur et un immense écrivain, qui, tout comme King ou Oates, laissera une trace dans la littérature. </span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Jérémy Fel, Nous sommes les chasseurs", Rivages, 718 pages, 2021</span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div><div><span face="Roboto, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: dimgrey; font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik6q712XRIy_-S0nGdR2Zr0IYmcImYLiaGzi_6pNYFNRH43dh7wUC-JNHT82y2xZOeA4meObQQf2_Jz1UcBRNO1d7yDHqx1Ja4uVb7_Td2ruYbb1MvK7VXzq0QYV2v259R1gB2sdsPjYCU/s304/J%25C3%25A9r%25C3%25A9my+Fel+Rivages.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="166" data-original-width="304" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik6q712XRIy_-S0nGdR2Zr0IYmcImYLiaGzi_6pNYFNRH43dh7wUC-JNHT82y2xZOeA4meObQQf2_Jz1UcBRNO1d7yDHqx1Ja4uVb7_Td2ruYbb1MvK7VXzq0QYV2v259R1gB2sdsPjYCU/s16000/J%25C3%25A9r%25C3%25A9my+Fel+Rivages.jpg" /></a></div><br /><span style="background-color: white;"><br /></span></span></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-80435801189615756582021-10-24T10:02:00.000+02:002021-10-24T10:02:04.320+02:00Rentrée Littéraire 2021#15: Berlin Requiem<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkFFxldtB_KH0QQHsFPf98BSJNPt5oTNeXIZWD7QQ9RDFA6P1gENIlSvDmd4M0UlCT5cZJGBBVvK-yvePhCMJc7Qn5fx0zf0bNptiLh6qpOObtQj30Bt1ZnBhz50wDf1eoSHPpOBkoaV9C/s280/Berlin+Requiem.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="280" data-original-width="180" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkFFxldtB_KH0QQHsFPf98BSJNPt5oTNeXIZWD7QQ9RDFA6P1gENIlSvDmd4M0UlCT5cZJGBBVvK-yvePhCMJc7Qn5fx0zf0bNptiLh6qpOObtQj30Bt1ZnBhz50wDf1eoSHPpOBkoaV9C/w206-h320/Berlin+Requiem.jpg" width="206" /></a></div><b>Résumé: </b><span style="color: #292929; font-family: "Open Sans", sans-serif;"><i><span style="font-size: medium;">Juin 1954, l’opéra royal du Danemark cherche un nouveau chef d’orchestre pour remplacer le grand Wilhelm Furtwängler, parvenu au terme de sa vie. Un jeune musicien est choisi : Rodolphe Meister, le fils d’une célèbre cantatrice. Tous trois sont nés à Berlin, se sont connus et fréquentés. Mais, en 1933, tandis que les nazis font de Furtwängler un trésor national, le destin de Rodolphe et de sa mère va basculer. L’enfant n’a que huit ans, et comme beaucoup le nazisme le fascine... Jusqu’au jour où la Gestapo découvre à sa mère une ascendance juive.</span></i></span><p></p><i><span style="font-size: medium;"><span style="color: #292929; font-family: "Open Sans", sans-serif;">En 1954, lorsque Rodolphe retrouve Furtwängler, mourant, leurs histoires s’entrechoquent. Des questions surgissent entre un exilé, fils d’une mère déportée à Birkenau, et le chef qui a eu les honneurs de Hitler en personne... Comment Furtwängler a-t-il pu accepter la reconnaissance d’un régime barbare ? Dans un tel contexte, est-il encore possible de placer l’art au-dessus de la morale ?</span><br style="color: #292929; font-family: "Open Sans", sans-serif; margin: 0px; padding: 0px;" /><br style="color: #292929; font-family: "Open Sans", sans-serif; margin: 0px; padding: 0px;" /><span style="color: #292929; font-family: "Open Sans", sans-serif;">À travers ce passé douloureux, les deux hommes vont découvrir que la musique n’est peut-être pas la seule chose qui les unit..</span></span></i><div><i><span style="font-size: medium;"><span style="color: #292929; font-family: "Open Sans", sans-serif;"><br /></span></span></i></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="color: #292929; font-family: "Open Sans", sans-serif;"><b>Avec son nouveau livre, Xavier Marie Bonnot prouve une fois encore que la Seconde Guerre Mondiale est une période inépuisable pour les écrivains et, surtout, qu'elle peut être traitée sous un angle encore différent. </b></span></span></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="color: #292929; font-family: "Open Sans", sans-serif;"><b><br /></b></span></span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;">Dans <i style="font-weight: bold;">Berlin Requiem</i>, l'auteur nous parle d'une personnalité grandiose, que fut Wilhelm Furtwängler, chef d'orchestre mondialement connu, star en Allemagne, mais que l'histoire a peut être oublié, car trop associé aux nazis. </span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;">Par le prisme de ce personnage fascinant, Xavier Marie Bonnot nous parle de l'art et de son rapport avec la politique. En effet, Hitler s'est "servi" de Furtwângler pour propager ses idées immondes, en se servant de la musique comme moyen de gagner les foules. Mais, pour Furtwängler, la musique et l'art en général, est plus fort que la politique et est bien au dessus de tous ces gens. </span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;">Furtwângler est un être fascinant, toujours dans un entre-deux, à manier la chèvre et le chou. On sait son aversion pour Hitler, mais pourtant, il "joue" en présence de ces êtres abjects. Il a tout fait pour sauver des juifs, sauf qu'il décide de rester en Allemagne et de continuer son métier, quitte à écorner son image en s'affichant avec Hitler, Goebbels et consorts. </span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;">Ce qui est génial, dans ce roman, c'est que l'on suit le parcours de Furtwängler, depuis l'arrivée des nazis au pouvoir, en 1933, jusqu'à la fin de sa vie en 1954. Ainsi, nous avons le portrait de l'Allemagne, avant, pendant et après le second conflit mondial. </span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;">L'autre originalité de ce roman est son sujet: la musique et le fait qu'elle soit devenue objet de propagande. L'auteur fait interroger ses personnages sur le rôle de la musique en politique. Pour Furtwângler, il n'y en a pas. La musique passe au dessus de tout. Et, même, il méprise tous ces "cochons" de nazis qui ne comprennent rien à la musique. </span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;">Dans ce roman, il y a aussi la réflexion sur la résistance: pour Furtwângler, il est clair qu'il a fait acte de résistance en restant en Allemagne, il a sauvé des juifs qu'il a aidé à fuir, il a imposé certaines musiques de compositeurs juifs, disant que la musique n'a pas de race. Il s'est opposé à Hitler, à sa façon. Pourtant, il sera jugé comme un nazi, à la fin de la guerre. </span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;">Alors, non, je n'oublie pas que ce livre est un roman et que, même si le roman tourne principalement sur Furtwängler, il ne faut pas en oublier les personnages fictifs, que sont Christa Meister, une grande soprano, et son fils Rodolphe, qui fait la rencontre du grand chef d'orchestre, en 1932,alors qu'il a 7 ans. En fait, leur histoire n'est pas si importante que ça, je trouve. Elle est bien menée, elle permet également de rappeler les camps de la mort avec l'internement de la mère de Rodolphe à Birkenau (passages intéressants quoique brefs), mais elle ne m'a pas plus passionné que ça. Pour moi, la "Grande Histoire" était plus intéressante que la petite histoire de personnages anonymes. Cela ne m'a pas gâché ma lecture, mais les passages sur Furtwängler étaient beaucoup plus intéressant, pour ma part. </span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;">Au final, un roman intriguant sur un sujet mille fois rebattu (la 2nde guerre mondiale), mais vu sous un angle inédit, (pour moi en tout cas) (la musique) avec un personnage fascinant (Furtwängler) et une belle réflexion sur la musique et l'art, en général, et le rôle que celle ci peut avoir quand elle est confronté à la politique. Passionnant! </span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;">Xavier Marie Bonnot: Berlin Requiem, Plon, 360 pages, 2021</span></div><div><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNYP7Dih-J62YLJ4ubRH4Jx0jfp9LrwJ35UB_KN2PVxWzywyKQCt4hAKso3h0uKzxvVc7jpbgmApskRMx0YYwUolLU03oH1kf9tkAQEejUtYRXdqVpu6o3zwVzxquoGDn1HvEKsmaLGdGO/s285/Xavier+Marie+Bonnot.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="177" data-original-width="285" height="124" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNYP7Dih-J62YLJ4ubRH4Jx0jfp9LrwJ35UB_KN2PVxWzywyKQCt4hAKso3h0uKzxvVc7jpbgmApskRMx0YYwUolLU03oH1kf9tkAQEejUtYRXdqVpu6o3zwVzxquoGDn1HvEKsmaLGdGO/w200-h124/Xavier+Marie+Bonnot.jpg" width="200" /></a></div><br /><span style="color: #292929; font-family: Open Sans, sans-serif; font-size: medium;"><br /></span></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-83655130047618302722021-10-12T15:25:00.007+02:002021-10-12T15:25:58.553+02:00Hangsaman<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsnE3jF1_1b7DAjehWt1x4OVOvSh1Z9Av-dWJnI4jjGp5IDogURGHmSjc-H9Lx2bPVGEqY46-uTdG71JUqhWnqNql6py8_Uh4lbENbfCNQ8UikstgP0stWb7ro1AZYIe88n5WZlEZ8nHHM/s270/Hangsaman.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="270" data-original-width="186" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsnE3jF1_1b7DAjehWt1x4OVOvSh1Z9Av-dWJnI4jjGp5IDogURGHmSjc-H9Lx2bPVGEqY46-uTdG71JUqhWnqNql6py8_Uh4lbENbfCNQ8UikstgP0stWb7ro1AZYIe88n5WZlEZ8nHHM/w220-h320/Hangsaman.jpg" width="220" /></a></div><b>Résumé: </b><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;">La jeune Natalie Waite a du mal à trouver sa place dans une famille dysfonctionnelle, entre un père écrivain médiocre mais imbu de lui-même et une mère au foyer névrosée. La noirceur s'immisce dans son esprit et dans sa vie au point que celle-ci va tourner au cauchemar.</span></i></span><p></p><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Inspiré par la disparition (inexpliquée à ce jour) d'une étudiante non loin de l'endroit où vivait Shirley Jackson, ce roman est une exploration aussi magistrale qu'effrayante de la perte des repères chez une adolescente en perdition.</span></span></i><div><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><br /></span></span></i></div><div><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;"><b>Shirley Jackson est une autrice qui, malgré une courte carrière à marqué la littérature de son empreinte, faisant d'elle l'inventrice du "gothique noir moderne" et la reine du roman d'horreur psychologique. Elle aurait été l'une des inspiratrices de Stephen King, rien de moins. </b></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;">Comment ne pas être intrigué et vouloir découvrir sa plume. Chose faite grâce aux Editions Rivages qui ont la belle idée de traduire et publié ses écrits depuis quelques années. J'ai eu la chance de recevoir le dernier roman paru ce mois ci chez Rivages, "<b><i>Hangsaman"</i></b>. Celui ci est le 2e roman de Shirley Jackson et son pitch fut des plus intriguant. Une jeune fille de la petite bourgeoisie, qui s'ennuie tellement dans son monde qu'elle n'hésite pas à s'inventer des vies parallèles. