Quelquefois, il suffit juste de voir la couverture d'un livre pour se dire qu'on va de suite l'aimer.
C'est ce qui m'est arrivé avec le 2e roman de Cristina Alger, Père et fils. Ce petit bonhomme sur la couverture (qui représente bien le petit Caleb du roman) m'a de suite fait craquer.
En commençant ma lecture, j'étais à priori, déjà conquis...sauf que je ne pensais pas que ce serait à ce point là. C'est bien simple, j'ai carrément bouffé ce livre en un week-end. Tout m'a plu, dans ce roman: le lieu, tout d'abord: New York. Retourner dans la Grosse Pomme fut un plaisir incommensurable et me rappelle à chaque fois que je la croise, de très beaux souvenirs. Ensuite, les personnages: le petit Caleb, tout d'abord, qui est l'un des enfants les plus mignons et des plus réalistes que j'ai pu croiser dans un livre. Ce petit bonhomme de 5 ans, est la lumière de son père, Charlie, avocat d'affaires qui a vu sa vie bouleversée par la mort de sa femme dans un accident d'avion. Charlie essaie d'être un bon père, mais il est peu présent pour lui, son travail lui prenant tout son temps. Heureusement, Zadie, la soeur de Charlie, est là pour l'épauler. J'ai aimé cette fratrie: malgré les difficultés, ils se serrent les coudes, malgré parfois quelques désaccords, comme dans toutes les familles.
Mais ce qui retient l'intérêt dans ce livre, ce sont les thèmes abordés avec justesse, force, et sans pathos. (avec un sujet pareil, il est souvent difficile de ne pas trop en faire): tout d'abord, le deuil et toutes les étapes que Charlie doit passer, tout en faisant comprendre à son petit bonhomme de 5 ans, que sa mère ne sera plus jamais là. C'est abordé avec finesse, sans tomber dans la tragédie. Il est vrai qu'on pourrait penser que Caleb est trop mature pour son âge, mais, en fait pas du tout. Il reste le petit garçon qu'il est, sauf que bien évidemment perdre sa maman, lui fait voir la vie autrement.
Un des autres thèmes abordés, c'est la paternité et comment Charlie doit jongler avec elle et son boulot, très prenant. Cristina Alger, qui a évolué dans le milieu financier, sait très bien nous ouvrir la porte de ce milieu de requin. Charlie a tout donné à son boulot pendant 10 ans, pour tout perdre en 1 soirée...mais ne serait ce pas le bon moment pour prendre un nouveau départ. Alors, certes, le parcours est peut être un peu convenu, car déjà vu, mais il est bien mené. Et puis, surtout ce sont les personnages qui emportent le tout; Que ce soit les membres de la famille Goldwyn, ou les meilleurs amis comme Baloo, Buck, et Elise, on ressent de l'empathie pour tout ce joli petit monde.
Toute cette alchimie, on la doit à une écriture fluide, addictive, et à des dialogues justes, et souvent drôles. C'est bien simple, le roman se lit d'une traite, sans s'en apercevoir, car le lecteur a envie de savoir comment tout cela va se terminer...et le final n'est pas forcément celui auquel je m'attendais, donc aussi ravi de ce point de vue là. Les nombreux retours en arrière dans la vie de couple de Charlie et Mira, sont aussi un point marquant du livre car, j'ai été beaucoup touché par Mira, personnage sympathique et bienveillant, qui redonne un sens à la vie de Charlie. Ces retours en arrière ont fait que je me suis attaché à Mira, et sa disparition me rendait d'autant plus triste, à mesure que je faisais connaissance avec sa vie passée.
Non, franchement, parfois, il faut faire confiance à son instinct et à la couverture d'un livre (bien choisie pour ce livre là). pour passer un agréable moment de lecture. Père et fils est un roman enlevé et sympathique qui a égayé mon week-end, mais dans lequel il se dégage une certaine profondeur. Je serai maintenant curieux de découvrir un autre roman de l'auteure.
Cristina Alger: Père et fils, (This was not the plan), Albin Michel, 378 pages, 2017
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