mercredi 6 juillet 2016

Les filles oubliées

4e de couverture: Le corps d'une femme est découvert dans une forêt isolée du Danemark. Une cicatrice sur le visage aurait dû rendre son identification facile, mais personne n'a signalé sa disparition. Louise Rick, enquêtrice au Département des Personnes Disparues, lance un appel à témoins. Une femme âgée reconnaît la victime qu’elle a connue enfant. Il s’agit d’une certaine Lisemette, qui fut internée autrefois dans un hôpital psychiatrique. Comme les autres enfants de cette lugubre institution, Lisemette était une « fille oubliée », abandonnée par sa famille. L’enquêtrice fait alors une autre découverte troublante : l a victime avait une sœur jumelle. Et toutes les deux sont censées être mortes depuis une trentaine d'années...

Après avoir découvert la création danoise, par l'intermédiaire de la fabuleuse série, Les Héritiers (Arvingerne) qu'Arte a diffusée dernièrement, j'ai eu envie de continuer cette découverte. C'est ainsi que j'ai sorti le thriller de Sara Blaedel, Les filles oubliées. 

Cette lecture n'aura pas été comme je l'aurai souhaité: elle fut trop entrecoupé, ce qui fait que j'ai eu du mal à entrer dedans, et j'oubliai souvent des éléments de l'intrigue. En fait, je pense que je ne l'ai pas lu au bon moment. J'aurai du attendre d'être en vacances pour la lire. Le fait que je sois obligé de faire des pauses, (dû au travail et à un quotidien un peu chargé en ce moment), fait que j'ai eu du mal à m'impliquer. 

Ce qui ne veut pas dire que je ne l'ai pas apprécié: j'aime beaucoup ce genre de thriller psychologique où l'auteur fouille dans l'âme humaine pour nous en redonner toute la noirceur. C'est l'apanage des thrillers scandinaves, il est vrai, et on retrouve cela chez les auteurs suédois, aussi, mais je trouve ici que la psychologie des personnages est ce qui prime par rapport à l'action et au sanguinolent (même s'il y a certaines scènes qui sont assez insupportables). 
J'avais remarqué cela dans la série Les héritiers,qui se centre sur les relations entre des frères et soeurs après la disparition de leur mère et qui se déchirent pour l'héritage. L'accent était beaucoup mis sur la psychologie des personnages, et l'on retrouve cela dans Les filles oubliées
Surtout, la découverte du corps d'une jeune femme va être le point de départ pour Louise, l'enquêtrice, de retourner dans le passé de cette dernière mais également dans son passé propre puisque cette découverte se fait dans un lieu de son adolescence. Cette enquête va rouvrir de vieilles blessures. 

Alors, on voit souvent cela dans les polars scandinaves, une femme flic, rongée par ses démons (ainsi que le duo antinomique qui va se rapprocher au fil de l'enquête), mais j'ai trouvé cela touchant, pour une fois, et surtout pas si pathos. Sara Blaedel n'en fait pas trop (car c'est un reproche que je fais souvent aux polars, de vouloir en faire trop sur le passé de ces flics qui ont une vie de merde): les moments hors enquête, comme la préparation du mariage de Camilla, la meilleure amie de Louise, ou la passion de son fils Jonas, pour la musique, nous fait respirer. 


En revanche, j'ai eu un mal de chien à retenir tous les protagonistes, et j'ai été perdu par moment avec tous ses noms étrangers,mais cela est dû au fait que je n'ai pas l'habitude. 

J'ai vraiment apprécié la fin du roman, car j'ai eu le temps de me poser pour la lire. La résolution est très bien amenée et toutes les zones d'ombres sur l'enquête sont levées. 
De plus, l'auteur a eu le malin plaisir de laisser quelques questions en suspens sur le passé de Louise, qui donne envie de lire une prochaine enquête de Louise Rick. 

Au final, un polar scandinave qui normalement, ne  vous lâche pas, mais que j'aurai préféré lire dans d'autres conditions pour pouvoir l'apprécier davantage. Je ne regrette cependant pas cette découverte et je serai curieux de lire une autre enquête de Louise Rick. 

Merci à Camille et aux Editions Terra Nova pour cette découverte

Sara Blaedel: Les filles oubliées, Editions Terra Nova, 318 pages, 2015


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