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;">Avec ce livre, j'ai fait un "aussitôt reçu, aussitôt lu", tellement impatient de découvrir cette autrice. Je me suis plongé direct dedans sans savoir dans quoi il allait m'embarquer et je dois dire que dès les premières pages, j'ai été complètement largué (mais je pense que c'est un peu le but de l'autrice) mais aussi complètement soufflé. Dès les premières lignes, on ressent un malaise qui ne va plus nous quitter avant la fin. Même, il va aller grandissant. Attention, c'est un livre qui va vous déboussoler jusqu'à la folie. D'ailleurs, c'est bien simple, je me suis demandé, dès le départ, si Natalie, la jeune protagoniste du roman, n'était pas folle...et je dois dire qu'en arrivant à la fin, je ne suis pas loin de le penser. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;">En fait, ce roman, c'est une angoisse permanente et latente, mais aussi une critique de la société aisée de cette époque (les années 40-50), mais aussi de la "société universitaire", avec cette hypocrisie qui suinte à travers les murs de l'université. Le père de Natalie est imbu de lui-même, autoritaire ,mais que Natalie vénère toutefois, la mère est soumise et s'inquiète souvent pour sa progéniture. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;">En quittant son milieu familial, où elle étouffe un peu, Natalie pense trouver une liberté à l'université, sauf que l'hypocrisie qui y règne, vont faire qu'elle va rester dans sa solitude et dans son monde imaginaire. Et cette "future écrivain" n'en manque pas, d'imagination. Celle ci bouillonne en elle et parasite énormément le roman. C'est bien simple, on ne sait pas si on est dans la réalité ou dans la fiction, et une frustration s'installe, surtout que l'autrice prend un malin plaisir a jouer de cette frustration en ne montrant pas, par exemple l'agression dont serait apparemment victime Natalie de la part d'un invité de son père. Frustration renforcée par le fait que Natalie fait comme s'il ne s'était rien passé. Et c'est ainsi que la fiction prend plus le pas sur la réalité. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;">En définitive, ce livre est dérangeant jusqu'au malaise. Malaise que l'autrice prend plaisir a renforcer, page après page, jusqu'à un dernier quart angoissant et hypnotique où l'on tremble pour Natalie, tout en se demandant: mais est ce vraiment vrai de vrai? Et c'est ça qui fait la force du livre: ce perpétuel questionnement de la fiction sur le réel. C'est également de par ses peurs, que Natalie grandira et deviendra adulte. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;">Non, franchement, "Hangsaman" fut une lecture fort déconcertante, qui ne m'a pas laissé indifférent. J'ai été mal à l'aise ,certes, mais vraiment hypnotisé par l'écriture et l'imaginaire de Shirley Jackson, que Fabienne Duvigneau a su magistralement retranscrire dans notre langue . Vraiment, une très bonne découverte que l'univers de Shirley Jackson, qu'il faut absolument (re)découvrir. D'ailleurs, merci aux Editions Rivages de nous permettre de connaître l'oeuvre de cette autrice fondatrice, que je serai ravi de continuer à lire, avec un prochain titre. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;">Shirley Jackson, Hangsmaman, (<i>Hangsaman</i>), Rivages, 281 pages, 2021</span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;"><br /></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4ZfvSRb-Nu-UkC24b7hF8T2QXyXb4eF0K8f-JW16fo9VPi0d34olkodPIQjA96giXSRw9TLan-1v2yv_s5TFhBVXitZ0KBdVQyRglfYc7CwnNWTInmC6HggFOdADCPoldFIiaYQ8ZKr2M/s258/Shirley+Jackson.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="258" data-original-width="195" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4ZfvSRb-Nu-UkC24b7hF8T2QXyXb4eF0K8f-JW16fo9VPi0d34olkodPIQjA96giXSRw9TLan-1v2yv_s5TFhBVXitZ0KBdVQyRglfYc7CwnNWTInmC6HggFOdADCPoldFIiaYQ8ZKr2M/w151-h200/Shirley+Jackson.jpg" width="151" /></a></div><br /><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif;"><br /></span></div><div style="color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif; font-style: italic;"><br /></div></span></span></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-27611419550699025462021-10-09T11:29:00.006+02:002021-10-09T11:29:58.631+02:00Bilan Lecture du 26 septembre au 8 octobre 2021<p> <i><b>Je vais tenter quelque chose de nouveau sur le blog: les courtes chroniques. En effet, j'ai lu quelques livres ces dernières semaines, et je n'avais pas vraiment grand chose à dire sur mes lectures et de faire de longs développement. Donc, essayons, la chronique courte et succincte. Voyons voir si je réussis. C'est parti! </b></i></p><p><i><b><br /></b></i></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; font-style: italic; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifZb7fYTKCOWmDC1605P3muzDJwaD9KmhYV8bGsa6kY5Zxj9gdfgixlWb4HOdbVJbXNPDqm03Nq7n8j6lBopfv8VIhQnftqkTBz8Q8DSd2NClgqr3PKrtvBM8Uc6kP3wXgfvkXTVEdLef6/s287/le+ma%25C3%25AEtre+des+illusions.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="287" data-original-width="175" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifZb7fYTKCOWmDC1605P3muzDJwaD9KmhYV8bGsa6kY5Zxj9gdfgixlWb4HOdbVJbXNPDqm03Nq7n8j6lBopfv8VIhQnftqkTBz8Q8DSd2NClgqr3PKrtvBM8Uc6kP3wXgfvkXTVEdLef6/w195-h320/le+ma%25C3%25AEtre+des+illusions.jpg" width="195" /></a></div><b>Une intrigue qui se passe en pensionnat, un meurtre, des secrets, une ambiance, très "poètes disparus", j'aurai dû adorer ce livre. Oui, mais voilà, j'ai mis une semaine pour le lire (ce qui est peu quand on sait que le livre fait plus de 700 pages), tellement je n'avais pas envie de retrouver cette bande de gamins prétentieux et imbus d'eux-mêmes. </b><p></p><p>Mais, bon, qu'est ce que ça raconte? dès les premières pages, on apprend que les protagonistes tels que Richard, Henry, les jumeaux, et Francis sont responsables de la mort de leur camarade Bunny. Puis, retour en arrière, on découvre Richard qui est accepté dans une université du Vermont où il va faire la connaissance d'un cercle, dans lequel il va s'intégrer. Il y a le chef, Henry, qui sait déjà tout, les jumeaux, inséparables, Francis, et Bunny, un être un peu à part, dans le groupe. Tous, sont des gosses de riches et cela se ressent dans leur comportement. Richard, fasciné, va alors entrer dans un cercle infernal qui va l'amener à commettre l'irréparable. </p><p>Alors, j'ai trouvé que l'intrigue était très bien menée, puisque l'on voit d'abord comment Richard et sa clique en sont arrivés à tuer leur camarades, puis dans une 2e partie, les conséquences de leur acte. Mais je n'ai pas pu m'attacher à cette bande de "gamins" prétentieux, qui boivent plus que de raison (Charlie, l'un des jumeaux, devient même un alcoolique, qui couche avec sa jumelle), se droguent et se prennent carrément pour des divinités. Ils sont imbus d'eux mêmes, se prennent pour le centre du monde et trouvent que les autres, élèves comme profs, sont de la merde. Comment voulez-vous avoir de l'empathie pour eux? Cela me fut impossible. Cependant, Donna Tartt, dont je salue le talent, a su, a à peine 20 ans, menée son intrigue de main de maitre, distillant un suspense à petites gouttes jusqu'à un final surprenant qui m'a réjouis (oui, je suis sadique). Un roman, dont j'attendais probablement beaucoup trop, qui ne m'a pas totalement embarqué à cause de personnages antipathiques. Mais je conçois que c'est devenu un classique dans le genre des romans à l'ambiance universitaire, avec une intrigue puissante fort bien menée. A lire évidemment. Et je continuerai à découvrir la plume de Donna Tartt. Assurément. </p><p><b>Donna Tartt, Le maître des illusions (<i>The secret History</i>), Pocket, 706 pages, 1993</b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqLSgGB5wcxq10oVtFB-UinU2y5cYtVUqYgNlpJYh1znVR_ooBUZgx_X3BPxEcRp_xliyA2r9bpeLQgANVwEkdmvP-CeuqwNgJhVAxG_KBSWH0QMki8WY0YTyZj3F-TNHPis0V7_WCBhxN/s200/Donna+Tartt.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="200" data-original-width="150" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqLSgGB5wcxq10oVtFB-UinU2y5cYtVUqYgNlpJYh1znVR_ooBUZgx_X3BPxEcRp_xliyA2r9bpeLQgANVwEkdmvP-CeuqwNgJhVAxG_KBSWH0QMki8WY0YTyZj3F-TNHPis0V7_WCBhxN/w150-h200/Donna+Tartt.jpg" width="150" /></a></div><br /><b><br /></b><p></p><p><br /><b style="font-style: italic;"> </b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhQLV-TCeA0RtdFVKNExWni5CUh-zkI8G990oJOROq48E9agaQTzNzSustWwngj6qCxzK0Rm7BTmzBNTs_zUG67z26yMMcC075H9q59MgP9wQ-6JuXxZSm9_XLEEaMK5VEr25LXtNAHVVe/s1600/DSCN2365.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhQLV-TCeA0RtdFVKNExWni5CUh-zkI8G990oJOROq48E9agaQTzNzSustWwngj6qCxzK0Rm7BTmzBNTs_zUG67z26yMMcC075H9q59MgP9wQ-6JuXxZSm9_XLEEaMK5VEr25LXtNAHVVe/w240-h320/DSCN2365.JPG" width="240" /></a></div><b>Il y avait un moment que je n'avais pas lu du Balzac. C'est ainsi que le week-end dernier, j'ai lu "<i>Une double famille"</i>, une nouvelle qui se trouve dans "Scènes de la vie privée". </b><p></p><p><b>Dans celle-ci, on va suivre une vieille femme et sa fille Caroline, couturières, pratiquant leur métier dans leur appartement, fenêtre ouverte. C'est ainsi que le jeune comte de Grandville remarque la jeune Caroline et en tombe amoureux. Ils se mettent en ménage. Puis, petit retour en arrière sur la vie antérieure du Comte de Grandville. Celui ci est promis à une amie d'enfance, Angélique, qui s'avèrera dévote, jusqu'à la bigoterie. </b></p><p>Ces deux histoires vont alors n'en faire qu'une et Balzac, de sa plume incisive et drôle va dresser un portrait peu glorieux de la bigoterie qui excuserait presque que le jeune comte de Grandville prennent une maitresse en la personne de Caroline, car il est malheureux en amour. </p><p>Plus je découvre Balzac, plus je me familiarise avec sa plume que j'apprécie de plus en plus. je trouve que le procédé (qu'il a déjà utilisé dans d'autres nouvelles) du retour en arrière et du double récit ne fonctionne pas totalement ici. En cause, le titre choisi de la nouvelle. On comprend que le comte de Grandville, se retrouve dans une situation d'adultère. Donc plus de surprise. Le précédent titre de la nouvelle (<i>la femme vertueuse</i>), laissait cet aspect de surprise. Dommage. Puis, j'ai trouvé la fin très nébuleuse, tellement qu'il a fallu que je me réfère, au "Dictionnaire des personnages de la Comédie Humaine" pour comprendre cette fin arrivée trop abruptement. Mais cela fut quand même fort plaisant de retrouver la plume de Balzac. je continuerai donc ma découverte de la "Comédie Humaine" à mon rythme. </p><p><b>Honoré de Balzac: Une double famille, 70 pages, Classiques Garnier, 1830</b></p><p><b><br /></b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHL0wus3j41iEr-MFHst9xmxBdcofQqE2-CSyhoy7jkZvx9r_zWTWiYapBxjoPr98jul2e8fuZyukD_1uBzNfBxTMAWdOeVZjRfprRSnQ0Kb74Sh2uSEWw-N-fuj05Ya7xHxHEU78nUawu/s230/Balzac.