lundi 13 octobre 2014

Le cercle Pouchkine

4e de couverture: Après l'éblouissant Sashenka, Simon Montefiore, romancier acclamé par la critique et historien spécialiste de la Russie, signe une oeuvre magistrale, pleine de passion, de trahison et de conspiration. Sur fond de paranoïa stalinienne, une fresque vertigineuse inspirée d'une histoire vraie.

Moscou, 1945. Tandis que Staline et ses courtisans célèbrent leur victoire sur Hitler, des coups de feu retentissent. Sur un pont proche du Kremlin gisent les corps de deux adolescents, un garçon et une fille.
Meurtre passionnel ? Suicide ? Et s'il s'agissait d'un complot contre l'État ?

Car un carnet a été retrouvé sur l'une des victimes. À l'intérieur, les fondements d'un parti romantique créé par les membres du Cercle Pouchkine, quelques lycéens amateurs de littérature.

Emportés dans la tourmente d'une chasse aux sorcières menée par Staline lui-même, Sérafima, Andreï et leurs camarades signataires du Cercle sont un à un convoqués à la Loubianka, la pire des prisons moscovites, et forcés de témoigner contre leurs amis, mais aussi contre leurs parents, tous des proches du régime.

Secrets de famille, histoires d'amour interdites... Dans un monde dominé par la peur, la moindre parole imprudente a des conséquences fatales.


Après Sashenka, Simon Montefiore revient avec un roman fort passionnant Le Cercle Pouchkine
Quand j'ai reçu ce livre, j'ai d'abord été attiré par cette couverture magnifique (un immense bravo pour les concepteurs des couvertures des Editions Belfond qui arrivent toujours à mettre en valeur, un livre, quel qu'il soit). Puis, c'est le résumé qui a fait le reste. 

Le roman se déroule après la 2nde Guerre mondiale en Russie. Encore une fois, je remarque que cette époque beaucoup utilisé dans l'art (filmique ou littéraire) et qui me passionne toujours autant, arrive à nous faire découvrir de nouvelles choses. Pour ma part, c'est la première fois que je découvre l'après guerre, du côté Russe et j'ai trouvé cela captivant. 

Simon Montefiore (qui est également historien et plus spécialisé dans l'Histoire de la Russie) prend comme point de départ un fait divers qui se déroula à la fin de la guerre: deux adolescents dont les parents faisaient parti des Hautes sphères de l'Etat, ont été retrouvés morts sur un pont. A leur côtés,la police découvrit un carnet avec à l'intérieur les plans d'un gouvernement factice. 

Ce roman va ainsi osciller entre le passé et le présent (les flashbacks sont souvent légions dans les livres, ces derniers temps) afin de nous donner toutes les clés de compréhension. 
J'ai trouvé que ce roman était passionnant, mais un peu complexe (de plus, je suis tombé malade lors de ma lecture, ce qui n'a pas arrangé mes affaires, car trop fatigué pour rester concentré). L'auteur, va de ce postulat de départ tergiverser pour nous montrer la Russie de cette époque, en faisant apparaître le "personnage" de Staline. D'autres personnes qui ont réellement existé vont également faire leur apparition, ce qui fait que le lecteur va être plonger entre fiction et réalité. 
Le meurtre de ces adolescents va surtout être un bon moyen pour montrer au lecteur la paranoïa ambiante qui règne en Russie à cette époque. A cause d'un "Jeu d'adolescents" (le Cercle Pouchkine et ce carnet où l'on retrouve les prémices d'un "nouveau gouvernement"), plusieurs vies vont être bouleversées et fauchées. 

