samedi 14 janvier 2017

Poldark Tome 1: Les falaises de Cornouailles

4e de couverture: 1783. Après avoir pris part à la Guerre d’Indépendance, le jeune et fougueux Ross Poldark quitte l’armée britannique et l’Amérique pour retrouver les siens.
C’est un homme blessé qui rejoint ses falaises de Cornouailles. Là, il trouve le domaine familial en déshérence : son père vient de mourir et Elizabeth, sa fiancée, a rompu sa promesse pour en épouser un autre…
Se repliant sur lui-même, il décide de relancer le domaine. Agriculture, élevage, prospection minière, il se bat sur tous les fronts. Et se lie même avec ses fermiers et ouvriers – quitte à se brouiller avec ses proches et l’aristocratie locale.
Un jour, lors d’une foire aux bestiaux, il prend la défense d’une fillette de treize ans, Demelza, qu’il ramène chez lui et engage à son service comme domestique.
Les années passent, Demelza s’épanouit. Et ce qui devait arriver… Quitte à choquer une fois de plus les bien-pensants, Ross n’écoutera que son cœur.


Poldark est devenue l'une des grandes séries de la BBC, apparue à l'écran en 2015 (diffusée chez nous en France en juillet 2016 sur "Netflix", et au printemps 2017 au Québec). Elle fait partie de ces adaptations littéraires qui font les beaux jours de la BBC depuis des années, et dont seule la chaine à le secret. 

J'avais pris connaissance de cette série, il y a peu, sauf que j'ignorais qu'elle était l'adaptation d'une série de romans (12 tomes publié entre 1945 et 2002) de Winston Graham (on lui doit également le roman "Pas de printemps pour Marnie" qu'Alfred Hitchcock, adapta de très belle manière). 
La série ayant débarquée dans nos contrées, l'année dernière, il était certain qu'un éditeur français allait faire traduire et publier les romans de la série. C'est ainsi qu'est sorti, il y a quelques jours (le 11 janvier 2017 pour être précis) le premier tome de la série Les Falaises de Cornouailles

 Je me suis plongé avec délice dans ce premier tome. Poldark a tous les attraits d'une belle et grande saga, avec amours compliquées, relations familiales conflictuelles, héros au grand coeur et dames en détresse, sans toutefois oublier le côté politique et social. 
En clair, "Poldark", c'est tout ce que j'aime trouver dans une saga, les paysages de Cornnouailles, en prime. 

Les personnages sont nombreux (cependant, on ne s'y perd pas trop) et ils embrassent toutes les couches sociales, que ce soit les aristocrates comme les Warleggan, les Chenoweth ou les Poldark (même si Ross fait partie d'une branche déchue après la mort de son père, ruiné) ou les gens du peuple comme Jim et Jinny Carter, Mark Daniel ou les Paynter qui "travaillent" pour Ross. 

J'ai bien aimé l'image romantique, mas également rugueuse de Ross: c'est typiquement le personnage viril qu'on apprécie dans ces séries. Il revient des Amériques où se déroulaient la guerre de l'Indépendance et retrouve un domaine ruiné, son père est mort et sa fiancée (Elizabeth) s'est promis à son cousin Francis Poldark. Il va alors tout faire pour reconstruire la mine familiale et tenter d'oublier Elizabeth. Sa rencontre avec Demelza, une ado de 13 ans, qu'il sauve au marché et des badauds et de son père ivrogne, va alors tout changer dans sa vie. 
Vous voyez, je ne vous mentais pas: tous les ingrédients d'une grande saga sont là et c'est un plaisir fou que de se plonger dans ces intrigues fort nombreuses (en même temps, les personnages sont nombreux, donc il faut bien leur trouver une histoire: d'ailleurs,  l'auteur à su bien gérer les histoires entre la Haute société (les amours contrariés de Vérity avec le capitaine Blamey, et l'histoire d'amour naissante entre Poldark et Demelza) et le Petit Peuple (l'arrestation de Jim Carter pour braconnage ou le mariage désastreux de Mark Daniel avec Rachel ,une comédienne itinérante), tout cela fait qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer. 

Le seul bémol, que je noterais,(mais il est d'importance),c'est que les années sont survolées. Entre le début et la fin de ce premier tome, 6 ans se sont écoulées (la Révolution qui commence à poindre en France en 1789, est même évoquée, à la fin du roman), et ce sur seulement 300 pages. Ce qui fait que 6 mois peuvent s'écouler entre deux chapitres. J'ai alors eu le sentiment d'avoir des événements de la vie des héros, pris par ci par là, et que l'auteur en occultait forcément. Disons que la relation amoureuse qui s'installe entre les héros m'a parue rapide et peu crédible (n'oublions pas que Demelza a 13 ans, lors de sa rencontre avec Poldark qui a la vingtaine). Ceci s'explique par le fait qu'on passe de l'année 1784 à l'année 1787, en un chapitre, sans trop de transition(on a alors pas le temps de voir l'évolution des sentiments entre les deux héros. 
Alors, je sais, c'est un petit détail, mais qui peut être déstabilisant. 

Cela ne m'a toutefois pas empêché de  passer un moment fort agréable en Cournouailles. 
Surtout qu'à la fin du roman, les événements s'emballent et les destins de nos héros sont mis à mal,et c'est là  que le roman en devient addictif et ne se lâche pas une minute (c'est bien simple, j'ai lu les 100 dernières pages d'une traite). Puis, il y a cette fin, qui n'en est pas une, et qui est ouverte au possible, puisque beaucoup de questions restent sans réponses. On a alors qu'une hâte: vouloir lire la suite...qui arrivera en mars 2017, en librairie. 

Au final, une saga britannique captivante, qui m'a fait passer d'agréables moments, car elle contient tout ce que j'aime: les amours impossibles, les conflits d'intérêts, les injustices faite aux petites gens, les héros au grand coeur, toujours teintée des événements de l'histoire. Je suis  ravi de cette lecture, malgré le bémol évoqué plus haut, et la recommande aux amoureux des belles sagas anglaises, qui font chavirer notre petit coeur, et j'ai hâte d'être en Mars, pour connaître la suite. Pour patienter, je referai bien un petit tour dans les Cornouailles en visionnant la série. 

Merci aux Editions de l'Archipel  pour la découverte de cette formidable saga. Et vite, la suite! 

Winston Graham: Poldark; T.1: les falaises de Cornouailles, (Ross Poldark), L'Archipel, 313 pages, 2017

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