mardi 3 avril 2012

Mary


4e de couverture: 1723, Gotham. Mary Wickford, jeune orpheline à la beauté flamboyante, quitte le couvent et les sœurs qui l'ont recueillie dix-sept ans plus tôt. En route vers l'est, la jeune fille s'arrête dans le vieux village d'Old Haven où règne une atmosphère lourde de secrets. sans jamais être venue, elle connaît ces paysages de brumes et de ténèbres...
c'est ici que fut brulée vive, jadis, une sorcière du nom de Lisbeth Wickford...


J'ai dévoré les 300 dernières pages du roman dimanche et le constat, c'est que même si cela fait deux jours de réflexion pour écrire mon billet, je ne sais pas trop quoi dire sur ce roman. J'ai bien aimé mais j'ai mis du temps à entrer dans le roman. Je rassure tout de suite: Fabrice Colin n'est pas la cause de ce fait. J'ai tout simplement eu une semaine chaotique, la semaine dernière: un évènement familial m'a chamboulé et fait que j'ai eu du mal à me concentrer sur ma lecture toute la semaine.
J'ai alors profité de mon dimanche au calme pour faire défiler les pages.

L'histoire de Mary est intéressante mais bizarrement, je n'ai pas été surpris: je devinais toujours ce qui allait se passer dans les pages suivantes. Pourtant des surprises il y en a et l'action est omniprésente. Mais Mary m'a laissé quelquefois indifférente à son sort. Peut être parce que j’avais déjà deviné ce qui allait se passer...et je n'aime pas ça: deviner juste et faire que les rebondissements tombent à plat. J'aime bien être surpris.
J'ai aussi eu une autre frustration: que Thomas Goodwill, le pirate ne soit pas assez présent. (Mais bon, ce dernier a apparemment la part belle du 2e volume d'Old Haven. Ce qui me réconforte quelque peu.)

Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est que l'auteur nous ballade d'un genre à un autre: le roman se compose de trois parties distinctes et chaque partie à son genre particulier: la 1ere où l'on découvre Mary qui quitte le couvent pour Boston ressemble fortement à un roman historique; la 2e partie, qui voit la fuite de Mary d'Old Haven par voie de mer à lui des ressemblances avec le roman d'aventure (la mer, les pirates, les batailles) et la dernière partie où Mary découvre ses pouvoirs est affilié au genre de la fantasy puisqu'on parle de sorcellerie et de dragons. Le roman peut ainsi plaire à un lectorat différent et fera ainsi découvrir un genre que le lecteur ne lit pas forcément.
Le petit bémol de cette ingéniosité c'est que j'ai eu l'impression de lire 3 petits romans avec la même héroïne: ce qui fait que l'histoire dans chaque partie est vite bouclée et passe trop vite; J'aurai voulu quelquefois qu'il y ai quelques petites pauses ou plus d'éléments dans chaque partie. J'ai eu l'impression de survoler les choses.

Malgré ces petits bémols, je n'ai pas boudé mon plaisir, même si j'ai mis la semaine pour le lire (mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie). Peut être le relirai je un jour dans un meilleur contexte.

En tout cas, malgré cet avis en demi teinte, j'ai envie de découvrir d'autres romans de Fabrice Colin car, malgré la rapidité de l'intrigue et le fait que je n'ai pas été surpris, j'ai beaucoup aimé la fluidité de son style et son imaginaire.


Fabrice Colin: La Malédiction d'Old Haven, Le livre de Poche, 666 pages, 2007

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