jeudi 16 octobre 2014

L'émeraude oubliée (l'évasion)

4e de couverture: Dans la sinistre ville de Mornia, à la végétation inexistante, seules des tours de béton grises aux dimensions célestes s’élèvent vers des hauteurs indistinctes. Un mur infranchissable empêche toute sortie de cette prison qui ne dit pas son nom, gouvernée par un dictateur, le président Percy.
Les plus riches vivent en haut des tours, dans un confort luxueux. Les plus pauvres vivent en bas, dans une brume permanente, le « smog » métropolitain.
Yan, un garçon de 15 ans, est l’un de ces indigents dont le destin est de finir ouvrier dans une usine, comme son père et son grand-père. Mais il rêve d’une autre vie. Peut-être là-haut, chez les riches ? Ou bien ailleurs qu’à Mornia. Existe-t- il un autre monde que celui-ci ? Pour le savoir, il faudrait s’échapper. C’est alors que Yan rencontre Sonia, une jeune fille de son âge, issue des niveaux supérieurs, avec laquelle il va peut-être concrétiser ses rêves. L’évasion se prépare. Cependant, Percy et ses hommes sont prêts à tout pour faire échouer ce projet.

Ce court roman de Lina Carmen est une invitation au voyage. 
Il pourrait s'apparenter au genre de la Dystopie, qui est revenue en force depuis le succès de Hunger Games.
Yann est un jeune garçon qui ne rêve que de partir de Mornia, une "ville prison" puisqu'un haut mur de 600 mètres entoure la ville et empêche ses habitants de s'échapper. Il rencontre Sonia, une jeune fille du monde des riches (qui correspond au monde des riches, en opposition aux bas fonds où les pauvres s'entassent). 
Ils vont alors échafauder un plan d'évasion qui va leur promettre bien des déboires et des aventures. 

En débutant la lecture de ce livre, j'ai eu peur de sa brièveté: l'aventure de Yan et Sonia ne courrait que sur 200 petites pages. 200 pages pour nous présenter un univers original, des personnages et une histoire qui tiennent la route, c'est un peu court. 
Mais en fait, ce n'est pas du tout le cas. Lina Carmen trouve le moyen de mener son histoire tambour battant, sans trop d'élipse, sans oublier aucun personnage sur sa route. Le lecteur rentre dans le vif du sujet dès les premières pages et tout se déroule, sans temps mort. L'auteur ne délaye pas son histoire avec des descriptions à n'en plus finir et l'action est omniprésente tout le temps. Ainsi, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer ou de trouver le temps long. 

Le roman est composé de deux parties bien distinctes: tout d'abord Mornia et le projet d'évasion de Yan et Sonia, puis "au coeur de L'émeraude" qui nous raconte l'après évasion...mais je n'en dirais pas plus. Je vous laisse le soin de le découvrir par vous même. 

Même si le roman est court, j'ai trouvé les personnages principaux (Yan et Sonia) bien dessiné, avec une personnalité, certes basique (c'est à dire la fille riche rebelle qui veut aller contre le système et le jeune garçon courageux qui veut changer sa vie à tout prix) mais attachante...surtout Yan, qui va faire une découverte surprenante de l'autre côté du mur. 

Ce qui a retenu mon attention, c'est sourtout l'univers mis en place par l'auteur: nous sommes vers les années 2100 et les habitants de la Terre, devenus trop nombreux, ont pris la décision de laisser la nature reprendre ses droits et d'"enfermer" la population dans les villes. Ce qui explique le grand mur qui entoure Mornia. Derrière cet univers, il y a un message écologique qui m'a vraiment interpellé et je me suis dis que la solution de l'auteur n'était peut être pas si mauvaise. 

Au final, voilà un roman dystopie qui réussit à trouver sa place parmi tous les autres romans de ce genre, grâce à une intrigue bien menée et sans temps mort, des personnages attachants, et un univers original et surprenant. Un roman qui me laisse un bon souvenir et dont la fin amène une suite.  C'est obligé. Et si suite, il y a, je la lirai avec grand plaisir. 

Merci aux Editions La Bourdonnaye pour ce merveilleux voyage au coeur de L'Emeraude.


Lina Carmen: L'émeraude oubliée (L'évasion), Editions La Bourdonnaye, 200 pages, 2014


1 commentaire:

  1. La dystopie ce n'est pas trop ma tasse de thé, même si ce que tu dis du roman à l'air intéressant. Par contre la couverture est vraiment très belle!

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