Année: 1994
Réalisateur: Andrew Flemming
Casting: Josh Charles (Eddie), Lara Flynn Boyle (Alex), Stephen Baldwin (Stuart)...
Synopsis: Amitié amoureuse entre trois jeunes étudiants qui vivent dans un campus universitaire américain. Celui qui aime n'est pas aimé de la même personne et réciproquement. (Source: Allociné)
Interdit aux moins de 16 ans
Avant de vous parler de ce film, je voulais vous signaler que j'en avais déjà dit tout ce que j''en pensais ici.
Mais comme, quelquefois, les avis diffèrent d'un visionnage à un autre, voici un 2e avis (sensiblement le même mais dit différemment):
Petit film indépendant d'Andrew Flemming, « 2
garçons, 1 fille, 3 possibilités » (dont je préfère le
titre original : « Threesome », beaucoup plus
explicite) fut considéré à sa sortie, comme un « Jules et
Jim » moderne (le film de François Truffaut est évoqué dans
celui ci par l'intermédiaire d'Eddy,, à travers son cours de cinéma
français). La seule petite différence, mais qui a son importance
et redistribue les cartes d'une autre manière, c'est que le trio de
« Threesome » a un gay dans l'équation. Là où Jules et
Jim tombent amoureux de la même fille jusqu'à compromettre leur
amitié et rendre le personnage interprétée par Jeanne Moreau,
folle ; le trio d'étudiants de « Threesome » a
chacun son amoureux, si je puis dire : Stuart (tombeur invétéré,
ne pensant qu'au sexe) craque pour Alex (qui est bien une fille,
malgré son prénom masculin qui va entraîner leur cohabitation dans
le même « studio »), qui tombe sous le charme d'Eddy,
qui fantasme sur son camarade de chambrée, Stuart. Pour ne pas
passer à l'acte, ils vont passer un pacte sacré : n'être
qu'amis et ne pas coucher avec quelqu'un du cercle. Cela va bien
évidemment, ne pas se passer comme ils le pensent.
Voici donc un film romantique un peu particulier, car il
sort de la norme (et j'aime ça), et parle (mais montre aussi)
beaucoup de sexe.
Mon premier visionnage de ce film (cela fait 7 fois que
je le vois, ce qui vous montre également qu'il fait parti de mes
films favoris) remonte à mes 19 ans, un samedi soir, tard, sur Canal
plus (même sur la chaîne cryptée, « Threesome » n'a
pas connu de diffusion à 20h30 (ah oui, c'était encore l'époque où
les films débutaient à 20h30. Belle époque!) : cela est dû
au fait que le film fut interdit aux moins de 16 ans, lors de sa
sortie en salle, et de sa diffusion à la télé. (Donc, je le dis
tout net, ce film n'est pas à mettre devant tous les yeux. )
Mais justement, en dehors du fait que ce film fut
considéré comme une version moderne et américaine du chef-d'oeuvre
de Truffaut, l'interdiction du film aux ados a attisé ma curiosité
et mon envie de le voir. (Je vous rassure, à l'époque, j'avais déjà
dépassé l'âge de l'interdiction. J'avais donc le droit de le
voir). Après ma vision du film, je n'avais toujours pas compris
l'interdiction du film aux ados de moins de 16 ans. Il y avait bien
une ou deux scènes d'amour explicite, mais cela n'allait pas plus
loin.
Aujourd'hui, je me rend compte de mon ignorance et
comprend très bien l'interdiction : le film fut interdit aux
-16 pour une scène : celle du triolisme. (En même temps, la
scène était quasi « obligatoire » vu le titre original
du film (« threesome » se traduirai par «triplette »
ce me semble) : l'histoire de ce trio devait en passer par là.
Pourtant, cette scène sexuelle est l'une des plus belles que j'ai pu
voir. Ne croyez pas que je sois voyeur, mais du côté esthétique,
elle est très jolie : la caméra caresse les corps des acteurs
de façon tendre et avec pudeur. Après, je peux comprendre qu'elle
puisse en choquer certains. Pour ma part, ce ne fut pas le cas.
Les trois acteurs du film sont tous excellents, que ce
soit Josh Charles (que je trouvais trop choupinou dans « Le
cercle des poètes disparus » et qui me fait complètement
craquer dans « The Good Wife », aujourd'hui (ah Will!!!),
Stephen Baldwin ou Lara Flynn Boyle. Cependant, après ce 7e
visionnage, je dirai que Lara Flynn Boyle sort son épingle du jeu
par rapport à ses camarades. Je trouve qu'elle se donne entière,
surtout dans ces monologues « hystériques » face à Josh
Charles ou Stephen Baldwin. Une belle performance d'actrice.
Andrew Fleming a tout de même réussi un tour de force
dans ce film : ayant un petit budget, qu'il ne fallait pas
dépasser, il fut contraint, par manque de temps, de tourner son film avant d'avoir fini
d'écrire le scénario. Ce qui fait, qu'il ne savait pas du tout
comment son film se terminerait. Un peu casse gueule tout de même.
Pourtant, il réussi à donner une fin très acceptable, qui moi me
satisfait. Même si elle n'est pas parfaite, elle conclue l'histoire
du trio sous la forme d'une parenthèse. Une parenthèse inattendue.
Ma scène préférée du film est celle qui se déroule
à la bibliothèque : Alex y retrouve Eddy, pour clairement le
séduire: elle s'allonge lascivement sur la table et demande à Eddy
de lui faire la lecture. Durant celle ci, Alex est de plus en plus
excitée, Eddy, de plus en plus inquiet et gêné. Mais surtout, la
bibliothécaire, d'un certain âge, qui regarde la scène, par
hasard, trouve que cette fille doit se trouver très mal la pauvre.
A chaque fois que je vois cette scène, je suis plié de
rire.
Si vous voulez un film romantique qui sort de
l'ordinaire, que vous n'êtes pas choqué par les choses du sexe (et
de l'amour tout de même), laissez vous tenter par « 2 garçons,
1 fille, 3 possibilités ». Offrez-vous une parenthèse
inattendue car comme le dit Eddy « quand on part en vacances, il nous arrive parfois de prendre un chemin qu'on avait pas prévu,
et qui nous fasse faire un détour. On remarque alors, à la fin du
séjour, que c'est cette partie du voyage qu'on a préféré ».
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