lundi 3 août 2015

Oh my darling

4e de couverture: Cela commence comme la plus belle des histoires : Charlotte et Clark, trois ans de mariage, des rêves plein la tête, un futur radieux. Et un projet, emménager dans cette jolie maison de la banlieue de Boston qu'ils ont achetée sur un coup de tête.
Une maison idéale pour se construire un avenir commun, pour abriter la famille qu'ils vont former.
Une maison comme un cocon.
Ou comme une prison.
Car peu de temps après leur installation, la maison qui hier encore leur paraissait si parfaite semble avoir changé. Comme si les murs s'étaient rapprochés, les plafonds abaissés, comme si tout l'espace s'était rétréci. Comme si la maison elle-même ressentait un certain malaise.
Quelles angoisses se cachent derrière les murs ? Quel drame s'est joué dans l'enfance de Clark qui l'empêche d'envisager un avenir ? Pourquoi Charlotte a-t-elle un tel empêchement face à la maternité ? Parviendront-ils à renouer le lien ?


C'est assez rare pour le souligner mais je ressors mitigé de la lecture du premier roman d'Amity Gaige. En effet, il est rare qu'un roman des Editions Belfond me laisse cette impression là. 

Je partais pourtant confiant dans la lecture de ce roman, mais certaines choses m'ont laissé perplexe et m'ont donné un sentiment de malaise. J'ai trouvé qu'il était déprimant et malsain. 
On suit Clark et Charlotte dans leur nouvelle maison à Clémentine, dans laquelle ils viennent d'emménager. Ce nouveau départ va être le début de la déliquescence du couple. 
C'est l'un des problèmes du livre: je n'ai pas aimé suivre ces deux personnages. Ils n'arrêtent pas de se disputer dès les premières pages du livre. Certes, il y a des disputes dans tous les couples mais quand l'auteur ne se focalise pratiquement que sur celles ci, cela devient lassant et déprimant. 
En fait, il ne se passe pas grand chose dans ce livre: l'auteur ne fait que raconter, sur une année, certains instants de la vie de Clark et Charlotte dans cette maison, qui va les étouffer progressivement. Et ces instants, sont souvent ponctués de disputes. Cela ne donne pas une belle image du couple et surtout je me suis demandé pourquoi ces deux là s'étaient mariés s'ils ne s'entendaient pas. 

Ce que je retiendrais, c'est la plume fluide, sensible et brillante de l'auteur. Elle sait parfaitement montrer les aléas de la vie de couple. Le fait d'éclairer le passé pour savoir pourquoi le couple en est arrivé là est aussi très intéressant. Car, c'est un roman sur un couple à la dérive, mais également un roman sur le deuil (et l'acceptation de celui ci) (la mère de Clark est décédée quelques jours avant l'emménagement du couple à Clémentine, et apparemment, elle était fantasque avec une imagination débordante (pour Clark) ou folle (selon les autres), mais aussi un roman sur la folie. 
Justement, le traitement de la folie, parlons en: l'auteur instaure un climat pesant et inquiétant dans le roman en instillant une dose de fantastique (et c'est là où le roman part un peu en vrille): en effet, Clark, puis Charlotte par la suite,  entendent des disputes ou des discussions dans la maison (alors qu'ils sont souvent tout seul) où voientt des silhouettes et des ombres derrières des portes. Là, le lecteur ne sait plus si les personnages sont fous et nous emportent dans leur folie ou si la maison est hantée. 
J'ai trouvé que ce côté fantastique gâchait un peu le roman. 

Puis, il y a une langueur dans le roman qui devient pesante. En fait, tout comme Clark et Charlotte, je ne me suis pas senti bien dans cette maison que j'aurai voulu quitter au plus vite. 
En lisant la fin du livre et en refermant celui ci, je me suis demandé ce que l'auteur avait voulu nous dire avec cette fin, un peu fantasmagorique qui laisse complètement dans le flou.

Au final, un roman qui ne m'a pas convaincu à cause d'un côté fantastique qui m'a mis mal à l'aise. Toutefois je retiendrais  la  plume sensible de l'auteur,  qui m'a montrer un couple à la dérive, dont l'un des deux doit faire face à un deuil. J'aurai pu être emporté par eux si le roman n'avait pas dérivé vers le fantastique. Ce roman est pour moi,une occasion manquée. 

Merci tout de même  à Brigitte et aux Editions Belfond pour la découverte de l'univers d'Amity Gaige. 

Amity Gaige: Oh my darling (Oh my darling), Belfond, 259 pages, 2015



2 commentaires:

  1. Bon ba je ne retiens pas, le côté fantastique c'est pas trop mon truc.

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    1. En lisant d'autres avis sur ce roman, j'ai l'impression que le côté fantastique en à laissé plus d'"un sur la route.

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