dimanche 15 juillet 2018

Tous les soleils d'hier

4e de couverture: Ça commence avec un tableau, Les Tournesols de Van Gogh, accroché au mur par une femme convaincue que les hommes sont capables de grandes et belles choses.
Et il y a ces deux garçons, Ellis et Michael, inséparables.
Puis ces garçons deviennent des hommes, et plus que des amis.
Et un jour Annie entre dans leur vie.
Et ça ne change rien.
Et ça change tout.
Bien des années, plus tard, Ellis est un homme seul à qui revient le souvenir de bonheurs enfuis, par petites touches, tels les coups d’un pinceau formant les images lumineuses de la jeunesse et de l’amour

Clopin Clopant, je continue ma découverte des livres de la maison d'édition Stéphane Marsan. 

J'avais beaucoup d'attente avec ce livre, et ce, parce que l'éditeur lui même avait dit que c'est un livre qui l'avait bouleversé. 
Je comprend son enthousiasme avec ce roman. Ce dernier est fabuleux et fait battre notre petit coeur jusqu'au point de le faire chavirer à plusieurs moments. 
Ce roman, c'est quoi: une histoire d'amitié amoureuse entre deux garçons, Ellis et Michael, qui se rencontre à Oxford (la ville, pas le collège). Chacun va être confronté à un drame: la perte de sa mère pour Ellis et celle de ses parents pour Michael. 
Mais tout commence en fait par un tableau: "Les Tournesols" de Van Gogh, que Dora Judd, la mère d'Ellis, gagne à une loterie. Elle choisi d'ailleurs le tableau contre l'avis de son mari qui aurait voulu qu'elle prenne la bouteille de Whisky. C'est ainsi qu'on découvre le premier acte de rébellion d'une femme peut être soumise. 

Cette amitié amoureuse entre les deux garçons va être chamboulé par la rencontre d'Annie, un soir de décembre, à quelques jours de Noël. Ellis tombe sous le charme de la jeune fille. Mais cette amitié qui aurait pu être brisée par cette rencontre va s'en sentir renforcé et le duo devient trio. 

Alors non, je n'ai pas pleuré lors de ma lecture (pourtant parfois ce n'était pas loin) mais je ne peux pas dire qu'elle ne m'a pas bousculé à l'intérieur. La plume délicate et poétique de Sarah Winman à su tout de même trouver la porte d'entrée de mon coeur. Pourtant, elle déstabilise au départ de par la construction du roman. En effet, les dialogues sont inclus dans la narration, ce qui fait qu'il faut faire une petite gymnastique de l'esprit pour pouvoir trouver son rythme. Mais une fois trouvé, le voyage est merveilleux. 

Le roman est découpé en deux parties distinctes: on suit d'abord Ellis en 1996, la quarantaine, qui travaille dans une usine, la nuit, et qui vit seul après la mort de sa femme. C'est de par ses souvenirs qui le hantent parfois que le lecteur va faire la connaissance du jeune Ellis, de Michael et d'Annie. Puis, le lecteur apprendra les drames qu a frappé Ellis...qui découvrira dans le grenier de son père, un carton contenant les affaires de Michael, dont un petit carnet où celui ci s'est confié. 
C'est ainsi que Michael prend la place d'Ellis dans le récit pour nous raconter sa vie à Londres. 
Je dois dire que c'est à partir de cette partie là que j'ai été le plus bousculé et que certains passages ont été compliqué à lire. Compliqué émotionnellement parlant: le destin de G. et de Chris, m'a vraiment bouleversé. Puis, j'ai découvert plus en amont la belle relation entre Ellis et Michael, lorsqu'ils étaient adolescents. Cette relation, décrite avec la plus grande subtilité par l'auteure, est des plus belles et troublantes qui soit. Troublante pour les protagonistes de l'histoire. 

Je ne peux pas dire que ce roman ne m'a pas touché, ce serait mentir. Mais il ne m'a pas fait pleurer. L'histoire est belle, touchante. On se sent tout de même bousculé au fond de notre être par cette belle amitié entre deux garçons et une fille, dont le lien et le ciment n'est autre qu'Ellis. 
C'est beau et triste comme un soleil couchant, chaud et brûlant comme un soir d'été devant un champ de Tournesols. Un roman qui ne laisse pas indifférent et qui va vous dévoiler une belle image de l'amitié entre trois êtres qui ont su se trouver et s'aimer. Mais le destin est souvent cruel...mais chut, ne brisons pas le rêve. Pour le lecteur ou la lectrice qui va découvrir ce roman, le soleil brille encore comme un tournesol de Van Gogh. 

Sarah Winman: Tous les soleils d'hier, (Tin Man), Stéphane Marsan, 221 pages, 2018


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