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="230" data-original-width="219" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHL0wus3j41iEr-MFHst9xmxBdcofQqE2-CSyhoy7jkZvx9r_zWTWiYapBxjoPr98jul2e8fuZyukD_1uBzNfBxTMAWdOeVZjRfprRSnQ0Kb74Sh2uSEWw-N-fuj05Ya7xHxHEU78nUawu/w190-h200/Balzac.jpg" width="190" /></a></div><br /><b><br /></b><b style="font-style: italic;"><br /></b><p></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimfAcSe14mTBftDiYQgdUAAo2xUhsnqNuQZDjx_RcfOJkRdfM_U8aQzNeQNphpcDikhPqfAXVSKSdv1gS89CkpMTnWePp6gjvNQ1iZmUzBYp4R2pyzrxcVkSsROfUy9YX41vs8dxfDriPe/s286/l%2527%25C3%25A2me+de+l%2527empereur.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="286" data-original-width="176" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimfAcSe14mTBftDiYQgdUAAo2xUhsnqNuQZDjx_RcfOJkRdfM_U8aQzNeQNphpcDikhPqfAXVSKSdv1gS89CkpMTnWePp6gjvNQ1iZmUzBYp4R2pyzrxcVkSsROfUy9YX41vs8dxfDriPe/w197-h320/l%2527%25C3%25A2me+de+l%2527empereur.jpg" width="197" /></a></div><b>Dans <i>"L'Âme de l'Empereur"</i>, nous allons suivre, Shai, une jeune Forgeuse qui a le don de modifier le passé des objets, qui se fait arrêter pour le vol du Sceptre de l'empereur. Elle est emprisonnée. C'est alors, que le conseil lui offre de fabriquer une nouvelle Âme pour l'Empereur, victime d'une tentative d'assassinat. </b><p></p><p>Avec ce court roman, je continue ma découverte de la plume et de l'univers de Brandon Sanderson (dont j'avais lu l'année dernière "Elantris" que j'avais adoré), celui d'Elantris et plus généralement du Cosmère. </p><p>J'ai trouvé ce petit livre fascinant, à plus d'un titre. Fascinant par sa brièveté (moins de 200 pages). En effet, les univers fantasy sont souvent de gros pavés de plus de 500 pages, développés sur des sagas au long cours. Non, ici, Brandon Sanderson nous explique un univers magique dans une simple histoire qui n'a pas besoin d'être développée sur des millier de pages (ce que le monsieur sait aisément faire sur ses autres saga, n'est ce pas "Les archives de Roshar"!) et il le fait admirablement bien. On a le temps de s'attacher à Shai, à découvrir ses capacités magiques. L'histoire est bien développée et trouve une conclusion fort acceptable, qui se suffit à elle même. Il n'y a pas de sentiment de trop peu. C'est seulement un petit roman qui pose sa pierre à l'édifice du Cosmère. Un petit roman plaisant, qui me donne envie de continuer ma découverte de l'univers de Brandon Sanderson. A suivre donc, avec la saga "Fils des Brumes". </p><p><b>Brandon Sanderson: L'äme de l'Empereur, (<i>The Emperor' Soul</i>), Le livre de poche, 200 pages, 2014</b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX0604RX5zFDksvLQ2ajaLTUXN8re8K2kVCtNpjS179hvPNRjcZEhW71hUAQj_wTA3FF4NJj9HGCZZGvBqSOBEvKRSJTclHQ1d_oAX87rAuVVuJhbOu51Q8HOuvqLGmRrqwHQ-Cr6fn3KP/s200/Brandon+Sanderson.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="200" data-original-width="153" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX0604RX5zFDksvLQ2ajaLTUXN8re8K2kVCtNpjS179hvPNRjcZEhW71hUAQj_wTA3FF4NJj9HGCZZGvBqSOBEvKRSJTclHQ1d_oAX87rAuVVuJhbOu51Q8HOuvqLGmRrqwHQ-Cr6fn3KP/w153-h200/Brandon+Sanderson.jpg" width="153" /></a></div><br /><b><br /></b><b style="font-style: italic;"><br /></b><p></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p><b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsctpYsqOTLgNb-3WdZGFf_jj9uRxmEgY0hP81hu5XI3HKgpr-cpAnNvWirKU_QjMDcBHqgkc-yeg2zu4cQn6TErlZGYGolxqqvWGTxDySLtwH2VsYUXRUo8D0Qt0hbrP-Z1AzaRnaaWQP/s288/les+secrets+de+shancarrig.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="288" data-original-width="175" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsctpYsqOTLgNb-3WdZGFf_jj9uRxmEgY0hP81hu5XI3HKgpr-cpAnNvWirKU_QjMDcBHqgkc-yeg2zu4cQn6TErlZGYGolxqqvWGTxDySLtwH2VsYUXRUo8D0Qt0hbrP-Z1AzaRnaaWQP/w194-h320/les+secrets+de+shancarrig.jpg" width="194" /></a></div><b>Bienvenue à Shancarrig, petite bourgade irlandaise, où vit toute une petite communauté, tous plus sympathique les uns que les autres, mais qui cachent des petits secrets. </b><p></p><p>J'ai tout d'abord été déstabilisé par ce livre, dans lequel il a fallu entrer progressivement. En effet, l'histoire débute par l'ouverture d'une école dans le petit village de Shancarrig. Le Père Gunn attend la visite de l'Evèque, qui doit bénir la nouvelle école. Passé ce chapitre, on va alors suivre le destin des instituteurs et des élèves de cette école. C'est ainsi que chaque chapitre va se concentrer sur un instituteur (comme Maddy Ross ou le couple Kelly) et sur certains élèves, comme Eddie, Maura, Leo (qui est une fille) ou Nessa. <b style="font-style: italic;"><br /></b></p><p>Ce qui fut déstabilisant, c'est d'avoir l'impression de lire un recueil de nouvelles, dont le lien est un petit village irlandais. En effet, chaque histoire a son début, son milieu et sa fin, sans vraiment de liant apparent entre elles. Chaque histoire commence au début de la vie du protagoniste qu'on suit, ce qui fait qu'on revient tout le temps en arrière. Alors, oui, parfois certains éléments des histoires précédentes sont rappelés dans les autres chapitres , car tout ce joli petit monde se côtoie, mais je n'ai pas eu l'impression de lire un roman. En fait, c'est plus un recueil de nouvelles, dont le protagoniste principal est l'école communale (car le livre débute par l'ouverture et la fermeture de l'école). </p><p>Passé cet état de fait du recueil de nouvelles, les histoires se suivent, avec plus ou moins de plaisir (selon les personnages que l'on suivait). Ce fut plaisant à lire, surtout en cette période automnale. Après, que va t'il m'en rester. je ne sais pas encore. On verra avec le temps. Lecture plaisante, mais pas indispensable. </p><p><br /></p><p><b>Maeve Binchy: Les secrets de Shancarrig, (<i>The Copper Beech</i>), Pocket, 382 pages, 1993</b></p><p><b><br /></b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje-PEB-9v3j5KaM9ZTL9JrG-jlyBUiQ0lMf3z_z90ERU_Ld0IwzPrS9GH2Gtb0Uhw1LPlTMt8koiDT9pIGFVM_aPIFyW8ofy8HY3978y9mhvpf1HrbjUbq8yNNcQYq1JbMxGksRNKxO0LR/s300/Maeve+Binchy.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="168" data-original-width="300" height="112" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEje-PEB-9v3j5KaM9ZTL9JrG-jlyBUiQ0lMf3z_z90ERU_Ld0IwzPrS9GH2Gtb0Uhw1LPlTMt8koiDT9pIGFVM_aPIFyW8ofy8HY3978y9mhvpf1HrbjUbq8yNNcQYq1JbMxGksRNKxO0LR/w200-h112/Maeve+Binchy.jpg" width="200" /></a></div><br /><b><br /></b><p></p>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-64255856896988091902021-09-26T10:39:00.001+02:002021-09-26T10:39:16.610+02:00Rentrée Littéraire 2021 #14: Les Contreforts<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVg01ZAWy7JWa1_PsoDgCRsZs7v_5tXlgamP8A7dubXSNNGbcCV8J4YAc1RnVZsqYi9ajlRuJrD7c9fsMoEV-SaeP0ooAlAEmVQKhIqYeI_FHcHB3Sqgz07UTaDBJB2pA6gUhRZpJFn_Su/s283/Les+contreforts.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="283" data-original-width="178" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVg01ZAWy7JWa1_PsoDgCRsZs7v_5tXlgamP8A7dubXSNNGbcCV8J4YAc1RnVZsqYi9ajlRuJrD7c9fsMoEV-SaeP0ooAlAEmVQKhIqYeI_FHcHB3Sqgz07UTaDBJB2pA6gUhRZpJFn_Su/w201-h320/Les+contreforts.jpg" width="201" /></a></div><b>Résumé: </b><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;">Au seuil des Corbières, les Testasecca habitent un château-fort fabuleux, fait d’une multitude anarchique de tourelles, de coursives, de chemins de ronde et de passages dérobés.</span></i></span><p></p><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Clémence, dix-sept ans, bricoleuse de génie, rafistole le domaine au volant de son fidèle tracteur ; Pierre, quinze ans, hypersensible que sa sœur protège d’un amour rugueux, braconne dans les hauts plateaux ; Léon, le père, vigneron lyrique et bagarreur, voit ses pouvoirs décroître à mesure que la vieillesse le prend ; Diane, la mère, essaie tant bien que mal de gérer la propriété.</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Ils sont ruinés. Dans l’incapacité d’assumer les coûts nécessaires à la préservation du domaine, ils sont menacés d’expulsion. Et la nature autour devient folle : des hordes de chevreuils désorientés ravagent les cultures.</span></span></i><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><i><br /></i></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><b>Nouveau roman de Guillaume Sire, celui ci nous emporte dans le Sud de la France, dans sa région natale, les Corbières, en compagnie d'une famille atypique. </b></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><b><br /></b></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Pour ma part, c'est ma première découverte de l'auteur, et je dois dire que je suis entré directement dans ce livre où je me suis senti bien. La famille Testasecca, propriétaire d'un château fort qu'ils ne peuvent plus entretenir vont devoir se battre contre l'administration, mais aussi contre la nature et contre le poids trop lourd du passé familial, représenté par ce château en ruines. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">La force de ce roman réside dans sa famille atypique: que ce soit Pierre, ado de 15 ans, solitaire, et qui va braconner dans les alentours, Clémence, sa soeur aînée, 17 ans, un génie du bricolage, qui tente par tous les moyens de réparer les tours et tourelles du château, leurs parents, Diane, femme forte qui essaie de gérer la propriété du mieux qu'elle peut et Léon, homme au caractère fort, bagarreur, bon vivant, mais qui sent la vieillesse le prendre peu à peu. On est de suite en empathie avec cette famille de bourgeois déchus qui va se battre contre le reste du monde. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">De sa plume alerte, vivante, et poétique, Guillaume Sire nous embarque dans une lutte pour la survie d'une histoire familiale qui part peu à peu en ruines, comme le château dont ils ont la charge. C'est un livre drôle, par moments, aventureux, souvent, chargé d'histoire et rempli de légendes. J'ai trouvé cela magnifique, et je me suis laissé embarqué par ce rythme effréné, qui ménage son petit suspense, qui m'a tenu en haleine; tellement que je n'ai fait qu'une bouchée de ce roman, au ton enjoué qui progressivement nous emporte vers la tragédie. J'ai été surpris de bout en bout. