samedi 29 octobre 2011

Sacrée Madame!


4e de couverture: Un lieu enchanteur en Sardaigne. Sur la colline qui domine la mer, au milieu des terres arrachées au maquis, se tient la maison de Madame, dernier bastion de résistance aux barres à touristes. Seule, décalées dans ses robes bizarres cousues main et dans son naïf refus de l’argent, Madame n’est pas conforme. Quand la nervosité la gagne, que malgré les rites magiques le grand amour se dérobe, elle dévale les deux cents mètres du chemin escarpé jusqu’à la plage et nage vers le large. Madame dérange, mais pas sa jeune et fantasque amie de quatorze ans, pas le grand-père moqueur, ni le fils ainé des voisins, trompettiste incompris des siens. Eux savent...

Un petit tour en Sardaigne, ça vous dit? C'est ce que nous propose Milena Agus, auteur italienne qui connu tout d'abord le succès en France avant que les italiens s'intéressent à ses romans. Un comble, je trouve!
Milena Agus nous emmène sur une petite île de Sardaigne à la rencontre de personnages atypiques qui nous émeut, nous font sourire et parfois rire. Avec de courts chapitres,la narratrice nous présente Madame. Une sacrée femme indépendante mais surtout solitaire, malgré qu'elle soit entourée par deux familles, celles de la narratrice et celle des voisins. Elle mène sa vie comme elle le veut mais j'ai eu souvent l'impression qu'elle s'accrochait aux hommes comme à une bouée pour ne pas sombrer, car quand ses amants partent, elle part à la dérive.
C'est fantasque, poétique (comme son titre), parfois olé olé, mais toujours plein de vie et d'entrain.

La voix de la narratrice donne une fraicheur particulière à ce roman qui se lit d'une traite et que j'ai un peu quitté à regret. Au revoir, chère Madame, cher joueur de jazz et cher Pietrino,vous allez me manquer, même si le voyage fut court. Avec douceur, la jeune narratrice de 14 ans, nous emmène vers cette fin surprenante: un dernier rebondissement, comme un dernier sursaut, un ultime battement d'ailes.

Milena Agus: Battement d'ailes (Ali di babo), Le Livre de Poche, 144 pages, 2008

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