D’été en été dans la maison familiale, on rit, on pleure, on chante, on crie, on se jette tout à la figure, objets, insultes, « csardas », les remords valant mieux que les regrets.
Un roman plein de vie, d’optimisme lucide.
L'année dernière, j'avais découvert la plume d'Evelyne Dress avec son roman Les Chemins de Garwolin qui m'avait laissé un sentiment mitigé.
Qu'elle n'a pas été ma surprise de voir débarquer chez moi "La Maison de Petichet, dernier roman de l'auteure paru ces derniers jours aux Editions Glyphe. Ce fut donc l'occasion de retenter ma chance avec l'univers de l'auteure, qui avait su me charmer avec son style.
Je dois dire qu'avec ce roman, il n'y a point de sentiment mitigé: j'ai beaucoup aimé et je n'ai pas pu me défaire de ce livre qui a rythmé mon samedi. Je n'en ai fait qu'une bouchée.
Qu'est ce que j'ai aimé l'univers estival de ce petit coin de campagne. Dès les premières phrases, on est emporté dans cette maison où l'on se sent bien.
Le lecteur part à la découverte d'Alma, la narratrice, qui dès l'âge de 10 ans, connait déjà les affres de l'amour en tombant amoureuse de Jacques, le jeune voisin de sa grand-mère, un adolescent de 18 ans (le même âge que la soeur aînée d'Alma, Jessica). Chacune des deux jeunes filles va tomber amoureuse de ce beau garçon et une rivalité va se mettre en place entre elles, pendant plusieurs années.
En effet, le romanse déroule sur près de vingt ans, mais ne va se concentrer que sur les étés passés à la maison de Petichet, où la famille d'Alma se retrouve durant les vacances. On va alors suivre, Alma et son histoire d'amour tumultueuse avec Jacques, qui va répondre à son désir, tout en se fiançant avec Jessica,la soeur d'Alma.
Certes, le coeur central du roman se concentre sur la rivalité des deux soeurs aimant le même homme (Jacques), mais il ne faudrait pas oublier Roji, la grand-mère, séparé de son mari Sandor depuis des années, mais qui garde un lien avec lui, quitte à accepter la nouvelle femme de sa vie. Il y a aussi Fanny, l'amie d'enfance de Rébecca, la mère d'Alma et de Jessica, qui peu à peu va se libérer de l'emprise de son mari (elle va ainsi représenter le féminisme du roman et l'émancipation des femmes, qui va connaitre une apogée, à la fin des années 60, début 70).
On pourrait trouver amoral le comportement d'Alma, qui fait tout pour vivre son amour avec Jacques, quitte à détruire la vie de sa soeur et des personnes qui l'entourent, on pourrait la traiter d'égoîste, mais je n'ai pas réussi à la détester complètement. Pour moi, le plus fautif dans l'histoire, c'est jacques, qui répond au désir d'Alma tout en demandant sa soeur Jessica, en mariage et tout ça parce qu'il trouve qu'il y a une trop grande différence d'âge entre eux deux. Alors, c'est vrai que c'est l'époque qui veut ça et qu'avec mes yeux d'homme des années 2000, je trouve que cette excuse ne tient plus mais peut être compréhensible pour l'époque...mais cela n'a pas sauvé le personnage de Jacques à mes yeux, qui se sert des deux soeurs pour assouvir son désir et son plaisir.
Ce roman est foncièrement féminin et féministe: il parle du désir, de l'émancipation de la femme, de son indépendance, de ses choix. La voix d'Alma est à la fois, douce, grinçante, et violente à notre oreille, mais on se laisse embarquer dans cette histoire jusqu'au point final. J'ai été charmé de bout en bout par cette maison à Petichet.
Au final, un joli roman qui montre des personnages féminin forts, attachant,et malgré un côté peste fort prononcé chez Alma, qui pourrait agacer, tous ces personnages féminins, ont réussi à me charmer. Je vous encourage vivement à partir à la découverte des femmes de la famille d'Alma et d'aller passer un petit moment dans cette maison de Petichet, qui réussira, j'en suis sûr, à vous charmer.
Merci aux Editions Glyphe pour ce joli moment passer à Petichet.
