dimanche 26 décembre 2010

Dans l'antre de la folie


Résumé: Pour Jean Lacombe, interné bien que sain d'esprit à l'hôpital psychiatrique de Melun, l'arrivée du docteur Georges Roch est un signe d'espoir. Adepte d'une médecine nouvelle et de l'hôpital ouvert , celui-ci mène un combat d'avant-garde pour humaniser l'asile et changer la vision traditionnelle de la folie. Colette, la femme de Jean, se passionne à son tour pour l'oeuvre de Roch et lui offre son aide. Mais comme tout novateur, Roch a des ennemis acharnés et puissants, qui peuvent non seulement paralyser l'action entreprise, mais aussi faire obstacle à la libération de Jean... Ce dernier volume des Hommes en blanc, best-seller de l'après-guerre, pose le délicat problème de l'internement des malades mentaux. A travers des personnages vivants et attachants, il nous donne du monde médical une peinture qui demeure profondément actuelle.

Mon avis: Pour une fois, je pense que je vais faire court. Avec ce 4e tome, je fini de lire la sage d'André Soubiran sur le monde médical. Enfin dirais je, car les 4 livres trainaient dans ma PAL depuis dix ans.
Il s'est passé 6 mois entre ma lecture du 3e tome et celui ci, mais cela ne m'a pas gêné pour une raison très simple: ce livre est déconnecté des trois autres. Ce sont des personnages différents, et un univers également différent. Alors pourquoi fait il partie de la saga? Il est simplement là pour compléter la vision que voulait donner l'auteur du monde médical.
Et j'ai été désappointé par ce livre. Je ne pensais pas que Jean Nérac (héros des trois premiers romans) allait me manquer à ce point. Et Jean Lacombe est un personnage qui ne m'a pas trop touché.
Déjà, j'ai eu du mal avec lui car il se trouve dans un asile de fous alors qu'il ne l'est pas. Il est juste là parce que son avocat a tout fait pour qu'il évite la prison en le faisant passer pour fou. Je trouve ça malsain, surtout que c'est lui qui raconte l'histoire par son journal intime. Bon, je sais bien que l'auteur voulait un personnage sain d'esprit pour nous montrer la vie dans un asile mais j'aurai préféré que ce soit par un médecin ou un infirmier. Mais pas lui.

L'auteur donne en revanche une vision horrible mais très juste des hôpitaux psychiatriques et des traitements infligés aux malades à cette époque (ce livre a été écrit dans les années 50)(J'espère qu'ils ont fait des progrès depuis): les électrochocs, les médicaments qui abrutissent, les mauvais traitements infligés par les infirmiers et l'administration qui ne s'intéressent pas à ces fous qu'on enferme pour les oublier peu à peu. J'ai été très mal à l'aise et j'ai eu un moment de claustrophobie à l'intérieur de cet hôpital. Ce huis-clos est devenu oppressant pour moi.

Le style de l'auteur était aussi un peu difficile à lire et j'ai un peu décroché surtout quand il employait des termes médicaux un peu trop techniques. Je suis tout de même allé au bout de ce roman pour avoir le fin mot de cette histoire. Je voulais surtout savoir pour quelles raisons Jean a été enfermé dans cet asile. Et j'ai eu peur que l'auteur ne me la donne pas cette explication. Mais il l'a fait dans les dernières pages. Jean était là parce qu'il aurait commis un meurtre. sauf que je ne sais pas au final s'il est innocent ou coupable. Ce n'était pas le propos certes mais j'aurai bien voulu savoir.

Pour conclure, ce fut un roman déroutant, oppressant que je suis heureux d'avoir lu et fini. Je boucle ainsi la saga médicale de Soubiran. Mon objectif est donc atteint: j'ai réussi à tout lire cette année. Par contre, je pense que la lecture de ce 4e tome aurait été moins déprimante cet été. Parce qu'en hiver, lire une histoire qui se déroule dans un asile de fous, c'est pas la joie.

André Soubiran: Au revoir Docteur Roch! (Les Hommes en Blanc Tome 4), Le Livre de Poche, 476 pages, 1999

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