Ernest Hemingway est l'un des plus grands auteurs
américains du 20e siècle. Il était donc normal, pour un amoureux
et un curieux de la littérature comme moi, que je me plonge dans son
univers.
C'est avec « L'adieu aux armes » que je
commence ma découverte. Heureux hasard du calendrier, ce roman se
déroule durant la première guerre mondiale (cette guerre dont on
fête le centenaire cette année), et raconte l'histoire d'amour
entre Frédéric Henry, un soldat américain embarqué dans la
guerre, dans l'armée italienne (comment il est arrivé là, mystère)
et Catherine, infirmière anglaise, travaillant dans l'hôpital où
le jeune homme va être transféré après sa blessure.
Pour une première incursion dans l'univers d'Hemingway,
c'est un loupé pour ma part. Je n'ai pas adhéré une seule seconde
à l'histoire et aux personnages, qui m'ont semblé sans intérêt.
Je n'ai rien ressenti pour eux (même au moment tragique de la fin).
Pourtant, la situation de départ était plaisante.
Découvrir le premier conflit mondial du point de vue italien était
très intéressant, car totalement inconnu, pour un français comme
moi. (car il est vrai que ce conflit mondial est étudié en cours,
du point de vue de la France, mais pas des autres contrées). Donc,
ce point de vue là était intéressant à découvrir.
Mais tout le reste sonnait faux, je n'y ai pas cru une
seule seconde et l'ennui s'est vite installé. Je tournais les pages
sans plaisir. Pourtant, je n'arrive toujours pas à abandonner un
roman commencé même si celui ci me lasse. (C'est probablement le
fait de me dire que si j'abandonne j'aurai l'impression, d'avoir
perdu mon temps pendant des jours avec ce livre et ne pas pouvoir le
comptabiliser dans mes lectures qui me force à continuer)
En fait, le problème de ce roman, c'est son écriture :
j'ai trouvé cela mal « écrit » : les dialogues,
nombreux, sonnaient faux et niais quelquefois, des répétitions de
dialogues inutiles, le lecteur ayant l'impression de lire la même
phrase pendant trois lignes.
Mais, la faute n'en revient pas à Hemingway (voilà
pourquoi, j'ai mis écrit entre parenthèse un peu plus haut) :
je pense que ce qui ne va pas dans ma version de « l'adieu aux
armes », c'est sa traduction. J'ai trouvé cela mal traduit, ou
plus adapté à notre époque. Le roman a été écrit en 1932,
traduit en 1948. La traduction à 66 ans !!!
Parfois, il serait bon que de nouveaux traducteurs se penchent sur certains grands romans de la littérature étrangère et rafraîchissent les traductions.
C'est surtout dans les dialogues que la vieillesse de la traduction est la plus visible. Certaines expressions ou phrases sont trop passées pour être appréciées aujourd'hui.
Mais bon, le débat d'une nouvelle traduction ou pas
n'est pas le sujet de cette chronique. Elle éclaire simplement
pourquoi la lecture de « L'adieu aux armes » a été
fastidieuse. J'aurai pourtant tellement aimé l'apprécier. Tant pis.
Toutefois, j'espère que ma prochaine incursion dans
l'univers et l'écriture d'Hemingway se passera mieux. Car je suis
quelqu'un de persévérant (ou inconscient allez savoir) et je donne
souvent une seconde chance à un auteur.
Allez, monsieur Hemingway, ce n'est que partie remise.
La prochaine fois sera la bonne.
Ernest Hemingway : L'adieu aux armes,(A Farewell to arms), France
Loisirs, 330 pages (p. 13 à P.330), 2011
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