Merci à l'auteure, Evelyne Dress, pour la touchante dédicace.
Evelyne Dress: La Maison de Petichet, Editions Glyphe, 220 pages, 2017
Qu'elle n'a pas été ma surprise de voir débarquer chez moi "La Maison de Petichet, dernier roman de l'auteure paru ces derniers jours aux Editions Glyphe. Ce fut donc l'occasion de retenter ma chance avec l'univers de l'auteure, qui avait su me charmer avec son style.
Je dois dire qu'avec ce roman, il n'y a point de sentiment mitigé: j'ai beaucoup aimé et je n'ai pas pu me défaire de ce livre qui a rythmé mon samedi. Je n'en ai fait qu'une bouchée.
Qu'est ce que j'ai aimé l'univers estival de ce petit coin de campagne. Dès les premières phrases, on est emporté dans cette maison où l'on se sent bien.
Le lecteur part à la découverte d'Alma, la narratrice, qui dès l'âge de 10 ans, connait déjà les affres de l'amour en tombant amoureuse de Jacques, le jeune voisin de sa grand-mère, un adolescent de 18 ans (le même âge que la soeur aînée d'Alma, Jessica). Chacune des deux jeunes filles va tomber amoureuse de ce beau garçon et une rivalité va se mettre en place entre elles, pendant plusieurs années.
En effet, le romanse déroule sur près de vingt ans, mais ne va se concentrer que sur les étés passés à la maison de Petichet, où la famille d'Alma se retrouve durant les vacances. On va alors suivre, Alma et son histoire d'amour tumultueuse avec Jacques, qui va répondre à son désir, tout en se fiançant avec Jessica,la soeur d'Alma.
Certes, le coeur central du roman se concentre sur la rivalité des deux soeurs aimant le même homme (Jacques), mais il ne faudrait pas oublier Roji, la grand-mère, séparé de son mari Sandor depuis des années, mais qui garde un lien avec lui, quitte à accepter la nouvelle femme de sa vie. Il y a aussi Fanny, l'amie d'enfance de Rébecca, la mère d'Alma et de Jessica, qui peu à peu va se libérer de l'emprise de son mari (elle va ainsi représenter le féminisme du roman et l'émancipation des femmes, qui va connaitre une apogée, à la fin des années 60, début 70).
On pourrait trouver amoral le comportement d'Alma, qui fait tout pour vivre son amour avec Jacques, quitte à détruire la vie de sa soeur et des personnes qui l'entourent, on pourrait la traiter d'égoîste, mais je n'ai pas réussi à la détester complètement. Pour moi, le plus fautif dans l'histoire, c'est jacques, qui répond au désir d'Alma tout en demandant sa soeur Jessica, en mariage et tout ça parce qu'il trouve qu'il y a une trop grande différence d'âge entre eux deux. Alors, c'est vrai que c'est l'époque qui veut ça et qu'avec mes yeux d'homme des années 2000, je trouve que cette excuse ne tient plus mais peut être compréhensible pour l'époque...mais cela n'a pas sauvé le personnage de Jacques à mes yeux, qui se sert des deux soeurs pour assouvir son désir et son plaisir.
Ce roman est foncièrement féminin et féministe: il parle du désir, de l'émancipation de la femme, de son indépendance, de ses choix. La voix d'Alma est à la fois, douce, grinçante, et violente à notre oreille, mais on se laisse embarquer dans cette histoire jusqu'au point final. J'ai été charmé de bout en bout par cette maison à Petichet.
Au final, un joli roman qui montre des personnages féminin forts, attachant,et malgré un côté peste fort prononcé chez Alma, qui pourrait agacer, tous ces personnages féminins, ont réussi à me charmer. Je vous encourage vivement à partir à la découverte des femmes de la famille d'Alma et d'aller passer un petit moment dans cette maison de Petichet, qui réussira, j'en suis sûr, à vous charmer.
Merci aux Editions Glyphe pour ce joli moment passer à Petichet.
Merci à l'auteure, Evelyne Dress, pour la touchante dédicace.
Evelyne Dress: La Maison de Petichet, Editions Glyphe, 220 pages, 2017
Je ne connais en effet pas du tout cette maison d'édition.
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