Je vais tenter quelque chose de nouveau sur le blog: les courtes chroniques. En effet, j'ai lu quelques livres ces dernières semaines, et je n'avais pas vraiment grand chose à dire sur mes lectures et de faire de longs développement. Donc, essayons, la chronique courte et succincte. Voyons voir si je réussis. C'est parti!
Mais, bon, qu'est ce que ça raconte? dès les premières pages, on apprend que les protagonistes tels que Richard, Henry, les jumeaux, et Francis sont responsables de la mort de leur camarade Bunny. Puis, retour en arrière, on découvre Richard qui est accepté dans une université du Vermont où il va faire la connaissance d'un cercle, dans lequel il va s'intégrer. Il y a le chef, Henry, qui sait déjà tout, les jumeaux, inséparables, Francis, et Bunny, un être un peu à part, dans le groupe. Tous, sont des gosses de riches et cela se ressent dans leur comportement. Richard, fasciné, va alors entrer dans un cercle infernal qui va l'amener à commettre l'irréparable.
Alors, j'ai trouvé que l'intrigue était très bien menée, puisque l'on voit d'abord comment Richard et sa clique en sont arrivés à tuer leur camarades, puis dans une 2e partie, les conséquences de leur acte. Mais je n'ai pas pu m'attacher à cette bande de "gamins" prétentieux, qui boivent plus que de raison (Charlie, l'un des jumeaux, devient même un alcoolique, qui couche avec sa jumelle), se droguent et se prennent carrément pour des divinités. Ils sont imbus d'eux mêmes, se prennent pour le centre du monde et trouvent que les autres, élèves comme profs, sont de la merde. Comment voulez-vous avoir de l'empathie pour eux? Cela me fut impossible. Cependant, Donna Tartt, dont je salue le talent, a su, a à peine 20 ans, menée son intrigue de main de maitre, distillant un suspense à petites gouttes jusqu'à un final surprenant qui m'a réjouis (oui, je suis sadique). Un roman, dont j'attendais probablement beaucoup trop, qui ne m'a pas totalement embarqué à cause de personnages antipathiques. Mais je conçois que c'est devenu un classique dans le genre des romans à l'ambiance universitaire, avec une intrigue puissante fort bien menée. A lire évidemment. Et je continuerai à découvrir la plume de Donna Tartt. Assurément.
Donna Tartt, Le maître des illusions (The secret History), Pocket, 706 pages, 1993
Dans celle-ci, on va suivre une vieille femme et sa fille Caroline, couturières, pratiquant leur métier dans leur appartement, fenêtre ouverte. C'est ainsi que le jeune comte de Grandville remarque la jeune Caroline et en tombe amoureux. Ils se mettent en ménage. Puis, petit retour en arrière sur la vie antérieure du Comte de Grandville. Celui ci est promis à une amie d'enfance, Angélique, qui s'avèrera dévote, jusqu'à la bigoterie.
Ces deux histoires vont alors n'en faire qu'une et Balzac, de sa plume incisive et drôle va dresser un portrait peu glorieux de la bigoterie qui excuserait presque que le jeune comte de Grandville prennent une maitresse en la personne de Caroline, car il est malheureux en amour.
Plus je découvre Balzac, plus je me familiarise avec sa plume que j'apprécie de plus en plus. je trouve que le procédé (qu'il a déjà utilisé dans d'autres nouvelles) du retour en arrière et du double récit ne fonctionne pas totalement ici. En cause, le titre choisi de la nouvelle. On comprend que le comte de Grandville, se retrouve dans une situation d'adultère. Donc plus de surprise. Le précédent titre de la nouvelle (la femme vertueuse), laissait cet aspect de surprise. Dommage. Puis, j'ai trouvé la fin très nébuleuse, tellement qu'il a fallu que je me réfère, au "Dictionnaire des personnages de la Comédie Humaine" pour comprendre cette fin arrivée trop abruptement. Mais cela fut quand même fort plaisant de retrouver la plume de Balzac. je continuerai donc ma découverte de la "Comédie Humaine" à mon rythme.
Honoré de Balzac: Une double famille, 70 pages, Classiques Garnier, 1830
Avec ce court roman, je continue ma découverte de la plume et de l'univers de Brandon Sanderson (dont j'avais lu l'année dernière "Elantris" que j'avais adoré), celui d'Elantris et plus généralement du Cosmère.
J'ai trouvé ce petit livre fascinant, à plus d'un titre. Fascinant par sa brièveté (moins de 200 pages). En effet, les univers fantasy sont souvent de gros pavés de plus de 500 pages, développés sur des sagas au long cours. Non, ici, Brandon Sanderson nous explique un univers magique dans une simple histoire qui n'a pas besoin d'être développée sur des millier de pages (ce que le monsieur sait aisément faire sur ses autres saga, n'est ce pas "Les archives de Roshar"!) et il le fait admirablement bien. On a le temps de s'attacher à Shai, à découvrir ses capacités magiques. L'histoire est bien développée et trouve une conclusion fort acceptable, qui se suffit à elle même. Il n'y a pas de sentiment de trop peu. C'est seulement un petit roman qui pose sa pierre à l'édifice du Cosmère. Un petit roman plaisant, qui me donne envie de continuer ma découverte de l'univers de Brandon Sanderson. A suivre donc, avec la saga "Fils des Brumes".
Brandon Sanderson: L'äme de l'Empereur, (The Emperor' Soul), Le livre de poche, 200 pages, 2014
J'ai tout d'abord été déstabilisé par ce livre, dans lequel il a fallu entrer progressivement. En effet, l'histoire débute par l'ouverture d'une école dans le petit village de Shancarrig. Le Père Gunn attend la visite de l'Evèque, qui doit bénir la nouvelle école. Passé ce chapitre, on va alors suivre le destin des instituteurs et des élèves de cette école. C'est ainsi que chaque chapitre va se concentrer sur un instituteur (comme Maddy Ross ou le couple Kelly) et sur certains élèves, comme Eddie, Maura, Leo (qui est une fille) ou Nessa.
Ce qui fut déstabilisant, c'est d'avoir l'impression de lire un recueil de nouvelles, dont le lien est un petit village irlandais. En effet, chaque histoire a son début, son milieu et sa fin, sans vraiment de liant apparent entre elles. Chaque histoire commence au début de la vie du protagoniste qu'on suit, ce qui fait qu'on revient tout le temps en arrière. Alors, oui, parfois certains éléments des histoires précédentes sont rappelés dans les autres chapitres , car tout ce joli petit monde se côtoie, mais je n'ai pas eu l'impression de lire un roman. En fait, c'est plus un recueil de nouvelles, dont le protagoniste principal est l'école communale (car le livre débute par l'ouverture et la fermeture de l'école).
Passé cet état de fait du recueil de nouvelles, les histoires se suivent, avec plus ou moins de plaisir (selon les personnages que l'on suivait). Ce fut plaisant à lire, surtout en cette période automnale. Après, que va t'il m'en rester. je ne sais pas encore. On verra avec le temps. Lecture plaisante, mais pas indispensable.
Maeve Binchy: Les secrets de Shancarrig, (The Copper Beech), Pocket, 382 pages, 1993
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