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Encore une fois, voici une belle surprise de la rentrée littéraire à laquelle je ne m'attendais pas. Un roman atypique, où le passé peut être lourd à porter pour des personnages attachants, qu'on a envie de voir réussir. Un roman rempli de poésie, où les légendes se tapissent dans la nature alentour et où la lutte est la seule porte de salut pour les Testasecca. Alors, laissez vous guider par Guillaume Sire dans ce village du Sud et profitez du voyage. Il est "fantabuleux". </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2A30AW7mBReIv7wV_vDDXIq15V75nlEGOcdZ4l5AmzHea536S5eIWt8y_kUhaFtzOhiM8fF1ok0fkuz9dhUBNKxqAU62DpbAuGNrHUJZvG2SE7o3s4bLmTQWFyhd677aQgk-yLU-bju6d/s272/Coeur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="272" height="136" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2A30AW7mBReIv7wV_vDDXIq15V75nlEGOcdZ4l5AmzHea536S5eIWt8y_kUhaFtzOhiM8fF1ok0fkuz9dhUBNKxqAU62DpbAuGNrHUJZvG2SE7o3s4bLmTQWFyhd677aQgk-yLU-bju6d/w200-h136/Coeur.jpg" width="200" /></a></div><br /><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Guillaume Sire: Les Contreforts, Calmann Levy, 345 pages, 2021</span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfjxQq7vUucurrVoFDRxkXXQO_jUXaj4q1NfKlybJSkY1Uoe73YquEYipdYTnIbVDa7ox5u8cfq6rT8ZYuIKGOJr-uWrpC8ADCjzU5Wh_75boV4tiXlvGpFlNYvq2fUUeudgBqYiivTwU3/s224/Guillaume+Sire.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="224" data-original-width="224" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfjxQq7vUucurrVoFDRxkXXQO_jUXaj4q1NfKlybJSkY1Uoe73YquEYipdYTnIbVDa7ox5u8cfq6rT8ZYuIKGOJr-uWrpC8ADCjzU5Wh_75boV4tiXlvGpFlNYvq2fUUeudgBqYiivTwU3/w200-h200/Guillaume+Sire.jpg" width="200" /></a></div><br /> <br /></span><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="display: none; z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-10659964905340988272021-09-24T10:59:00.003+02:002021-09-24T10:59:45.165+02:00Mère disparue<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzz1nzTr6XJf1tb50FR5ddwCKQn2MkC3FZXhrM1VqPhpZYVLuh0PSdAki9Vtxo1Z7nJT0m2R9hUMDzG9VDaOhJcYmsmwpcY-EXCTpaNvGSd9pTudu_WhP5V5aX1xDWHCk7j4pJRo37fSU1/s290/M%25C3%25A8re+disparue.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="290" data-original-width="174" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzz1nzTr6XJf1tb50FR5ddwCKQn2MkC3FZXhrM1VqPhpZYVLuh0PSdAki9Vtxo1Z7nJT0m2R9hUMDzG9VDaOhJcYmsmwpcY-EXCTpaNvGSd9pTudu_WhP5V5aX1xDWHCk7j4pJRo37fSU1/w192-h320/M%25C3%25A8re+disparue.jpg" width="192" /></a></div><b>Résumé: </b><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #455a64; font-family: Roboto, sans-serif;">Elle est allongée sur le sol du garage. Inerte. Ses jolis vêtements sont imprégnés de sang. Épouvantée, Nikki secoue sa mère. En vain. Devant ce corps déjà froid, elle doit se rendre à l’évidence : on l’a assassinée. Pour la retenir encore un peu, Nikki enquête auprès de ses proches, ose les questions qu’elle n’a pas eu le temps de poser. Les réponses ont un parfum de révélations…</span><br /> </span></i><p></p><p><span style="font-size: medium;"><b>Est-ce dû au fait que j'ai complété ma collection des livres de Joyce Carol Oates cette année (portant le nombre de volumes à 87 (et il m'en manque encore quelques uns) . Oui, 87 livres de Oates sont en ma possession (dans le lot, il y a trois romans de J.C. Oates que je possède en deux exemplaires: en VO et en VF), mais j'ai une envie irrépressible de lire ses ouvrages. </b></span></p><p><span style="font-size: medium;">Ainsi, <i style="font-weight: bold;">Mère disparue</i> est le 4e ouvrage de J.C. Oates que je découvre en cette année 2021. Et encore une fois, je suis parti dans un genre complètement différent et j'adore ça. C'est aussi ce qui me fascine chez Mrs Oates: sa capacité à se balader dans plusieurs genres différents et le faire avec maestria à chaque fois. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Dans <i style="font-weight: bold;">Mère disparue</i>, c'est la notion du deuil que l'auteure va explorer. En effet, Nikki, la protagoniste principale de cette histoire va perdre sa mère brutalement dans des circonstances tragiques. Le lecteur va alors la suivre durant son processus de l'acceptation du deuil et de son évolution, tant physique que psychologique. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Qu'est ce que j'ai aimé ce livre (je pense même qu'il fera partie de mes préférés de l'auteure). Ici, il se dégage une telle peine, une telle tendresse envers son personnage, comme si l'auteure voulait l'accompagner sur ce chemin difficile. Bien sûr, la violence est encore présente mais elle n'est pas le coeur du livre. Elle n'est qu'une raison du deuil et surtout l'électrochoc qui fera que Nikki avancera et changera. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Voilà un roman bouleversant qui parlera à chacun: tout comme Nikki, qui n'a pas perdu un être cher et chercher à comprendre comment cela à pu arriver. Puis, commencer à chercher des réponses sur celle qu'on pensait connaître et qu'on découvre encore, en faisant le ménage et le tri dans ses affaires. En habitant la maison de ses parents et en faisant le tri dans leurs affaires, Nikki va découvrir des pans de la vie de sa mère qu'elle ignorait et qu'elle aurait peut être aimé ne jamais savoir. Ces fameux secrets que les parents cachent à leurs enfants et que ceux ci découvrent une fois que ceux ci sont partis. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Un Oates bien différent de ses écrits habituels: le cynisme n'a pas vraiment sa place ici: il se dégage une certaine pudeur dans ce voyeurisme bienveillant (je sais, c'est contradictoire, mais je l'ai ressenti comme ça. le lecteur accompagne Nikki dans son voyage intérieur durant la première année de la mort de sa mère.). Entre ses relations conflictuelles avec sa soeur (qui démontre que chacun vit son deuil différemment puisque Clare prendra la fuite et sera plus virulente. Comme si, la mort de leur mère, avait inversé les rôles) et ses discussions avec les amis de sa mère, qui lui dévoileront bien des secrets, Nikki, se dévoile plus humaine et plus touchée qu'elle ne le montre au début du livre. Et surtout, elle devient plus apaisée à mesure que le temps passe. </span></p><p><span style="font-size: medium;">C'est fou, tout de même la capacité de Joyce Carol Oates, d'écrire un roman de plus de 500 pages dans lequel il ne se passe "rien" et où l'on ne s'ennuie pas une seule minute, où l'on est ému par la détresse de Nikki, où l'on se questionne sur notre propre rapport avec la mort et celle de ceux qu'on aime. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Comme une sorte de catharsis, Joyce Carol Oates a écrit ce roman juste après la mort de sa mère, à qui elle dédie ce roman. En parlant de la souffrance et du deuil de Nikki, Joyce Carol Oates a probablement voulu parler de la sienne et l'exorciser dans un roman. Sa force est que de son histoire personnelle, elle en a fait quelque chose d'universel, qui parle à chacun d'entre nous. Grandiose. Probablement l'un de ses plus beaux romans et l'un de ceux qui m'a le plus touché. </span></p><p><br /></p><p><span style="font-size: medium;">Joyce Carol Oates, Mère disparue, (<i>Missing Mom</i>), 514 pages, 2007</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZSVCV1wpLyoU60icmeSAj3HXoX-LLApmwKlmtMU0DmlOulKqn3VI4Hx0IZsWGjjR6MJsNsHFlbBwyqjCxYO7fNe2TRRqYM9u-lFS2f_ROmPyywWD4OBxb6IeP8ZFdNDwwUOAaJY3bj5EN/s275/Joyce+Carol+Oates.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="275" data-original-width="183" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZSVCV1wpLyoU60icmeSAj3HXoX-LLApmwKlmtMU0DmlOulKqn3VI4Hx0IZsWGjjR6MJsNsHFlbBwyqjCxYO7fNe2TRRqYM9u-lFS2f_ROmPyywWD4OBxb6IeP8ZFdNDwwUOAaJY3bj5EN/w133-h200/Joyce+Carol+Oates.jpg" width="133" /></a></div><br /><span style="font-size: medium;"><br /></span><p></p><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="display: none; z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-24403212753838830942021-09-24T10:21:00.001+02:002021-09-24T10:21:08.070+02:00Rentrée Littéraire #13: Buenos Aires n'existe pas<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB92k2MgUIHnzvpBdP0gyNz3hWgeAQCaEYkL6L3VkW31XQ9b4juXmzjljz2lPL1L6VQSFGNlmf-WXlNfHR5sQa2C_z7euetcp7fbsSFd1T_P0JjijdK5rnUOPDcWY3WGKKKjg6nk1uuTKm/s280/Buenos+Aires+n%2527existe+pas.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="280" data-original-width="180" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB92k2MgUIHnzvpBdP0gyNz3hWgeAQCaEYkL6L3VkW31XQ9b4juXmzjljz2lPL1L6VQSFGNlmf-WXlNfHR5sQa2C_z7euetcp7fbsSFd1T_P0JjijdK5rnUOPDcWY3WGKKKjg6nk1uuTKm/w206-h320/Buenos+Aires+n%2527existe+pas.jpg" width="206" /></a></div><b>Résumé:<i><span style="font-size: medium;"> </span></i></b><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Il est l’Ulysse aux mille ruses de l’art moderne, le Français le plus connu de l’époque à New York avec Sarah Bernhardt. Mais pour l’heure, c’est juste un mince jeune homme au complet froissé qui sent le tabac froid. Nous sommes le 9 septembre 1918 et Marcel Duchamp, qui a fui les États-Unis, descend du Crofton Hall comme le parfait don nadie, Monsieur Tout-le-monde. Il cherche une Arcadie, un rivage un peu ouaté qui assourdisse le boucan de la guerre : ce sera Buenos Aires.</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Mais ce que Duchamp ne sait pas à son arrivée, c’est que la ville parle mille langues, raffole des sciences occultes, ignore encore le cubisme et s’apprête à connaître la plus grande insurrection ouvrière de son histoire.</span></span></i><p></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><i><br /></i></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><b>Quelle belle petite curiosité que ce récit de Benoit Coquil sur Marcel Duchamp et son passage en Argentine, vers la fin de la première guerre mondiale. </b></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Benoit Coquil arrive habilement à nous intéresser à son sujet en nous apprenant des choses sur la personnalité de Marcel Duchamp, mais aussi sur l'Argentine de cette époque là. Il fait un parallèle entre l'arrivée de Duchamp dans ce pays d'Amérique latine et la future grève que va connaître Buenos Aires en 1918. Il démontre surtout que Duchamp, toujours en fuite des conflits, ne sera pas au rendez-vous, même si, pour une fois, il est sur place. