lundi 30 mai 2011

Au fil des saisons...


Résumé: A regarder les gens présents, je m'aperçus que parmi eux il n'y avait qu'une seule famille qui n'avait pas perdu d'enfant : les Purdy, qui n'en avaient pas. Les Glasser avaient enterré leur bébé le matin même. Et je vis dans les yeux de ces gens une sympathie que seule une personne qui avait eu la même expérience pouvait voir. Je n'avais jamais vu la douleur, parce que je ne l'avais jamais éprouvée. R. R. Saison après saison, les Arbuckle luttent pour la survie de leur ranch du Montana. La nature y est parfois traîtresse, comme en ce jour d'automne 1916 où George, l'aîné, le fils le plus prometteur, se noie dans la rivière. Quelque temps plus tard, Katie, l'une des filles, périt à son tour. Refusant la fatalité, Blake Arbuckle, encore adolescent, se laisse gagner par le soupçon : et si c'était Jack, son second frère, le responsable de ces deux disparitions ?


Mon avis: J'avais envie de grands espaces ces derniers jours. J'ai donc ouvert ce roman de Russel Rowland et je ne le regrette pas le moins du monde. Avec un style simple, Rowland nous immerge dans la vie d'une famille du Montana, les Arbuckle. J'ai suivi l'histoire de Blake et des siens qui courent sur près de 30 ans avec passion, envie, émerveillement devant ces grandes étendues, à regarder vivre cette famille dans son ranch du Montana, entre le travail au quotidien et les drames et les joies qui vont frapper cette famille: surtout les drames.
Tout commence avec la mort du fils ainé George et le retour forcé de Blake, le narrateur de l'histoire, au Ranch Arbuckle, abandonnant ses études pour se consacrer au travail de la terre et des bêtes.
J'ai aimé suivre ces personnages, la rivalité entre Blake et Jack,le 2e fils, qui prend la place de fils ainé puisque George n'est plus là. C'est donc à lui que reviendrai le Ranch à la mort des parents natturellement.Oui, mais Blake dans tout ça? Lui qui se dépense sans compter pour faire vivre sa famille? Car oui, il est beaucoup question d'héritage dans le roman. A qui reviendra le Ranch, après la mort des parents? Vaste question.
J'ai aimé Blake, sa détermination à faire au mieux pour les siens et son attachement à ces paysages du Montana qu'il a toujours connu. Pourtant, il aurait eu l'occasion d’abandonner tout ça pour une carrière de joueur de base-ball. Il n'en fera rien. En revanche, Jack, que j'ai trouvé exécrable, prendra la fuite à plusieurs reprises, abandonnant femme et enfants. Il remontera dans mon estime à la fin du roman après les derniers rebondissements. Car oui, il se passe toujours quelque chose dans ce roman. Les évènements s'enchainent entre deux contemplations du paysage, qui eux, sont plus posés et nous laissent admirer la vue.
Le personnage que j'ai eu le plus en horreur fut Helen, la femme de Bob, le 4e frère. C'est une hypocrite, manipulatrice qui séduit son petit monde avec des phrases mielleuses et qui rendra la vie impossible à Blake et à Rita, la femme de Jack car ils ont vu tout de suite très clair dans son petit jeu. Rita, qui fut abandonné par son mari et que Blake aime en secret. Après la fuite de Jack, Blake s'installera dans la maison de Rita et prendra soin d'elle et des enfants sans qu'il ne se passe jamais rien entre eux. Mais un homme et une femme qui vivent sous le même toit font naître des rumeurs qui peuvent détruire des vies.

Comme je le disais plus haut, le roman se déroule sur 30 ans, commençant à l'Automne 1916 pour se terminer à l'Eté 1946. Mais, le roman est composé de chapitre qui évoque une saison. Le roman est ainsi fait d'ellipses pour se focaliser sur certains évènements, le plus souvent dramatique. Ces élipses et ce procédé m'ont un peu gêné,car j'aurai voulu en savoir un peu plus sur ces évènements zappés mais surtout pour savoir l'âge des personnages. Il fallait toujours que je fasse des calculs pour savoir l'âge des personnages. Par exemple, le 1er chapitre raconte des évènements de l'Automne 1916, puis le chapitre suivant passe à l'Eté 1917. Un an s'est presque écoulé entre le premier et le second chapitre. Alors, même si le narrateur rempli certains blancs en incluant des flashbacks dans la narration, cela fut un peu perturbant. Mis à part ce petit bémol, ce livre est vraiment prenant du début à la fin et je me suis surpris à tourner les pages frénétiquement dans les derniers chapitres pour avoir le fin mot de l'histoire, m'avalant les 100 dernières pages en quelques petites heures.

En conclusion, un roman qui nous emmène dans les grands Espaces du Montana, à la rencontre d'une famille meurtrie,au fil des saisons qui passent inexorablement. Du grand roman américain, comme j’aime en lire quelquefois.

Russel Rowland: Grands Espaces (In Open Spaces), Le Livre de Poche, 499 pages, 2007

4 commentaires:

  1. Je l'avais déjà repéré au Port de l'encreuse celui-là ! Cela me renforce dans mon envie de le lire... un jour...

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  2. Je sens que ça va me plaire ... déjà, j'étais à moitié acquise rien qu'avec la couverture ;)

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  3. @Anne: Bonne future lecture!
    @Tiphanie: Eh oui, un de plus...
    @Joelle: C'est également la couverture qui m'a conquis quand je l'ai vu...ainsi que le titre.

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