mercredi 21 mars 2012

La saga des Emigrants Vol 5


4e de couverture: Tandis que l’exploitation de Karl Oskar et de Kristina prospère, et que la maisonnée s’agrandit, le Minnesota devient le trente-deuxième État des États-Unis d’Amérique. Mais la révolte gronde dans les États du sud. Et lorsque la guerre éclate, Karl Oskar est confronté à la difficulté d’être un citoyen libre, et non plus le sujet d’un souverain. D’autant qu’il est aussi époux et père de famille et que d’autres difficultés le guettent…
17 août 1862 : affamées, dépossédées de leurs terres et abusées par le gouvernement du Minnesota qui ne leur a pas versé la somme promise en échange de leurs territoires, les tribus sioux se soulèvent. Karl Oskar peut-il quitter Kristina, alors que celle-ci est affaiblie par une nouvelle grossesse ?
Les épreuves passées, les émigrants s’apercevront que la nouvelle génération s’est mêlée, jusqu’à en oublier sa langue d’origine, à celle qui est issue d’autres pays d’Europe pour former la jeune Amérique.


Risque de Spoilers sur les tomes précédents

C'est avec ce 5e volume que se clôt la saga des émigrants. J'ai attendu quelques semaines avant d'ouvrir ce dernier volume: je n'étais pas encore prêt à dire au revoir à tous ces personnages qui m'avaient accompagné pendant trois mois. L'envie de les retrouver et de savoir la suite de leurs aventures a été la plus forte et j'ai ouvert ce volume pour continuer le voyage.
Je ne serai pas original en disant que j'ai beaucoup aimé ce volume, comme les précédents. Karl Oskar et Kristina sont des personnages attachants qu'on ne peut qu'aimer.
La vie s'écoule plus ou moins paisiblement dans ce 32e état qu'est devenu le Minnesota, jusqu'à la guere civile qui oppose le Nord et le Sud. En apprenant cela, je me suis dit qu'on allait quitter le Minnesota pour suivre Karl Oskar et ses compatriotes suédois vers les zones de combat. Qu'elle n'a pas été ma surprise de découvrir qu'il n'en serait rien. Je trouve admirable de la part de l'auteur de nous parler de l'histoire de l'Amérique en restant sur les bords du lac Chisago (ancien Ki-Chi Saga). Cette guerre civile sera vécue de loin par Karl Oskar (qui a voulu s'engager mais a été refusé à cause de sa jambe gauche) et Kristina.

Je retiendrai deux scènes fortes dans ce volume: l'attaque des indiens qui débutera la guerre entre les indiens et les blancs. Cette scène là où certains personnages comme Danjel Andreason et son fils Sven, vont nous quitter, m'a fait froid dans le dos. L'auteur nous immerge dans cette barbarie de manière brutale. J'ai eu des frissons et j'ai même parfois détourner la tête du roman pour ne pas "voir".
La deuxième scène est l'une des plus belles scènes que j'ai lu: le pommier d'Astrakan que Karl Oskar a planté va donner ses premiers fruits. Kristina, alité par une fausse couche, est au plus mal. Karl Oskar va alors cueillir un des fruits du pommier qui vient de Suède et va la tendre à Kristina. En la sentant sur ses lèvres, Kristina va se croire revenue dans son pays natal.
Cette scène m'a fait pleuré tellement la symbolique du retour au pays est forte et rempli d'émotion.

En arrivant vers les dernières pages, j'ai remarqué que le personnage principal du roman était Karl Oskar (et non Robert comme je le croyait après avoir lu le premier volume): il est l'un des plus beaux personnages qui soit: fort, attachant, travailleur, doux. Il forme un très beau couple avec Kristina. Ces deux là s'aiment et cela se voit.

En arrivant vers l'épilogue de cette formidable saga, je n'ai pas pu retenir mes larmes: je savais la séparation proche.

En tournant la dernière page, j'ai poussé un soupir en me disant: "voilà, c'est fini" et une petite larme à coulée. J'ai alors dit au revoir à Karl Oskar, Kristina, Robert, Danjel, Ulrika et tous ces pionniers venus de si loin pour construire de leurs rêves, l'Amérique.

Vilhelm Moberg: La Saga des Emigrants (Vol5: Au terme du Voyage),("Nybyggarna" & "Sista Brevet Till Sverige"), Le Livre de Poche,597 pages, 1999

1 commentaire:

  1. Je suis tombée par hasard sur le tome I fin février, sans savoir de quoi il s'agissait. Mais aujourd'hui; il ne me reste une vingtaine de pages du tome 5 à lire... je retarde la lecture de la dernière page : je n'ai pas du tout envie de les quitter!
    Ces personnages m'accompagnent depuis plusieurs semaines et j'y pense toute la journée.
    Je ne peux que recommander cette "Saga des Emigrants" au plus grand nombre.
    Aurore, 26 ans, Lyon (Fr).

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