J'ai trouvé les premières parties très captivantes, avançant à toute allure dans ma lecture pour savoir le comment du pourquoi (de plus les personnages sont bien croqués et ont une carapace bien remplie et complexe comme je les aime, Serafima, et Andreï en tête). Puis, arrive le moment des interrogatoires et là, ma lecture à dérapé. Non pas qu'elle n'était plus captivante, mais elle a m'a perdu en s'étoffant  de nouveaux éléments, de nouvelles pistes (de la mort de deux adolescents, on en arrive à un complot qui fomente pas moins la "Chute" de Staline). J'ai ainsi été pris dans une spirale infernale de paranoïa où je voyais ces pauvres adolescents malmenés, voire torturé, lors d'interrogatoires qui m'on laissé  pantois et plein d'incompréhension. On se demande vraiment comment on peut en arriver à cette extrémité  là (je crois que le point de non retour a été le moment de l'arrestation de la petite soeur de George, Mariko, âgé de 6 ans (!!). Déjà que pour Senka (10 ans), je trouvais ça limite, mais là, c'était le pompon.)?  
Pourtant, j'ai persévéré pour avoir le fin mot de l'histoire...puis arrive la 3e partie: "Quatre amants". L'auteur opère un retour en arrière et nous livre probablement les clés de l'affaire. Mais surtout, cette partie, bien que complètement déconnecté des autres, a été une bouffée d'air frais, après tous ces instants de tensions permanents. On retrouvait un certain romantisme (entraperçu au début avec la création du  "Cercle Pouchkine" et les réunions des ados où il jouait au "Jeu"): deux belles histoires d'amour impossibles, comme seule la littérature sait nous en offrir.  Pourtant, en la lisant, je me suis dis: "ça ne peut pas être pour ça, tout ce ramdam? En fait,j'ai eu l'impression, en avançant dans le roman, que l'auteur avait pris le "prétexte" de la mort des deux adolescents, au début du roman, pour nous raconter une toute autre histoire. Car, au final, le meurtre de ces deux ados serait probablement un "simple" meurtre passionnel. Mais celui ci a ouvert une boite de Pandore qui va faire exploser plusieurs familles de Hauts Fonctionnaires. 
Après cette partie, le roman reprend son cours "normal" jusqu'à sa conclusion finale qui m'a laissé pantois, je l'avoue. 

Voilà un roman passionnant, qui se lit facilement au départ, de part le style vif, percutant de Simon Montefiore, mais qui part dans tous les sens, au fil de la lecture. Mis a part, ce petit bémol, il m'a captivé. Simon Montefiore connait son sujet (La Russie et Staline, en particulier) et nous ouvre les portes d'un monde que je ne connaissais pas énormément (en même temps, quand j'étais ado, l'histoire de la Russie, ne m'intéressait pas des masses). J'ai ainsi pu découvrir un moment d'Histoire, à travers une fiction prenante et qui se lit à toute vitesse (sauf quand on tombe malade et qu'on se voit obligé de ralentir sa lecture à cause de la fatigue). L'histoire part un peu dans plusieurs directions, qui m'ont un peu perdu, mais c'était probablement le meilleur moyen pour l'auteur de nous faire découvrir les mystères de l'Etat Russe de cette époque,(et c'était pas joli à voir).
Un roman passionnant, foisonnant (trop peut être pour moi), qui vous emmènera dans  cette Russie éclatante où les palais brillaient de mille feux, cachant aux yeux des hommes, les coins sombres du bolchevisme. 

Merci à Diane et aux Editions Belfond  de m'avoir fait découvrir (et aimer) une partie de l'Histoire de la Russie. 

Simon Montefiore: Le Cercle Pouchkine (One night in winter), Belfond, 414 pages, 2014


4 commentaires:

  1. Je ne pense pas que je le lirai mais j'aime en effet beaucoup la couverture. Le livre que tu es en train de lire a l'air sympa!
    Un petit tag t'attend sur mon blog si tu es partant!

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    1. "Agatha Doyle" est en effet, très sympa.
      Je vais aller faire un petit tour du côté de ton blog pour voir ce petit tag. Merci par avance.

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  2. Ooooh, il y a Pouchkine dans le titre! J'aime Pouchkine d'amour! J'ai Sashenka dans la pile toutefois... je vais commencer par celui-là! Comme j'arrive de Russie, je suis dans le mood!

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    1. Merci aux éditeurs d'avoir choisi ce titre alors! En même temps, Pouchkine est évoqué plusieurs fois dans le roman. Roman que tu devrais apprécier, après ton voyage en Russie. Je t'en souhaite une bonne lecture, en tout cas.

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