jeudi 23 mars 2017

Un été à quatre mains

4e de couverture: Franz Schubert, compositeur déjà reconnu mais désargenté, a été invité comme maître de musique de deux jeunes filles de la haute aristocratie viennoise, dans leur somptueuse résidence d’été en Hongrie. Franz reconnaît bientôt en l’une des deux comtesses, Caroline, la plus jeune et la plus talentueuse, son âme sœur. Cet amour, cependant, va se briser sur les conventions et les interdits de caste. Cette passion fut-elle partagée ? Certains gestes, même les plus ténus, ne sont-ils pas, parfois, des aveux ? Un été à quatre mains explore les invisibles mouvements du cœur, et le mystère d’une histoire entre deux êtres qui rêvent d’un monde où ils trouveraient enfin leur place.

En ce mois de mars 2017,  les Edtions Ateliers Henry Dougier lancent une nouvelle collection "Littérature". Une collection présentée comme ceci: 

"Un auteur, habité par un personnage, un objet, un évènement, un lieu, le met en scène à un moment charnière de son histoire, proche ou lointaine. Un roman, un récit nous plonge dans une époque, un pays et nous entraîne dans un voyage jubilatoire. Trois à six titres par an seront publiés dans cette nouvelle collection."

Le premier titre de cette  collection est ce petit roman de Gaelle Josse, que l'auteur consacre à Franz Schubert, musicien qui l'a accompagnée (et l'accompagne encore) depuis sa plus tendre enfance. 
Elle revient dans ce petit roman à cet été 1824, où Franz Schubert vécu un amour pour la jeune comtesse Caroline Esterhazy, amour qui fut peut être réciproque, mais ça, on ne le sait pas. En revanche, il joua un rôle dans la musique de Schubert (il composa plusieurs musique à quatre mains lors de cet été là). 

J'ai beaucoup apprécié ce petit livre, lu en à peine deux heures. Dès les premières pages de l'histoire, je me suis senti projeté dans cette maison d'été à Zseliz, en Hongrie, en compagnie de Franz Schubert. 
Voilà un roman à la plume délicate, très introspectif et contemplatif. Je me suis laissé embarquer par les pensées et les sentiments contradictoires de Schubert. Je me suis aussi beaucoup retrouvé en lui, dans sa timidité, son côté un peu gauche, et qui ne se sent bien que quand il est au piano. 
On se laisse prendre à rêver et on voyage vers cet été qui chamboula la vie de ces deux jeunes gens (Schubert à seulement 27 ans et Caroline 19 ans). 
Au fil de la lecture, on ressent un changement d'attitude chez le comte et la comtesse, les parents de Caroline, comme s'ils avaient remarqué le rapprochement entre les deux jeunes gens.

Je vous avoue tout de même que j'ai ressenti une certaine torpeur à un moment (comme si la chaleur ressenti par Franz cet été là,  venait vers moi) et j'ai laissé mon esprit vagabonder lors de ma lecture...mais j'y revenais à chaque fois, ravi. 

J'ai trouvé appréciable que Gaëlle Josse nous parle de son inspiration et de son choix pour ce roman, dans un petit "Avant Lire" fort instructif.
 Alors, on ne sait pas ce qui s'est réellement passé durant ces cinq mois en Hongrie: Gaëlle Josse a simplement laissé faire son imagination pour nous embarquer dans ce petit moment de grâce et de délicatesse...comme un morceau de Schubert.



Merci aux Editions Atelier Henry Dougier pour la découverte de cette nouvelle collection qui commence fort bien avec ce titre. 

Gaëlle Josse: Un été à quatre mains, Ateliers Henry Dougier, 87 pages, 2017


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