vendredi 5 novembre 2010

J'aurai pourtant essayé


Résumé: Capable de prédire le lieu des bombardements qui ravagent Londres grâce à de fulgurantes érections, Tyrone Slothrop suscite l'intérêt de tous les scientifiques alliés. Mais plutôt que de mettre sa libido au service de l'effort de guerre, celui-ci préfère parcourir l'Europe en quête de ses origines, croisant le chemin de barbouzes kirghizes, de commandants coprophages et de kamikazes comiques...

Mon avis: Désolé mais j'abandonne. J'aurai pourtant tout essayé pour entrer dans ce livre, lui laissant une chance de me convaincre, mais je n'en peux plus et je m'arrête là (j'ai lu 438 pages sur 1105). Ce livre n'est pas fait pour moi. Pour tout vous dire, je n'ai absolument rien compris à ce que je lisais.
Et tout simplement parce que l'auteur à noyé son histoire dans un style invraisemblable: il nous noie dans des informations scientifiques, mathématiques, nous montrant sa culture et son érudition. Et moi qui ne comprenait pas grand chose, j'avais l'impression de passer pour un idiot.
De plus, il passe souvent dans un même paragraphe du coq à l'âne et d'un personnage à un autre. C'est bien clair, à un moment je ne savais plus de qui on parlait. Les personnages, tous plus nombreux les uns que les autres, se mélangeaient dans ma tête et au final je les ai trouvé inintéressant car trop survolés. Ils en devenaient superflu. Et pour tout vous dire, j'enchainai les pages en oubliant au fur et à mesure ce que je lisais. Ce qui fait que je n'ai pratiquement rien retenu.

En fait, le problème de ce roman, c'est que l'auteur s'est focalisé sur son style, le travaillant jusqu'au moment de la publication, et jusqu'à le rendre illisible et indigeste. En fait, il ne raconte pas une histoire (et moi quand je lis un livre, je veux qu'on me raconte avant tout une histoire), il ne cherche qu'à nous éblouir avec un style recherché qui nous ferait crier au génie. Sauf que moi, il commençait à m'ennuyer. Et permettez moi de vous dire que Balzac à côté, c'est beaucoup plus facile à lire que Thomas Pynchon. Pourtant j'ai beaucoup de mal avec Balzac. Mais je préfère cent fois lire un roman de Balzac que de rouvrir un livre de Pynchon. Car Balzac, malgré ces descriptions interminables, nous raconte une histoire.
Puis, certaines scènes scatologiques m'ont vraiment dégouté au point que j'ai failli en fermer le livre pour de bon. J'étais au bord de la nausée. Heureusement que je n'avais pas encore mangé. Quoique ça m'a coupé l'appétit par la suite.

Et je ne pourrais rien vous dire de l'histoire car à part que cela se passe en 1944 en Europe et qu'on parle de bombes, de fusées, d'expériences sur un certain Tyrone Slothrop qui peut prédire le lieu des bombardements grâce à des érections violentes. Je n'ai rien compris de plus. Ni les tenants, ni les aboutissant.

L'arc en ciel de la gravité a pourtant reçu le National Book Award en 1974. Et le jury avait même recommandé le livre pour le prix Pulitzer. Les administrateurs du Prix Pulitzer ont mis leur veto estimant que le roman était "illisible", "surécrit" et "obscène". Et je rejoins tout a fait ce point de vue.

Et puis, il y a tellement de livres qui m'attendent que je ne veux pas perdre plus de temps avec un livre auquel je ne comprend rien et auquel je sature.

Toutefois, je remercie, Les Éditions Points et Livraddict pour ce partenariat. Et tiens à leur présenter mes excuses pour ne pas être aller au bout. J'ai pourtant essayé mais je ne pouvais pas aller plus loin.

Thomas Pynchon: L'arc en ciel de la gravité (Gravity's Rainbow), Points, 1105 pages, 1988

7 commentaires:

  1. et bien, ça me console un peu... rien à faire pour lire ce machin incompréhensible. Abandonné également.
    bises

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  2. Ce livre est totalement indigeste, j'ai lu plus de la moitié et je suis incapable de résumer ce que j'ai lu. Je persiste, mais j'ai du mal et doit faire une pause de plusieurs jours toutes les cent pages. Qu'a dit Jess pour l'abandon, au fait?

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  3. @mazel: soit rassuré, tu n'es pas la seule à avoir abandonné.

    @Emily: Vraiment tu m'épates. Bon courage. Peut être seras tu la première d'entre nous à finir ce livre. Mais je n'ai pas eu de nouvelles de Jess par rapport à mon abandon.

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  4. un pynchonamiac qui passait par là11 novembre 2010 à 04:37

    dommage, il faut dire que ce n'est pas le meilleur livre pour découvrir l'univers de l'auteur. Essayez les autres - si toutefois vous n'êtes pas définitivement dégouté - ils n'ont pas cette manie déplaisante de vouloir perdre le lecteur à tout prix.
    Pynchon c'est pas vraiment de la littérature expérimentale en fait, c'est plutôt un type sympathique, très lyrique, très drôle, qui se refuse à aborder ses histoires de front ( effectivement il ne raconte pas UNE histoire, c'est tout l'intérêt ), mais qui préfère les marges, le biais, les interstices, les contradictions, les rêves, les déviances, les hallucinations, les choses qui auraient pu être mais qui ne se sont pas passées, etc, etc...
    Bonne continuation et bonnes lectures.

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  5. Merci pour votre avis, mon cher pynchonaniac, même si celui ci ne me fera pas changer d'avis sur le livre.
    Je pense tout simplement que cet auteur n'est pas fait pour moi. Mais sait on jamais, peut être qu'un jour un autre livre de cet auteur croisera ma route...

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  6. Jess a dit qu'on pouvait abandonner tant qu'on justifiait son abandon dans sa chronique, ce que Will a parfaitement fait ! :D

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  7. @Jess: Merci. C'est ce qui me semblait. Me voilà rassuré.

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