dimanche 1 juin 2014

Kestavu au ciné cette semaine? #14 (Les Films du Mois de Mai 2014 (2e partie)

2e partie des films vus au mois de Mai, avec trois autres films.

Voici le petit rendez-vous cinéma où je parle des films vu en DVD (principalement), à la télé (très rarement) où au ciné (encore plus rarement) au mois de Mai 2014

38/ Vu le 18 mai 2014


Film de Paul Verhooven, avec Carice Van Houten, Sebastian KochThom Hoffman, Halina Reijn... (2006)


Un film, déjà vu deux fois (celle ci fut la 3e), mais que j'avais envie de revoir (alors que ma PAV déborde de films non vu), après ma lecture du livre de Ingmard Keun.
Je trouve ce film vraiment bon, même si j'y trouve des facilités (la juive qui arrive au QG allemand pour séduire le capitaine, capitaine qui se rend compte qu'elle est juive et qui ne fait rien pour l'arrêter, c'est un peu gros, vous avouerez). Pas grave. J'aime ce film et je n'arrive pas à décider pourquoi. Est ce pour le contexte historique qui me plait, et que l'on voit du côté hollandais (c'était un nouveau point de vue pour ma part), l'interprétation irrésistiblement touchante et belle de l'actrice principale, mais aussi celle de Sébastien Koch, que je trouve impressionnant dans le rôle de Muntze, qui nous montre les failles du personnage.
Puis, ce fut la première fois que je regardais ce film en VOST (et cela m'a fait tout bizarre d'entendre du hollandais (pas du tout l'habitude de cette langue, mais surtout j'étais persuadé que Paul Verhoeven l'avait tourné dans la langue de Shakespeare (me demandez pas pourquoi.)). Ce qui m'a fait voir le film sous un autre jour. Comme une première.

Un film sur la guerre, pas toujours très fin, certes, mais qui comble mes attentes à chaque fois et que je prend plaisir à regarder. 



39/ Vu le 20 mai 2014



Film de Gus Van Sant, avec Alex Frost, John Robinson, Elias McConnel, Eric Deulen... (2003)


Palme d'or à Cannes en 2003, « Elephant », de Gus Van Sant est un film que j'ai du mal à comprendre.
Ce film conceptuel au possible qui prend pour sujet la tuerie de Columbine, est un film qui me laisse froid (tout comme sa réalisation). La froideur n'est pas dû à l'effroi malheureusement, mais au manque d'empathie pour les « personnages ». Je ne ressens rien pour eux (que ce soit pour les victimes ou les tueurs) : ils ne sont que des enveloppes vides et le spectateur que je suis, se sent extérieur à tout ça.
La réalisation lente et clinique de Gus Van Sant n'aide absolument pas à se sentir concerné (et quelquefois l'ennui gagne) : ces longs plans séquences où l'on voit de dos les acteurs déambuler dans les couloirs, sont un parti pris très stylisé mais qui ne m'ont pas emballé du tout.
Le jeu des acteurs est minimalistes (il semblerait que pour la plupart ce ne sont pas des acteurs pros).
Alors, devant ce constat un peu négatif sur le film, pourquoi suis je autant fasciné par lui ? (Au point de le regarder une 2e fois, quelques années après mon premier visionnage). Je ne sais pas. Peut être une fascination morbide pour le sujet. Peut être pour voir ce que j'allais ressentir cette fois-ci. De ce point de vue là, mon avis n'a pas varié d'un iota entre mon premier visionnage et celui ci. Ce qui veut dire que mon avis ne changera pas, que je regarde le film, 3, 10 ou 25 fois.
Un film au style certain, par un grand cinéaste, cela va sans dire, mais qui, à trop vouloir faire dans le conceptuel et un objet visuel fascinant, passe à côté pour ce qui est de l'émotionnel et de l'empathie que l'on ressent pour les « personnages » dans cette situation là.
Puis, la psychologie des jeunes tueurs est un peu bateau (fascination pour les armes, pour le 3e Reich, homosexualité refoulée (ce qui me fait un peu bondir), alors qu'en fait, l'une des choses qui les pousse à faire ça, est très bien dit par Eric (l'un des tueurs) : lui et Alex ont été les souffre-douleurs de leurs camarades et le proviseur n'a rien fait pour les aider. (L'une des scènes montre Alex, en train de se faire attaquer, à bout de papier mâché lancé par ses camarades, en cours de physique).
Alors, ce n'est pas une explication pour excuser leurs gestes. C'est simplement, un constat malheureux.
En fait, l'autre problème du film est son aspect clinique : en effet, il montre, à la manière d'un documentaire, le massacre d'un lycée, sans prendre parti, mais également sans donner d'explication.
Le spectateur se prend alors les images en pleine face, et débrouille toi avec.
Un film dérangeant, qui me pose problème : en restant en dehors du sujet, comme un cameraman, qui serait là juste pour filmer, sans rien faire, le film peut choquer, ou même pire, donner quelques idées à certains jeunes. Car ce film montre juste une tragédie sans la dénoncer...Et c'est ça qui est tragique et dangereux.
Un film à ne pas mettre devant tous les yeux (surtout des plus jeunes).


40/ Vu le 21 mai 2014

Film de James Fargo, avec Clint Eastwood, Harry Guardino, Tyne Daly, Bradford Dillman... (1976)

3e volet des enquêtes de l'inspecteur Harry, avec un Clint Eastwood égal à lui même. Un policier honnête, qui fait passer un bon moment, mais pas exceptionnel non plus. On ressent énormément le côté macho du personnage, qui va devoir composer avec une coéquipière.
Un film policier, qui a toutefois une fin rapide (peut-être un peu trop) avec une mort exceptionnelle du méchant, qui pourrait paraître grand guignol, aujourd'hui.
En tout cas, ce film ne donne pas le beau rôle à la police, c'est clair.
Un film à voir pour les fans de policiers seventies et pour les fans d'Eastwood.
Un petit point supplémentaire à la musique (la poursuite entre Harry et un suspect au son jazzy fut l'un des moments les plus kiffant du film). 


Voilà pour ce quatorzième  rendez-vous du Kestavu au ciné cette semaine?

Et vous, K'avez vous vu au ciné ce mois ci? 


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