4e de couverture: "Aussi sacrée que le Gange" est une errance indienne, un voyage au long cours sans guide ni boussole. C'est le récit d'une Inde au quotidien qui n'en finit pas de surprendre, capable d'enchanter et de révolter dans la même fraction de seconde, singulière et abyssale, à la fois unique et plurielle, en fin de compte, toujours énigmatique.
Scandé autour de lettres de l'auteur à sa mère en France, immobilisée par la maladie d'Alzheimer, ce voyage intérieur est une plongée en âme vives, familiales et universelles.
Parfois, il y a des livres dont on ne sait pas quoi dire et dont on n'arrive pas à statuer si on a aimé ou pas. Vous savez, cet entre-deux qui fait que ce qu'on lit est intéressant mais ne restera pas forcément en mémoire.
C'est ce qui m'arrive avec "Aussi sacrée que le Gange. Je l'ai fini depuis deux jours et je n'arrive pas à mettre un avis clair sur ce récit.
Tout d'abord, sa forme m'a un peu déstabilisé: l'auteur va, dans un dialogue unilatéral avec sa mère, nous raconter son périple à travers l'Inde, chaque chapitre se focalisant sur une ville de son parcours indien. Il nous décrit alors ce qu'il voit,avec des yeux de voyageur, mais qui se trouve en terrain connu (puisqu'il y est déjà aller).
Mais, en même temps, l'auteur intercale dans ce récit,des petits passages où il s'adresse à sa mère, malade, en lui rappelant (et en racontant au lecteur en passant) leur passé commun, entre la rencontre de ses parents, les origines espagnoles de sa mère et son arrivée en France, sa vie d'enfant et tout ce qui fait le sel de ce que sa mère va probablement oublier au fil du temps. Et tout ceci entrecoupé de petits poèmes.
Tout ceci se mélange pour donner un texte curieux et très poétique mais auquel parfois, j'ai été un peu hermétique, comme si j'étais en dehors et que la porte du livre ne s'ouvrait pas.
Pourtant, j'ai été curieux et ravi de découvrir un pays tellement loin de moi comme l'Inde et dont l'auteur nous donne un portrait juste de ce pays fascinant. Mais ce n'est pas ce qui retient mon attention. J'ai été beaucoup plus sensible, aux passages sur le passé de l'auteur et de sa mère, que j'ai trouvé très émouvant et qui ont su beaucoup plus me parler. On rentre dans l'intime et l'auteur, avec sa plume poétique, rend ces passages très beaux. Par contre, je n'ai pas été sensibles aux poèmes que l'auteur à glissé dans son récit, mais cela est forcément dû au fait que la poésie n'est pas un genre littéraire que j'aime lire.
Ce melting pot a donc fait que la lecture a été très étrange et que mon ressenti est très flou. Ce récit a su me charmer par les instants passé de l'auteur et de sa mère, m'intéresser au pays (L'Inde) que l'auteur traversait et qu'il décrit très bien dans son livre, mais dont certains passages m'ont complètement laissé indifférent.
Alors qu'est ce que je fais avec tout ça? Voilà où j'en suis depuis deux jours, avec ce sentiment forcément mitigé, vu les sentiments contradictoires qu'il me fait vivre. Juste vous dire de vous faire votre propre opinion sur ce livre, surtout si les récits de voyages, vous intéressent, car celui ci est tout de même intéressant et vous mènera très loin. Pour ma part, je verrai bien ce qu'il me restera en mémoire de ce récit dans quelques mois.
Merci tout de même aux Editions Ateliers Henry Dougier pour cette découverte.
Didier Thurios: Aussi sacrée que le Gange, Editions Atelier Henry Dougier, 170 pages, 2017
Oh c'est dommage! Les livres sur l'Inde m'intriguent tout le temps.C'est tellement éloigné de notre culture.
RépondreSupprimerParfois, on entre pas facilement dans un livre. C'est comme ça. Mais si le voyage t'intéresse, n'hésite pas à tenter. On ne sait jamais.
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