lundi 8 avril 2013

Dossier Benton

4e de couverture: Kay Scarpetta se remet à peine de l’attaque d’un monstrueux serial killer, Jean-Baptiste Chandonne. Le tueur vient d’être arrêté, mais le cauchemar n’est pas terminé pour autant. Car, de victime, Kay risque de se retrouver sur le banc des accusés. Qui est derrière cette machination ? Avec l’aide de Lucy et de Pete Marino, Kay découvre que tout la ramène à un passé qu’elle tente désespérément d’oublier : la mort de son amant, Benton Wesley.

Risque de Spoiliers sur les tomes précédents. 

Depuis le 4e roman de la série "Scarpetta" les romans sont tous liés entre eux. Voilà pourquoi je mets le petit "bandeau" spoiliers au début du billet. 
Preuve en est avec ce 11e tome qui rappelle à nous quelques meurtriers que Scarpetta à rencontré comme Temple Gault ("Une peine d'exception", "La séquence des corps" "Une mort sans nom", ou Carrie Grethen ("La séquence des corps", "Une mort sans nom", "Combustion"), dont le fantôme plane sur ce tome.
Mais un autre fantôme est présent, celui  de Benton, profiler et amant de Scarpetta, qui plâne sur le roman et hante encore la médecin légiste.

Suite directe du 10e roman de la série (Cadavre X), puisqu'il débute quelques minutes après  les évènements survenus à la fin du roman précédent, j'ai un avis mitigé sur cet opus.
J'ai aimé retrouver Kay, Marino et Lucy, mais j'ai trouvé la mise en place un peu longuette (vous me direz, c'est souvent le cas avec les romans de Patricia Cornwell): une centaine de pages avant d'arriver dans le vif du sujet, c'est un peu long (bon, en même temps, l'auteur nous remet dans le bain en nous rappelant ce qui s'est déroulé dans le roman précédent. Un petit plus quand vous avez lu celui ci il y a 8 mois (oui, je n'ai finalement pas attendu un an avant de retrouver ma médecin légiste préférée, voulant avoir le fin mot de l'histoire)

Kay se remet de l'agression du Loup-Garou, Jean-Baptiste Chandonne. Mais voilà que de victime, Kay Scarpetta va se retrouver sur le banc des accusés: on la soupçonne d'avoir tué le directeur adjoint de la police Diane Bray (la "chieuse" du tome précédent). Kay, aidé de Lucy et Marino va tout faire pour se sortir d'affaires.

Si on retrouve les personnages habituels de Marino, Lucy, Fielding, de nouveaux font leur apparition: Jaime Berger, Distric Attorney de New York chargé de conduire le dossier Chandonne: pour une fois ce n'est pas une incompétente et elle n'est pas énervante. Le retour de Jay Talley, agent de l'ATF avec qui Scarpetta avait couché lors de son voyage à Paris et qui cache quelque chose. Puis il y a Righter, district Attorney de Richmond, l'incompétent du tome (il en fallait bien un!) et un lâche de surcroit. Il ne va rien faire pour aider Kay dans sa quête de la vérité.

Comme dit précédemment, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce tome, trouvant le début longuet. Pendant plus d'une centaine de pages, il ne se passe pas grand chose:  entre conversations, interrogatoire (celui de Chandonne par exemple fait plus d'une cinquantaine de pages au moins, sur deux ou trois chapitres!) l'auteur traine à lancer l'intrigue du roman.
Puis, arrivé vers la page 270, cela bouge enfin: deux nouveaux morts font leur apparitions à la morgue: une nouvelle enquête pour Kay qui va réserver bien des surprises.
La seconde partie du roman se focalise plus sur la mort de Benton: celle ci sera en partie élucidée à la fin de ce tome. Plus les pages avancent, plus elles défilent vite, et ce malgré des détails techniques qui parfois me noient complètement mais bon c'est le lot de tous les Scarpetta, il suffit juste de quelques pages pour se réhabituer (puis pas grave si je ne comprend pas toutes les explications, l'essentiel est de retenir le principal).

En revanche, j'ai été un peu déçu par la fin encore trop rapide du tome (mais surtout trop répétitive car Kay va encore une fois être mis en danger (en même temps, l'auteur ne peut pas faire autrement pour confondre les meurtriers puisque Kay est la narratrice des romans. Elle se doit d'être présente sinon le lecteur manque quelque chose).
Mais surtout, elle est trop abrupte et complètement baclée car l'auteur laisse l'action en suspens à la fin du chapitre et fait un bond de deux semaines dans le chapitre suivant. Alors, certes, des explications nous sont donné sur les évènements que nous avons manqué mais je trouve cela un peu trop facile.
Puis, encore une fois, l'auteur laisse l'affaire Chandonne en suspend! Cette dernière devrait normalement trouver sa conclusion dans le prochain tome (tout comme pour l'affaire Gault/Carrie (qui eu droit à une trilogie (les tomes 4 à 6) , celle des frères Chandonne liée indirectement à celle de Gault/Carrie, vont probablement  former une trilogie (les tomes 10 à 12).

Au final, malgré les petits désagréments lors de la lecture de ce tome (peut être dû au fait que j'ai bousculé mes habitudes en retrouvant Kay un peu plus tôt que prévu), j'ai tout de même passé un bon moment avec ce tome, surtout dans sa 2e partie.
Je lirai probablement le 12e tome ("Baton Rouge") cet été comme à mes habitudes. Ce prochain tome  va bousculer les codes de la série "Scarpetta : en effet Patricia Cornwell racontera l'histoire à la 3e personne, ne donnant plus le rôle de narratrice à Kay Scarpetta. J'espère ne pas être totalement déstabilisé. En espérant également que les retrouvailles se fassent au mieux. On croise les doigts.

Patricia Cornwell: Dossier Benton (The Last Prescinct), France Loisirs, 551 pages, 2001



4 commentaires:

  1. Je crois que c'est le dernier tome qui m'a vraiment plu ! J'ai lu les suivants (même si j'en ai encore 3-4 à lire, je ne sais plus trop où j'en suis) mais le fait que ce soit à la 3e personne ensuite et dans un autre lieu a fait perdre de son charme à la série. Pourtant qu'est-ce que j'aimais Kay Scarpetta !

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    1. Apparemment, c'est le cas de beaucoup de personnes qui ont trouvé la série moins bonne à partir de "Bâton Rouge". C'est pour cela que j'appréhende un peu de lire la suite. Le changement de lieu ne me dérange pas. C'est surtout le fait que ce soit à la 3e personne: on perd un peu l'identité de la série avec la 3e personne.
      Patricia Cornwell est revenu au "Je" à partir du roman "Havre des morts" (18e roman de la série "Scarpetta").
      A moi de voir si la série continuera à me plaire. Surtout que j'ai presque tous les "Scarpetta" dans ma PAL. (Il me manque "Registre des morts" et "Voile Rouge" qui vient de sortir en poche). Il y a même le 20e roman, "Vent de Glace" qui vient de sortir en grand format.

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  2. Je les ai lus jusqu'au 15e, j'ai les 16 et 17 (Scarpetta et l'instinct du mal) dans ma Pal, pas les suivants mais si tu me dis qu'on revient à la 1ère personne pour le tome 18, ça me boostera pour lire ceux que j'ai et acheter les suivants ! Ce qui m'avait déçue aussi, c'est ce qu'elle avait fait de Marino. Mais je ne veux pas trop en parler puisque tu n'y es pas encore ! :)

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    1. Tu as titillé ma curiosité avec le changement sur Marino.

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