4e de couverture: Dès son plus jeune âge, Hugo Bayo est persuadé qu'un avenir hors du commun l'attend et s'évade dans ses rêveries. Mais la découverte des mensonges de sa mère adultère, qu'il adore, et des escroqueries de son père le font brutalement basculer dans une réalité prosaïque qui marquera la fin de son innocence. Il comprend assez vite que ces deux secrets vont lui conférer du pouvoir. Maître-chanteur, manipulateur, Hugo passe constamment de la faute à la rédemption et de l'aveuglement à la clairvoyance, se réinventant et négociant sans cesse avantageusement avec son passé, sa conscience et son avenir.
Le pitch de ce roman me faisait très envie. Il me promettait mille aventures. Seulement, il fallait compter avec un personnage principal peu sympathique.
En effet, le début de ce roman était prometteur: le jeune narrateur, Hugo Bayo découvre un secret sur sa mère et va ainsi la faire chanter. Puis, il va s'inventer plusieurs vies, rêvant d'avenir rocambolesque. Sauf que la vie, ce n'est pas comme le cinéma.
J'ai bien aimé ce roman, en grande partie, sauf que j'ai trouvé parfois les atermoiements et le comportement de Hugo fort agaçant. En fait, il ne sait pas ce qu'il veut faire de sa vie et tergiverse souvent, à se chercher une vie meilleure. Sa condition de coiffeur va lui peser, lui qui se rêvait acteur ou fermier.
Alors, c'est bien écrit, avec un humour très sombre qui peut vous laisser sur le bord de la terre, tellement il est amer, mais cela ne m'a pas déplu. En fait, ce que j'ai trouvé un peu pénible, c'est les revirements et les retours en arrières d'Hugo, cet éternel insatisfait.
Sa relation avec la jeune Léo, qu'il connait depuis tout petit, est toujours conflictuelle et malsaine parfois, même si de l'amour transparaît au final dans leur relation.
C'est un livre sur la désillusion et le mensonge. Hugo est un éternel insatisfait qui n'arrive pas à se trouver une vie meilleure. Son insatisfaction et son mal être est des plus irritant parfois. Cependant, on continue la lecture pour savoir comment toute cette histoire va se terminer et, je dois dire que la fin m'a plu. Ce retournement de situation fut des plus étonnant et la fin, toute en nuance et fort nostalgique m'a touchée. Mais est ce que cela suffit pour dire que ce fut une lecture à 100% plaisante. Pas si sûr.
Au final, un roman au pitch intéressant, mais qui m'a laissé un peu sur le carreau, à cause d'un personnage principal antipathique, et même si la fin sauve le roman, cela ne fait pas tout pour pouvoir l'apprécier comme j'aurai voulu. Un peu dommage.
Merci aux Editions du Rocher pour la découverte.
Luis Landero: La vie négociable, (la vida negociable), Editions du Rocher, 441 pages, 2019
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