Bienvenue dans ce Kabaret où je vous parlerai de mes lectures, mais également de séries, de cinéma, de musique...
samedi 9 octobre 2010
La Bande Originale de sa vie
Résumé: J'ai encore rêvé d'elle, La Bombe humaine, Week-
End à Rome... Comme ces couples qui parlent de " leur chanson ", Yoann pourrait dire de tous ces tubes qu'ils sont les siens. Ce ne sont pas forcément ses préférés, mais à quarante ans ces airs émergent de sa vie accidentée comme autant de notes échouées. L'enfance, les tourments de l'adolescence, les premières amours, et puis le deuil, imprévu, violent, tragique. Une existence à reconstruire avant même d'avoir commencé. Pendant des années, Yoann va chercher l'apaisement qui lui permettra enfin de réécouter le disque de sa vie.
Mon avis Les chansons rythment notre vie. Une musique, un refrain, une mélodie nous rappellent un souvenir. Les premiers souvenirs d'enfances, les boums, les jours d'école, les premiers émois amoureux, les deuils sont tous liés à une chanson. Et ça, Jean-Philippe Blondel l'a compris et s'est servi de cette constatation pour en faire la trame d'un roman. De "Let the Sunshine in" à "Danse s'y", en passant par "La Bombe Humaine", "J'ai encore rêvé d'elle" ou "In the air tonight", il raconte la vie de Yoann sur 40 ans. Du premier disque reçu par une amie de son frère en vacances quand il avait 6 ans, aux dimanches passé chez sa grand-mère (et qui m'ont rappelé des souvenirs également), aux premières boums dont celle qu'il a organisé dans une église (il fallait y penser!) jusqu'à sa vie avec Elsa qui lui donnera deux enfants.
La force de ce roman, c'est qu'on s'y retrouve tous, la vie de yoann a fait écho avec la mienne par moment. J'ai ri devant telle situation, j'ai pleuré également devant le drame que vit Yoann. On a tous connu des joies, des peines, des deuils. Et Jean-Philippe Blondel réussit à nous faire partager cette vie jusque dans le plus petit détail. C'est un monologue intérieur que Yoann partage par écrit avec nous. A 40 ans, il fait le bilan de sa première moitié de vie et il le fait en chansons. C'est également ce qui m'a attiré vers ce roman: moi qui suis fan de musique, j'ai aimé voir ces titres de chansons qui m'ont rappelé un souvenir propre. D'ailleurs, je fredonnais la chanson à chaque fois que je voyais le titre du chapitre.
Ce livre est tendre, touchant, drôle, émouvant. Comme la vie. (Et c'est encore un énorme coup de coeur. J'aime Jean-Philippe Blondel. Et je compte bien continuer à le lire. Il va devenir l'un de mes auteurs fétiches).
Pour tous ceux qui n'ont pas encore ouvert un livre de M. Blondel, il n'est pas trop tard. Faites le. Vous ne le regrettez pas. C'est un petit moment de bonheur.
Et je conclurai en lui laissant le dernier mot:
"Je regarde mon nom sur la première page.
C'est moi-et je ne suis rien sans les autres.
Sans madame Fournier qui me rend mes écritures. Sans Grégoire, Lise et Elsa qui me rendent au présent. Sans Rosy prenant sa retraite dans son Austin Mini. Sans Marie, Vincent et leurs nouvelles demeures. Sans François qui répète ses leçons en tournant dans sa chambre. Sans tous ceux qui me peuplent et qui se font frères d'armes."
Jean-Philippe Blondel: Juke Box, Pocket, 2004, 212 pages
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Chaque fois que je viens faire un tour ici, je repars avec un livre de plus dans ma LAL
RépondreSupprimer@Tiphanie: Je suis un vil tentateur, c'est bien connu. Mais c'est pareil pour moi quand je vais faire un tour sur ton blog.
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