Film de Léa Fazer: avec Pio Marmai (Henri), Michael Lonsdale (Cédric Rovere), Déborah François (Gloria), Alice Belaidi (Pauline)... (2014)
Synopsis: Henri, un jeune acteur qui rêve de jouer dans FAST & FURIOUS, se retrouve engagé dans le film de Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d’auteur. Les conditions du tournage ne sont pas tout à fait celles auxquelles il s’attendait… Mais le charme de sa partenaire et la bienveillance du maître vont faire naître en lui des sentiments jusqu’alors inconnus. Et Rovère, conquis par la jeunesse et la fantaisie d’Henri, vivra ce tournage comme un cadeau inattendu. (Source: Allociné)
« Maestro » de Lea Fazer est un double
hommage : tout d'abord à Eric Rohmer (dont le personnage Cédric
Rovere, magistralement interprété par Michael Lonsdale, est un
double) mais aussi à Jocelyn Quivrin, un jeune acteur que j'aime
beaucoup (et qui malheureusement est décédé dans un accident de voiture,
il y a 6 ans.)
Le scénario de « Maestro » a d'ailleurs été
coécrit par la réalisatrice et Jocelyn (ce film retrace en fait
l'expérience qu'à vécu Jocelyn lors du tournage les amours d'Astrée et Caledon avec
Rohmer)
Ce film est très bon. J'ai été agréablement surpris. Je ne pensais pas que j'allais passer un aussi bon moment.
Ce film est fait pour tous les amoureux du cinéma. En effet, il nous
montre l'envers du décor : on voit le tournage d'un film,
presque de A à Z (entendons nous bien, le tournage du film que l'on
voit s'apparente plus à un film d'auteur, fait par un réalisateur
de la « Nouvelle Vague » où le texte était plus
important que l'histoire et le jeu. D'ailleurs, au début du film,
Henri (dont Pio Marmai, donne toute sa consistance et sa bonne humeur
(un acteur que j'apprécie de film en film) regarde un film de ce
Cédric Rovère, où l'on voit deux comédiennes en train de
disserter sur le choix d'aller se baigner dans un lac ou dans la mer , avec des silences a n'en plus finir.
Alors, ne croyez pas que ce film est chiant, c'est tout le contraire: il est très drôle, très humain aussi : en fait les
personnages rayonnent et nous communiquent leur bonne humeur (ou sont
tellement à l'ouest pour certain qu'on rit, se croyant chez les fous
(comme dirait le personnage de Nico).
Mais je crois que la scène que j'ai trouvé la plus
drôle est celle du coup de gueule de la costumière car oui, qui
dit film d'auteur dit (souvent) peu de moyen et la pauvre pète un câble après une remarque d'un assistant.
C'est aussi un film sur la transmission entre deux générations: au début du film Henri est un jeune "chien fou" qui ne rêve que de film de divertissement, et qui progressivement, au contact de Rovere va s'ouvrir à un monde qu'il ne soupçonnait pas (au début, il ne comprend pas ce qu'il fait... et c'est en voyant les rushes qu'il se rend compte qu'il tourne un film...d'une poésie sans pareille).
Enfin, bref, ce film fait passer un agréable moment (et
je le vend hyper mal, j'ai bien l'impression) qui passionnera tous
ceux qui aiment le cinéma (et ce qui se cache derrière l'écran).
Un film que je conseille. Vous verrez, après le film, vous serez
surpris par lui, comme moi. Je savais que j'allais passer un bon
moment mais pas autant que ce qui s'est passé. J'aime ça, être
surpris au cinéma.
A la fin du film, j'ai même été ému quand , après
le petit texte d'hommage à Eric Rohmer et Jocelyn Quivrin (qui devait interpréter le rôle d'Henri), j'ai vu
leur deux photos apparaître.
Voilà un film sympathique, poétique, humoristique et
plein d'autres mots en « ique » que je ne trouve pas, qui
fut une vraie belle surprise et que je vends très mal. D'ailleurs je
vous conseille d'aller voir le vlog que Durendal à fait sur le film, sur son site. Il en
parle beaucoup mieux que moi. (C'est un peu lui qui a été le
déclencheur final pour me booster à aller voir ce film)
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