vendredi 21 juillet 2017

Les orphelins du bout du monde

4e de couverture: Au début du XXe siècle, une somptueuse histoire d'amour à l'atmosphère ensorcelante, avec pour toile de fond les vastes plaines de l'Ouest australien, terres ancestrales du peuple aborigène.
Leonora est une miraculée. Abandonnée par son père dans la fournaise du désert, puis recueillie dans un orphelinat, la petite s'est murée dans le silence. Son seul ami : James, un Irlandais rebelle, qui la protège comme une soeur. Mais le lien si fort qui unit les deux orphelins est brutalement rompu lorsque Leonora est adoptée par les Fairfield, de riches industriels qui l'emmènent aux États-Unis.

Des années plus tard, c'est une belle héritière qui revient sur les terres australes, au bras de son mari, le ténébreux et irascible Alex Harrington, venu diriger la mine des Fairfield. C'est là que Leonora va retrouver James. Malgré le temps, leur complicité est intacte ; or Alex ignore tout du passé de la jeune femme...
Comment lutter contre cette force irrésistible qui la pousse vers James ? Comment échapper à la soif de contrôle maladive de son époux ? Pris au piège de la jalousie, des mensonges et des drames de l'Histoire, les orphelins du bout du monde seront-ils un jour réunis ? 

Si vous voulez une saga qui vous fasse voyager, trembler, rêver, aimer et pleurer, "Les Orphelins du bout du monde est fait pour vous. 
Ce premier roman rempli toutes les conditions d'une saga et est donc idéal pour l'été. 
Ici, vous partirez en Australie, au début du 20e siècle, à la rencontre d'une petite fille Leonora, que son père abandonne en plein Bush Autralien. Je peux vous dire que comme entrée en matière, le lecteur est servi en sensation forte. Elle va être secouru par un travailleur de la mine, qui passait par là, Ghan, un homme handicapé, qui essaie de survivre dans cette contrée de l'Australie. 
Nous ferons ensuite connaissance avec le 2e personnage important du roman: James, un jeune garçon d'origine irlandaise, qui va se lier d'amitié avec cette petite fille qui ne parle pas, et qui se nomme Leonora. 
Nous les suivrons alors jusqu'à l'âge adulte où ils vont vivre de multiples aventures. 

J'ai adoré ce roman, qui se lit d'une traite et qu'on a du mal à lâcher, tellement chaque page nous amène un rebondissement. Les joies, mais surtout les malheurs s'enchaînent (l'auteure va malmener ses personnages jusqu'à la fin du livre, tellement que j'en ai tremblé et que je me suis demandé si ce livre allait connaître une fin heureuse) avec son lot de secrets, de coups bas et d'espoir tout de même. 

J'ai aimé tous les personnages du roman (même Alex, le mari taciturne et violent de Leo que j'ai aimé détester): ils sont tous attachants et on a souvent de la peine pour eux, mais celui qui a su trouver une place particulière dans mon coeur, c'est Ghan: cet homme, estropié par la vie, va survivre à beaucoup de chose et va avoir une incidence sur presque tous les personnages du roman, comme un ange gardien. J'ai trouvé cela très intéressant que l'auteure ne lâche pas ce personnage en cours de route et le fasse revenir par intermittence, dans certains chapitres, jusqu'à la fin. 
Puis, le voyage est au rendez-vous: L'Australie se dévoile à nous avec ses grands déserts (le Bush), ses mines, les aborigènes et même ses kangourous. Ce sont des paysages magnifiques que l'auteure arrive à décrire magnifiquement. 

Le style de l'auteur est simple et fluide, mais surtout, je voudrais aussi souligner qu'elle a su rendre palpitante son histoire, en ne s'attardant pas sur certains détails: en effet, on suit Leonora et James sur près de trente ans de leur vie, de l'enfance jusqu'à leur vie adulte et l'auteure va décider de passer les premières années de leur vie rapidement. 
Mais, apparemment, cette décision n'est pas du seul fait de l'auteure, mais d'un travail éditorial qui va porter ses fruits. Cela est "avoué" par l'auteure elle même dans ses remerciements: le manuscrit des "Orphelins du bout du monde" faisait 900 pages, à l'origine et le livre final est revenu à 464 pages (dans la version originale). Ce qui fait que plus de 400 pages ont été supprimées (l'auteur avait probablement plus développé l'enfance de Leo et James à l'orphelinat (on sent que l'auteur passe vite les années lors de cette période) pour plus se focaliser sur la vie adulte de ses personnages. C'est une décision et un parti pris intéressant, mais il démontre surtout que l'auteure à su remettre son travail en question et a consenti à supprimer une grosse partie de son texte (ce qui ne doit pas être facile) pour le bien de son histoire et du roman. Et, en effet, cela rend le livre plus fluide et la lecture plus passionnante. On ne s'ennuie pas une seconde avec des détails qui n'avaient peut être pas trop d'importance. L'auteure a donc suivi les conseils de l'équipe éditoriale, pour le bien de son premier roman. Car oui, "Les Orphelins du bout du monde" est son premier roman. 

Au final, un premier roman passionnant, qui m'a emporté très loin, avec des personnages attachants et des histoires émouvantes et palpitantes (il se passe quasiment des événements à chaque page). Un premier roman idéal pour l'été et que je vous recommande d'emmener dans vos bagages, pour le lire sur le bord de la plage. Evasion garantie! 

Merci aux Editions Belfond pour ce merveilleux voyage australien.

Harmony Verna: Les orphelins du bout du monde, (Daughter of Australia), Belfond (Collection "Le Cercle"), 566 pages, 2017


2 commentaires:

  1. ça me tente bien cette lecture.

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    1. Penses à préparer ta valise pour l'Australie, alors. Dépaysement garanti avec ce livre. je t'en souhaite une bonne lecture, si un jour tu tombes dessus.

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