4e de couverture: 1966. Tucsa, Oklahoma. Deux bandes rivales, les Socs – la jeunesse dorée de la ville – et les Greasers – sortes de blousons noirs aux cheveux gominés –, se livrent une guerre sans merci.
Ponyboy Curtis, quatorze ans, est un Greaser. Il traîne dans les rues avec ses copains qui, comme lui, sont des loubards. Mais le meurtre d’un Soc
bouleverse brutalement sa vie insouciante, le mettant hors la loi. Au
fil d’événements dramatiques, le jeune garçon va devenir adulte et faire
l’apprentissage de l’amour et de la mort. Devenu un best-seller, Outsiders a été adapté au cinéma par Francis Ford Coppola, avec Matt Dillon dans le rôle principal.
Roman culte de toute une génération, "Outsiders" ne devrait pas vous laisser indifférent.
Un roman sur la jeunesse américaine dans les sixties, écrit par une jeune lycéenne de 16 ans, qui voulait dénoncer les injustices sociales: un roman toujours d'actualité aujourd'hui.
J'étais curieux de lire ce petit roman et j'en ressort étonné et bouleversé.
Etonné, par le portrait que l'auteur fait de ces bandes de jeunes: sous sa plume, ce ne sont pas que des loubards sans coeur, ils souffrent, ils essayent de survivre dans un monde qui ne les épargne pas.
Le jeune héros, Ponyboy est touchant. Il nous raconte son quotidien fait d'espoir, de bagarres mais aussi de tendresse. J'ai beaucoup aimé la relation des frères Curtis: ayant perdu leurs parents, c'est l'ainé Darrel qui s'occupe de ses jeunes frères,Pony et Soda, ayant abandonné ses études pour subvenir à leurs besoins.
Mais j'ai également aimé la bande des Greasers, qui vont connaître bien des drames: cela ne ferait pas un roman si le drame ne s'invitait pas à la fête. La vie de Pony va radicalement changer quand lui et Johnny vont être à l'origine de la mort d'un, Soc, la bande rivale, celle des privilégiés. Ces évènements vont le faire grandir et je peux vous dire que la fin du roman est bouleversante.
Le style du roman est simple mais pas simpliste. L'histoire bouscule le lecteur et le plonge dans l'univers adolescents des bandes. J'y ai retrouvé l'esprit de "West Side Story" ou autre "Liberty Heights". Ce qui fait la force de ce court roman c'est la jeunesse de son auteur. Le fait que Susan Eloïse Hinton ait le même âge que ces héros, donnait un poids à sa parole. Par elle, c'est toute une jeunesse révoltée qui avait enfin la parole. Elle n'édulcore rien (malgré le fait que ces jeunes loubards ait la larme un peu facile, j'avoue) et met un bon coup de pied dans la fourmilière.Publié en 1967, le roman trouve son public. Il se vend à plus de deux millions d'exemplaires, ce qui permet à son auteur de payer ses études universitaires. Puis, il devient un film en 1983 sous la caméra de Francis Ford Coppola, parlant ainsi à une autre jeunesse, celle des eighties.
Au final, un court roman puissant, bouleversant, qui donna la parole à la jeunesse des sixties, et qui parle encore à la jeunesse d'aujourd'hui. Un roman intemporel car malheureusement, l'injustice sociale l'est aussi.
S.E. Hinton: Outsiders (The Outsiders), Le Livre de poche, 220 pages, 1983
8/ Adapté en 1983 par Francis Ford Coppola avec Matt Dillon, Patrick Swayze, Tom Cruise, Rob Lowe, Thomas C. Howell.
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