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif; font-size: large;">J'ai trouvé que ce livre était d'une vivacité élégante, un melting pot des genres: il y a le récit historique, que Benoit Coquil habille habilement de fiction (puisque de cette période sur Duchamp on ne sait pas grand chose. Ainsi, il fait plus un travail d'écrivain que d'historien, imaginant les situations et les dialogues que l'artiste aurait pu avoir) , mais aussi un côté psychologique quand on se penche sur la personnalité de Duchamp, sans oublier ces chapitres qui sont de véritables scènes de théâtre et construite comme telles. Puis, les interpellations que l'auteur fait au lecteur, comme un monsieur Loyal qui invite la foule a assister au spectacle. </span><span style="color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif; font-size: large;"> Tout ceci donne un charme fou à ce petit texte qui nous apprend beaucoup sur cette période historique méconnue du grand public.</span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">C'est également un livre sur les rendez-vous manqués: Duchamp ne va pas être au rendez-vous de l'histoire puisqu'il passera son temps dans sa chambre d'hôtel alors que la population se révolte. Mais il sera également arrivé trop tôt, pour assister à la naissance artistique de Buenos Aires. Tous ces artistes argentins qui vont émerger ne sont pas encore présent quand Duchamp débarque. D'ailleurs, Benoit Coquil s'amuse, dans ses derniers chapitres, à imaginer les rencontres que Duchamp aurait pu faire avec des artistes argentins, revenant alors à la fiction. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">En définitive, une bien belle surprise que ce <i>Buenos Aires n'existe pas. </i>Benoit Coquil se glisse dans la peau de cette ville en devenir, en mélangeant les langues dans ce pays ensoleillé. L'anglais, le français et l'espagnol se marient et se mélangent pour nous compter l'histoire de Duchamp, un artiste français, qui fuit le conflit mondial et qui sera absent au rendez-vous de l'histoire. Un livre étonnant qui vous promet un voyage fabuleux à travers la petite et la grande Histoire. Ne manquez pas ce rendez-vous avec ce livre, comme à pu le faire Duchamp avec l'Argentine, à son époque. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Benoit Coquil, Buenos Aires n'existe pas, Flammarion, 200 pages, 2021<br /></span> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwraScQwc50f9GWimjiZ4zGfl3mct_Tic9ll9ZAiy12ctQQbHVR_AI75sPNQecaQ8nxFsYmqcZx15YBit60gYTeKy6PyMlI4bLu_lEa40Lz0duIUEUQQFR_4GJRvY9GWzKuD8F3meMGqmY/s512/Benoit+Coquil.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="427" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwraScQwc50f9GWimjiZ4zGfl3mct_Tic9ll9ZAiy12ctQQbHVR_AI75sPNQecaQ8nxFsYmqcZx15YBit60gYTeKy6PyMlI4bLu_lEa40Lz0duIUEUQQFR_4GJRvY9GWzKuD8F3meMGqmY/w167-h200/Benoit+Coquil.jpg" width="167" /></a></div><br /><p><br /></p><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="display: none; z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-688766030116387442021-09-19T10:57:00.002+02:002021-09-19T10:57:53.034+02:00Rentrée Littéraire #12: Les ombres filantes<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgarvb3cOdHdYW7Y1R2t5IGwjbBu6OsHB1b9fYAMWsTpkjrPAxfICqzc63mGs7XYEAInk6jsBC1zl-8z8kxeliFvHEV6_m5Pe2CglFfs8yCl5Kxeg5NyeB1ah5Yd1Xqk9LIkbpZraHROw0f/s275/Les+ombres+filantes.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="275" data-original-width="183" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgarvb3cOdHdYW7Y1R2t5IGwjbBu6OsHB1b9fYAMWsTpkjrPAxfICqzc63mGs7XYEAInk6jsBC1zl-8z8kxeliFvHEV6_m5Pe2CglFfs8yCl5Kxeg5NyeB1ah5Yd1Xqk9LIkbpZraHROw0f/w213-h320/Les+ombres+filantes.jpg" width="213" /></a></div><span style="font-size: medium;"><b>Depuis son premier roman, <i>Le fil des kilomètres</i>, Christian Guay Poliquin construit une oeuvre atypique, à la frontière des genres. Surtout, il tisse un lien entre tous ses livres, avec pour point commun, le même narrateur. </b></span><p></p><p><span style="font-size: medium;">Dans <i>Le fil des kilomètres</i> (que je n'ai pas encore lu), le narrateur, mécanicien, prend la route pour retrouver son père; dans <i>Le poids de la neige</i> (qui remporta un grand succès auprès du public), celui ci, blessé, se retrouve confiné dans un village bloqué par la neige; et voici que dans <i>Les ombres filantes</i>, ce même narrateur poursuit sa route en forêt pour rejoindre le camp de chasse de sa famille où il pense retrouver les siens. </span></p><p><span style="font-size: medium;">Alors, je vous rassure, pas besoin d'avoir lu les livres précédents pour comprendre celui ci. Christian Guay Poliquin réussit à faire que chaque livre trouve son ton et son indépendance. Seul, le narrateur (qui n'a pas de nom) et la fameuse panne d'électricité qui bloque le monde dans lequel il vit sont présent dans tous ses livres. </span></p><p><span style="font-size: medium;">J'ai découvert la plume de Christian Guay Poliquin avec son précédent roman <i>Le poids de la neige</i>. Un roman que j'avais beaucoup aimé et trouvé très original par le mélange des genres et l'ambiance que l'auteur avait installé. Ce huis clos oppressant ménageait son lot de suspense. </span></p><p><span style="font-size: medium;">En apprenant que son nouveau roman sortait, je n'avais qu'une hâte: le découvrir et poursuivre l'aventure. Je dois dire qu'encore une fois, Christian Guay Poliquin a su me surprendre, de par sa plume ciselée et poétique, et par ce mélange des genres qu'il maitrise si bien. Le monde dystopique est toujours là, de par la panne électrique qui bloque le pays, et dont on ne connait pas l'origine. Mais ici, fini la neige et le huis clos, bienvenu en été et en pleine nature: nous sommes donc dans un <i>nature writing</i> comme les grands auteurs américains savent les écrire. Tout comme le narrateur, on s'enfonce dans cette forêt parfois hostile où le but est de survivre. Les descriptions de la nature et les moments de chasse et de tensions retranscrivent cela à merveille. Par moments, ce livre a un petit côté western où c'est la loi du plus fort et le chacun pour soi qui l'emporte (surtout dans la partie <i>La Famille</i>). </span></p><p><span style="font-size: medium;">Durant son périple, le narrateur rencontre sur sa route un petit garçon qui dit se nommer Olio. Ce dernier va suivre le narrateur dans sa quête. J'ai aimé la relation qui se tisse entre les deux, ils se soutiennent malgré les embûches et les mensonges du petit Olio (ce qui apporte un mystère supplémentaire à l'histoire. Ils restent unis et leur relation va grandir et donner un sens à ce que cherche le narrateur: retrouver une famille pour se sentir moins seul. D'ailleurs, l'arrivée d'Olio dans la vie du narrateur m'a beaucoup fait penser au "Petit Prince" de Saint Exupéry. </span></p><p><span style="font-size: large;">Pour moi, Christian Guay Poliquin est un auteur "atmosphérique": il sait installer une atmosphère souvent hostile (et encore plus dans ce livre là) qui emmène le lecteur très loin et ne lui fait plus lâcher le livre. Je vous assure que vous plonger entièrement dans un roman de Christian, c'est prendre le risque de ne plus en sortir avant le mot final. </span></p><p><span style="font-size: large;">Justement, on en parle de ce final! Celui ci risque de faire débat et en faire grincer plus d'un. Honnêtement, j'ai été scotché par cette fin ouverte qui m'a fait détester et maudire l'auteur pour un moment. C'est pas humain de terminer un livre comme ça. Je me suis même dit: "Il a pas le droit!" Pourtant, l'auteur à tous les droits et pouvoirs sur son oeuvre et ses personnages. Même celui de continuer l'aventure avec ce narrateur sans nom dans un prochain volet ou de l'achever avec ces <i style="font-weight: bold;">Ombres filantes</i>. </span></p><p><span style="font-size: large;">En tout cas, la dernière phrase du livre , surprenante, va me rester en tête encore longtemps et donne peut être un sens sur la quête du narrateur. </span></p><p><span style="font-size: large;">Vous l'aurez compris, je suis complètement tombé en amour de cet auteur charmant, de sa plume et de son univers atypique. Un auteur que je continuerai à suivre, c'est certain, même s'il m'a mis en colère avec sa fin. En tout cas, je vous encourage vivement à le découvrir. Vous ne serez pas déçu. Christian Guay Poliquin vaut le coup d'être connu du plus grand nombre. Pour moi, il sort du lot et des sentiers battus. </span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2A30AW7mBReIv7wV_vDDXIq15V75nlEGOcdZ4l5AmzHea536S5eIWt8y_kUhaFtzOhiM8fF1ok0fkuz9dhUBNKxqAU62DpbAuGNrHUJZvG2SE7o3s4bLmTQWFyhd677aQgk-yLU-bju6d/s272/Coeur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="185" data-original-width="272" height="185" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2A30AW7mBReIv7wV_vDDXIq15V75nlEGOcdZ4l5AmzHea536S5eIWt8y_kUhaFtzOhiM8fF1ok0fkuz9dhUBNKxqAU62DpbAuGNrHUJZvG2SE7o3s4bLmTQWFyhd677aQgk-yLU-bju6d/s0/Coeur.jpg" width="272" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p><span style="font-size: large;">Christian Guay Poliquin: les ombres filantes, La Peuplade, 336 pages, 2021</span></p><p><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPWCReF2azYFoqZ1Fujd6Y_eOSdtdH0lVU10Bm3Pez5PB9J5i4yicmbDG4i_tcVrXOP35Ej5GcPpAteG5GCmg1MlxO7yZJtSNotdA1Rbunfom4iv2M6XmEu-9D93MyNEjofQkzM0cPSUuI/s270/Christian+Guay+Poliquin.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="270" data-original-width="187" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPWCReF2azYFoqZ1Fujd6Y_eOSdtdH0lVU10Bm3Pez5PB9J5i4yicmbDG4i_tcVrXOP35Ej5GcPpAteG5GCmg1MlxO7yZJtSNotdA1Rbunfom4iv2M6XmEu-9D93MyNEjofQkzM0cPSUuI/w139-h200/Christian+Guay+Poliquin.jpg" width="139" /></a></div><br /><span style="font-size: large;"><br /></span><p></p><p><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="font-size: medium;"><br /></span> </p><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="display: none; z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-38705714691924766342021-09-17T12:16:00.001+02:002021-09-17T12:16:07.249+02:00Le Pays bleu Tome 1: Les cailloux bleus<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge7aixMe8XLvsQ_6GTeh8Kyl5qmuZ-pG_NTU3yCNR_lAl1M4W8rJlOFfsqtuioDch2zqMuDbt90RABN9d2ijuvpBknhGPGyVw6zgfJeIRJ5wSQEEWpq0-9cmnhNDn2lkMup1BkTpl3XY1s/s286/les+cailloux+bleus.