samedi 18 septembre 2010

On the road again


Résumé: "Sur la Route" est le livre clef de la beat generation. C'est le récit des errances de l'auteur (Jack Kerouac porte le pseudonyme de Sal Paradise) sur les routes américaines. Voyageant en auto-stop, logeant chez qui l'accepte, partageant femmes et alcool avec des amis d'un jour, Kerouac s'abandonne à la loi du hasard, à la recherche d'une fraternité réelle. "Sur la route" est le compte rendu de cette quête, de ses moments d'euphorie, mais aussi de ses passages à vide et ses échecs.

Mon avis: Il y a des livres qu'on pense connaitre car on en a entendu parler. Des livres devenus cultes qu'il faut avoir lu au moins une fois pour essayer de comprendre le succès du livre.
Sur la route de Kerouac fait parti de ces livres qui ont fait vibrer toute une génération, un livre devenu incontournable dans la culture américaine et un livre de chevet pour tous les jeunes qui veulent démarrer une nouvelle vie. Combien d'étudiants américains ont voulu prendre ou on prit la route après avoir eu leurs diplômes, pour découvrir leur Amérique?

C'est un livre que je voulais lire depuis longtemps et j'ai été très heureux quand Tiphanie me l'a offert lors de l'American Swap.
Et c'est une série télé (Traveler) qui m'a donné envie de me plonger dans le livre. Quel rapport entre la série et le livre? L'un des héros de la série tenait dans ses mains un exemplaire de Sur la route dans ses mains. J'y ai vu un signe. et je me suis dit que lire ce livre entre la fin de l'été et le début de l'automne était le bon moment.

J'étais intrigué par ce livre et au final, je ne vais pas vous mentir, j'ai été un peu déçu. Je ne m'attendais pas à ça. Le sujet du livre est respecté puisque Kerouac nous fait voyager d'est en ouest, du sud au nord des États Unis, en nous décrivant très bien les paysages que les personnages traversent: j'ai aimé partir à la découverte de l'Amérique. Et quelquefois, j'ai eu l'impression d'avoir des fourmis dans les jambes, comme une envie de partir en voyage.

Le livre est partagé en quatre parties qui nous racontent quatre voyages différents. L'une des grandes forces de Kerouac est ici justement: nous raconter ses quatre voyages sans qu'on sente de répétitions, ce qui aurait pu être le cas.
Ce qui a cloché pour moi et qui a fait que je n'ai pas accroché plus que ça au roman (ce qui explique qu'il m'a fallu plus de dix jours pour le lire avec parfois des jours sans en lire une page) ce sont les personnages. Encore Sal Paradise, le narrateur de l'histoire, ne m'a pas trop énervé sauf quand il prend son copain Dean pour un dieu. J'ai trouvé ça gonflant. Car justement, le personnage que j'ai détesté par dessus tout, c'est Dean. Il ne pense qu'à sa petite personne et à son petit plaisir, il jette les femmes comme des kleenex pour les reprendre après (et elles sont assez idiotes pour le laisser faire!). Et le fait que les autres personnages le prennent pour le messie réincarné m'a fait tiquer plus d'une fois. Pour preuves, toutes les parties du livres où Dean n'apparait pas,sont les passages qui m'ont le plus intéressé. En un mot, Dean Moriarty m'a gâché la lecture de ce roman dans lequel je ne suis pas totalement rentré. Comme quoi aimer un tant soi peu les personnages nous fait aimer le livre et nous fais revenir à lui le plus souvent possible. Je ne sais pas si pour vous c'est comme ça.

En conclusion, je n'ai pas autant vibré que je l'espérais mais je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, devenu un livre culte pour toute une génération.

Jack Kerouac: Sur la route (On the Road), Folio, 441 pages, 1960

6 commentaires:

  1. J'aimais bien la série Traveler ! Je pense avoir Sur la route à la maison, il faudrait que je le lise un jour ! Dommage qu'il t'ait déçu. Il est peut-être un peu daté !

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  2. Je pense aussi comme toi qu'il est un peu daté. Et moi aussi j'aimais bien la série Traveler. Dommage qu'elle n'ai pas duré: j'ai été frustré par cette "fin" en forme de cliffhanger.

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  3. Tiens, il fait partie de ma PAL celui là.
    En revanche, je suis comme toi : si je traîne à lire un livre, que je le laisser fermé pendant un ou deux jours voire plus...c'est mauvais signe !

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  4. Je vois ce que tu veux dire pour les personnages, le narrateur (Kerouac à priori d'ailleurs) du Vagabond Solitaire m'a énervé au plus haut point cet été, du coup j'hésite à lire Big Sur !

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  5. @ Tiphanie: Apparemment, je vois qu'on se comprend sur ce point. Et je pense que ça me freinera à lire d'autres livres de Kerouac à l'avenir.

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  6. Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à avoir été déçu de cette lecture... Evidemment, j'aurais préféré que ce livre t'ait (et m'ait) plu, mais au moins je me sens moins seul ;)
    Tout comme toi, le personnage de Dean m'a particulièrement énervé, et voir Sal suivre ses traces m'a juste rendu dingue... Ca me refroidit également pour découvrir une autre oeuvre de l'auteur...

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