dimanche 11 décembre 2011

Cet été là


4e de couverture: Antoine Paleyrac, 15 ans, vit avec sa mère, caissière de supermarché dans une banlieue "dure" du nord de Paris. Il n'a jamais connu son père. Il est voleur la nuit, collégien et apprenti boxeur le jour. Son destin semble tout traçé et il n'est pas rose.
Or, en l'espace de quelques jours, Antoine va se retrouver successivement à la tête : de cinq millions de francs en petites coupures, d'un diplôme de surdoué, d'un grand-père surgi du fond du Périgord, d'un père arabe, d'une grotte préhistorique sublime, d'une "fiancée" châtelaine et d'un "beau-père" richissime, entre autres choses...
Menacé de mort par des hommes issus du grand banditisme, sauvé in extremis par un boxeur poids-lourd, il voit soudain son existence prendre la trajectoire d'un météore devenu fou. Urgences, quiproquos, coups de théâtre se succèdent à grande allure jusqu'à une chute totalement inattendue.


J'ai mis la 4e de couverture,comme je fais habituellement mais si vous voulez garder le suspense, ne lisez que le premier paragraphe car après, elle dévoile beaucoup de chose. Ce serait dommage de se gâcher les surprises.


J'ai exhumé ce roman de ma PAL qui y dormait depuis cinq ou six ans et j'ai très bien fait. J'ai passé deux petits jours dans le Périgord à suivre les aventures du jeune Antoine. Ce jeune banlieusard qui vit avec sa mère, est un élève brillant qui pourtant le soir vole du matériel dans des entrepôts avec ses copains Fahrid et Momo. Pourtant, sa vie va changer quand il va partir dans le Périgord chez ses grands-parents qu'il ne connait pas. Le début de l'aventure.

J'ai aimé la gouaille d'Antoine, sa timidité, son esprit d'aventure. Il nous raconte l'été qui a changé sa vie. Tous les passages du roman écrit à la première personne sont succulents, savoureux: en clair, mes préférés. Les quelques passages, heureusement peu nombreux, racontée à la 3e personne m'ont un peu déstabilisé. Ces passages sont beaux mais j'ai trouvé qu'ils cassaient un peu le rythme du roman.
Guy Lagorce, qui est un ancien sportif, nous parle également de sport et de boxe en particulier. Les passages sportifs sont écrit avec une telle justesse et un tel réalisme comme pour le passage sur le combat de Max: j'y était au combat de Max, un ancien champion de boxe, qu'Antoine rencontre au château de Cazenac, puisque Max est devenu le gardien du château, où vit M. Canghuilem, le père d'Hélène. Hélène qui ne laissera pas Antoine indifférent.

C'est un court roman qui se lit très vite et que j'ai refermé à regret. C'est vrai que l'histoire peut paraître par moments invraisemblable (surtout l'affaire policière): qu'importe, il suffit de ne pas se focaliser là dessus. La personnalité timide d'Antoine, celle joviale de Gabriel son grand-père rattrapent ces petites imperfections.

En conclusion, un bon petit roman initiatique quelque part puisqu'il fait évoluer le jeune héros qui voit sa vie chamboulée par cet été passé dans le Périgord. Un roman qui nous fait aller de surprise en surprise. Une bonne petite découverte.

Guy Lagorce: Quelqu'un de bien, Plon, 221 pages, 1999

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