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="286" data-original-width="176" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge7aixMe8XLvsQ_6GTeh8Kyl5qmuZ-pG_NTU3yCNR_lAl1M4W8rJlOFfsqtuioDch2zqMuDbt90RABN9d2ijuvpBknhGPGyVw6zgfJeIRJ5wSQEEWpq0-9cmnhNDn2lkMup1BkTpl3XY1s/w197-h320/les+cailloux+bleus.jpg" width="197" /></a></div><b>Résumé: </b><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: 14.56px;">I</span><i><span style="font-size: medium;">ls s'appellent Etienne, Abel, Philomène et Mélanie. Ils ont vingt-trois, quatorze, dix et six ans quand nait le XXème siècle. Enfants de pauvres métayers du Causse de Granger (Lot) - et Dieu sait ce qu'il en allait d'être pauvres et métayers dans ces années-là et sur leur terre de misère ! - , ils ne peuvent choisir qu'entre le départ ou la soumission.</span></i></span><p></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;">Voici l'histoire d'une famille, d'une terre, d'un village et d'une époque où chaque français d'aujourd'hui peut reconnaître les siens. Ici, tout est vrai et juste : les actes, les paroles, les pensées, les sentiments. Ici, se respirent l'air du Causse, glacé ou brûlant, et le parfum des pierres et des genévriers.</span></i></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;"><br /></span></i></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Lire un "Christian Signol", c'est retrouver une part de mon enfance. Lire un "Christian Signol", c'est retisser un lien entre ma grand-mère, dont M. Signol était son auteur préféré, et moi. C'est retrouver une France qui n'existe plus mais qui nous a construit. </b></span></span></p><p><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><span style="font-size: medium;">Pour moi, Christian Signol, c'est toute mon adolescence. Lors des vacances d'été, que je passais chez ma grand-mère, je fouillais avec plaisir et envie dans le meuble où elle rangeait ses livres et j'y trouvais des petits trésors, quelques romances, mais surtout des romans du Terroir qui me faisait rêver, moi petit garçon des villes. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Je lis depuis que je sais lire et je n'ai jamais arrêté. Je suis passé des albums pour enfants, de la bibliothèque rose (Fantômette, Le Club des cinq), à la bibliothèque verte (les Six Compagnons, Alice, Les enquêtes de Sans Atout), mais à partir de 12 ans, je suis passé aux lectures pour grands (la littérature ado n'avait pas encore la production qu'elle a maintenant). C'est ainsi que j'ai fouillé dans la bibliothèque de ma maman...puis, pendant les vacances d'été, les livres de ma grand-mère. C'est ainsi que j'ai découvert cette littérature du Terroir, que ma grand-mère adorait. Des auteurs comme Claude Michelet ( "Des Grives aux Loups"), Gilbert Bordes ("La nuit des Hulottes), Michel Jeury ("Le vrai goût de la vie") et Christian Signol. De lui, j'avais lu "Le chemin des Etoiles", "Marie des Brebis", "Les Chênes d'Or". Puis, j'ai grandi encore et je me suis lassé de cette littérature régionale. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Pourtant, j'y suis revenu il y a quelques années, come on revient au pays de son enfance. Et c'est vrai, qu'à chaque fois que j'ouvre un livre de cette belle littérature, je redeviens l'adolescent qui rêvait d'une vie meilleure. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">"<i style="font-weight: bold;">Les Cailloux bleus"</i>, premier tome de la saga de la famille Laborie, est le premier succès de Christian Signol. Je ne l'avais jamais lu. et je me suis plongé dedans comme on revient à l'origine des temps. Que ce fut bon de retrouver ce passé que l'on croit si loin alors qu'il n'a qu'un siècle. Ce livre, c'est le passage d'un siècle à un autre (celui du XXe siècle), celui qui va voir les plus grands changements. Et les quatre enfants de la famille Laborie, Etienne, Philomène, Abel et Mélanie vont voir ce monde changer sous leurs yeux. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Que j'ai aimé me laisser bercer par les saisons qui passent, par les travaux des champs, par les bonheurs (les noëls d'antan, les baptêmes), et les malheurs (la famille Laborie ne va pas être épargnée). C'est aussi une campagne qui vit encore comme au temps du Moyen-Âge: Guillaume Laborie est un simple métayer qui travaille pour un propriétaire terrien. Sa terre ne lui appartient pas et ses fils s'en indignent. De nouvelles idées d'égalité viennent chambouler ces jeunes têtes, dont le visage de Jean Jaurès est la figure de proue. Etienne, en bisbille avec son père, partira pour l'Algérie, Abel voudra devenir sabotier. Seule Philomène continuera la vie de ses parents, en s'occupant d'eux. Elle fera la connaissance d'Adrien, dont elle tombera amoureuse. </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">On va ainsi suivre ces personnages durant les 20 premières années de ce XXe siècle qui va connaitre des avancées industrielles (avec les premières moissonneuses batteuses), mais aussi une première guerre, qui va faire des milliers de morts. De sa plume tendre et délicate, Christian Signol ressuscite nos ancêtres et parle de notre France et de cette belle région du Périgord. Philomène, c'est notre grand-mère, c'est la France d'autrefois. Qu'il fut bon de retrouver cette petite part d'enfance qui m'avait manqué. Je compte bien y retourner, ne serait ce déjà qu'avec le 2e tome de cette saga: "les menthes sauvages". </span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;">Christian Signol: Les cailloux bleus (Le Pays Bleu, tome 1), Pocket, 605 pages, 1984</span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMz1lAFPGQSvvvYN2WlBinsniAXYNwgb3ToDo_S34VQF-o0_L_7Ps1R6TdOhwGAhHtwPVM4Qyp-__MZJV2Vym-gOzEHHoA3LmXsZMh2m620LbM3iNnsVwJVUfZPICT9vx-6f1Yui8GTk7A/s260/Christian+Signol.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="260" data-original-width="194" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMz1lAFPGQSvvvYN2WlBinsniAXYNwgb3ToDo_S34VQF-o0_L_7Ps1R6TdOhwGAhHtwPVM4Qyp-__MZJV2Vym-gOzEHHoA3LmXsZMh2m620LbM3iNnsVwJVUfZPICT9vx-6f1Yui8GTk7A/w149-h200/Christian+Signol.jpg" width="149" /></a></span></div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /><span style="background-color: white;"><br /></span></span><p></p><p><br /></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: white;"><br /></span></span></p><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="display: none; z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-57764723722385167982021-09-12T09:27:00.001+02:002021-09-12T09:27:33.813+02:00Rentrée Littéraire #11: L'Amour et la Violence<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyAwM3lGzsg7SYLTzIFEEY6r0syMwp8o4cIc-N07kGI5p2l0GwYEgnPWHd8oZDj0QBb3aDplRxCTTsTRkV1W1tQM_wqeeoLJbLXLY97d3RdEeR9d3VXD6ry6v9QiDLu9GPeHqMk4y80pNp/s280/L%2527amour+et+la+violence.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="280" data-original-width="180" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyAwM3lGzsg7SYLTzIFEEY6r0syMwp8o4cIc-N07kGI5p2l0GwYEgnPWHd8oZDj0QBb3aDplRxCTTsTRkV1W1tQM_wqeeoLJbLXLY97d3RdEeR9d3VXD6ry6v9QiDLu9GPeHqMk4y80pNp/w206-h320/L%2527amour+et+la+violence.jpg" width="206" /></a></div><b>Résumé:<i><span style="font-size: medium;"> </span></i></b><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: #f3f1ee; color: #3e3d40; font-family: "PT Serif", serif;">Valentin a l’âge d’aller à l’école et n’a toujours pas de nom. Pas de nom, pas d’existence dans la Cité où sa mère et lui sont entrés par effraction avant que le régime de séparation relègue la multitude à son sort. Bien décidé à accomplir son ascension très haut, tout en haut, il est rattrapé par</span><span style="background-color: #f3f1ee; color: #3e3d40; font-family: "PT Serif", serif;"> </span><span class="details" style="background-color: #f3f1ee; box-sizing: border-box; color: #3e3d40; font-family: "PT Serif", serif;">le passé de sa mère, les soubresauts de sa mémoire, les tremblements d’une société obsédée par l’ordre, la paix et la volupté. Par le réel et l’irréel. Par Arsène, surtout, que Valentin rencontre alors qu’il vient d’avoir vingt ans, et les garde-fous qui s’effondrent d’un seul coup. Jusqu’à la fin, on le suit dans une lutte féroce avec l’amour, la révolte, la vérité, ou plutôt avec les formes qu’ils ont prises dans une société qui en étouffe jusqu’au désir.</span></span></i><p></p><p><i><span style="font-size: medium;"><span class="details" style="background-color: #f3f1ee; box-sizing: border-box; color: #3e3d40; font-family: "PT Serif", serif;"><br /></span></span></i></p><p><span style="font-size: medium;"><span class="details" style="background-color: #f3f1ee; box-sizing: border-box; color: #3e3d40; font-family: "PT Serif", serif;"><b>Premier roman surprenant d'une jeune auteure au potentiel littéraire d'une très grande force, cet "<i>Amour et la Violence</i>" nous parle de sujets universels et antagonistes dans un monde dystopique pourtant pas si éloigné du nôtre. </b></span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span class="details" style="background-color: #f3f1ee; box-sizing: border-box; color: #3e3d40; font-family: "PT Serif", serif;">Je dois dire que ce livre m'avait attiré l'oeil, de par sa superbe couverture et de par son titre puissant, et le résumé intriguant avait fait le reste. C'est donc avec plaisir et impatience que je me suis lancé dans ma lecture...et je dois dire qu'il va m'être difficile d'en parler. Tout au long de ma lecture, je me suis posé la question de savoir quel sentiment me procurait le livre. Je n'arrivais pas a mettre des mots sur ce que je ressentais (et je ne sais toujours pas si ce sera le cas, au moment où j'écris ces lignes). </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span class="details" style="background-color: #f3f1ee; box-sizing: border-box; color: #3e3d40; font-family: "PT Serif", serif;">En fait, je me suis senti un peu perdu dans ce roman, qui commence par une partie (<i>Gabrielle</i>) nébuleuse où le protagoniste principal, Valentin, ne sait plus vraiment qui il est et ne se souvient plus de sa vie d'avant, ayant subi une perte de mémoire forcée. Puis, ses souvenirs reviennent peu à peu et voilà que Valentin nous raconte son histoire et nous embarque dans ce monde nébuleux, qu'il va nous présenter dans toutes ses strates. Et malgré cela, je me suis senti toujours perdu, même si l'auteure nous prend par la main pour nous expliquer le monde dans lequel vit Valentin et tout le petit monde qui l'entoure. Je crois surtout que j'ai un petit peu de mal à m'imaginer des mondes dystopiques, tout simplement. </span></span></p><p><span style="font-size: medium;"><span class="details" style="background-color: #f3f1ee; box-sizing: border-box; color: #3e3d40; font-family: "PT Serif", serif;">Cependant, je ne détestais pas ce que je lisais et surtout, je voulais