samedi 31 mai 2014

Le Temps des métamorphoses

4e de couverture: À Bulburrow Court, entre les murs épais tapissés de papillons, la vieille Virginia Stone vit recluse. Le jour ou sa soeur paraît à la porte du manoir, cinquante ans de silence vacillent. Elles ont tout à réapprendre l'une de l'autre. Mais sous les vestiges d'une enfance complice et ténébreuse, les souvenirs se muent peu à peu en de terribles révélations...

Ce roman avait tout pour (me) plaire: une ambiance cosy et inquiétante, à l'anglaise, des secrets de famille, une relation soeurale compliquée. 
Malheureusement, je n'ai pas totalement adhéré à celui-ci. C'était pourtant bien parti. Comme je vous le disais, j'aimais l'ambiance manoir anglais qui s'installait dès les premières pages; le retour de la soeur cadette au manoir familial pour que sa soeur ne vive pas seule ses vieux jours, retour qui faisait naître des flash-backs, nous faisant entrer dans le passé de la famille Stone, et qui nous ouvrait les portes de Bulburrow Court. 
Tout se passait donc bien: j'avais hâte de savoir les raisons de cette séparation de près de 50 ans, des deux soeurs. Les secrets dévoilés, m'ont semblé parfois un peu déjà vu dans d'autres romans, mais tout de même bien amené, car, si on se laisse porter, le lecteur peut être surpris. Un secret dévoilé dans le livre m'a d'ailleurs surpris: la demande de Vivien à sa soeur Virginia (demande qui découle du fait que Vivien ne peut pas fonder de famille, à cause d'une chute, chute qui est le premier souvenir marquant que nous raconte Virginia, la narratrice). 
Je passais donc des moments agréables de lecture...SAUF que la petite broche de la couverture aurait dû m'alerter et me faire fuir. 
Avant de vous dire ce qui m'a plombé la lecture de ce roman, un petit détail est à ajouter: le père des deux femmes, Clive était un chercheur- amateur d'insectes et de papillons en particulier. Il étudiait ses petites bestioles...et IL A FALLU QU'IL TRANSMETTE SA PASSION A VIRGINIA!!!! Car oui, chers lecteurs, voilà ce qui m'a littéralement gonflé! C'est que Virginia, la narratrice, passe son temps, entre deux souvenirs captivants, à nous parler pendant des pages et des pages, d'insectes et de papillons (en n'oubliant pas bien évidemment de nous donner leurs noms latins, sinon, ce ne serait pas marrant) dont le lecteur N'A STRICTEMENT RIEN A FAIRE!!!
(Hum, excusez moi, je m'emballe. Donc, on va se calmer et reprendre calmement l'écriture de ce billet)...

Voilà ce qui m'a fortement agacé: que l'auteur pollue les événements de son histoire avec des détails biologiques dont moi, lecteur, ayant fait des études littéraires et qui a en horreur tout ce qui a attrait au scientifique (si j'étais autant passionné par les sciences, j'aurai fait des études scientifiques), je me contrefiche. 
Si ces passages avaient été moins nombreux, simplement là pour expliquer une fois le métier et la passion de Virginia, passe encore, mais c'est le fait que ces passages reviennent régulièrement. C'est bien dommage car il plombe l'histoire: exemple: Virginia nous raconte un événement important de sa vie, qui me passionne. Je suis donc accroché...et voilà que la narratrice va faire une digression dans l'histoire et nous faire encore une fois l'article sur un scregneugneu de papillon qui n'a aucun intérêt dans le souvenir raconté...et qui me gâche le plaisir de la lecture. 
C'est dommage, car tout ce qui concerne les secrets de famille, la relation des deux soeurs, est bien analysée et retranscrite mais tout cela est gâché par ces passages sans intérêt, qui à la fin, me faisait souffler et grogner entre mes dents: "et c'est repartit pour un tour"! Cela casse l'intrigue et surtout, cela rend la narratrice, Virginia, insupportable. On a qu'une seule envie: qu'elle la ferme ou du moins qu'elle arrête d'étaler sa science à tout bout de champ! 

Vous l'aurez compris, j'ai un avis très très mitigé sur ce roman. Un roman qui aurait pu être passionnant, s'il n'avait pas été pollué par tous ces passages scientifiques qui n'ont aucun intérêt pour l'histoire. Un rendez-vous manqué, que je regrette d'avoir raté. J'étais tellement parti pour l'aimer ce livre...mais des papillons nocturnes de malheur ont tout gâché. 

Poppy Adams: Le temps des métamorphoses, (The Behaviour of moths), 10/18, 380 pages, 2009




2 commentaires:

  1. C'est assez rare de lire un avis négatif sur ton blog, mais je suis "contente" parce que je vois que nous partageons le même avis, parce que bon les papillons ok c'est beau mais qu'est ce que c'est CHIANT!

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    1. Il est vrai que j'arrive à faire de bons choix dans mes lectures (ce qui explique le petit nombre d'avis négatif), mais bon, parfois, il y a des livres qu'on pense formidable et qui sont juste bien sans plus. Et encore, je n'ai pas tout détesté dans ce roman...mais les papillons ont tout tué. Je suis tout de même ravie, de t'avoir fait plaisir avec cet avis...négatif.

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