Une nouvelle aventure l'appelle alors : celle du Nouveau Monde avec sa nature hostile, sa population chaleureuse. Lui offrira-t-elle l'espoir d'un avenir meilleur ?
Quand j'ai su que ce livre se déroulait au Canada, dans les années 20, j'ai eu de suite envie de le découvrir.
Je dois dire que je ressors avec un sentiment ambivalent avec ce roman. J'ai aimé le lire et le découvrir, les personnages m'ont paru sympathiques et on a de l'empathie pour eux. La découverte du Canada nous promet de beaux moments de lectures, tout en apprenant des choses sur cette contrée, au niveau historique et coutumes. De plus ,ces informations sont donnés dans les dialogues, ainsi, elles n'alourdissent pas le roman.
De plus, la première partie m'a beaucoup parlé, puisqu'elle se passe dans ma région, et celle à côté (la Vendée et la Charente), ce qui est toujours plaisant. Le parcours de Louise est des plus passionnants à découvrir et son courage fait plaisir à voir. La vie n'a pas été facile pour elle, mais elle se bat, s'en sort, et trouve l'amour. Son histoire d'amour avec Marius, bien que semée d'embûches, est très jolie, et son amitié avec Juliette va renforcée cette image d'entraides entre femmes, dans l'adversité.
Puis, le fait de partir au Canada, à l'aventure, relance encore plus l'intérêt. J'étais donc hyper hypé par ce roman, d'une écriture délicate et simple, qui m'emportait; Un bon divertissement.
Oui, mais voilà qu'arrive la dernière partie et son rebondissement, que j'avais un peu deviné. En soi, cela ne me pose pas de problème quand j'accepte le truc, et puis, j'étais déjà à plus de la moitié du livre. J'y étais bien, donc, pas de soucis.
Non, le soucis, c'est le changement de narration: l'auteure décide d'un coup de raconter les derniers événements de Louise, de son point de vue. Et là, j'ai commencé à ne plus adhérer complètement. J'ai trouvé que le style faisait convenu et un peu mièvre, puis, que les situations se réglaient un peu trop facilement. les autres personnages, auxquels je m'étais attaché, comme Juliette, Tobie, Gabrielle, Léon, mis un peu au second plan, me manquaient. Ah, et j'ai trouvé aussi que la petite Rose avait un vocabulaire un peu trop développé pour une enfant de 5 ans. Enfin, j'ai trouvé cela étrange, et je n'arrivais plus à savoir quel âge avait cette petite fille qui en devenait surdouée. En clair, j'ai totalement décroché et je voyais venir tout ce qui allait se passer.
Cette cassure dans le style, m'a complètement détaché du texte et je trouve cela fort dommage. Si l'auteure avait gardé la même narration du début jusqu'à la fin, je n'aurai pas forcément vu certains défauts du livre (car ce livre en a, défauts que j'ai évoqué plus haut) où j'aurai laissé passer car le livre m'emportait complètement.
Le plus triste, c'est que j'en suis le premier chagriné car j'aimais ce roman et l'histoire qu'il me racontait. De plus, voir et connaître le destin de ces femmes, parti à l'aventure dans un pays étranger, comme le Canada, fut passionnant à découvrir, surtout pour moi qui suis un amoureux de ces paysages somptueux. Et l'auteure nous le raconte bien.
Au final, un roman qui m'aura emporté pendant ses 3/4, avec ce qu'il faut d'aventures, d'amour contrarié, de beaux paysages, mais qui, malheureusement, par un changement de style et de point de vue, a opéré une cassure, qui a complètement changé mon point de vue et mon intérêt. C'est bien dommage car je trouvais ce roman fort agréable. Et d'ailleurs, il l'est et je vous encourage à le découvrir par vous même. Il est fort probable d'ailleurs, que le changement de point de vue ne vous gêne pas et que vous passiez un très bon moment.Alors, vous vous laissez tenter par le voyage, en compagnie de Louise et Juliette?
Merci aux Editions Presses de la Cité pour cette découverte. Merci également à l'auteure pour la charmante dédicace.
Marie-France Desmaray: Les amants de la Rivière-Rouge, Presses de la Cité, 635 pages, 2019
Marie-France Desmaray: Les amants de la Rivière-Rouge, Presses de la Cité, 635 pages, 2019
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