samedi 14 juillet 2012

L'attente

4e de couverture: Un peu perdue sur une plage bretonne, une femme attend l'homme qu'elle aime. Il a promis de la rejoindre à la fin de la semaine, pour huit jours ensemble. Il est marié. Dans l'impatience heureuse, puis l'anxiété de cette attente, elle trompe sa solitude en regardant, en écoutant autour d'elle tous ces gens en vacances... Images et voix diverses qui font remonter en elle des souvenirs tantôt proches, tantôt lointains, qui, bientôt, lui parlent étrangement. Qu'il vienne ou non, cet homme attendu, elle ne sera plus jamais la même.

Tout est résumé dans cette magnifique couverture: une femme sur une plage, le téléphone collé à l'oreille, attend son amant qui doit la rejoindre à la fin de la semaine.
J'ai acquis ce livre après une rencontre avec Marie Sizun, il y a plus d'un an (c'était en avril 2011). J'ai trouvé que l'été était propice à lire ce roman: je l'ai sorti de ma PAL pour cette raison mais également pour retrouver un peu de plage et de mer, puisqu'en milieu de semaine, je suis revenu de mon petit séjour à Saint Jean-de-Luz.

J'ai ouvert ce livre jeudi après-midi et je peux vous dire qu'il n'est pas longtemps resté dans mes mains puisque je l'ai terminé hier soir, dans mon lit. J'ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre. Pourtant, il ne s'y passe pas grand chose: on suit une femme qui attend l'homme qu'elle aime, espérant ses coups de fil qui se feront de plus en plus rare au fil des jours. J'ai été touché par la solitude d'Anne et je me suis senti proche d'elle car j'ai un peu vécu cette solitude lors de mon séjour à Saint-Jean (à la différence qu'il n'y avait personne qui devait me rejoindre). J'avais très bien compris la fin, avant de la lire: pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher d'être triste.

J'ai beaucoup aimé le style "oralisé" de l'auteur et j'ai eu souvent l'envie de lire certains passages à voix haute. Marie Sizun nous fait entendre une petite musique particulière quand on la lit. Alors, je ne sais pas si j'ai trouvé cette musicalité en la lisant oralement mais je l'ai ressenti.
Ce que j'ai également apprécié dans le roman, c'est d'entrer dans les pensées et les souvenirs d'Anne: son amour pour cet homme plus âgé qu'elle (comme si elle voulait retrouver dans cette relation, un père de substitution puisqu'elle a perdu son père à 18 ans), son amour pour son père,justement et sa relation fusionnelle avec lui, au détriment de sa mère qui se sentira jalouse: les rapports difficiles avec sa mère, qui l'a pris pour une "rivale". En fait, tout m'a captivé dans ce roman.

L'originalité du roman est cette utilisation du "tu" dans la narration: Anne s'adresse à son amant en lui racontant ses journées. Alors, je ne sais pas si c'est parce que je suis un homme mais j'avais l'impression, par moments, que par ce "tu", Anne s'adressait à moi. Ce fut très troublant.

Marie Sizun espérait que cette histoire me plaise: je peux vous dire, madame, que j'ai été conquis par Anne, par votre écriture et votre style musical émouvant et je compte bien retrouver votre plume dans un prochain roman.
Un roman que je conseille fortement. A glisser dans son sac de plage.

Marie Sizun: Plage, Arléa, 262 pages, 2010


4 commentaires:

  1. j'ai beaucoup aimé aussi,il ne se passe pas grand chose mais quelle atmosphere autour d'une attente!

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  2. Je ne le glisserai pas dans mon sac cet été mais je le note! Et dis donc, je vois que tu n'es pas raisonnable du tout ^^

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    1. Bonne initiative! Surtout qu'il est sorti en poche.
      Et non, je ne suis jamais raisonnable quand je suis en vacances...et encore, tu n'as pas tout vu. J'ai encore fait des folies cette semaine. Heureusement que mes vacances se terminent.

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