Bienvenue dans ce Kabaret où je vous parlerai de mes lectures, mais également de séries, de cinéma, de musique...
mardi 20 septembre 2011
Les corrections où comment mettre un coup de stylo rouge sur les erreurs de nos vies
Quatrième de couverture: Et si les enfants ne naissaient que pour corriger les erreurs de leurs parents ? Nos vies familiales ressembleraient alors à des copies surchargées de ratures et de remarques – « faux », « mal dit », « à revoir » –, ponctuées de points d’exclamation ou d’interrogation.
Dans le livre de Jonathan Franzen, la famille s’appelle Lambert, mais c’est de l’Amérique qu’il s’agit, de sa manière de vivre, de ses idéaux : un continent entier en train de sombrer doucement dans la folie.
Alfred, Enid, et leur trois enfants – Gary, Chip et Denise – sont les cinq héros de ce roman-fleuve où défilent toutes nos contradictions : le besoin d’aimer et le la guerre conjugale, le sens de la justice et l’obsession des stock-options, le goût du bonheur et l’abus des médicaments, le patriarcat et la révolte des fils, la libération des femmes et la culpabilité de tous.
C’est cela, Les Corrections : une « tragédie américaine » dont la puissance balaye tout sur son passage. Mais aussi une comédie irrésistible, un humour qui s’autorise à rire de tout, une férocité sans limites.
Et le sens aigu de notre appartenance à la communauté humaine.
Bon, je ne vais pas vous mentir (de toute façon, c'est pas mon genre), mais cette lecture fut laborieuse. J'ai mis quinze jours pour le lire, le faisant trainer le plus possible (entendez par là que je n'étais jamais pressé de replonger dans mon exemplaire, préférant regarder des séries ou simplement dormir). Pourtant ce roman n'est pas mauvais loin de là. Je pense en fait que je l'ai lu au mauvais moment. C'était la rentrée au moment où j'ai commencé le livre, ce qui veut dire beaucoup de travail, la fatigue qui s'accumule et qui ne donne pas envie de lire. (Il m'est arrivé la même chose l'année dernière: j'avais mis 15 jours pour lire un roman beaucoup moins gros que celui ci en plus). Septembre ne me réussit pas niveau lecture.
Ce qui est drôle, c'est que malgré le temps que j'y ai passé, je n'ai pas détesté ce roman. J'ai seulement trouvé le style un peu difficile à assimiler (mais c'est peut être dû à la fatigue), malgré ces cinq parties bien découpées: chaque partie se focalisant sur un personnage: la première sur Chip, le deuxième fils de la famille qui n'arrête pas de changer d'orientation professionnelle (sa dernière lubie étant de devenir scénariste), la 2e sur Gary, le fils ainé: qu'est ce que je l'ai plains d'avoir une femme aussi énervante: je n'avais qu'une envie: la gifler et la remettre à sa place. Si j'étais à sa place il y a longtemps que j'aurai demander le divorce. De plus cette mégère monte ses enfants contre leur père. Elle est abjecte!; La troisième partie laisse la place aux parents De Chip, Gary et Denise: Enid et Alfred: cette partie en mer fut très intéressante par sa vision de la maladie qui touche Alfred, nous faisant entrer dans ses pensées et ses hallucinations (même si ces passages m'ont paru étranges et légèrement scatologiques par moments); la 4e partie nous parle du parcours de Denise, la fille de la famille Lambert; et la 5e et dernière partie fait se réunir tous les protagonistes Lambert pour un dernier Noël.
Cette dernière partie est celle que j'ai lu le plus rapidement: je l'ai lu dimanche soir pratiquement d'une traite. Je l'ai trouvé très vivante et moins chaotique que les autres car elle ne faisait pas sans cesse des retours en arrière. Elle m'a également ému aux larmes devant l'état de santé d'Alfred.
Ce roman avait tout pour me plaire (et il m'a plu à certains moments): une bonne critique de la société américaine par le prisme d'une famille du Midwest, une critique un peu caustique par moments qui m'a fait sourire mais également pleurer. Pourtant, je n'ai pas pu l'apprécier à sa juste valeur à cause de la fatigue qui m'a accompagnée pendant ces quinze jours et le fait que les parties étaient très longues (je veux dire qu'il n'y a aucun chapitre intégré dans les parties et je n'aime pas interrompre ma lecture au milieu d'une page. Cela me perturbe. Je sais je suis bizarre).
Toutefois, je pense retenter ma chance avec Jonathan Franzen avec un autre roman. Je pense que c'est un auteur qui vaut le coup d'être lu et je ne veux pas rester sur cette impression de rendez-vous manqué. Peut être relirai-je ces corrections un jour? En espérant que ce soit dans de meilleures conditions.
N.B.: Je ne sais pas pourquoi mais j'ai eu l'intuition que ce livre était adaptable au cinéma. J'ai donc vérifié que le livre n'était pas devenu un film (ce qui aurait fait avancer le challenge de "La littérature au Cinéma"). J'ai donc vérifier avant d'écrire le billet et qu'elle ne fut pas mon désappointement en lisant que le livre allait être adapté par HBO (et non par la Paramount qui avait mis une option dessus il y a 10 ans. Pourquoi la Paramount l'a laissé dormir dans ses cartons: mystère). En tout cas ça ne fait pas mon affaire puisque je ne peux pas le compter pour le challenge. C'est vraiment trop injuste (comme dirait Calimero qui fera son grand retour à la télé sur TF1 l'année prochaine pour ses 50 ans dans une nouvelle version. youpi!). Mais bon, cela me console qu'HBO ait repris l'adaptation car généralement ils font de bonnes séries. De plus Jonathan Franzen participera à l'écriture du scénario de cette mini série. (J'ai vu cette info sur le site rtbf.be)
Quand la mini-série sera diffusée, je la regarderai. Ce sera ainsi l'occasion de donner une seconde chance aux Lambert et au roman de Franzen qui le mérite tout de même.
Jonathan Franzen: Les Corrections (The Corrections), Points, 694 pages, 2002
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Coucou ! A défaut de terminer mon challenge "La littérature fait son cinéma" (je l'ai bientôt terminé promis !) je te propose un nouveau challenge : le challenge justice ! Plus de détails sur mon blog ! A bientôt j'espère :)
RépondreSupprimerMerci pour l'info!
RépondreSupprimerIl est dans ma PAL depuis sa parution ... autant dire un bon moment ;) Et je comprends la difficulté de rédiger un billet sur un livre qu'on n'a pas vraiment aimé à cause du fait qu'on ne l'a pas lu au bon moment ! Ça nécessitera peut-être une relecture plus tard ... quand le moment sera parfaitement bien choisi ;)
RépondreSupprimer@Joelle: d'autant que c'est un bon roman. Je ne voulais pas le descendre en flammes (il ne le mérite pas tout simplement),parce que je n'étais pas dans de bonnes conditions pour le lire.
RépondreSupprimerC'est pareil pour moi, ce mois de septembre est plutôt au ralenti niveau lecture! (et aussi niveau billet, j'en ai bien une dizaine en retard!) En espérant qu'on reprenne le rythme rapidement :)
RépondreSupprimer@Tiphanie: Bien sûr que ça va revenir. C'est la rentrée voilà tout. J'espère qu'elle se passe au mieux pour toi.
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