mercredi 1 novembre 2017

Un été près du lac

4e de couverture: Plein de suspense et d'émotion, un drame familial à l'atmosphère digne de Daphné du Maurier, pour décrire le poids de la culpabilité, la jalousie entre soeurs et la folie de l'amour.
À la mort de sa grand-tante Lucy, Justine, trentenaire mère de deux fillettes, hérite d'un vieux chalet familial, niché sur les bords d'un lac du Minnesota. Pour la jeune femme, ce legs est un don du ciel, une chance unique de fuir San Diego et les accès de colère de son fiancé.
Mais, alors que Justine prend possession des lieux, elle est rapidement happée par l'ambiance étrange de cette bâtisse : ici, le temps s'est arrêté en 1935. Des objets, des photos, des vêtements, tout rappelle cette petite fille disparue à l'âge de six ans, Emily.
Et bientôt, Justine découvre le journal de sa grand-tante Lucy, ainsi que la terrible histoire d'une famille détruite par les drames...

Que s'est-il passé ce matin de l'été 1935 ? Que savait Lucy de la disparition de sa petite soeur ? Et si c'était à elle, Justine, de trouver la vérité pour libérer les siens d'un secret vieux de soixante ans ? 

Un été près du lac avait tout pour me plaire: un été dans une petite bourgade américaine, près d'un lac, les années 30, 40., des secrets de famille, des personnages de filles fortes et fragiles en même temps. Il était clairement fait pour moi! 

Malheureusement, malgré un début des plus palpitants qui augurait une belle lecture, je n'ai pas complètement adhéré à cette histoire. Bon, je pense que l'avoir lu une semaine où j'avais peu le temps de lire, pris entre le boulot et mes activités artistiques (j'ai passé le week-end dernier sur scène, dans une pièce de théâtre formidable,  où j'ai une petite participation), n'ont pas aidé à me plonger dans ce livre. 

Cependant, ces activités annexes ne sont pas les seules en cause. Je pense que la construction du roman n'a pas aidé à mon ressenti. En effet, le livre alterne deux points de vue de l'histoire (encore, je dirai car c'est devenu monnaie courante, ces dernières années), celui de Lucy, une vieille femme qui écrit dans un carnet ce qui s'est déroulé ce fameux été 1935, pour le donner à sa petite nièce Justine, afin qu'un secret qui l'étouffe depuis soixante ans, soit enfin libéré; et celui de Justine, dans le présent, qui décide de déménager avec ses deux filles et de quitter son petit ami Patrick,après un cambriolage, et surtout l'héritage qu'elle vient de recevoir de la part de sa grand tante Lucy qui vient de décéder, en lui laissant une petite fortune et la maison près du lac. 

C'est là où le bas blesse pour moi, car, autant j'ai apprécié les parties de Lucy, qui nous raconte donc son fameux été où elle était une jeune adolescente, avec ses deux soeurs Lilith et Emily, qui conduira à un drame, qui nous plonge dans l'ambiance de ces années là et où l'on fait la connaissance de plusieurs personnages comme les parents de Lucy, Les Miller (Mathhew et Abe en tête, qui vont être proches de Lucy et Lilith), les Llyod, une famille riche qui ont également une maison près du lac. Tout ça m'a plu, et j'en redemandais. Mais malheureusement pour moi, cela était coupé par les chapitres de Justine qui ne m'ont pas plus intéressé que ça. La faute à un début un peu étrange: la scène du cambriolage que j'ai trouvé brouillonne et incompréhensible, même si j'ai compris par la suite. Puis, surtout, cette partie du présent nous  en révèle trop sur le passé, et vient donc gâcher ce qu'est en train de raconter Lucy dans son carnet. Bien avant la 100e page, nous savons qu'un drame va se produire concernant l'une des trois soeurs. ce qui fait que l'intérêt de lire les parties de Lucy commençaient à s'émousser et je ne revenais plus au roman avec avidité. 

Pour ma part, je pense que l'alternance des histoires (celle de Lucy racontée à la 1ere personne et celle de Justine, à la 3e personne) fut une erreur. Alors, je sais bien que c'est pour garder un certain suspense (suspense que j'ai  deviné tout de même sachant dès le début qu'un drame interviendrait). Si l'histoire avait été écrit de manière chronologique en deux parties bien distinctes (en gardant pour un épilogue, les dernières révélations du drame): tout d'abord l'histoire de Lucy et ensuite celle de Justine, j'aurai plus adhéré à l'histoire car les révélations n'auraient pas été dévoilées dès le début, mais au fil de la lecture. 

En soit, cela aurait pu être un bon roman (et il l'est pour les chapitres concernant Lucy) si sa construction avait été tout autre. 

Au final, un roman pour lequel je n'ai eu qu'un petit intérêt, grâce aux parties de Lucy, mais qui a été gâché, par une semaine chargée, je l'avoue, et par la construction du roman inadéquat car il fait perdre de l'intérêt au fil de la lecture. C'est dommage car ce roman était fort prometteur. 

Merci aux Editions Belfond de m'avoir permis de prolonger l'été, même s'il n'a pas comblé toute mes attentes.

Heather Young: Un été près du lac, (The Lost Girls), Belfond, collection "Le Cercle", 380 pages, 2017


1 commentaire:

  1. ça aurait pu être vraiment tentant, surtout avec la référence à Daphné du Maurier, mais vu ton bémol je vais passer.

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