4e de couverture: Finis le champagne, les journées aux courses, les escapades à Monte-Carlo... Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les propriétaires de Ballyroden doivent changer drastiquement leur mode de vie. Le benjamin de la famille, sir Philip, décide de faire du château une maison d'hôtes. Il reçoit trois Londoniens fortunés, un frère, sa sœur et la ravissante fille de celle-ci, persuadés de jouir du calme luxueux de la campagne irlandaise. En découvrant des souris dans sa chambre décrépite, Dorothy comprend qu'elle a fait fausse route, mais sa fille et son frère insistent pour rester à Ballyroden : la première a succombé aux charmes de sir Philip, et le second ajoute foi aux délires de tante Anna Rose. Persuadée d'arpenter le monde en avion privé, cette vieille dame au passé mystérieux soutient que se trouve, dissimulée dans la maison, une coquette quantité de rubis... Dans ce roman à mi-chemin entre la comédie de mœurs, le vaudeville et le théâtre policier à l'anglaise, Molly Keane, en grande satiriste, dresse une galerie de portraits tous plus échevelés les uns que les autres.
Publié en 1952, en Irlande, ce n'est qu'en 2014 que cette "Chasse au trésor" nous est proposé par les éditions de la Table Ronde, qui a eu la belle idée de nous faire découvrir les écrits de Molly Keane, auteure irlandaise.
J'ai été intrigué par ce roman parce qu'il me proposait une ambiance "à l'anglaise" (je sais que le terme n'est pas très approprié, surtout quand le roman se passe en Irlande, mais je n'en trouve pas de mieux), une saveur automnale mais qui sentait bon l'été grâce à son titre. En effet, rien de mieux qu'une Chasse au trésor pour égayer mon été.
Malheureusement, je dois dire que cette "chasse" fut en dessous de mes espérances, et, au final, j'en ressors mitigé. J'ai aimé certains personnages du roman, comme Tante Anna Rose (j'aimais sa folie douce, son passé troublant et son côté espiègle.) J'ai aimé les domestiques également et plus particulièrement William, tout dévoué à cette chère Tante Anna Rose et à l'humour caustique. J'ai également aimé le mystère qui entourait les fameux rubis que cette chère tantine a caché et que, les membres de la famille, ruinés, ne retrouvent pas. J'ai aimé le côté théâtral du roman: seulement cinq chapitres constituent ce roman: cinq chapitres qui vont crescendo, comme cinq actes dans une pièce de théâtre; les unités de lieu et de temps sont quasi respecté. J'ai trouvé l'ambiance du roman, ce côté manoir dans la brume, éloigné de la ville, dans lequel il fait froid, très charmant.
En revanche, je n'ai pas totalement aimé le style de l'auteur: les dialogues sont très bon, et très drôles par moment, donnant du rythme au roman. Malheureusement, celui ci est ralenti par de longues descriptions, qui douchait l'enthousiasme que j'avais ressenti quelques paragraphes plus tôt. Les descriptions de début de chapitre ne m'indisposaient pas, bien au contraire: elles nous décrivaient le lieu et plantaient le décor, ainsi, je pouvais vraiment visualiser la scène. Mais les descriptions qui venaient après des dialogues me semblaient "inutiles". (C'est peut être dû au fait que je ne rencontre plus tellement de longues descriptions dans mes lectures ces derniers temps, et donc, que je ne suis plus habitué. Peut être devrai je me remettre à lire des livres avec des descriptions (qui sont un peu ma hantise: voilà ce qui explique mon "désamour" de Balzac).
L'histoire en elle même est amusante et m'a fait passer un bon moment: voir cette famille ruinée, contraint de transformer leur manoir en chambres d'hôtes, est très réjouissant. D'ailleurs, j'ai été plus enthousiasmé par les hôtes anglais que par les habitants de Ballyroden (à part Tante Anna Rose, tous les autres habitants, de Philip à Véronica, m'ont insupporté, la palme revenant à Consuelo et Hercules, ces deux vieux aux airs d'enfants pourris gâtés, j'avais souvent envie de les frapper).
Au final, un petit roman qui ne m'a pas autant charmé que je l'aurai pensé, à cause de descriptions longues et parfois dispensables, et à des personnages qui m'ont parfois agacé. Une chasse au trésor qui ne fut pas comme je l'espérais. Dommage.
Merci, tout de même, à Gwenaëlle et aux Editions La Table Ronde pour cette découverte.
Molly Keane: Chasse au trésor, (Treasure Hunt), La Table Ronde (Quai Voltaire), 270 pages, 2014
Bon bin ça ne me tentait pas spécialement et comme ton avis est mitigé je sais que je peux passer sans regrets!
RépondreSupprimerLes avis sont également là pour nous aider à faire un tri dans nos envie ou nos curiosités livresques. Donc, je suis ravi si j'ai pu t'aider dans ce sens.
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