dimanche 12 juin 2016

En attendant Bojangles

4e de couverture: Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.


Il n'y a pas de bon ou de mauvais livre. C'est le lecteur, qui de par son avis subjectif, en fait un bon ou un mauvais livre, selon son ressenti. Pour moi, un bon livre, c'est celui qui va me faire passer par plein d'émotions: le rire, les larmes, la compassion, la colère,etc... Un livre qui va me parler et qui va laisser une trace dans mon subconscient. 

Pourquoi cette phrase d'introduction,pour parler du premier roman d'Olivier Bourdeault, En attendant Bojangles? Tout simplement, car depuis sa sortie et son succès (surprise), c'est aussi un roman qui divise les lecteurs. Soit ils aiment, soit ils n'aiment pas. 

Pour ma part, je me range dans le camp des admirateurs de ce livre. J'ai été envoûté, sans savoir à quoi m'attendre, ni de quoi parlait le roman. Dès les premières pages, j'ai été embarqué dans cet univers désuet, joyeux, plein de vie, un monde à part, que les narrateurs (le fils de ce couple atypique, et George, le père du "petit" narrateur) retranscrivent de manière tantôt drôle, tantôt émouvante. 

Il y a une totale poésie dans cette famille pas comme les autres, dans laquelle, il flotte un vent de liberté, comme un morceau de jazz. (petit aparté: je suis en plein dans ma période "jazz" depuis quelques mois, et j'ai eu la chance de sortir ce livre, au bon moment, puisqu'il correspond à cette musique, que j'apprécie beaucoup. C'est peut être pour ça que je l'ai autant aimé). Il y a un côté "zazou" chez cette famille hors du commun: Georges et sa bien aimée vivent un amour fusionnel, sans entrave, et se moquant des convenances. Ils sont libres, et ils communiquent cette liberté à leur fils, petit témoin de cet amour fou. 

Je ne veux pas trop en dire pour ne pas trop déflorer l'histoire. Je trouve qu'il faut ouvrir ce livre, comme on ouvre une porte sur l'inconnu et se laisser surprendre par le chemin que le lecteur doit parcourir, guidé par le "petit témoin" et Georges. 

J'ai aimé l'écriture d'Olivier Bourdeault; vive, joyeuse, retrouvant cette voix enfantine que l'on a au fond de nous (retranscrit dans le récit du "petit narrateur"), mais aussi passionné, tendre, émouvante, me faisant passer par toutes ces émotions. J'ai souri devant les facéties de Louise/Ophélie/Renée (Georges donnant un prénom différent à sa femme, selon son envie du jour), j'ai ri, j'ai également pleuré, et chose, encore plus rare, pour moi,j'ai pleuré de tristesse et rit de joie en même temps (seul la série "Brothers & Sisters" réussissait cela). 

Au final, un petit bijou d'écriture, de poésie, de fantaisie que ce roman merveilleux, qui m'a fait vibrer, au delà du possible. Olivier Bourdeaut a hésité longtemps avant de se lancer dans l'écriture. Il a bien fait de sauter le pas car cette entrée en littérature est une réussite. Enfin, ce n'est que mon point de vue. 
A vous de vous faire votre propre idée sur le premier roman d'Olivier Bourdeault. (En espérant qu'il vous fera vibrer autant que moi)


Olivier Bourdeault: En attendant Bojangles, Finitude, 159 pages, 2016



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