vendredi 16 juin 2017

L'arche de Darwin

4e de couverture: Actrice sans rôle, Chloe Bathurst décroche un emploi de gardienne de zoo chez Charles Darwin où elle rencontre toutes sortes d’animaux exotiques, ainsi que différentes théories scientifiques d’une modernité étonnante. Pour sortir son père de l’hospice, elle vole la première mouture de la théorie de l’évolution et s’inscrit au Grand concours de dieu, qui offre 10 000 £ à qui prouvera ou réfutera l’existence d’un être suprême.
(j'ai coupé le résumé du livre qui racontait la quasi totalité de l'histoire)

L'arche de Darwin est un roman qui ne manque pas d'attrait et qui est des plus originales. 

James Morrow nous emporte dans des aventures au long cours sur un sujet hautement philosophique: Dieu existe t'il ou pas. L'auteur prend le prétexte de ce concours sur Dieu pour nous proposer un portrait plein d'humanité et d'admiration de Charles Darwin, le naturaliste à l'origine de la théorie de l'évolution des  espèces. 
Il le fait en nous contant les aventures de Chloé Barthust, une comédienne, qui  après avoir pris position lors d'une représentation, s'est fait virée de la troupe où elle officiait.Elle se retrouve alors sans travail et va se retrouver au service de Mr Darwin, en tant que gardienne de zoo. Elle prend ainsi connaissance de la théorie de l'évolution établi par Darwin et va se lancer à corps perdu dans ce concours sur l'existence de Dieu pour sauver son père de ses créanciers. Elle va par la suite, se lancer dans un voyage trépidant qui va enchanter le lecteur; 

Ce roman m'a plu pour son côté aventures: le lecteur est embarqué dans un voyage digne des plus grands aventuriers, il y a du Indiana Jones, dans ce livre, mais également du Adèle Blanc Sec, dans le caractère de l'héroïne Chloé (dont j'ai aimé l'ingéniosité et la fantaisie), le fantastique en moins (ici point de Dinosaure ou de momie tueuse). 
En fait, le livre se lit très bien dans sa première moitié: tout le passage en Angleterre, chez Mr Darwin, est des plus passionnants et même le voyage de Chloé est trépident à suivre. 
En revanche, vers la moitié du livre, le lecteur suit également l'autre expédition, à la recherche de l'arche de Noé, par l'intermédiaire des lettres de Bertram Heathway, que son père, le révérend Heathway, reçoit par pigeon voyageur dans sa chambre au sanatorium. Toute cette partie là m'a complètement perdu, car l'auteur part dans un délire (justifié par l'état du révérend qui devient fou) auquel je n'ai pas adhéré et qui, je trouve ralentissait le rythme du livre. 
C'est à dire qu'on était embarqué à cent à l'heure dans les aventures rocambolesques de Chloé, à qui il arrive mille chose, entre autre un naufrage, un voyage en ballon, et j'en passe, et voilà, qu'en pleine action, arrivait un long paragraphe sur les lettres de Bertram, qui me faisait soupirer d'ennui.
Il est vrai que le côté philosophique du roman me faisait peur et mes craintes ont été fondées, puisque je n'ai pas été sensible à ce côté ci du roman, même si l'auteur pose les bonnes questions sur Dieu et son existence réelle ou imaginaire. Cela pourra en intéresser certains, je pense. 

Au final, un roman d'aventures plein d'ironie et d'humour, qui nous tient en haleine, avec une héroïne au caractère ingénieux et sincère, qui nous fait voyager vers l'Amérique du Sud, mais avec un côté trop déliro philosophique par moment, qui m'a laissé sur le bord de la route, et qui a ralenti ma lecture. Comme certains livres,il a ses bons et ses mauvais côtés. Si l'action avait été resserrée sur Chloé, en oubliant les délires de Granville Heathway, j'y aurai adhéré complètement. Mais il fallait bien avoir deux points de vue pour que le livre, soit complet. 
En définitive, vous l'aurez compris, c'est tout de même un livre à découvrir, pour la plume, l'audace et le portrait humaniste qui est fait de ce grand monsieur qu'était Charles Darwin. 

Merci aux Editions Du Diable Vauvert   pour la découverte et le voyage. 

James Morrow: L'arche de Darwin (ou une préférence pour le singe), Galapagos Regained), Editions Au Diable Vauvert, 589 pages, 2017


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