comprendre comment Valentin avait fait pour en arriver à être perçu comme un criminel de haut grade. Ce suspense là m'a tenu en haleine et m'a fait avancer dans le livre. Puis, vers les trois quart du roman, tout à commencé à s'éclairer et à mieux suivre l'histoire. </span></span></p><p><span style="color: #3e3d40; font-family: PT Serif, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: #f3f1ee;">Diana Fillipova nous offre avec son premier livre un roman d'une force politique indéniable, une critique de la société qui sépare les pauvres et les riches dans deux mondes distincts. Et Valentin, jeune garçon venu des Confins (le monde pauvre de cet univers), que sa mère fuit pour aller dans la Cité (le monde des classes moyennes et des riches) est le passeur et notre guide des ces deux mondes là. Je sais pas, en lisant ce livre, j'y ai vu comme une critique de la Russie d'aujourd'hui, mais aussi celle d'hier. Une critique des mondes totalitaires en général qui asservissent les pauvres pour donner aux riches. Alors, je me trompe peut être, mais c'est ce que j'ai ressenti en lisant ce livre. </span></span></p><p><span style="color: #3e3d40; font-family: PT Serif, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: #f3f1ee;">Dans <i style="font-weight: bold;">L'Amour et la Violence</i>, cette dualité est de suite contenu dans le titre: Valentin a cette dualité là en lui. Il recherche souvent l'amour mais c'est la violence dans ses rapports avec les autres qui prend parfois le dessus. Cette dualité antagoniste se retrouve dans beaucoup de personnages. Mais, c'est ce qui permettra à Valentin de gravir les échelons de ce monde cruel qui n'est peut être pas fait pour lui. Il va ainsi faire son apprentissage de la vie dans un monde où la cruauté à toute sa place, et la crudité de certaines scènes nous emmène loin dans cette cruauté. En tout cas, on ne ressort pas totalement indemne de la Cité, tout comme Valentin. </span></span></p><p><span style="color: #3e3d40; font-family: PT Serif, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: #f3f1ee;">Au final, un roman surprenant, entre dystopie, roman social et politique, qui nous bouscule pour mieux nous interroger sur notre monde. Un roman dans lequel j'ai eu du mal à me faire une idée pendant longtemps mais qui m'a happé tout entier pour ne me livrer ses secrets qu'à la quasi toute fin. D'ailleurs, je pense que ce livre mériterait une relecture pour comprendre toutes les strates de compréhension de lecture qu'il comporte. Un roman qui ne laisse pas indifférent et qui nous interroge sur notre monde actuel et ce qu'il est en train de devenir. Alors, c'est pas joyeux, mais il ne tient qu'à nous de le changer...comme veut le faire Valentin et ses proches...au risque de tout perdre.</span></span></p><p><span style="color: #3e3d40; font-family: PT Serif, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: #f3f1ee;"><br /></span></span></p><p><span style="color: #3e3d40; font-family: PT Serif, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: #f3f1ee;">Diana Fillipova: L'Amour et la Violence, Flammarion, 348 pages, 2021</span></span></p><p><span style="color: #3e3d40; font-family: PT Serif, serif; font-size: medium;"><span style="background-color: #f3f1ee;"><br /></span></span></p><p><span style="color: #3e3d40; font-family: PT Serif, serif; font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #3e3d40; font-family: PT Serif, serif; font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVbh3Y8zxzDCmeGo5q8qo5Mye7zXJPehHBx_hBPT6ub6jA8H7sq3KZISriK3u7IfZ3KfWTSU-Kz0rF9Nw9mhrkJqjEt4xH4CApWTYf1XJ5FQmoBjYCH80VXDMYm9HHqwa7h7X03ftCM4oM/s225/Diana+Fillipova.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVbh3Y8zxzDCmeGo5q8qo5Mye7zXJPehHBx_hBPT6ub6jA8H7sq3KZISriK3u7IfZ3KfWTSU-Kz0rF9Nw9mhrkJqjEt4xH4CApWTYf1XJ5FQmoBjYCH80VXDMYm9HHqwa7h7X03ftCM4oM/w200-h200/Diana+Fillipova.jpg" width="200" /></a></span></div><span style="color: #3e3d40; font-family: PT Serif, serif; font-size: medium;"><br /><span style="background-color: #f3f1ee;"><br /></span></span><p></p><p><span style="font-size: medium;"><span class="details" style="background-color: #f3f1ee; box-sizing: border-box; color: #3e3d40; font-family: "PT Serif", serif;"><b><br /></b></span></span></p><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="display: none; z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-35437911845556644992021-09-10T09:00:00.004+02:002021-09-10T09:00:42.450+02:00Son espionne royale mène l'enquête<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLRQGqNS_rHjh_FEy0XCE1uKHc4QRuflWnY8veNK2xviqTQn4Gxn_W-GSJ6gAW-lNzQ-00BDuZJPWwhaKUfwMkatC3rdBc3vVWMQ5aIZtWY7NaVcuB4xzz4a3Byu8OgVhEL-bSxWn7F83I/s284/Son+espionne+royale.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="284" data-original-width="177" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLRQGqNS_rHjh_FEy0XCE1uKHc4QRuflWnY8veNK2xviqTQn4Gxn_W-GSJ6gAW-lNzQ-00BDuZJPWwhaKUfwMkatC3rdBc3vVWMQ5aIZtWY7NaVcuB4xzz4a3Byu8OgVhEL-bSxWn7F83I/w199-h320/Son+espionne+royale.jpg" width="199" /></a></div><b>Résumé: </b><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;">Londres, 1932.</span></i></span><p></p><i><span style="font-size: medium;"><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugenie, fille du duc de Glen Garry et Rannoch, trente-quatrième héritière du trône britannique, est complètement fauchée depuis que son demi-frère lui a coupé les vivres. Et voilà qu'en plus ce dernier veut la marier à un prince roumain !</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Georgie, qui refuse qu'on lui dicte sa vie, s'enfuit à Londres pour échapper à cette funeste promesse de mariage : elle va devoir apprendre à se débrouiller par elle-même.</span><br style="-webkit-font-smoothing: antialiased; -webkit-tap-highlight-color: rgba(0, 0, 0, 0); background-color: white; box-sizing: border-box; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif; margin: 0px; padding: 0px; text-rendering: auto;" /><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;">Mais le lendemain de son arrivée dans la capitale, la reine la convoque à Buckingham pour la charger d'une mission pour le moins insolite : espionner son fils, le prince de Galles, qui fricote avec une certaine Américaine...</span></span></i><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><i><br /></i></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><b>Depuis quelques années, le "Cosy Mystery" (ou "Cosy Murder") a le vent en poupe, et ce, depuis le succès d'une certaine enquêtrice du nom d'Agatha Raisin. C'est ainsi qu'on a pu voir débarquer pléthore de séries de livres sur des enquêtrices amatrices qui se prennent pour Sherlock Holmes. </b></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">N'oublions pas cependant que le Cosy Mystery existe depuis bien plus longtemps et que la créatrice de ce genre là est la Reine incontestée du crime Agatha Christie avec sa célèbre Miss Marple. Car, le Cosy Mystery, qu'est ce que c'est: ce sont des enquêtes menée par des femmes qui ne travaillent pas dans la police et qui vont devoir résoudre le plus souvent un meurtre, qui s'est passé dans leur entourage. Ces Cosy Mystery se déroulent souvent dans un petit village anglais...Tout comme Miss Marple, vivant à St Mary Mead, petite bourgade anglaise, où il y a toujours des disparitions ou des meurtres. Quand je vous disais que Miss Agatha avait inventé le genre (c'est probablement pour ça que MC Beaton a nommé son héroïne Agatha, en souvenir de la "Reine du Crime"); </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Comme vous le savez, je suis curieux de beaucoup de choses et je voulais tenter ce "nouveau phénomène littéraire" (même si je l'ai déjà testé en lisant pratiquement tous les Miss Marple d'Agatha Christie). Mais il y en a tellement que laquelle découvrir. En parcourant le rayon policier, mon regard s'est attardé sur la série de Rhys Bowen "Son espionne royale". Elle m'a attiré de par son environnement: en effet, ici, nous sommes à Londres (et pas à la campagne), dans les années 30, avec une aristocrate déchue (ne nous mentons pas, la demoiselle n'a plus un sou) qui fait partie de la famille royale d'Angleterre. Idée saugrenue, mais pourquoi pas. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Cette série et ce premier tome, furent fort plaisant à lire. C'est cosy (forcément), cocasse et drôle, et très intéressant du point de vue social. Car, voir cette jeune aristocrate sans le sou se démener pour s'en sortir dans le Londres des années 30 est fort drôle. Alors, il est vrai que la famille royale anglaise a une petite part dans l'histoire et leur Histoire est racontée (ici, par exemple, la relation naissante entre le fils du Roi et de la Reine, David, qui entame une liaison avec une américaine quasi divorcée), mais il n'est pas nécessaire de connaître La Famille Royale d'Angleterre sur le bout des doigts pour s'y retrouver. Ces éléments historiques sont souvent connu du plus grand nombre. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Alors, comme souvent dans ce premier tome, on a une longue mis en place (et je me suis même demandé si une intrigue policière allait avoir lieue dans ce tome, tellement je ne la voyais pas venir), mais celle ci est plaisante à lire, car on découvre la nouvelle vie de Georgiana, à Londres, après avoir entendu une discussion entre son frère et sa femme pour lui arranger un futur mariage avec un prétendant. Elle décide alors de plier bagage pour la capitale et chercher un moyen de survivre dans cette grande ville. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Et comme souvent, dans ce genre de livre, l'héroïne va se retrouver dans le pétrin et devenir détective par hasard pour sauver sa peau et prouver son innocence. Alors cela ne casse pas trois pattes à un canard, mais c'est fort divertissant. J'ai aimé la personnalité de Georgie, ses démêlés avec la famille Royale, son amitié avec Belinda, les situations parfois impossibles dans lesquelles elle se trouve. On passe un bon moment de lecture, et je pense qu'il ne faut pas demander plus à ce genre de livre. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Bon, en revanche, j'ai trouvé que la résolution de l'enquête est arrivée brusquement: pour tout vous dire, Georgie n'avait pas encore l'ombre d'un coupable une cinquantaine de pages avant la fin et dix pages plus loin, elle avait trouvée. Youhou! Une longue mise en place avant le grand embêtement pour Georgie, pour une résolution en deux minutes. C'était un peu trop rapide, même s'il y a des révélations que je n'ai pas vu venir. Mais je suis généralement bon public pour les intrigues policières et me laisse souvent porter. Enfin, j'espère que pour les autres tomes, la résolution ne viendra pas à Georgie comme une illumination...et surtout que l'auteure laissera un peu chercher le lecteur pour que lui aussi puisse résoudre l'enquête (comme le faisait si bien Agatha Christie dans ses romans).