vendredi 17 novembre 2017

Pure laine pur coton

4e de couverture: Une aventure colorée et trépidante de deux frères de nationalité française, arrivés au Québec à la fin de la décennie 1920. Ils y prendront racine, y trouveront épouses et y passeront leur vie. Une vie pleine de soubresauts intéressants et inattendus, qui apporteront le succès au premier et mériteront la pendaison au second. 

Pure Laine Pur Coton fait partie de ces grandes sagas qui vous racontent la vie de leurs personnages, et le pays où ils habitent, sur plusieurs générations. 
C'est généralement le genre de saga que j'aime lire et encore plus à cette période de l'année. Déjà, l'année dernière, cette saga m'avait fait de l'oeil, depuis ma bibliothèque, mais ce n'est que cette année que j'ai sauté le pas. 
En ouvrant ce livre, j'ai remarqué qu'il avait appartenu à ma grand-mère (cette dernière, prêtant beaucoup ses livres notait son nom sur la 2e de couverture) , qui l'avait donné à ma mère, qui me l'a donné par la suite. J'aime l'idée que les livres se transmettent de génération en génération. 

Comme je vous le disais (avant que je dérive de mon propos,comme souvent), ce genre de sagas m'attire et j'aime les lire. Celle ci n'a pas fait exception. Marthe Gagnon Thibaudeau sait mener son histoire jusqu'au bout, avec ce qu'il faut de rebondissements pour nous tenir en haleine. le petit plus ici, c'est la langue si particulière du québécois qui a chanté à mon oreille, des termes employé là bas, mais que l'auteur prend le soin d'expliquer, ce qui est fort agréable. 
J'ai été embarqué de suite dans cette histoire, qui se compose de trois parties bien distincte. 
La première, qui voit l'arrivée des deux frères Gagnon, Louis-Philippe et Jean-Baptiste, au Québec dans les années 20, en plein automne et qui vont vivre un hiver des plus rude, dans leur petite cabane construite de leurs mains. 
Cette première partie va se concentrer sur la chute de Louis-Philippe, le frère aîné, qui va faire un mauvais mariage et qui va provoquer le drame qui le conduira à la mort par pendaison (la mort de Louis Philippe n'est pas une révélation en soit puisqu'elle arrive très vite, dans les 30 premières pages), mais surtout sur l'ascension de Jean-Baptiste, qui, après le premier hiver, partira sur les Chantiers dans les bois, pour ramener de l'argent. Il va alors progressivement monter les échelons, apprendre l'anglais, qui prend de plus en plus d'importance, et devenir un homme riche. 
En parallèle, on suivra Imelda et Théodore, les parents de Marie-Reine, qui s'occupe de leur ferme familiale à Montréal (qui, dans les années 30, n'est pas encore la ville que nous connaissons). 
Cette partie est âpre et dure, mais elle nous captive par la découverte de ces terres étrangères (on se retrouve un peu comme Jean-Baptiste, qui découvre son nouveau pays). C'est passionnant, captivant, et l'aventure est quasiment à chaque page. 

La 2e partie se passera plusieurs années après le mariage de Jean-Baptiste: ses filles sont grandes et cette partie s'ouvre sur le retour d'Yvonne, l'aînée des filles de Jean-Baptiste, du couvent. L'histoire va alors prendre l'aspect d'une chronique familiale. On rentre dans le quotidien de la famille Gagnon, entre petites querelles, réunions de famille:fini l'aventure, et l'histoire prend alors le temps de s'égrener et de nous parler des partie de chasse, des naissances, des morts, et des petits chamboulements du quotidien. Le rythme devient plus lent, mais pas moins captivant pour autant, et cela est dû au style toujours chantant et charmant de l'auteure. Ce fut une véritable partie de plaisir à lire, car l'auteur n'en oublie pas pour autant de ménager quelques petites aventures et surtout à Yvonne, l'aînée, irascible et froide, qui va tomber amoureuse d'un "pasteur", un certain Mathias. 

Cette histoire d'amour entre Yvonne et Mathias, va être le catalyseur qui annoncera la 3e partie. Une partie riche en révélations (comme toute bonne saga doit en avoir) et qui fera le lien entre les 2 premières parties. C'est captivant jusqu'au bout et je ne me suis pas ennuyé une minute. Et ce, même si les révélations ne sont pas nouvelles dans ce genre d'histoires, elle m'ont quand même surprise. Ce qui veut bien dire que l'auteure à eu le don de me captiver. 

Au final, une saga familiale québécoise qui m'a plu de bout en bout, qui fait la part belle aux sentiments et à l'aventure, sans oublier de nous parler de la vie du Québec des années 20 jusqu'aux années 70-80. j'ai aimé partir à la découverte de la vie de Jean-Baptiste à travers les paysages merveilleux du Québec. 
L'auteure a donné une suite à ce livre, qui s'intitule "Le Mouton noir de la famille". Je ne sais pas encore si je le lirai (il n'est pas en ma possession) car je trouve que ce tome là se suffit à lui-même et à une conclusion qui me convient. 
Une saga québécoise que je vous encourage à découvrir. 

Livre que j'ai lu dans le cadre du challenge "Québec en Novembre" organisé par Karine et Yueyin 


Marthe Gagnon-Thibaudeau: Pure laine, pur coton, Succès du Livre, 524 pages, 1988



2 commentaires:

  1. Oh ça me tente bien, ton avis enthousiaste m'a convaincue.

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    1. J'en suis ravi. C'est un voyage magnifique que propose l'auteure.

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