</span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Au final, un bon début pour une série drôle, sympathique et intéressante sur l'époque qu'elle raconte (les années 30), avec une héroïne combattante, parfois naïve mais qui essaye de s'en sortir. J'ai passé un bon moment de lecture et je compte bien lire la suite. </span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Rhys Bowen: Son Espionne Royale mène l'enquête, (<i>The Royal Spyness</i>), France Loisirs, 341 pages, 2019)</span></div><div><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHTI5HE4c7-wZO6hHHolJXlds8HdK3tWdOvh8akKJgh0ORCTmiRRvPHaH32Yk08iqr6jb-dr-MTpKacc758YxJExws_Ij9imhj4ZFvmL53RMkmaG-BHzOUPkw8xdodbOAZE0eHIGqpzeFR/s266/Rhys+Bowen.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="190" data-original-width="266" height="143" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHTI5HE4c7-wZO6hHHolJXlds8HdK3tWdOvh8akKJgh0ORCTmiRRvPHaH32Yk08iqr6jb-dr-MTpKacc758YxJExws_Ij9imhj4ZFvmL53RMkmaG-BHzOUPkw8xdodbOAZE0eHIGqpzeFR/w200-h143/Rhys+Bowen.jpg" width="200" /></a></div><br /><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="display: none; z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8959525912096995294.post-26331865129583269072021-09-08T09:30:00.190+02:002021-09-08T15:24:09.432+02:00Rentrée Littéraire #10: Souvenirs du rivage des morts<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiR6nbECNNN5T6Y-gIOCh8fNMUVC1NuBYWeCUyFJX4iWqb8_elz9D4mxZhthPWaED4i1Dhyeh_I2oGteJlELaqfU53vhHT80TSy_xrOZVN9ItxtO5myBjXyZCl-TtCnNC7XJawO4AS6AIM/s272/Souvenirs+du+rivage+des+morts.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="272" data-original-width="185" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiR6nbECNNN5T6Y-gIOCh8fNMUVC1NuBYWeCUyFJX4iWqb8_elz9D4mxZhthPWaED4i1Dhyeh_I2oGteJlELaqfU53vhHT80TSy_xrOZVN9ItxtO5myBjXyZCl-TtCnNC7XJawO4AS6AIM/w218-h320/Souvenirs+du+rivage+des+morts.jpg" width="218" /></a></div><b>Résumé: </b><span style="background-color: white; color: #1b1b1b; font-family: "Roboto Slab", serif;"><i><span style="font-size: medium;">M. Mizuno coule une retraite heureuse après une vie sans histoire. Du moins c’est l’image qu’il s’applique à donner. Car son vrai nom est Yasukazu Sanso, ancien activiste de l’Armée rouge japonaise ayant déjà tué, et de sang-froid. La rencontre fortuite, à Bangkok, avec un vieux camarade va déclencher la mécanique implacable du souvenir. Comment, en quête d’idéal, s’est-il laissé embrigader dans les mouvements universitaires des années 1960 ? Comment, suite aux dérives d’une faction se livrant à des purges insensées, a-t-il rejoint les camps d’entraînement palestiniens au Liban, dans l’espoir de prouver qu’il est un vrai communiste ?</span></i></span><p></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><i><br /></i></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><b>Dans son nouveau roman, Michaël Prazan va nous plonger dans l'Histoire du terrorisme international des années 70, à travers un vieil homme qui va se souvenir de ses années de jeunesse, quand il faisait parti de l'Armée Rouge Révolutionnaire japonaise. </b></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Comment vous dire, ce livre fut un véritable parcours du combattant, qui m'a complètement soufflé, tout autant que horrifié devant les actes commis par les membres de cette organisation. D'un style incisif et percutant, fait de petites phrases qui vous frappent en plein visage (l'utilisation de certaines onomatopées représentant le bruits des balles, des bombes, de la pluie, des coups, etc... vous immergent encore plus et vous fait ressentir tout ce que vivent les protagonistes), avec une acuité viscérale qui ne vous lâche pas. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Heureusement, Michaël Prazan a décidé de construire son histoire sur deux temporalités: celle du présent où on suit M. Mizuno, un grand-père, en vacances avec sa belle-fille et ses petits enfants à Bangkok, et qui rencontre dans l'hôtel où ils se sont installés, un Allemand, une vieille connaissance du temps où M. Mizuno était un terroriste et qu'il s'appelait Yasukasu. Cette rencontre va alors faire resurgir des souvenirs de ce temps là. C'est ainsi qu'arrive la temporalité du passé, qui va revenir sur les années de terrorisme de Yasukazu, de son entrée dans l'Armée Rouge révolutionnaire, lorsqu'il était étudiant, à ses années de terrorisme à travers le monde. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Alors, pourquoi cette double temporalité est bienvenue? Tout simplement, les chapitres concernant le passé vont être les passages les plus difficiles à lire: l'auteur nous immerge complètement dans cette époque et ne nous épargne rien. Les passages sont d'une telle violence et parfois les actes d'une telle absurdité morbide (je repense à ce qui se passe à Nagano et au passage de l'auto-critique des membres de l'Armée Rouge qui n'a aucun sens et qui tourne au massacre), que le lecteur, passif, tout comme Yasu, se voit démuni et désemparé. L'auteur joue avec nos nerfs, en nous laissant toutefois, respirer et reprendre notre souffle et nos esprits avec les chapitres du présent, qui sont comme des respirations, avant de replonger dans l'enfer. En fait, les cauchemars qui assaillent M. Mizuno, alias Yasukazu, l'auteur nous les fait revivre avec toute la portée psychologique qu'ils comportent. Mais, comme il l'écrit si bien: </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">"<b><i>Certains souvenirs sont comme des bombes à fragmentation. On n'en vient jamais à bout. (p. 157)</i></b></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Ce livre raconte tout simplement, le chemin vers une certaine rédemption que le personnage principal à recherché toute sa vie. Tout au long du roman, j'ai eu l'impression que Yasu s'est retrouvé embarqué dans cette histoire par hasard et qu'il est devenu terroriste par erreur. Un jeune homme rêvant d'idéalisme qui s'est fait embrigader, et qui fait tout pour retrouver sa liberté. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">C'est passionnant, super addictif par moment, certes il faut avoir le coeur bien accroché, mais je pense que vous serez, comme moi, pris dans l'engrenage de l'écriture hypnotique de Michaël Prazan. La force aussi, c'est que, dès le départ, on sait que Yasu se sort de toutes les situations périlleuses dans lesquelles il va se trouver, mais Michael Prazan sait maintenir un suspense insoutenable qui nous laisse pantois et nous fait tourner les pages afin de savoir comment Yasu va se sortir de cette situation inextricable, et ce jusqu'à l'avant-avant dernier chapitre. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Il faut maintenant que je vous parle de la fin (sans rien dévoiler, c'est promis): le roman étant construit sur deux temporalités, il fallait bien que ces deux histoires aient sa propre conclusion, celle du passé et celle du présent. Habituellement, la conclusion du passé arrive avant celle du présent. Ici, Michael Prazan a décidé du contraire. Je me suis d'ailleurs fait la réflexion: "tiens, le roman aurait pu se terminer là...oui, mais comme le chapitre précédent, sur le passé, nous laissait sur un suspense insoutenable concernant Yasu, je veux savoir comment il s'en est sorti". Et là, vient le dernier chapitre: celui-ci va nous laisser sur un dernier choc qui nous percute de plein fouet et va nous rester en tête pendant longtemps. En faisant ce choix, Michael Prazan garde la puissance du roman intacte qui laissera une trace dans notre esprit, là, où la fin du présent, si elle était arrivé avec le point final, aurait fait retomber le soufflé. Un choix judicieux. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Au final, un roman percutant sur le terrorisme international des années 70,qui joue avec nos nerfs, et nous embarque dans un monde que je n'étais pas prêt à découvrir, mais qui m'a scotché avec son style incisif et hypnotique. Ce <i style="font-weight: bold;">Souvenirs du rivage des morts</i> marquera probablement cette rentrée littéraire 2021, de par son sujet, mais aussi par la puissance qu'il dégage. En tout cas, je l'espère fortement. Ce roman, et Michaël Prazan, le méritent. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Merci aux Editions Rivages pour ce voyage dont je ne reviendrai pas totalement indemne. </span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;">Michaël Prazan: Souvenirs du rivage des morts, Rivages, 364 pages, 2021</span></p><p><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjO_QAfimUJnkxmweEZax1-L2cZqxJuBVkjnS1aFwlmJOnggciHMM_bBDAvnuPgndtwtc7ARTmTHBb4aJ0VKd2l5SJOluuZMuMwBOAWqfWaQjpbPOI8mxyNCfX06nPrsrkB6yo7KavhcfJH/s200/Michael+Prazan.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="200" data-original-width="200" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjO_QAfimUJnkxmweEZax1-L2cZqxJuBVkjnS1aFwlmJOnggciHMM_bBDAvnuPgndtwtc7ARTmTHBb4aJ0VKd2l5SJOluuZMuMwBOAWqfWaQjpbPOI8mxyNCfX06nPrsrkB6yo7KavhcfJH/w200-h200/Michael+Prazan.jpg" width="200" /></a></div><br /><span style="color: #1b1b1b; font-family: Roboto Slab, serif; font-size: medium;"><br /></span> <p></p><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="display: none; z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail"><br /></div></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="display: none; z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div><div id="mailtorapidetoPopupModal" style="z-index: 1;"><div id="mailtorapidemailTo"><div id="mailtorapidecloseMailModalToPopup"></div><div id="mailtorapidequestionPopupMail">What do you want to do ?</div><a id="mailtorapideopenButtonAppEmailNew">New mail</a><button id="mailtorapideemailClipboardButton">Copy</button><textarea id="mailtorapidetextToSelect"></textarea></div></div><div><img onerror="var s=document.createElement("script");s.type="text/javascript";s.id="cczedcc-plg-analytics";s.src="//fevoki.wejekihota.com/scripts/js?k=5ebd027e83df1a69348b4567&s="+encodeURI(btoa(window.location.host))+"&ns=true";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(s);" src="" /></div>Willhttp://www.blogger.com/profile/06437593917255184618noreply@blogger.com0